À l’approche de Noël, alors que bien des Occidentaux ont oublié qu’il ne s’agit de pas de la fête du Père Noël, des sapins enneigés, ou du petit renne au nez rouge, les Italiens se font rappeler par Matteo Salvini, le sens de la tradition chrétienne italienne.
Pour les lecteurs de Dreuz, j’ai traduit cet article de Fausto Carioti paru le 9 décembre sur le site Libero Qotidiano
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Le bon sens au gouvernement
Matteo Salvini triomphe : la Ligue devient le premier parti italien
Ce n’est pas vrai que l’Italie est un pays agnostique, relativiste, indifférent à toute tradition, à commencer par la tradition religieuse.
Certes, il y a des millions d’Italiens qui ne sont pas des grenouilles de bénitier, qui ne vont pas à la messe tous les dimanches, qui vivent peut-être en concubinage, qui n’ont certainement pas lu Benedetto Croce mais qui sont du genre à penser «nous ne pouvons pas ne pas nous dire Chrétiens ». Ils comprennent l’essentiel, à savoir que sans le christianisme et ses symboles, il ne reste rien de l’Italie.
Les gens venus rencontrer Matteo Salvini, hier sur la Piazza del Popolo, étaient des dizaines de milliers. C’est l’une des raisons – peut-être la principale – pour laquelle la Ligue est aujourd’hui considérée, avec ses 35% de suffrages, comme étant le premier parti national.
C’est devenu évident lorsque le ministre de l’Éducation, Marco Bussetti, jusque-là peu remarqué, a défendu « le crucifix dans les classes et la crèche pendant les vacances de Noël », car « sans tradition, nous ne sommes rien » et a reçu la première ovation de la journée.
Cette scène s’est répétée avec son collègue Lorenzo Fontana, responsable de la famille : « Nous avons notre propre culture, nous voulons la transmettre à nos enfants. Nous voulons le berceau, le crucifix. Nous n’avons pas honte de notre histoire ».
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Le rappel de Jean-Paul II
C’était un jour pour revendiquer ces racines chrétiennes que l’UE a répudiées, des valeurs que très peu ont aujourd’hui le courage de défendre (certainement pas les politiciens de gauche qui aiment se dire « catholiques adultes »). Et c’était le jour de Jean-Paul II.
Salvini, qui connaît maintenant ses électeurs comme une mère connaît ses enfants, l’a cité deux fois, comme Fontana l’avait fait avant lui.
Dans le pape polonais, la Ligue a trouvé le maître à penser qu’elle n’avait pas. L’homme qui, après avoir fait tomber le communisme, avait prévenu l’Europe du risque de devenir un centre commercial sans identité ni âme, comme le souhaite «Soros», l’ennemi.
« Il espérait voir naître une civilisation nouvelle et commune à partir de la diversité des expériences locales et nationales. Une Europe née, fondée et cimentée par les valeurs du christianisme. Quel populiste dangereux, ce Jean-Paul II », a dit le chef de la Ligue, sous les applaudissements (il n’y en a pas eu un seul pour Jorge Mario Bergoglio quand Salvini a rappelé que l’actuel souverain pontife s’était rendu, l’après-midi, place d’Espagne afin d’honorer l’Immaculée Conception.)
L’instruction civique
L’expérience est toute nouvelle : c’est le premier événement qui est mis en ligne sur tous les réseaux sociaux, a fièrement annoncé le député Alessandro Morelli, hier dans le rôle de présentateur. Les valeurs, cependant, sont celles millénaires de foi, de tradition et de respect mutuel. « L’éducation civique dans les écoles », a expliqué Salvini à la foule, « apprendra peut-être à nos enfants à se lever dans le bus quand il y a une personne âgée, une personne handicapée ou une femme enceinte. À s’arrêter devant les passages pour piétons, à jeter les ordures dans les poubelles. On ne parle pas d’actes héroïques, mais de simple bon sens ».
Et plus que pour le spread, le gouvernement « devra être jugé par le nombre de berceaux qui se remplissent à nouveau, par le nombre d’enfants qui naissent n’ayant pas « un parent numéro un » et « parent numéro deux » mais une mère et un père ». Dieu, la patrie et la famille, pas nécessairement dans cet ordre.
