Publié par Magali Marc le 16 décembre 2018

Justin Trudeau qui tient mordicus à obtenir un siège au Conseil de sécurité de l’ONU, fait ce qu’il peut pour faire plaisir à ses amis globalistes. Il entretient de bonnes relations avec Emmanuel Macron, Angela Merkel et Theresa May afin de se donner une image positive sur la scène internationale où il est devenu une superstar. Manque de pot, ses amis globalistes sont tous en perte de vitesse ou en train de chercher la sortie.

Justin Trudeau et le président français Emmanuel Macron partagent une vision similaire à propos d’enjeux comme le commerce, l’environnement et le multilatéralisme. La chancelière allemande, Angela Mekel, vit elle aussi une relation difficile avec le Président Trump et craint que les États-Unis n’adoptent des mesures protectionnistes envers les voitures allemandes. Theresa May, la première ministre britannique anti-Brexit perd du terrain et déplore le fait que le président américain soutient le camp du Brexit.

Ces quatre dirigeants ont donc beaucoup de choses en commun et notamment leur détestation ou leur crainte de Donald Trump.

Ils ont aussi en commun le fait que leurs électeurs respectifs voudraient leur montrer la sortie.

  • Les sondages indiquent que le premier ministre Justin Trudeau est en perte de vitesse, avec un taux de désapprobation de 54% au Canada*.
  • Emmanuel Macron a vu dernièrement sa popularité chuter à 20% d’opinions favorables, tandis que son taux d’opinions défavorables est passé de 70 à 76% chez l’ensemble des Français**.
  • Angela Merkel peu appréciée des Allemands ne se représentera pas. En effet après 18 ans de «règne», Mme Merkel voit son parti l’Union chrétienne-démocrate (CDU) ne récolter avec son allié bavarois le CSU que 26 à 28% d’intentions de vote dans les sondages. Aux législatives de septembre 2017, le CDU était sorti affaibli, mais avec encore 33% de suffrages.
  • Theresa May, la Première ministre britannique dont les négociations avec Bruxelles, afin d’aboutir à une entente sur le Brexit, ont tourné à la catastrophe ne se représentera pas en 2022. Elle vient d’échapper de justesse à une vote de défiance dans son propre parti.

Nous avons donc deux jeunes dirigeants : Justin Trudeau et Emmanuel Macron. Leur popularité est au plus bas, mais ils s’accrochent au pouvoir et à leur agenda écolo-globaliste. Les deux s’entendent comme larrons en foire sur la plupart des sujets de l’heure : Accord de Paris sur le climat, Pacte sur l’immigration et les réfugiés, signé à Marrakech, ouverture des frontières, taxe sur l’essence ou taxe carbone, négation du nationalisme, détestation plus ou moins ouverte de Donald Trump, etc.

Ni l’un ni l’autre ne veulent prendre en considération le fait que leur population ne suit pas, ne veut pas payer plus cher l’essence, et souhaite une réduction de l’immigration.

  • Né le 25 décembre, 1971, Justin Trudeau a été élu pour 4 ans en octobre 2015 et fera face à des élections en octobre 2019. Il a déjà annoncé qu’il se représentera.
  • Emmanuel Macron, né le 21 décembre 1977, a été élu pour 5 ans en mai 2017. Il fera face à des élections en 2022, à moins qu’il ne démissionne avant.
  • Angela Merkel, née le 17 juillet 1954, chancelière depuis 2005, a été réélue en 2009, 2013 et 2018. Elle ne se représentera pas en 2021, mais d’ici là, elle est indélogeable.
  • Theresa May, née le 1 octobre 1956, est la Première ministre du Royaume Uni depuis 2016. Elle a indiqué qu’elle ne se représentera pas en 2022. D’ici là, elle est pratiquement indélogeable elle aussi.

De ces 4 socialo-globalistes, Trudeau semble le plus fragilisé. Un sondage Ipsos montre que Trudeau est nez à nez avec le conservateur Andrew Sheer en Ontario (36% d’intentions de vote pour les deux). Tandis qu’au Québec, Trudeau va chercher 45% des intentions de vote contre seulement 22% pour Andrew Scheer (Jagmeet Singh du NPD n’est même pas dans la course avec son maigre 13%).
En Alberta, au Manitoba et en Saskatchewan, Scheer domine facilement. Tandis que la Colombie Britannique et les provinces atlantiques favorisent toujours les Libéraux.

C’est donc au Québec que va se jouer la réélection de Trudeau en octobre 2019.

C’est pourquoi, il se sent obligé de ménager François Legault avec lequel il a un désaccord fondamental sur la question de l’immigration.

Legault va probablement lui tenir la dragée haute sachant bien que pour une fois, le gouvernement québécois tient le bon bout du bâton.

M. Selfie va promettre mer et monde aux Québécois. Reste à savoir si les Québécois vont mordre et préférer voter pour un des leurs (même s’il vomit le nationalisme) plutôt que pour un anglophone amical, Andrew Scheer, qu’ils connaissent peu.

Scheer va devoir rappeler aux Québécois le problème de frontière poreuse dont il font les frais, la taxe carbone, la signature du Pacte de Marrakech sans consulter qui que ce soit, le dédain de Trudeau face au nationalisme, et ses allures fantaisistes sur la scène internationale.

Trudeau aura beau jeu de rappeler que son gouvernement a décidé que le Québec touchera 13,1 milliards $, soit 1,4 G$ de plus que l’année précédente en paiement de péréquation. Il s’agit de la part du lion d’une enveloppe qui totalise près de 20 G$. L’Alberta, dont l’industrie pétrolière est secouée par de graves difficultés, n’aura rien.

Les paiements de péréquation sont un programme fédéral visant à redistribuer les revenus fiscaux entre les provinces, instauré par Trudeau-père (en fait enchâssé dans la Constitution en 1980).

Certains estiment que Trudeau vient de se payer le Québec.

Qui vivra verra !

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.

Sondage Forum Research publié le 6 décembre.

** Baromètre Ipsos-Game du 13 décembre.

*** Sondage IPSOS pour Global News début octobre 2018.

Autres sources :

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