Publié par Piotr Stammers le 20 décembre 2018

Le président tchèque, membre du parti social-démocrate, a fermement condamné l’islam dans des termes très tranchants par le passé. Aujourd’hui, des politiciens modérés du Parlement tchèque discutent de l’interdiction totale de l’islam, du fascisme et du nazisme.

Vous ne rencontrerez pour ainsi dire aucun foulard musulman, en marchant dans les rues de Prague. Un demi-pour cent des habitants de la République tchèque sont musulmans. Cependant, le scepticisme, le rejet – et dans certains endroits la détestation – de l’islam est largement partagé.

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La méfiance à l’égard de l’islam est très forte dans l’ensemble du spectre politique, en République tchèque, et est partagée par toutes les couches de la société, en raison de son histoire douloureuse et pas si lointaine avec le fascisme soviétique.

Dans ce contexte, le SPD a proposé au Parlement tchèque d’interdire totalement l’islam, le fascisme et le nazisme.

“Si quelqu’un appelle au meurtre d’infidèles et de Juifs, alors ce n’est pas une religion de paix”, a déclaré le député Jiri Kobza, cité par le quotidien Kristeligt Dagblad (1).

Lui et son parti, Freedom and Direct Democracy, qui est l’un des plus importants au Parlement, estiment que l’islam n’est pas seulement une religion, mais aussi une idéologie violente qui devrait être interdite.

“Nous suggérons que toutes les idéologies qui encouragent la haine et la violence soient interdites. L’une de ces idéologies est l’islam. Et il y a aussi le fascisme et le nazisme”, a déclaré le député.

Il souligne que si les musulmans ne veulent pas s’intégrer dans les sociétés non musulmanes, ce n’est pas une migration, mais une colonisation.

Nous ne voulons pas qu’il y ait plus de musulmans en République tchèque, avait déclaré l’ex Premier ministre social-démocrate Bohuslav Sobotka, dans une interview diffusée l’année dernière.

Le président tchèque Milos Zeman a également fermement condamné cette religion, mais les médias font mine de l’ignorer, car c’est un homme de gauche, appartenant au parti social-démocrate, et ils veulent impérativement imposer l’idée contraire à la réalité que les personnalités hostiles à l’islam sont forcément d’extrême droite, en oubliant d’ailleurs qu’en France, c’est un député communiste qui le premier à exigé l’interdiction du voile islamique.

Entre autres choses, Zeman a déclaré que l’islam n’a tout simplement pas sa place en Europe.

A propos du chaos déclenché par la politique européenne d’asile en 2015, Zeman avait déclaré lors d’une manifestation critique de l’islam, que les migrants musulmans qui sont arrivés en Europe venaient d’une “culture d’assassins et de haine religieuse”.

“Les musulmans ne viennent pas pour s’intégrer. Même le hijab – le foulard a un message politique, et il est ‘nous n’allons pas nous intégrer. Vous devez nous accepter tels que nous sommes”.

Rejetant les accusations selon lesquelles les Tchèques seraient racistes et xénophobes, il a déclaré :

“Nous avons 530 000 migrants légaux qui vivent ici, et nous n’avons aucun problème avec eux”, et a souligné le fait que les immigrants sont venus en plusieurs vagues, entre autres choses, de Yougoslavie.

“Ce sont les musulmans qui posent problème aux Tchèques”, souligne Jiri Kobza qui ajoute :

“Nous constatons que certains pays du Golfe financent l’islamisation, les mosquées, les imams, la littérature islamique et l’accès aux écoles, où les forces de l’islamisation parmi les élèves augmentent leur influence” dit-il.

Les positions du SPD ne sont pas réservées à la droite en République tchèque : le social-démocrate Bohu-Miroslav Sobotka, qui a été Premier ministre de 2014 à 2017, a déclaré l’année dernière au le journal autrichien Die Presse qu’il ne voulait plus de musulmans dans le pays.

Sa position est partagée par Jiri Kobza du SPD :

“Nous regardons autour de nous et voyons ce qui se passe en Europe occidentale. Quelles en sont les conséquences ?”

La proposition d’interdire les idéologies considérées comme violentes est toujours en suspens au Parlement tchèque.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Piotr Stammers pour Dreuz.info.

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(1) Dagblad

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