Depuis le début de la crise des Gilets Jaunes, l’attitude du président Macron est pathétique.
Il est toujours en retard sur le mouvement de l’Histoire. Manifestement, ce qui se passe dans le pays le dépasse. Il voit la réalité, il voit le mécontentement qu’il sait profond, il entend la colère, mais ses décisions ne sont pas adaptées à ses paroles. Le pays ressemble à un pantin dont les membres désarticulés agissent anarchiquement.
Les manifestants renouent avec 1789. Ils brandissent des drapeaux bleu-blanc-rouge et chantent la Marseillaise. Ce n’est ni par 36, ni par 45, ni par 68 que se fait la filiation historique, mais par 89. Symétriquement, le pouvoir adopte la posture monarchique, celle du pauvre Louis XVI en plus caricaturale. Louis XVI reçoit le peuple à Versailles quand Macron se barricade à l’Elysée et, fait unique dans l’histoire, ordonne de fermer Paris.
Jamais Paris n’a été fermé. En 1968, au plus fort des émeutes, tout le monde pouvait circuler librement dans la Capitale. C’est la seule fois que le pouvoir organise le bouclage de Paris et interdit aux Français de circuler librement.
Les castes dominantes se recroquevillent sur elles-mêmes, sur leurs privilèges. Le Président pratique l’aumône publique. On distribue quelques euros aux plus pauvres, et l’on ne touche à rien. On laisse intact le système qui a produit 9 millions de pauvres et 4.5 millions de chômeurs, détruit plus de la moitié du potentiel industriel. On ne baisse pas la dépense publique. On ne baisse pas les charges qui étranglent le pays. On ne change rien. On continue à foncer droit dans le mur. Pas la moindre réflexion. Pas la moindre discussion. Pas le moindre débat.
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Le président Macron connait l’histoire de France. Il aurait du comprendre le message envoyé par le peuple, ne serait-ce que par cette filiation à 1789. Le malaise s’est transformé en colère, il n’est pas uniquement économique, mais essentiellement politique, sociétal, existentiel.
Or, sur ces plans, le président n’a apporté aucune réponse, ouvert aucune perspective. Il a fait comme si le pouvoir faisait face à une grogne liée au seul pouvoir d’achat des plus pauvres. Il a cru que tout rentrerait dans l’ordre avec une poignée d’euros.
Pour nos dirigeants tout se résume au quantitatif, au « combien ça coute». Ils sont dans la gestion, dans la comptabilité, non dans la politique, dans les valeurs. Les dirigeants européens ne situent leur action qu’au niveau du « combien ça coute. » A leurs yeux, tout est marchandise. Les valeurs les plus sacrées sont monnayées et monnayables. Le Traité de Rome et les traités subséquents ont pour valeur suprême, le veau d’or. Ils sont dans l’idolâtrie du contrat commercial.
Ce n’est pas avec cent euros que l’on achètera la paix. Comme l’a dit un « Gilet Jaune », cent euros c’est un plein d’essence. Mais pour le Président, enfermé dans une logique mercantiliste, tout s’achète, tout se vend. On espère anesthésier la douleur avec le baume social. Pour combien de temps ?
Ce que veut le peuple c’est sortir du ghetto dans lequel on l’a enfermé ; c’est avoir la parole ; c’est pouvoir s’exprimer, être écouté, exister en tant que peuple français ; et pour cela, il faut faire cesser le scandale des scandales : il faut abolir les privilèges que la République au fil des ans a accordés à la caste des seigneurs et leurs affidés. Symbole de cette rupture entre le peuple et les « élites » : des dirigeants osent s’attribuer des salaires de plusieurs millions d’euros pendant qu’une partie importante de la population française ne peut plus vivre décemment.
La caste toute puissante des Inspecteurs des Finances s’octroie des rémunérations supérieures à 300 000 euros tout en soumettant à la CSG y compris les retraites inférieures à 1000 euros. L’hyper-luxe financé par l’extrême pauvreté. La misère pour le plus grand nombre, l’extrême enrichissement pour une minorité qui concentre et possède tous les pouvoirs.
La première réaction du pouvoir face au mécontentement a été le silence, puis le mépris, l’incompréhension, la calomnie et la charité. L’aumône publique qui humilie celui qui reçoit sans élever celui qui donne. Le peuple ne veut pas la charité. Il veut que ses droits soient respectés.
Il s’écoule un mois avant que le président ne prenne en compte l’aspect économique du problème.
Ce qui caractérise les vraies périodes de crise, est la rapidité de l’évolution des consciences.
En un temps record, les manifestants ont compris que le malaise économique avait sa source dans la réalité politique, dans le manque de démocratie, dans le disfonctionnement des institutions.
