Publié par Dreuz Info le 19 décembre 2018

Le passage à la «moulinette technocratique» des engagements pris par Emmanuel Macron pour résorber la crise des gilets jaunes a transformé des promesses simples en mesures complexes. On est à des années-lumière du bon sens du président Trump.

Laissez la politique entre les mains des technocrates, et c’est la cata.

Emmanuel Macron, un technocrate pur jus, en a fait la démonstration cette semaine. Pour éteindre l’incendie des Gilets jaunes, le président français a pris des engagements sur quatre mesures précises et simples :

  • 100 euros pour les personnes au Smic,
  • suppression de la hausse de la CSG pour les retraités gagnant moins de 2000 euros,
  • défiscalisation des heures supplémentaires au 1er janvier
  • instauration d’une prime exceptionnelle sans charge ni impôt pour les entreprises volontaires.

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Ces mesures sont discutées dans le «projet de loi portant mesures d’urgence économique et sociale» à l’Assemblée mercredi en commission et jeudi en séance. Le texte est poussif, compliqué, tarabiscoté et incompréhensible. Résultat, les promesses simples sont devenues des véritables casse-tête. Pourquoi faire simple quand on peut compliquer. De proposition de bon sens, on est passé à des solutions complexes puis à une usine à gaz : soit exactement le mal français si coûteux dont les Gilets jaunes aimeraient se débarrasser. Le tout dans le contexte du passage en janvier au prélèvement à la source !

100 euros, que pour la moitié des smicards

La mesure sur le Smic va faire grincer des dents. Contrairement aux annonces du Premier ministre il y a une semaine, les 100 euros – qui seront essentiellement versés via la prime d’activité – ne bénéficieront pas à tous les smicards.

La petite moitié qui a d’autres revenus (conjoint, patrimoine…) ne sera pas concernée.

La prime bénéficiera à des personnes dont les rémunérations sont légèrement inférieures ou supérieures au Smic.

L’exécutif a également revu à plusieurs reprises son décompte : au final, les «100 euros» proviendront de 90 euros de prime d’activité, perçue le 5 février, et de 18 euros de hausse du Smic perçus avec les salaires de janvier.

CSG – payé en janvier, remboursée en juillet

Le dispositif réservé aux retraités gagnant moins de 2000 euros par mois de pension paraît particulièrement fragile.

Le gouvernement prévoit en effet de ramener leur taux de CSG de 8,3 % à 6,6 % en juillet si bien que les retraités concernés continueront à s’acquitter, au premier semestre, du même taux qu’en 2018 puis seront remboursés à l’été, rétroactivement, par l’État. Autant dire que les intéressés risquent de se sentir floués et trahis quand ils découvriront, en janvier, que leur taux de CSG n’a pas bougé.

Prime exceptionnelle, ça couine

La prime exceptionnelle sans aucune charge ni impôt fait, elle, du remous chez les fonctionnaires, exclus du dispositif, dont les syndicats seront reçus vendredi par Olivier Dussopt (fonction publique).

Heures sup défiscalisées, une usine à gaz

Le dispositif «heures sup», réservé aux salariés, n’efface pas les cotisations patronales des entreprises de plus de 20 salariés, sera limité à 5000 euros par an (au-delà, les revenus tirés des heures sup seront soumis à impôt et cotisations salariales) et assujetti à la CSG et la CRDS.

 

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Source : Le Figaro

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