Le Matteo Révolutionnaire a disparu et qui sait si nous le reverrons. C’est maintenant un Matteo qui promet la paix et la stabilité, une rock star avec le chapelet dans la poche et la main sur le cœur, qui a cessé d’être incendiaire pour convaincre ses grands-parents et ses petits-enfants. À présent plus national-populaire que populiste.
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« Ce n’est pas l’endroit, ni le moment de se perdre dans la haine et la controverse. C’est le moment de s’unir avec amour et avec espoir », a-t-il dit aux quatre-vingts mille personnes devant lui, avant de plonger dans un bain de la foule. Il ne manquait plus que les caresses aux enfants de retour chez eux (en leur disant que c’est la caresse du ministre de l’Intérieur), mais c’était comme s’il l’avait demandée. C’est la bonne chose à faire, quand vous réalisez que, si vous continuez comme ça, vous n’aurez bientôt qu’à tendre la main pour saisir le pays.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.
Trump… Bolsonaro… Salvini…
Trois bénédictions pour une planète en perdition.
I agree mais aussi Viktor Orban etc
aie aie aie, ce salvini va encourir les foudres du vatican immigrationniste
@ patphil
Qui s’en soucie désormais?
Bravo,
Soyez bénis mes frères dirigeants courageux qui se lèvent partout pour redonner à ce continent sa dignité et ses valeurs.
Il faut commencer la grande lessive en France aussi!!
Vivement!
Grazie Matteo Salvini .
Si macron pouvait avoir 50% du courage politique de Mattéo Salvini ,nous aurions au moins un mince Espoir pour notre avenir et celui de nos enfants….
Salvini 1 – Macron bidon zéro
la malheureuse expression “grenouilles de bénitier” ici présente fait partie du vocabulaire antireligieux dans les milieux laïcards et pourfendeurs de crèches. Pourquoi ce sarcasme envers les personnes croyantes qui se ressourcent spirituellement le dimanche? (Même si certaines d’entre elles sont formalistes)
St Augustin disait: “christianus ullus, christianus nullus!” un chrétien isolé est un chrétien nul.
Bonjour Père Arbez.
Le mot italien «baciapile» utilisée par le journaliste italien se traduit par l’expression «grenouilles de bénitier». Honnêtement, quand j’étais jeune, j’entendais cette expression moqueuse de la part de personnes qui n’étaient pas nécessairement laïcardes. J’avais l’impression que l’on considérait le plus souvent comme «grenouilles de bénitier», des personnes, surtout des femmes d’un certain âge, qui fréquentaient l’église quotidiennement, se livraient au commérage, et faisaient la morale à tout le monde.
Pour ma part, je vais à la messe tous les dimanches et on peut bien m’appeler grenouille, cela ne me fait ni chaud ni froid!
Magali Marc, vous avez bien raison. Cela me rappelle lorsqu un jour en rentrant d une messe avec ma soeur, nous avons dépassé deux soeurs d un certain âge qui étaient aussi à l église.
Les deux étaient connues dans le quartier comme étant des “vieilles filles”, mais lorsque je les ai entendu nous critiquer par rapport à notre habillement, jupe un peu trop courte à leur goût, je me suis retournée et je leur ai dit “Nous ne sommes pas sourdes, c est du beau, vous n avez pas honte d aller à la messe et de déverser des critiques?”. Et encore, je suis restée polie.