La République est sans voix. A quelques rares exceptions, les élus sont muets. Aucun vrai débat nulle part. Les élus attendent le salut de l’Elysée, non du peuple. Ils ne demandent même pas que l’on redonne la parole aux électeurs. C’est pathétique et effrayant en même temps. S’ils avaient voulu démontrer que les élus de la nation ne servent à rien, ils ne s’y seraient pas pris autrement.
Figure de ce désarroi, l’ineffable Juppé, incarnation dérisoire du « bourgeois » tremblant de peur.
Observez les clivages face à la révolte populaire des Gilets Jaunes. Deux clans comme en 1848 : le clan des « Lamartine » qui ferme les yeux et se bouche les oreilles quand CAVAIGNAC règle l’aspiration sociale par le canon et le sabre.
Le clan des Victor Hugo qui quoiqu’il arrive, est du côté du peuple, du côté de ceux qui souffrent.
La conscience du peuple, de ces gens au sacrifice jusque là silencieux, est en train d’évoluer, on pourrait même dire de muter. De la simple revendication économique, on est passé à l’affirmation d’une volonté politique, à une contestation du régime, à un rejet global du système. Encore un peu de mépris et les manifestants réaliseront que le pouvoir ne peut rien, que le vrai centre de décision c’est Bruxelles, que l’origine de leur mal être c’est l’Europe et la mondialisation, c’est l’ONU via le pacte de Marrakech qui impose ses quotas d’immigrés aux peuples. L’africanisation de l’Europe : quel magnifique futur offre l’Union européenne !
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Aujourd’hui, le désordre est du côté du pouvoir. De l’Etat obèse et impuissant. C’est lui qui organise, qui programme la paupérisation puis la disparition du peuple, pour répondre à des intérêts absurdes. Le lundi 10 décembre 2018, l’Etat français signe la capitulation sans conditions devant les volontés de « l’étranger ». L’Etat a perdu son âme ou ce qui en tenait lieu, ce 10 décembre 2018 (adoption du pacte mondial sur les migrations).
Le soir, son représentant à la télévision, les mains sales, prétend avoir compris le peuple qu’il a trahi le matin.
Monsieur Macron. Rendez-la parole au peuple tant qu’il est temps. C’est la seule sortie de crise possible. La seule qui soit compatible avec l’esprit de la Constitution. Demain il sera trop tard.
On ne peut gouverner un pays contre le peuple. Toute autorité vient du Président qui tire sa légitimité du peuple. Sans la consultation régulière du peuple, les Institutions de la Vème République perdent sens. Elle devient une Monarchie grotesque. L’Etat se délite.
On ne gouverne pas en brandissant d’un côté une misérable carotte et de l’autre la matraque, les gaz lacrymogènes, la répression…La France n’est ni la Turquie, ni l’Iran, ni la Corée du Nord, ni la Chine. Enfin, pas pour le moment.
La France traverse une crise sans précédent. L’incapacité du pouvoir à donner une réponse « politique » à la révolte des Gilets Jaunes, pousse le pays dans l’aventure.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Sidney Touati pour Dreuz.info.
« La jonction des réseaux sociaux et des télés en continu est un poison pour la démocratie » : ainsi parlait Emmanuel Macron, jeudi dernier, selon le JDD.
Le Président a entendu le peuple, paraît-il !
http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2018/12/10/31003-20181210ARTFIG00274-eugenie-bastie-les-reseaux-sociaux-poison-pour-la-democratie.php
Pas certain que le message soir arrivé au neurone.
Caligula se fout de la plèbe, il se voit empereur.
Sinon, bravo M. Touati pour : « La République est sans voix. A quelques rares exceptions, les élus sont muets. Aucun vrai débat nulle part. Les élus attendent le salut de l’Elysée, non du peuple. Ils ne demandent même pas que l’on redonne la parole aux électeurs. C’est pathétique et effrayant en même temps. S’ils avaient voulu démontrer que les élus de la nation ne servent à rien, ils ne s’y seraient pas pris autrement. »
Il est effectivement frappant de voir à quel point les élus sont dépassés. Et Wauquiez vient de se ranger du côté de Macron en appelant les GJ à ne plus manifester !
« L’hyper-luxe financé par l’extrême pauvreté. »
Avec la MSA l’on est dans le même cas de figure : des cadres surpayés ce qui a été dénoncé par la Cour des comptes, cela sur une population, l’agricole, plus pauvre que la moyenne…
Il me semble qu’en biologie, les choses doivent résonner entre elles pour fonctionner, ainsi l’équilibre minéral avec l’équilibre microbiologique.
Donc la situation abusive macro dénoncée dans le post ( « La caste toute puissante des Inspecteurs des Finances » ) ne peut que résonner avec une autre situation abusive dans un monde micro, probablement pour la France son monde agricole coiffé par la MSA.
Impérativement, devoir dénoncer l’un et l’autre, l’un résonnant avec l’autre !
