Publié par Jean-Patrick Grumberg le 21 décembre 2018

Il y a 10 ans, je l’aurais dit avec tristesse. Aujourd’hui, je le dis avec le sourire : si Washington est massivement opposé au retrait des Etats-Unis de Syrie et d’Afghanistan, c’est que la décision est excellente.

Il y a 48 heures, le président Trump a déclaré qu’IS (ex ISIS) a été écrasé dans son dernier bastion géographique de Syrie, et décidé que les Etats-Unis vont rapatrier les 2000 soldats qui y sont déployés. Quelques heures plus tard, Trump décidait de retirer les troupes d’Afghanistan où 18 ans de guerre ont rapporté peau de zèbre – mais ont coûté de nombreuses vies humaines parmi nos soldats et des centaines de milliards de dépenses. Notez que Trump n’a pas dit qu’ISIS a disparu comme les médias le prétendent.

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Washington ne pouvait pas être plus mécontent. Trump, je l’ai souvent dit, ne parviendra pas en 8 ans de présidence à drainer ce marécage, qui est trop profond et trop large. En asséchant les dépenses de l’armée au Moyen-Orient, les lobbyistes, c’est-à-dire le cœur du marécage, viennent de prendre un coup de massue pour lequel ils garderont une haine profonde du flamboyant président qui ne flambe pas.

L’administration Trump a également déclaré qu’elle avait l’intention de poursuivre la lutte contre les extrémistes d’Etat islamique dans le monde entier et qu’elle pourrait retourner en Syrie si nécessaire. Mais cela, aucun média ne l’a répété. En revanche, les critiques ont lancé un barrage de questions sur les implications de la décision de Trump, y compris si elle ouvre la porte aux forces turques pour attaquer les Kurdes syriens qui ont fait équipe avec les États-Unis.

Une intervention en Syrie floue, imprécise qui baignait dans la confusion

“Nous avons battu ISIS en Syrie, ma seule raison d’être là pendant la présidence Trump”, a tweeté le président Trump pour expliquer sa décision soudaine de retirer les quelques milliers de soldats américains stationnés en Syrie d’ici 30 jours à 100 jours.

La logique derrière le déploiement des quelque 2 000 soldats américains en Syrie a toujours été floue.

  • L’administration pouvait justifier sa présence en parlant de l’État islamique, de l’Iran ou d’autres ennemis. Elle pouvait expliquer que les troupes ont contribué à assurer la survie de l’allié kurde américain, les Unités de protection du peuple (YPG), qui sont sans aucun doute les meilleurs combattants contre l’État islamique.
  • Cependant, il n’y avait aucun plan précis pour les troupes américaines, et il n’a jamais été très clairement expliqué comment ce petit nombre de soldats allait – ou pouvait – voire même voulait – modifier de façon décisive l’équilibre militaire de la région.
  • Si un adversaire déterminé avait décidé de s’en prendre aux forces américaines en si petit nombre, celles-ci auraient été très vulnérables.

Victoire sur ISIS

  • Donald Trump vient de déclarer victoire en Syrie. Washington fulmine : victoire veut dire fin des budgets militaires, donc fin des gros chèques pour les lobbyistes. La commentatrice politique Laura Ingraham a fait remarquer que le président n’est gratifié d’aucune reconnaissance pour ce qu’il a accompli au Moyen-Orient. Qui se souvent qu’Obama disait qu’on ne pouvait pas écraser l’Etat islamique (ISIS) mais seulement le contenir ? Trump l’a évincé en un an de tous les territoires qu’il avait conquis. S’il ne s’appelait pas Trump, s’il était Démocrate, le quotidien français Le Monde le borderait de louanges.

Promesse de campagne tenue

Durant la campagne électorale, le candidat Trump a promis au peuple américain que les Etats-Unis se désengageraient de Syrie dès que l’Etat islamique serait écrasé, et qu’il entendait quitter l’Afghanistan. Les Américains l’ont élu sur ces promesses.

