Publié par Guy Millière le 22 décembre 2018

Je vais revenir sur divers événements récents importants, telle la décision de retrait des troupes américaines de Syrie qui vient d’être prise par Donald Trump, ou la baisse de l’indice Dow Jones, mais il me semble utile de traiter d’abord de la fausse enquête (et vraie chasse aux sorcières totalitaire) menée depuis presque deux années par le grand inquisiteur Robert Mueller.

Celle-ci, de fait, touche vraisemblablement à sa fin. Le grand inquisiteur rendra bientôt son rapport, qui sera un rapport digne d’un grand inquisiteur, donc un rapport visant à présenter Donald Trump comme le diable.

Dreuz a besoin de votre soutien financier. Cliquez sur : Paypal.Dreuz, et indiquez le montant de votre contribution.

Le rapport ne pourra pas parler de «collusion» entre Donald Trump et la Russie parce qu’il n’y a eu aucune «collusion» entre Donald Trump et la Russie, ni avant ni après l’élection de novembre 2016. Il ne pourra pas parler d’obstruction à la justice, car il n’y a eu aucune obstruction à la justice de la part de Donald Trump. Il parlera des activités de diverses personnes qui ont travaillé, parfois brièvement, parfois de loin, avec Donald Trump et insistera sur les crimes censés avoir été commis par ces personnes, crimes qui n’ont aucun rapport avec Donald Trump, et, pour la quasi-totalité d’entre eux, aucun rapport avec la Russie.

Cela n’empêchera pas les Démocrates, qui auront à partir de janvier une majorité à la Chambre des représentants, de procéder à un harcèlement contre Donald Trump et de montrer leurs désirs de destruction de Donald Trump. C’est, à vrai dire, là, la tâche primordiale qu’ils se sont fixée. L’ambiance va devenir pestilentielle, ce d’autant plus que les grands médias américains vont eux-mêmes continuer sur leur lancée et contribuer à rendre l’ambiance plus pestilentielle encore. La désinformation et les coups bas vont s’intensifier.

Dès lors que la presse française continuera sans aucun doute à reproduire ce qu’elle trouvera dans les poubelles de la presse américaine et dira que Donald Trump est coupable, forcément coupable, il importe d’énoncer ou de rappeler ici quelques points essentiels :

    • nul n’aurait jamais parlé de «collusion» entre Donald Trump et la Russie si la campagne présidentielle de Hillary Clinton n’avait pas commandé un dossier destiné à salir Donald Trump à un ancien espion britannique (Christopher Steele) qui a acheté à des agents russes des éléments de propagande et des faux documents pour composer le dossier. Ce dossier a été utilisé, outre la campagne présidentielle de Hillary Clinton, par l’administration Obama finissante et le FBI sous James Comey pour obtenir la possibilité d’effectuer des écoutes sur la campagne de Donald Trump. Les écoutes ont été obtenues parce que James Comey et des membres du ministère de la Justice de l’Administration Obama finissante ont validé le dossier et déclaré qu’il contenait des documents authentiques alors qu’ils savaient que ce n’était pas le cas. Il y a là faux et usage de faux, mensonge à la justice par personne assermentée et, dès lors, recours à des écoutes illégales. James Comey et trois membres du FBI placés sous ses ordres (Andrew McCabe, et les amants diaboliques, Peter Strzok et Lisa Page) ont été démis de leur fonction et devraient être mis en examen pour leurs crimes. Ce devrait être le cas aussi de plusieurs membres de l’administration Obama finissante et de la campagne de Hillary Clinton.
    • l’enquête menée par le grand inquisiteur Mueller n’a pu avoir lieu que parce que James Comey a divulgué illégalement des documents du FBI à la presse, parce que Jeff Sessions, ministre de la Justice, a décidé de confier l’affaire au vice-ministre Rod Rosenstein, qui s’est appuyé sur le dossier Steele et la divulgation illégale de documents par James Comey pour nommer Robert Mueller. Rod Rosenstein a fait partie de ceux qui ont validé le dossier Steele quand James Comey était à la tête du FBI et a donc lui-même menti à la justice (il devrait être démis de ses fonctions). C’est un ami de James Comey et de Robert Mueller, qui lui-même est un ami de James Comey. Il apparaît très nettement que Robert Mueller a pour tache d’occulter tout ce qui concerne le dossier Steele et d’exonérer la campagne de Hillary Clinton, l’administration Obama finissante et le FBI sous James Comey. Son enquête repose essentiellement sur le dossier Steele, donc sur un faux. Elle n’a cessé d’interroger des gens sur la base de ce faux, et est donc une imposture immense. Tous les enquêteurs choisis par Robert Mueller, sans exception, sont des Démocrates et des donateurs à la campagne de Hillary Clinton.
    • l’enquête menée depuis là par Robert Mueller inclut tant de pratiques tordues et d’actes monstrueux et indignes des pratiques en vigueur dans un Etat de droit qu’en dresser la liste serait long. Elle a consisté à trouver des moyens d’accuser des gens de mensonges aux enquêteurs pour ensuite exercer des chantages à leur égard : il était demandé à ces gens de procéder à des accusations fausses en échange de clémence, et s’ils refusaient, de subir les conséquences de leur refus et d’être mis en examen pour «mensonge» aux enquêteurs, puis condamnés à la prison. L’enquête a aussi fouillé dans le passé des gens pour y trouver des crimes et des délits qui n’ont rien à voir avec l’enquête et pour procéder de la même façon : il leur était demandé de proférer des accusations fausses en échange de clémence : s’ils refusaient, ils étaient menacés d’être condamnés à de très lourdes peines pour les crimes et délits découverts. L’enquête ces derniers temps a accusé des gens de crimes et délits sans la moindre preuve et a utilisé le même type de chantage.
    • Paul Manafort a été accusé, fondamentalement de fraude fiscale pour des actes commis une décennie avant qu’il travaille avec Trump. Il n’a pas cédé au chantage et n’a pas proféré d’accusations fausses contre Trump. Il a été livré à un juge, puis à un autre, et condamné à de lourdes peines de prison. Fondamentalement pour fraude fiscale. Ses condamnations n’ont aucun lien avec Trump. Sa vie est ruinée.
    • le Général Michael Flynn a été accusé d’avoir menti aux enquêteurs (bien que les enquêteurs eux-mêmes aient initialement reconnu qu’il n’avait pas menti !). Il n’a pas cédé au chantage et n’a lui non plus pas proféré des accusations fausses contre Trump. Il a été menacé de voir son fils subir le même chantage que lui et a accepté, pour que son fils soit épargné, de plaider coupable de mensonge. Il devrait être bientôt condamné. Pour mensonge aux enquêteurs. Le juge chargé de le condamner lui a donné l’opportunité de dire qu’il n’était pas coupable : il ne l’a pas saisie, car il sait que Mueller n’attendrait que cette occasion pour se venger et s’en prendre à son fils. Sa condamnation, auand elle sera prononcée, n’aura aucun lien avec Trump. Sa vie a lui aussi est ruinée.