« … la révolte des Gilets Jaunes, pousse le pays dans l’aventure. »
Avec l’instauration d’un système de retraite par répartition, c’était là le début de l’aventure !
« Les manifestants renouent avec 1789. » Il faut espérer que non, M. Touati !
En 1789, les Français avaient été bercés depuis des décennies par les illusions des encyclopédistes et autres rêveurs qui n’avaient pas eu le temps d’être confrontées à la réalité. Ils attendaient des Etats généraux la baisse, voire la disparition des impôts répartis sur toutes les classes et la disparition des privilèges, la centralisation du pouvoir – et ils l’obtinrent la nuit du 4 août. Ce qui n’a pas empêché la révolution de leur échapper et le pays de sombrer dans le chaos sanglant dont il n’est sorti que dix ans plus tard, grâce à la dictature napoléonienne que les Français appelaient de tous leurs vœux.
Aujourd’hui, les Français viennent également de subir plusieurs décennies d’un endoctrinement d’un autre genre organisé par une clique islamo-socialiste internationale. Il faut espérer qu’après avoir été échaudés tant de fois en l’espace de plus de deux siècles, ils garderont les pieds sur terre sans avoir recours à une autre dictature afin de retrouver leur équilibre.
Hier soir, je me suis forcée à écouter le speech
de l’automate nommé Macron.
On l’avait programmé pour 12 mn de platitudes.
A 20h, qqn a appuyé sur « on ».
A 20h12, l’automate finissait son enregistrement
sur un « Vive la République, vive la France » d’un
terne jamais entendu. On a appuyé sur « off ».
C’était enfin fini.
Vous rendez bien compte, Monsieur, de l’inapti-
tude de Macron à présider la France.
Autrefois, le rôle de dames-patronesses était
dévolu aux bourgeoises chrétiennes, vis-à-vis
des pauvres. cela fonctionnait à peu près.
Macron a joué, pour un quart d’heure, le rôle
de dame-patronesse. Mal. Contrairement à ce
qu’en disent ses thuriféraires.
Strasbourg :
Un Gillet jaune casseur et radicalisé a l’Islam joue la terreurs 9 Blessées grave ou pas je ne sais pas et un mec refroidi , une terreur ce mec pas un chat dans la ville de Strasbourg un Predator Islamique traine il va y avoir beaucoup de morts car d’autres vont l’imiter les smig n’est pas que pour les Français , il suffit que un Musulman gringeux se radicalise et là catastrophe
Compliments, cher Sydney, pour ce triste constat très lucide, et très bien exprimé.
Ce que par ailleurs, je pourrais dire :
C’est le règne des « tout pour ma gueule » avec en filigrane « après moi le déluge ».
C’est également la sempiternelle lutte entre les ego du haut et les ego du bas, et son fameux jeu de bascule, lutte à finir entre deux systèmes de vie.
La mentalité d’état d’esprit fixe doit être dénoncée, cela pour mettre en avant le tiers ego (esprit en développement cf. Carol Dwerck), lequel résonne avec la classe moyenne, celle là même fatalement sacrifiée dans un monde (France laïque) écartant la divine pensée, écartement au profit des droits de l’hommisme et de l’abrutissement nazulman (leur dieu n’est autre qu’un ego, pas véritablement Dieu) générant cette lutte à finir.
Macron devrait demander quelques suggestions à Trump …. non?
Désole, mais je ne suis pas d’accord. On en est plus au « il faut que nous écoutions les tançais ».
Les français doivent doivent décider de leur futur : référendum, élections anticipées et abrogation du Pacte de Marrakech.
Le Gouvernement a su mobiliser 90 000 policiers pour tabasser les français, et il est incapable d’arreter un tueur musulman qui a fait 15 victimes tuées ou blessées.
Ils ont déjà montré leurs capacités les » français », Sarkosy out pour Hollande, puis Hollande out Macron …Et en ce qui concerne les précédentes aventures » populaires » comme celle de la « Révolution » parlons en ! 1 400 000 morts sur une population totale de 27 000 000. et comme l’a relevé Atikva il faudra attendre la dictature napoléonienne pour que le « peuple » retrouve un peu de pain.
Non le peuple n’a pas toutes les vertus et a pas mal de vices, les GJ le montrent encore à ceux qui méconnaissent l’histoire et vont recevoir une leçon de rattrapage…
Chaumont
jE NE SAIS si la référence à 1789 est nécessaire.Par contre ce que nous pouvons constater c’est l’INCAPACITE des élites dirigeantes à comprendre les vrais problèmes du pays afin de pouvoir les résoudre.
Mais puisque le terme « pédagogie » leur est familier, soyons PEDAGOGUES, apprenons leur la vie quotidienne de la nation : TOUS AU SMIC ! Point barre.
ET…rendez vous, après 1 an de leur mise au régime : « bonjour, si on parlait des finances du pays…? » Leurs idées seraient peut-être plus claires, non ?