Les politiciens professionnels lui en veulent de cela. Tenir ses promesses auprès des électeurs crée un précédent extrêmement dangereux : songez-donc, si les électeurs se mettaient soudainement à attendre que les promesses soient tenues, ce serait la fin du monde politique tel que nous le connaissons.

Il y a 6 mois, le président Trump avait déjà annoncé son intention de se retirer de Syrie.

Laisser la place libre à l’Iran, vraiment ?

Parmi les Républicains, les critiques fusent. Ils reprochent à Trump d’abandonner le terrain à l’Iran et à la Russie. La réalité est tout l’inverse. La situation géopolitique de la Syrie est déjà très complexe sans qu’il soit besoin de renverser la réalité. Certes, Bashar al Assad est un criminel qui a plusieurs fois utilisé l’arme chimique contre son propre peuple, et a activement participé au massacre de 500 000 personnes. Certes, c’est un impérialiste qui avant le conflit, avait fait entendre le bruit des bottes de l’armée syrienne dans les rues du Liban et l’avait virtuellement annexée. Mais il protégeait relativement bien sa minorité chrétienne et dirigeait le pays dans un climat légèrement moins totalitaire que la tendance régionale.

La Russie et l’Iran sont du côté d’Assad contre ISIS. Les Etats-Unis se sont de fait retrouvés à combattre ISIS pour le compte d’Assad, donc pour le compte de l’Iran et de la Russie. Pas exactement de quoi s’enorgueillir, mais la géopolitique a une règle : “les amis de mes amis ne sont pas forcément mes amis”.

Le vrai danger régional : l’Iran

Trump a justement compris qu’il existe un danger régional principal et des dangers secondaires, dans la région. Et c’est l’Iran. Et ce danger doit être éliminé. Quel est l’allié le plus puissant de la région pour déboulonner le régime des mollahs ? Les Kurdes ? Une plaisanterie. L’Arabie saoudite : ils sont embourbés au Yemen dans une guerre indirecte contre l’Iran dont ils n’arrivent pas à se dépêtrer.

Reste la Turquie…

  • En avril dernier, le général Curtis Michael Scaparrotti (le chef du Commandement américain pour l’Europe), a averti que “l’alliance de complaisance” entre les États-Unis et les Kurdes dans la lutte contre ISIS en Syrie empoisonnait les relations tactiques avec la Turquie, alliée de l’OTAN.
  • Scaparrotti a expliqué à James Mattis en mars dernier que la Turquie est particulièrement remontée du soutien des États-Unis au YPG kurde. “Qu’est-ce qui est le plus important”, demanda Scaparrotti à Mattis, “notre relation avec les Kurdes, ou notre relation avec la Turquie ?”

“Alliance de complaisance”, “alliance temporaire, tactique et transactionnelle” sont les éléments essentiels de la géopolitique, et tous ceux qui s’obstinent à la regarder de manière manichéenne sont voués à ne rien y comprendre.

“Oui, j’ai été surpris”, a déclaré Josh Landis, directeur du Center for Middle East Studies de l’Université de l’Oklahoma et pro-Assad, “mais je suppose que je n’aurais pas dû l’être. Après tout, nous pouvions le voir venir. Notre relation avec la Turquie est beaucoup, beaucoup plus importante que notre relation avec les Kurdes. Par ailleurs, si l’administration Trump veut épingler l’Iran dans la région, ce ne sont pas les Kurdes, ni les Saoudiens, ni les Émiratis qui vont le faire. Ce sont les Turcs.”

Le gouffre syrien

L’ex-ambassadeur en Syrie, Robert S. Ford avait préparé, le 6 février 2018, en vue d’une audition par la Commission des Affaires étrangères du Congrès, un compte rendu des dépenses engagées en Syrie, rappelait Ftouh Souhail dans ces colonnes en février dernier (2).

Il indiquait que Washington y a déboursé, rien qu’entre 2014 et 2017, au moins 12 milliards de dollars en dépenses militaires et civiles.

Ces 12 milliards, a-t-il précisé, s’ajoutent aux milliards déjà dépensés pour amener un changement de régime en Syrie pendant les trois années précédentes, après l’éclatement de la guerre en 2011.

