Publié par Guy Millière le 29 décembre 2018

Une fois de plus une messe de minuit a été célébrée à Bethlehem pour Noël. Des chaînes de télévision de plusieurs pays du monde ont retransmis la messe. Des chrétiens sont venus du monde entier pour y assister. Je n’ai pas regardé la messe. Je ne suis pas venu y assister, pas davantage cette année que les années précédentes.  

Je ne peux, je dois le dire, pas penser à la messe de minuit à Bethlehem sans éprouver un profond malaise.

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Je comprends que des chrétiens aient envie de se rendre à Bethlehem pour Noël. Je comprends aussi qu’ils aient envie d’assister à une messe de minuit dans la ville natale de Jésus. 

Je ne peux laisser de côté que Bethlehem est en terre juive, partie intégrante d’Eretz Israël, et que bien qu’en terre juive, Bethlehem est aujourd’hui sur une terre occupée par une entité terroriste islamique appelée Autorité palestinienne. A mes yeux, se rendre à Bethlehem comme si de rien n’était, c’est entériner l’occupation d’une terre juive par l’entité terroriste islamique susdite, et c’est entériner le pouvoir de cette entité terroriste islamique qui a la responsabilité de tant de crimes.

Je sais que le dictateur qui est à la tête de cette entité terroriste islamique, un négationniste antisémite directement responsable de tous les crimes commis par l’entité terroriste islamique, un certain Mahmoud Abbas, vient assister à la messe de minuit à Bethlehem alors qu’il est musulman et qu’il a autant de respect pour le Christianisme que j’en ai pour l’islam, ce qui n’est pas peu dire. Et à mes yeux, assister à la messe de minuit à Bethlehem implique de côtoyer ce vil personnage et de cautionner son hypocrisie sanglante tout en cautionnant ce qu’il fait et ce qu’a fait avant lui son prédécesseur, le Frère musulman Yasser Arafat. 

Je sais que Bethlehem avait une population chrétienne importante. Je sais que les chrétiens y ont été harcelés, persécutés, et nombre d’entre eux sont partis, ce qui fait de Bethlehem une ville massivement musulmane en raison d’un processus d’épuration religieuse. Et je sais que les épurateurs sont musulmans et ont l’appui de Mahmoud Abbas, comme ils avaient avant lui celui de Yasser Arafat. A mes yeux, assister à la messe de minuit à Bethlehem et accepter de côtoyer Mahmoud Abbas, c’est aussi cautionner l’épuration religieuse subie par Bethlehem. 

Je sais que pour aller à Bethlehem il faut passer par Jérusalem, en Israël, et traverser la barrière de sécurité, et je sais que la propagande palestinienne en profite pour présenter Bethlehem comme un «ghetto» et les Arabes qu’on appelle «Palestiniens» comme des victimes de «l’oppression israélienne», sans mentionner que si l’Autorité palestinienne n’était pas une entité terroriste islamique assassinant des Juifs, il n’y aurait nul besoin d’une barrière de sécurité. Nombre de visiteurs se rendant à Bethlehem, et cela vaut pour les chrétiens se rendant à la messe de minuit, reçoivent la propagande palestinienne et l’absorbent, ce qui est délétère. 

Je dois ajouter que pendant des années, le sermon prononcé par l’officiant lors de la messe de minuit était bien davantage politique que religieux, reprenait l’essentiel de la propagande «palestinienne», était empli de jets de bile anti-israéliens frôlant les incitations à la haine anti-juive, ce qui faisait de la messe de minuit à Bethlehem un meeting politique «pro-palestinien» et non une messe. Cette année, le sermon prononcé par Pierbattista Pizzaballa a été dépourvu de propagande et de bile et a fort heureusement contrasté avec ceux prononcés par ses prédécesseurs, l’Arabe israélien Michel Sabbah et le Jordanien Fouad Twal. Je dirais que c’est très bien si je ne savais pas que Mahmoud Abbas a été reçu voici peu par le pape François, et si j’ignorais que le Vatican a reconnu «l’Etat de Palestine», ce qui fait que lors de la messe de minuit à Bethlehem, Mahmoud Abbas est reçu en tant que «Président de l’Etat de Palestine». Lire ce type de mention : «Mahmoud Abbas, Président de l’Etat de Palestine» me donne la nausée, et me fait penser à tous les morts que Mahmoud Abbas devrait avoir sur la conscience. S’il avait une conscience. 

L’Eglise n’est pas seule à utiliser ce type de mention, je sais, et dans la presse française, on peut trouver pire. Ceci, par exemple» Bethléem, ville palestinienne en Cisjordanie occupée par Israël depuis plus de 50 ans». Ou encore : «Les cérémonies de Noël à Bethlehem ont été assombries par les tensions conséquentes à la reconnaissance américaine de Jérusalem en tant que capitale d’Israël. Cette décision unilatérale prise le 6 décembre 2017 par le président Donald Trump a provoqué des manifestations quasi-quotidiennes dans les territoires palestiniens, y compris à Bethlehem, ville séparée de Jérusalem par un mur érigé par les autorités israéliennes». 

