Gilles-William Goldnadel revient cette semaine sur la polémique autour de la couverture de M le Magazine du Monde, syndrome selon d’une fascination-répulsion pour le fascisme qui contamine tous les débats contemporains.
Tout d’abord rendre à Richard ce qui appartient à Richard: c’est en effet Monsieur le député Ferrand, premier homme lige du président, qui dès le samedi soir aura prévenu sur Twitter de l’étrange couverture du Monde M: «Hâte de comprendre ce qui fonde les références graphiques et iconographiques du Monde M. S’il ne peut s’agir de hasards, de quoi s’agit-il alors? À la recherche du sens perdu…»
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Hâte de comprendre ce qui fonde les références graphiques et iconographiques du @lemonde_M S’il ne peut s’agir de hasard, de quoi s’agit-il alors ? À la recherche du sens perdu… pic.twitter.com/MHMmia0G2c
— Richard Ferrand (@RichardFerrand) December 29, 2018
Et l’auteur du présent article de lui répondre incontinent par le gazouillis suivant: «aucune sympathie particulière pour l’auteur de cette question dont je valide la pertinence par honnêteté élémentaire».
Car il faut bien reconnaître bon flair à notre Ferrand qui aura ferré avec justesse cette couverture grotesque représentant le président Macron à la manière du chancelier Hitler. Avant que de dire pourquoi cependant il est mal placé pour faire la leçon à la ville et au monde, commençons par répondre à sa question sur le sens de l’insensé et la place de l’impensé.
Avant encore, précisons que pour calmer le tumulte, Le Monde, par la plume de son directeur de la rédaction, présentait ses excuses à ses lecteurs et à ceux «qui ont été choqués par des intentions graphiques qui ne correspondent évidemment en rien aux reproches qui nous sont adressés. Les éléments utilisés faisaient référence au graphisme des constructivistes russes du début du XXe siècle, lesquels utilisaient le noir et le rouge…».
On notera, sans en être particulièrement surpris, que Le Monde considère moins grave de s’inspirer de l’art stalinien que de l’art hitlérien. Ceci posé, on a du mal à y croire, lorsque l’on juxtapose l’identité chromatique et la pose altière d’Adolf Hitler en marche triomphale vers le pouvoir à côté de celle d’un Jupiter, héros de tous les Marcheurs, que l’on voudrait brocarder depuis qu’il descend quatre à quatre les marches de l’Olympe.
Et dans un billet de blog, cité par Le Point, qui détaille les éléments de la polémique, André Gunthert, spécialiste des cultures visuelles, constate que la polémique aurait dévoilé un pur plagiat: «en attendant de plus amples explications, il est vraisemblable que le graphiste du Monde avait pensé son emprunt suffisamment camouflé pour rester dans un registre d’évocation floue».
Venons-en à présent à la quête de sens dans laquelle se place ironiquement Richard Ferrand. Conscient ou inconscient, le message délivré par Le Monde demeure consternant.
Au risque de lasser mes lecteurs jusqu’à la nausée, je n’aurais eu de cesse de vitupérer cette idéologie névrotique du pseudo anti-nazisme devenu fou, cette fascination pour le fascisme, cette impossibilité indépassable de critiquer ou de s’indigner sans se référer à l’horrible référence. Convenons que le journal vespéral n’est pas seul au sein de la gauche prétendument morale à sacrifier encore et toujours à ce fantasme devenu manie irrépressible, toc en toc, ou syndrome de Tourette et du mirador.
S’agissant à présent du chef de l’État, en janvier 2018, L’Obs avait représenté celui-ci entouré de barbelés concentrationnaires dans une scénographie en rouge et noir pour dénoncer la politique de la France envers les migrants ainsi subliminalement autant qu’indécemment comparés à d’autres en pyjamas rayés. Et aussi et surtout stupidement.
Car ce qui frappe le plus en cette toute fin d’année, c’est le ridicule achevé.
Comment ne pas voir que cette idéologie folle est devenue tellement agonisante qu’elle inspire désormais moqueries et fou rire. Les derniers à en avoir fait les frais auront été MM. Griveaux et Castaner pour en avoir appelé aux années brunes et à l’ultra-droite pour tenter de déconsidérer définitivement les jaunes les plus récalcitrants.
Et voilà où je voulais arriver pour achever. L’intuition graphique de Richard Ferrand était bonne, mais il est le dernier à pouvoir morigéner le journal aujourd’hui pénitent.
Car non seulement ses disciples politiques n’auront pas été économes de stupidités nazifiantes, mais pas davantage son jeune maître à présent nazifié.
Celui-ci n’avait pas encore gravi l’Olympe, qu’en terre algérienne il prétendait que son pays avait commis des crimes contre l’humanité, sans un mot pour ses compatriotes massacrés par le terrorisme déjà islamiste autant que nationaliste. C’est lui encore, qui tout à son rêve de recréer pour les élections européennes un front antifasciste fantasmé, voulait porter l’étendard progressiste contre les lépreux populistes.
Décidément, qui a succombé à l’idéologie névrotique pour arriver jusqu’au sommet, risque à présent d’en succomber pour le dévaler. Un monde.