«(…) Si vous additionnez tous ces chiffres, les dépenses militaires et civiles des Etats-Unis en Syrie au cours des quatre dernières années s’élèvent à au moins 12 milliards de dollars», a dit Ford dans son témoignage, tout en suggérant que c’était de la folie d’avoir mis autant d’argent dans un tel plan. Surtout pour un plan qui a fini par tomber et qui n’a pas abouti à la capitulation du dictateur.

Le “Trump test”

Pour comprendre Trump, il faut écouter ce qu’il dit. C’est le président le plus transparent de toute l’histoire moderne : il dit ce qu’il pense, beaucoup lui reprochent même de trop parler. Si vous écoutez ce que les commentateurs politiques rapportent, cela ne reflète en rien les déclarations de Trump, c’est même souvent l’inverse. Il est impossible de comprendre Trump autrement qu’en écoutant Trump.

Pour comprendre Trump, faites le “Trump test”, il est très simple : est-ce oui ou non positif pour les Américains. Si la réponse est non, Trump se retire. Si la réponse est oui, il fonce. Rester en Syrie et en Afghanistan est-il positif pour les Américains alors que 60 000 illégaux franchissent chaque mois la frontière avec le Mexique ? Rester en Syrie et en Afghanistan avance-t-il la lutte contre la drogue qui fait 70 000 morts par an ? Rester en Syrie et en Afghanistan aide-t-il à rénover les infrastructures du pays ? A relever le salaire moyen, à réduire la pauvreté, à améliorer le quotidien des classes moyennes ?

John Allen Gay, expert sur l’Iran explique :

“Je ne pense pas qu’il y ait d’appétit dans le public américain pour un grand combat avec l’Iran, encore moins pour la Syrie orientale.”

La voilà, votre explication. Trump n’a pas vocation à être le gendarme du monde, contrairement aux néoconservateurs, et encore moins à traîner les troupes dans une guerre dont les Américains ne veulent pas, et qui ne leur profitera pas.

Les Kurdes

“Le retrait américain livre les Kurdes aux Turcs” disent les critiques. Pas vraiment, en réalité.

Les forces américaines, basées dans la région kurde du nord de la Syrie, sont en trop petit nombre pour défendre militairement le YPG, le parti de protection du peuple kurde, lors d’un combat majeur. La présence américaine a une valeur symbolique énorme pour les Kurdes, démontrant l’engagement des États-Unis à leur côté, et le retrait des États-Unis est un feu vert pour que la Turquie agisse. Mais d’un point de vue militaire, la présence ne va pas au-delà du symbole.

“Coincer quelques milliers de gars entre les forces turques d’un côté et les Iraniens, les Russes et les Syriens de l’autre, n’allait jamais être décisif pour le rôle régional de l’Iran, et cela comportait de véritables risques et était sans issue”, a précisé John Allen Gay.

Et Trump ne s’est jamais engagé à aider les Kurdes à établir un Etat du Kurdistan, leur objectif ultime, sur le quadruple territoire de la Syrie, de l’Iran, de la Turquie et de l’Irak. Si tel était le cas, cela demandait rien moins qu’une intervention massive et directe contre la Turquie sur le sol irakien, et en Syrie contre les Russes. Les hypocrites anti-Trump qui aujourd’hui lui reprochent de laisser tomber les Kurdes le dénonceraient immédiatement s’il était tenté de les soutenir efficacement.

Enfin, l’alliance dominée par les Kurdes sous le nom de Forces démocratiques syriennes pourrait être tentée de nouer un nouveau pacte avec le régime Assad contre la Turquie, et rebattre une fois de plus les cartes régionales.

N’a t-on pas entendu dire que dans la ville de Hasaka, au nord-est du pays, dont une partie est sous le contrôle du gouvernement syrien, des civils kurdes ont organisé des manifestations de rue pour soutenir le gouvernement du président Bachar al-Assad, selon la télévision syrienne ? Même si ces faits n’ont pas été confirmés de manière indépendante, personne ne peut ignorer que les cartes régionales sont en mouvement permanent, dans cette région où le seul élément stable est l’Etat juif.