C’est pour ne pas lire ce genre d’insanités que j’évite au maximum de lire la presse française (la presse de nombreux pays occidentaux ne vaut pas beaucoup mieux, hélas).

S’il était décidé par l’Eglise qu’il n’y ait plus de messe de minuit à Bethlehem tant que Bethlehem sera sous la coupe d’une entité terroriste islamique, je trouverais la décision conforme aux valeurs chrétiennes que je m’efforce de faire miennes. Le Vatican ayant reconnu «l’Etat de Palestine», cette décision n’est pas pour demain, je sais. 

Pour ce qui me concerne, le soir de Noël, quand je pense à Jésus, je pense que c’était un enfant juif né à Bet Lehem (בֵּית לֶחֶם) en terre juive occupée à l’époque par les Romains. Je pense qu’il a été, en grandissant, imprégné de la foi et de l’éthique juive, qu’il parlait l’hébreu et l’araméen, et s’appelait en fait Yeshua (ישוע). Et je n’oublie pas une seule seconde que les valeurs chrétiennes sont en réalité, fondamentalement, les valeurs juives. 

Quand il m’arrive, rarement fort heureusement, d’entendre un Chrétien tenir des propos au parfum antisémite, je lui rappelle que dans toutes les églises chrétiennes, il y a un juif en effigie sur une croix, et qu’en se référant avec vénération à Jésus, ils font référence à un juif. 

J’espère cela dit que mes lecteurs chrétiens ont passé un bon Noël, tout comme j’espère que mes lecteurs juifs ont passé de bonnes fêtes de Hanoucca. 

Et puisque c’est le moment adéquat, je souhaite depuis ma ville, Las Vegas, à tous une bonne année civile 2019. 

© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.

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PS. J’aurais pu évoquer aussi le sort des chrétiens dans le monde musulman et la façon dont ce sort est traité par un trop grand nombre de chrétiens, ainsi que dans la presse française. 

Un article paru dans Le Figaro au moment de Noël, sous le titre «En aidant les chrétiens à rester en Orient, on consolide un front contre l’intégrisme» inclut ce paragraphe plus que lamentable : «En Palestine, la situation quotidienne des chrétiens est moins critique, mais les perspectives économiques sont très mauvaises depuis la construction du mur et l’intensification de la partition du territoire. Les jeunes générations de chrétiens, souvent très bien formés et ouverts sur le monde, partent chercher des opportunités à l’étranger. La «terre sainte» se vide donc totalement de sa population chrétienne, la transformant en musée à ciel ouvert». Difficile d’accumuler autant de malhonnêteté insidieuse en aussi peu de mots. a) il n’existe pas et n’a jamais existé de pays appelé Palestine, b)les perspectives économiques dans les territoires occupés par l’Autorité palestinienne sont mauvaises parce que l’Autorité palestinienne est non seulement une entité terroriste islamique, mais une entité corrompue. Le mur est destiné à éviter les attaques terroristes djihadistes, dont l’article ne parle pas, c)il n’y a aucune intensification de la partition du territoire, il y a des zones délimitées depuis les funestes accords d’Oslo, et les zones occupées par l’Autorité palestinienne restent ce qu’elles sont depuis la création de l’Autorité palestinienne, d) les jeunes chrétiens qui sont dans les territoires occupés par l’Autorité palestinienne s’en vont parce qu’ils sont traités en dhimmi par l’Autorité palestinienne, et parce qu’ils peuvent être traités autrement à l’étranger. Dire qu’ils sont bien formés et ouverts sur le monde est un mensonge ignoble : ils ont eu pendant des années le cerveau lessivé par la propagande «palestinienne» e) Ce que l’auteur appelle «terre sainte» porte un nom, Israël, pays jamais cité dans l’article (chez certains chrétiens utiliser le nom, Israël, semble susciter une réaction d’horreur) et Israël est le seul pays de la région où les chrétiens sont libres de pratiquer leur foi, non persécutés et non traités en dhimmi. L’auteur de l’article ne le dit pas et se conduit donc lui-même en dhimmi. Aider les chrétiens à rester en Orient impliquerait de soutenir Israël et de parler positivement d’Israël tout en disant la vérité sur l’Autorité palestinienne et la persécution islamique des chrétiens. Ce serait consolider un front contre l’intégrisme qui porte un nom : islam.  Tant que des articles comme celui-là seront écrits, les chrétiens d’Orient continueront à subir un triste sort, la haine envers le seul pays qui traite bien les chrétiens en Orient avancera, l’islamisation du monde et la persécution islamique des chrétiens avanceront aussi. 

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