Une bonne année 2019 à tous, sans plus de fantasmes névrotiques ni de fantômes fanatiques.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Gilles-William Goldnadel. Publié avec l’aimable autorisation du Figaro Vox.
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Jupiter se transforme en Icare …!!! Je n’éprouve aucune sympathie pour Hitler , mais de la répulsion ! mais Macron est un dictateur à la petite semaine !!!
Sans l’avoir voulu, Le Monde a chassé sur les terres de Macron et lui a ôté sa raison d’être. La macronie adore se définir par ce qu’elle prétend combattre et le III ème Reich lui offre tout un un réservoir iconographique pour alimenter son imposture. Avec cette une, c’est l’arroseur arrosé !: Si j’incarne ce que je dis abhorrer, qui suis-je réellement ? A force d’avoir banalisé Hitler, cela se retourne contre Macron.
Mais il y a une autre question derrière cette une, plus intéressante : que l’inspiration du Monde soit stalinienne ou hitlérienne, en quoi notre démocratie post nationale fait-elle songer à une dictature ?
voila bien la question!
Je viens de zapper sur Mystère Castaner , qui à propos du voile islamique , rappelait le foulard que portait nos mamans dans les églises dans les années 50 . Je me suis rechopé une extinction de voix en hurlant des ” gentillesses ” de camionneurs à ce Mystère Castaner , les voisins sont venus me rappeler que leurs enfants comprenaient le français et qu’il me fallait modérer mon empathie envers les élus de la République En Marche …
Que ce soit l’immonde ou l’obs, ou n’importe quelle autre pelle à merde des journaux français de cette gauche imbectable, on pourrait attendre d”une droite réelle et forte revenue au pouvoir qu’elle leur coupe sèchement toute subvention venue de nos impôts afin qu’ils ne vivent que de leurs lecteurs.
Ca nous ferait le plus grand bien.
Très juste, Hagdik.
Il est probable qu’en fouillant les photos des héros algériens d’Algérie on trouverait des ressemblances. Car ce que dit l’Immonde aux musulmans c’est “Emir Macron est votre ami”. Il faut plutôt chercher des photos du côté de Nasser, Boumédienne, Khomény, etc.
Il n’en demeure pas moins que Macron est un dictateur et que ses vociférations lors de la campagne présidentielle n’avaient rien à envier à celles d’Hitler.
Le politicien le plus proche d’Hitler est Mélenchon.
Cela m’a sauté aux yeux en visionnant un documentaire sur Hitler : même termes condamnant le capitalisme, même antisémitisme et même rejet du christianisme.
Cet individu est un abject copier-coller d’Hitler avec comme seule différence la haine du blanc.
Sans oublier le fait que Mélenchon, tout comme Hitler, voue une fascination démesurée, sans bornes, morbide, abjecte et criminelle à l’islam.
Avez-vous lu le billet de Mélenchon sur JB Drouet vs Eric Drouet ?
Oh la récup !!!!!!!!!!!!
Le politicien le plus proche d’Hitler est Mélenchon.
Je croyais qu’il était COMMUNISTE celui-là et non national socialiste
C’est pas ce merdique personnage qui allait a tous les congrès a Moscou
Comme c’est curieux un RICHE PROLÉTAIRE COMMUNISTE
moi je pense plutot qu’il est un adorateur de LÉNINE & STALINE
et si je ne me trompe ne retrouve t-on pas des dizaines de milliers de COMMUNISTE en France et ne serait-ce pas eux qui auraient souhaités d’etres LIBÉRÉS PAR LES SOVIETS plutôt que pas les anglo-saxons. Américains, Anglais canadiens….
il faut être à bout d’argument pour voir une réduction “ad hitlérum” de la photo!
enfin puisque le Monde a présenté des excuses c’est bien que le député avait raison!
ils en sont là, pitoyables pantins!
Personnellement cette photo me semble plutôt stalinienne. Et là c’est plus cohérent.
En effet, Macron est un dictateur comme Staline qui, à l’instar de ce dernier, s’attaque aux plus pauvres pour remplir les caisses et le déficit de l’État.
Le regard de Macron sur cette photo me semble fuyant, craintif, un peu faux-derche.
Je ne lui trouve rien de conquérant.
Le Théâtreux est un conquérant lubrique.
Cf les regards pesants, déplacés et l’enlacement inconvenant de Macron sur les photos aux Antilles.
NORMAL quand on sait qu’il obéit aux diktats de l’union Européenne, il se doit de marcher au pas camarade.
1/ Vous mettez les points sur les – i- avec toujours cette saveur acide et raffinée du verbe qui est votre spécificité!
2/ Et aussi, vous faites remonter des vérités enfouies dans le puits du soit -disant BIEN.
Car ce choix de photo, ces couleurs, cette graphie des lettres noires, sont un lapsus terrible. Un hoquet grotesque mal digéré.
Ils portent le relent d’un reflux, un remugle à odeur de fosse ! Exalé de cette macération du Bien Penser, qui est en fait un impensable qui n’ose se dire.
Puisqu’il AVOUE la fascination attraction culpabilisée pour le Haut Mal, qu’il soit Stalinien , ou Hitlérien , et aujourd’hui islamien .
Merci à vous GDF. Le meilleur pour vous.
.. Pardon. GWG.