Publié par Magali Marc le 19 décembre 2018

À l’approche de Noël, alors que bien des Occidentaux ont oublié qu’il ne s’agit de pas de la fête du Père Noël, des sapins enneigés, ou du petit renne au nez rouge, les Italiens se font rappeler par Matteo Salvini, le sens de la tradition chrétienne italienne.

Pour les lecteurs de Dreuz, j’ai traduit cet article de Fausto Carioti paru le 9 décembre sur le site Libero Qotidiano

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Le bon sens au gouvernement

Matteo Salvini triomphe : la Ligue devient le premier parti italien

Ce n’est pas vrai que l’Italie est un pays agnostique, relativiste, indifférent à toute tradition, à commencer par la tradition religieuse.

Certes, il y a des millions d’Italiens qui ne sont pas des grenouilles de bénitier, qui ne vont pas à la messe tous les dimanches, qui vivent peut-être en concubinage, qui n’ont certainement pas lu Benedetto Croce mais qui sont du genre à penser «nous ne pouvons pas ne pas nous dire Chrétiens ». Ils comprennent l’essentiel, à savoir que sans le christianisme et ses symboles, il ne reste rien de l’Italie.

Les gens venus rencontrer Matteo Salvini, hier sur la Piazza del Popolo, étaient des dizaines de milliers. C’est l’une des raisons – peut-être la principale – pour laquelle la Ligue est aujourd’hui considérée, avec ses 35% de suffrages, comme étant le premier parti national.

C’est devenu évident lorsque le ministre de l’Éducation, Marco Bussetti, jusque-là peu remarqué, a défendu « le crucifix dans les classes et la crèche pendant les vacances de Noël », car « sans tradition, nous ne sommes rien » et a reçu la première ovation de la journée.

Cette scène s’est répétée avec son collègue Lorenzo Fontana, responsable de la famille : « Nous avons notre propre culture, nous voulons la transmettre à nos enfants. Nous voulons le berceau, le crucifix. Nous n’avons pas honte de notre histoire ».

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Le rappel de Jean-Paul II

C’était un jour pour revendiquer ces racines chrétiennes que l’UE a répudiées, des valeurs que très peu ont aujourd’hui le courage de défendre (certainement pas les politiciens de gauche qui aiment se dire « catholiques adultes »). Et c’était le jour de Jean-Paul II.

Salvini, qui connaît maintenant ses électeurs comme une mère connaît ses enfants, l’a cité deux fois, comme Fontana l’avait fait avant lui.

Dans le pape polonais, la Ligue a trouvé le maître à penser qu’elle n’avait pas. L’homme qui, après avoir fait tomber le communisme, avait prévenu l’Europe du risque de devenir un centre commercial sans identité ni âme, comme le souhaite «Soros», l’ennemi.

« Il espérait voir naître une civilisation nouvelle et commune à partir de la diversité des expériences locales et nationales. Une Europe née, fondée et cimentée par les valeurs du christianisme. Quel populiste dangereux, ce Jean-Paul II », a dit le chef de la Ligue, sous les applaudissements (il n’y en a pas eu un seul pour Jorge Mario Bergoglio quand Salvini a rappelé que l’actuel souverain pontife s’était rendu, l’après-midi, place d’Espagne afin d’honorer l’Immaculée Conception.)

L’instruction civique

L’expérience est toute nouvelle : c’est le premier événement qui est mis en ligne sur tous les réseaux sociaux, a fièrement annoncé le député Alessandro Morelli, hier dans le rôle de présentateur. Les valeurs, cependant, sont celles millénaires de foi, de tradition et de respect mutuel. « L’éducation civique dans les écoles », a expliqué Salvini à la foule, « apprendra peut-être à nos enfants à se lever dans le bus quand il y a une personne âgée, une personne handicapée ou une femme enceinte. À s’arrêter devant les passages pour piétons, à jeter les ordures dans les poubelles. On ne parle pas d’actes héroïques, mais de simple bon sens ».

Et plus que pour le spread, le gouvernement « devra être jugé par le nombre de berceaux qui se remplissent à nouveau, par le nombre d’enfants qui naissent n’ayant pas « un parent numéro un » et « parent numéro deux » mais une mère et un père ». Dieu, la patrie et la famille, pas nécessairement dans cet ordre.

Le Matteo Révolutionnaire a disparu et qui sait si nous le reverrons. C’est maintenant un Matteo qui promet la paix et la stabilité, une rock star avec le chapelet dans la poche et la main sur le cœur, qui a cessé d’être incendiaire pour convaincre ses grands-parents et ses petits-enfants. À présent plus national-populaire que populiste.

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« Ce n’est pas l’endroit, ni le moment de se perdre dans la haine et la controverse. C’est le moment de s’unir avec amour et avec espoir », a-t-il dit aux quatre-vingts mille personnes devant lui, avant de plonger dans un bain de la foule. Il ne manquait plus que les caresses aux enfants de retour chez eux (en leur disant que c’est la caresse du ministre de l’Intérieur), mais c’était comme s’il l’avait demandée. C’est la bonne chose à faire, quand vous réalisez que, si vous continuez comme ça, vous n’aurez bientôt qu’à tendre la main pour saisir le pays.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.

Source : https://www.liberoquotidiano.it/news/politica/13408790/matteo-salvini-trionfo-cosi-lega-diventata-primo-partito-sondaggio-35-per-cento.html

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