  • Michael Cohen a été accusé de fraude fiscale lui aussi, de tromperie concernant des prêts bancaires, et de trafic de licences de taxi (les accusations le concernant ont été confiées à un procureur de New York, mais Robert Mueller ne leur est pas du tout étranger) : des actes qui n’ont rien à voir avec son activité d’avocat de Donald Trump. Il risquait une lourde peine. Il a cédé au chantage et, aux fins d’obtenir une peine plus légère, a dit tout ce que les enquêteurs voulaient qu’il dise. Il a accepté d’accuser Trump de contribution financière illégale à la campagne électorale de 2016 parce qu’il a, lui, Michael Cohen, payé deux femmes qui exerçaient des chantages à l’égard de Donald Trump (l’une a été payée par l’intermédiaire de David Pecker, éditeur d’un magazine à scandales). Ces paiements ne constituent aucunement des contributions à la campagne de Trump en 2016. Trump ne peut pas être incriminé par la justice pour ces paiements, contrairement à ce que disent les grands médias américains et à ce que colportent les grands médias francophones. Les deux femmes concernées devraient être poursuivies pour chantage et extorsion de fonds. L’une d’elles, Stephanie Clifford, alias Stormy Daniels, vient d’être condamnée par un juge à verser 300,000 dollars à Donald Trump pour dénonciation calomnieuse et procédure abusive. L’autre, Karen McDougal, est désormais très silencieuse. Michael Cohen a été condamné à trois ans de prison pour ses crimes personnels, qui n’ont rien à voir avec Trump. Il semble prêt à dire n’importe quoi pour tenter d’obtenir une réduction de la peine prononcée. Il se révèle être un homme faible et sordide. Il va entrer en prison en mars. D’ici là, on peut s’attendre à ce qu’il parle beaucoup et continue à dire n’importe quoi.  Le n’importe quoi se trouvera dans tous les médias, cela va de soi.
  • George Papadopoulos, conseiller en politique étrangère de Trump pendant quelques jours en 2016, a été accusé de mensonge aux enquêteurs. Il n’a pas cédé au chantage. Il a été condamné à quatorze jours de prison et a purgé une peine qui n’aurait jamais dû lui être infligée. Sa condamnation n’avait aucun lien avec Trump.
  • Roger Stone, un proche de Donald Trump a été interrogé, mis sous pression par les enquêteurs, qui n’ont, pour l’heure, pas trouvé de quoi l’accuser. Il n’a pas cédé au chantage. Il a menacé de porter plainte contre les enquêteurs et a révélé publiquement les chantages dont il a fait l’objet. Jerome Corsi, auteur conservateur proche de Roger Stone a été interrogé, mis sous pression par les enquêteurs, qui n’ont pour l’heure pas trouvé de quoi l’accuser, comme Roger Stone. Il n’a pas cédé au chantage. Il a, lui, effectivement porté plainte contre les enquêteurs et a lui aussi révélé publiquement les pressions et le chantage dont il a fait l’objet.
  • Carter Page, présenté peu ou prou comme un agent de Moscou dans le dossier Steele, a été étrangement épargné par les enquêteurs et n’a donc pas été mis sous pression. Il a d’emblée invoqué publiquement le cinquième amendement à la Constitution, qui lui offre le droit de garder le silence. Même en creusant dans son passé, il n’y a semble-t-il, rien qui puisse être utilisé contre lui.