Bonsoir Monsieur l’Abbé. Je déplore votre utilisation du mot “laïcard” car la laïcité permet la liberté de croire ou pas, et de ne plus voir par exemple catholiques et protestants s’écharper. Je suis athée mais athée chrétien : c’est à dire que j’adhère aux principes moraux et philosophiques de Jésus même si Dieu, s’il existe, ne m’a pas fait don de la foi. Ce serait une grande déception de voir les chrétiens rejeter ma bonne volonté, uniquement animée par l’amour et la fraternité comme l’a demandé Jésus. Les chrétiens de toutes obédience seraient il me semble bien inspirés de ne pas dédaigner l’alliance avec les athées chrétiens pour la défense des valeurs inestimables du christianisme. J’aime les traditions et particulièrement la crèche, qui raconte l’histoire merveilleuse de la naissance d’un petit enfant venu sur Terre pour apporter l’amour et la liberté, qu’il soit le Messie ou pas. Joyeux Noël ! Lisianthus
“laïcard” a un sens bien précis, ce qui ne remet nullement en cause la valeur de la laïcité que vous défendez et qui est nécessaire.
laïcard est l’illustration de la militance antireligieuse, et d’un laïcisme agressif prétexte à refuser tout signe religieux visible ( crèches, fêtes chrétiennes, œuvres d’art, crucifix anciens, etc).
Merci de votre réponse. Il est évident que je défends la laïcité en tant que liberté de penser et gage de paix entre ceux qui croient au ciel et ceux qui n’y croient pas. Le christianisme a apporté la plus grande partie des meilleures valeurs de notre civilisation, même si c’est malgré l’Eglise que la liberté est enfin venue. Il est évident que j’apprécie et défends ses traditions et œuvres.
Je regrette cependant de ne pas profiter de votre avis sur mon idée d’alliance fraternelle pour défendre et perpétuer les traditions. Les athées chrétiens sont bien plus nombreux que l’on ne le croit.
Entretenir des traditions, c’est une chose qui va tranquilliser (et endormir) le peuple, mais c’est aussi une chose qui va entretenir une hypocrisie dans le peuple, une réserve quant à l’engagement spirituel, un mensonge permanent quant à l’au-delà (dont le jugement) et finalement un vide existentiel toujours pas comblé. La tradition est par définition quelque chose de figé qui célèbre ce qui est passé. Or Dieu est présent et vivant et toujours à l’œuvre ! Il ne s’agit pas de revenir à une culture récente et acceptable et refaire les mêmes erreurs d’inattention mais de revenir aux sources de notre culture. Ce sont les fondements qu’il faut affermir, voire rebâtir, pour aller plus loin. Il y en a marre du rafistolage. Si l’on faisait un référendum sur la souveraineté spirituelle voulue par notre peuple, on serait peut-être bien étonné.
Disons que la tradition est un garde-fou contre les grosses dérives mais elle est aussi un piège mortel et sournois. Rien ne vaut l’authenticité et la relation directe à Dieu, différente et renouvelée jour après jour, le pain de vie quotidien.
Bonjour Zayith, vous écrivez que «Rien ne vaut l’authenticité et la relation directe à Dieu, différente et renouvelée jour après jour ». Certes mais pour en arriver là encore faut-il avoir été instruit par la Tradition!
Pour moi, les traditions ne sont pas un piège mais un rappel. La traditionnelle crèche de Noël a tendance à disparaître et n’apparaît plus du tout sur les cartes postales!
J’avais pris l’habitude chaque année d’envoyer une carte postale à quelques amis et proches. Mais de nos jours, les cartes de «Noël» représentent des paysages d’hiver, des sapins, des rennes, des pères Noëls, parfois un ange mais jamais de scène de la nativité. Ceux qui se font un devoir de décorer un sapin de Noël, ne mettent presque jamais de crèche sous le sapin comme c’est la tradition.
Si Noël, pour les gens n’est plus la fête de la Nativité (et partant de la famille) alors que signifie le sapin et ses décorations?
La messe de minuit au Québec, demeure pour plusieurs la seule messe où ils vont aller de toute l’année! Je ne vois pas comment les traditions peuvent être un «piège mortel». Il va de soi que la tradition de Noël doit s’accompagner d’une réflexion sur le sens de cet enfant qui nous est né pour nous sauver. Mais au moins, il y a le rappel et les enfants qui poseront des questions.
le sens originel de “tradition” est: “transmission”…
qui serait aujourd’hui chrétien sans avoir bénéficié de cette transmission du message et de ses valeurs comme les maillons d’une chaîne à travers les siècles?
Italia: BRAVO!