Publié par Gaia - Dreuz le 17 décembre 2018

Deux hommes, dont l’un répertorié comme potentiellement dangereux en Allemagne, ont été vus effectuant de possibles repérages à l’aéroport de Roissy jeudi soir.

Les fonctionnaires de la police aux frontières (PAF) de Roissy ont lancé l’alerte jeudi soir, à 19h50. Un peu plus d’une heure trente auparavant, des caméras de surveillance et des témoins avaient repéré un curieux manège. A 18h23, un véhicule Sprinter Mercedes rallongé, de couleur blanche, s’est garé face aux portes du terminal 3 desservant les arrivées. A 18h30, un homme barbu, vêtu d’un blouson gris à capuche, a quitté la place passager de la voiture, tandis que le conducteur, un homme de 40 à 50 ans, porteur lui aussi d’un collier de barbe, restait au volant. Le premier s’est alors dirigé en courant vers les portes, a pénétré dans l’aérogare et a commencé à prendre très rapidement des photos du lieu. Puis, il a rejoint tout aussi vite son compagnon avant que les deux individus ne prennent la fuite à toute allure.

Le Sprinter Mercedes portait une plaque minéralogique allemande. Le Centre de coopération policière et douanière (CCPD) de Kehl a pu rapidement fournir à la PAF l’identité du propriétaire de l’automobile. Il s’agit d’un homme de 48 ans, qui ferait partie des quelque 616 “Gefährder” (personnes représentant une menace) répertoriés l’an dernier par les services de renseignement allemands, l’équivalent des fichés S en France. En avril 2017, le Bundestag avait voté une loi permettant de leur faire porter un bracelet électronique en permanence.

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Deux cents “fichés S” allemands dans la nature

Mais la police allemande se souvient encore qu’en septembre 2015 Rafik Y., un Irakien, avait poignardé une passante et un policier à Berlin, après avoir arraché le bracelet de sa cheville. Ce qui remettait en cause l’utilité de cette surveillance pour ce type de suspect. L’homme avait ensuite trouvé la mort dans une opération des SEK (Spezialeinsatzkommando) berlinois, l’équivalent de la BRI (brigade de recherche et d’intervention) à Paris.

Selon les chiffres fournis en 2017 par le BKA (Bundeskriminalamt, l’office fédéral de police criminelle), la moitié des “fichés S” allemands étaient alors localisés dans le pays, et une centaine d’autres étaient emprisonnés. Il en restait donc environ 200 dans la nature, la plupart hors des frontières, potentiellement en mesure de commettre un attentat. La catégorie précise à laquelle appartient l’homme signalé à Roissy jeudi soir, et très vite identifié, est incertaine.

Mais selon le Centre de coopération policière franco-allemand de Kehl, il était aussi signalé par une fiche Schengen. Les “fichés Schengen” sont les personnes “recherchées en vue d’une arrestation aux fins de remise ou d’extradition, les personnes disparues, les personnes recherchées dans le but de rendre possible leur concours dans le cadre d’une procédure judiciaire” et “les personnes recherchées aux fins de contrôle discret ou de contrôle spécifique”. Le parquet de Bobigny a été alerté après l’étrange épisode de jeudi soir.

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Source : Lejdd

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