Jeff Sessions a été limogé par Donald Trump, qui va nommer un nouveau ministre de la Justice prêt à faire son travail : William Barr, un homme d’expérience (il a déjà occupé cette fonction sous George Herbert Walker Bush), solide, et qui semble déterminé.  Il est regrettable que Donald Trump n’ait pu, pour des raisons politiques (l’establishment Républicain soutenait Jeff Sessions), limoger le ministre de la Justice plus tôt et n’ait pu, pour les mêmes raisons, limoger Rod Rosenstein. Ce dernier reste en place pour le moment, mais est dans une position précaire. A juste titre.

Wanted – Donald Trump – pour tout ce qu’on peut trouver contre lui

Robert Mueller se verra sans doute demander des explications par le nouveau ministre de la Justice, Rod Rosenstein aussi. Il se dit qu’un procureur spécial sera nommé pour enquêter sur la campagne de Hillary Clinton, l’administration Obama finissante et le FBI sous James Comey. Ce ne sera, le cas échéant, pas trop tôt.

Une procédure d’empêchement étant une procédure strictement politique, les Démocrates vont sans doute l’enclencher malgré une totale absence de motifs autres que la haine anti-Trump qui les hante. Les grands médias américains vont relayer. Les grands médias français aussi. Les Démocrates entendent, pour tenter de justifier une procédure d’empêchement, «enquêter» sur la campagne électorale de Trump en 2016, sur son équipe de transition, son comité d’inauguration, ses entreprises, sa famille, ses amis (la liste n’est pas close et a des allures de liste d’enquête soviétique au temps de Joseph Staline).

Quand bien même le nombre de Républicains Never trumpers a diminué, il reste des Never Trumpers qui, comme les Démocrates, ne se sont pas remis mentalement de l’élection de Donald Trump il y a deux ans.

Ils continueront d’assister les Démocrates aux fins que Trump soit battu en 2020.

Je continue à penser qu’ils échoueront. William Kristol, un homme que j’ai bien connu, et qui est devenu NeverTrumper en 2016, a coulé le magazine qu’il a fondé et dirigé, et qui fut un magazine honorable, le Weekly Standard. Les lecteurs ont considéré que le magazine avait trahi, et ils ont déserté. William Kristol crache désormais son venin sur MSNBC et CNN.

Les candidats potentiels des Démocrates pour la prochaine élection présidentielle sont tous plus lamentables les uns que les autres. Il est inimaginable que l’un d’eux ait la moindre chance de l’emporter, d’autant plus que les résultats économiques et géopolitiques obtenus par Trump jusqu’à présent sont remarquables. Vous ne le saurez pas en lisant la presse française en laquelle tout ce qu’accomplit Trump est totalement passé sous silence, ou déformé de manière ignoble (cela inclut la décision de retrait des troupes américaines de Syrie et les explications données à la baisse de l’indice Dow Jones).  Bien que 92 pour cent de ce qui se dit et se publie sur Trump aux Etats-Unis soit négatif, la cote de popularité de Trump reste très élevée, et est supérieure à celle de Barack Obama au même moment de son mandat.

Nous sommes à plus d’un an du début des élections primaires Démocrates : si elles avaient lieu aujourd’hui arriveraient en tête Joe Biden, qui se qualifie lui-même de «machine à gaffes» (78 ans en 2020) et le léniniste Bernie Sanders (79 ans en 2020). Le parti Démocrate n’a pas de centenaires gauchistes à présenter, mais quelques années encore, et cela viendra peut-être.

© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.

Dreuz a besoin de votre soutien financier. Cliquez sur : Paypal.Dreuz, et indiquez le montant de votre contribution.

Inscrivez-vous gratuitement pour recevoir chaque jour notre newsletter dans votre boîte de réception

Si vous êtes chez Orange, Wanadoo, Free etc, ils bloquent notre newsletter. Prenez un compte chez Protonmail, qui protège votre anonymat

Dreuz ne spam pas ! Votre adresse email n'est ni vendue, louée ou confiée à quiconque. L'inscription est gratuite et ouverte à tous

En savoir plus sur Dreuz.info

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading