Publié par Gaia - Dreuz le 18 décembre 2018

Selon Jean-Baptiste Danet, président de Croissance +, tant que l’État ne réformera pas la fiscalité “en profondeur” et ne réglera pas le problème “du train de vie de l’État”, “le pouvoir d’achat restera un problème dans ce pays”.

Le Premier ministre a détaillé lundi 17 décembre dans Les Échos les mesures annoncées la semaine dernière par Emmanuel Macron pour désamorcer la mobilisation des “gilets jaunes”. Parmi elles, la hausse du smic de 100 euros par l’augmentation de la prime d’activité interviendra le 5 février prochain. Jean-Baptiste Danet, président de Croissance +, estime sur franceinfo que tant que l’État ne réformera pas la fiscalité “en profondeur” et ne réglera pas le problème “du train de vie de l’État”, “le pouvoir d’achat restera un problème dans ce pays”.

Le gouvernement a décidé d’augmenter le smic par la prime d’activité. Est-ce un bon levier ?

Jean-Baptiste Danet : Il ne fallait pas utiliser le levier direct et brutal de l’augmentation du smic. Ça serait les entreprises qui l’auraient payé. Le smic en France est un des plus élevés, voire le plus élevé en Europe. Une hausse massive et franche du smic payé par les entreprises aurait dramatiquement compliqué la compétitivité qui est déjà un de nos problèmes. Tant qu’on ne règlera pas dans ce pays les déficits publics et les dépenses de l’Etat, ça reviendra toujours soit sur le déficit, soit sur les entreprises.

Au regard du climat actuel, les entreprises doivent-elles participer à l’effort général ?

Il fallait sortir impérativement vite de cette crise. Je rappelle juste que ce n’est pas une crise entre les salariés et leurs entreprises. C’est une crise du pouvoir d’achat et c’est une crise qui demande une réforme en profondeur de la fiscalité de ce pays. Je rappelle également que les entreprises en France sont les plus taxées d’Europe. Elles payent le plus de contributions et d’impôts. On est à la limite dans le même bain. Retourner vers les entreprises c’est quelque chose auquel on s’attendait, mais tant que l’État n’a pas réglé le problème de la fiscalité de ce pays, en profondeur, et du train de vie de l’État, cela reviendra toujours sur l’entreprise et le pouvoir d’achat restera un problème dans ce pays.

La prime exceptionnelle de 1 000 euros défiscalisées pour les salaires de moins de 3 600 nets par mois, on a l’impression que les salariés des PME ne la verront pas ?

C’est faux. Nous avons pris parti pour cette mesure. Je rappelle que les quatre dernières semaines sont dramatiques pour un grand nombre de PME, toute taille et tout secteur. Si les entreprises peuvent le faire, nous avons incité à le faire, dans la mesure de leur possibilité bien sûr, en essayant de respecter un principe d’égalité entre les salariés.

Source : Francetvinfo

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