Israël

Le danger syrien actuel pour Israël est l’installation progressive d’un front iranien militaire près de la frontière du Golan. Israël bombarde régulièrement les installations et bases militaires iraniennes, avec la bienveillance passive de la Russie. Ces bombardements ne dépendent pas de l’aide de la présence américaine, non équipée pour cela, et le retrait ne va en rien réduire la capacité et la volonté israéliennes. Israël est de plus assuré du soutien de Trump contre l’ennemi régional, l’Iran.

Trump +1 / Néoconservateurs 0

Le Weekly Standard, un magazine qui a été lancé en 1995 comme le “repère du néoconservatisme”, a joué un rôle influent à la Maison Blanche de George W. Bush, et a continué à servir de puissant rempart pour les Républicains anti-Trump. Il vient de fermer après 23 ans. Son fondateur Bill Kristol, dont j’ai eu le plaisir de démolir le portrait (1), a jeté l’éponge, confirmant la formidable victoire de la stratégie Trump contre l’interventionnisme aveuglé des néocons qui voulaient imposer la démocratie aux tribus arabes du désert mal organisées en pays – je n’exagère rien, je n’invente rien. Pour Trump – et il l’a souvent répété notamment lors de l’importante conférence de Ryad – le propos est simple : les dirigeants et les peuples de la région doivent trouver leur propre voie, et mener leurs propres guerres.

Le ministre de la Défense James Mattis donne sa démission

Les médias ont fait tout un fromage de la démission de Mattis, affirmant tantôt qu’il avait vertement critiqué le président. Ils ont surtout prétexté de cette démission pour taper une fois encore sur le président haï.

Le général a écrit ceci, jugez vous-même :

“Parce que vous avez le droit d’avoir un secrétaire à la Défense dont les vues sont mieux alignées avec les vôtres sur ces sujets et sur d’autres, je crois qu’il est juste que je démissionne de mon poste”, écrit Mattis dans une lettre où il expose sa différence de vision avec le président.

“Bien que les États-Unis demeurent la nation indispensable dans le monde libre, nous ne pouvons pas protéger nos intérêts ou servir ce rôle efficacement sans maintenir de solides alliances et montrer du respect à ces alliés”, écrit encore Mattis.

Washington annonce la fin du monde

Il existe une règle générale, en politique tirée de l’expérience. C’est que lorsqu’un politicien annonce qu’une grande catastrophe va se produire si l’on n’est pas aligné avec ses théories, les catastrophes se concrétisent rarement.

Marco Rubio vient de déclarer dans un tweet :

“Il est très clair que nous nous dirigeons vers une série de graves erreurs politiques qui mettront en danger notre nation, endommageront nos alliances et donneront du pouvoir à nos adversaires.”

“C’est une mauvaise nouvelle pour la nation et la sécurité du monde”, a déclaré le représentant Will Hurd (R-TX).

“Ceux d’entre nous qui ont exhorté le ministre de la Défense Mattis à résister à la tempête de la Maison-Blanche savaient que chaque homme honorable a une limite de principe,” a déclaré le sénateur Dick Durbin (D-IL).

Afghanistan

Les États-Unis sont en guerre avec les talibans en Afghanistan depuis 17 ans et ont environ 15 000 soldats qui aident les troupes gouvernementales. Pour quel résultat ? Strictement aucun, à part l’enrichissement des entreprises privées fournisseurs de la Défense américaine, donc des lobbys de Washington, son marécage.

Alliés ou profiteurs ?

Khattar Abou Diab, professeur à l’Université de Paris, a déclaré que les alliés américains n’étaient pas préparés à la décision de Trump, en dépit du fait que Trump avait fait campagne sur la promesse de se retirer de Syrie et l’avait répétée plus tôt cette année.

Selon Diab, les alliés des États-Unis en sont venus à s’attendre au fil des ans à ce que les États-Unis fassent non seulement leur sale boulot, mais qu’ils paient la facture pour eux. Cette fois, a expliqué le professeur, ils ne sont pas préparés à la décision américaine, pourtant annoncée.

Conclusion

Je disais en introduction que si Washington est furieux du retrait de Syrie, c’est que la décision est probablement bonne.

Il est possible de trouver de bons arguments en défense de la théorie inverse, à savoir que Trump devrait rester plus longtemps sur place, car la situation régionale n’est pas tout blanc ou tout noir. Mais immédiatement vient la question : “combien de temps rester sur place”. Et la réponse est que le moment n’est jamais bon, et qu’il faut un immense courage politique pour se retirer de ce panier de crabes.

“On ne connaît pas encore tous les détails”

On ne connaît pas encore tous les détails, mais pour avoir suivi au jour le jour le parcours de ce président depuis sa déclaration de candidature le 16 juin 2015, je soupçonne le Pentagone et le congrès d’avoir demandé à Trump, il y a 6 mois lorsqu’il voulait quitter la Syrie, de rester encore quelque temps, mais sans apporter d’explications précises et convaincantes à ce président qui a essentiellement son esprit pratique et son bon sens pour gouverner le pays – jusque là avec un succès immense, tant sur le plan économique intérieur qu’en Affaires étrangères.

Je soupçonne également Trump d’avoir décidé, vu que Washington l’a encore pris pour un con lorsqu’ils ont refusé cette semaine de lui donner les budgets de 5 milliards de dollars que les Américains demandent pour la construction du mur de protection anti-migrants illégaux et anti-drogue, d’avoir sifflé la fin de la récré, cessé de fermer les yeux sur des dépenses qui ne mènent nulle part, et montré qui est le roi dans l’arène.

Il l’a d’ailleurs ainsi déclaré :

“La Russie, l’Iran, la Syrie et d’autres sont les ennemis locaux d’ISIS. Nous y faisions leur travail. Il est temps de rentrer à la maison et de reconstruire. #MAGA.”

Dois-je ajouter que contrairement aux publications des médias de gauche, qui mentent, la Russie et l’Iran sont furieux que les USA se retirent de Syrie ?

Certains s’exclament que la Russie est le grand gagnant de ce retrait. Grand gagnant ? Regardons la réalité en face : nous (les Etats-Unis) ne pouvons pas reconstruire la Syrie. Nous ne le souhaitons d’ailleurs pas. Nous souhaitions, au début des hostilités, la démission d’Assad. Les choses ont évolué, nous ne le souhaitons plus, et ce n’est pas notre mission. Si la Russie veut s’en occuper, porter ce fardeau pendant des années, avec les milliards de dépenses que cela implique, et que les médias insistent pour appeler ça une “victoire de Poutine”, je ne vois là aucun problème – au contraire, du fait que l’entente entre la Russie et Israël est excellente sur le terrain.

Le président Trump a expliqué, en confirmation de sa décision, que les États-Unis perdaient trop de vies américaines et dépensaient trop d’argent à agir en tant que “policier du Moyen-Orient”. Qui a à redire à cela ?

“Voulons-nous être là pour toujours ?” a tweeté Trump. “Nous avons perdu des vies précieuses et des centaines de milliards pour protéger les autres, qui la plupart du temps, n’ont aucune reconnaissance pour ce que nous faisons”. “La Russie, l’Iran, la Syrie et beaucoup d’autres ne sont pas contents du départ des Etats-Unis, malgré ce que disent les Fake News, parce que maintenant, ils devront combattre ISIS et les autres, qu’ils détestent, sans nous.”

Conclusion de ma conclusion

La décision de Trump de se retirer de Syrie était, contrairement à ce que vous lirez dans les médias, connue des officiels et des proches depuis une semaine. Elle a été prise après une longue conversation avec le président turc Erdogan dont le contenu n’est pas encore publié, et qui suit d’autres conversations téléphoniques tenues durant les semaines précédentes.

Cette décision nous a assuré au moins une chose : nous allons engager un débat national sur ce que cela signifie pour l’Amérique d’être impliqué dans les conflits du Moyen-Orient hors de notre allié sûr, Israël, et c’est le genre de débat que nous n’avons pas eu depuis l’intervention en Irak.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

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