Le mouvement des Gilets Jaunes n’en finit pas d’agiter l’actualité française, au grand dam du gouvernement et des médias qui, incrédules, sont obligés d’en constater la motivation accrue.
Le ministère de l’Intérieur calcule d’ailleurs assez pâteusement 84.000 manifestants en alignant proprement 80.000 forces de l’ordre, soit à peu près un gardien de la paix par manifestant (sur les photos des manifestations, c’est d’ailleurs la bousculade et seuls le jaune des gilets et le rouge des brassards « POLICE » permettent de distinguer les uns des autres). On le comprend : la situation est donc tendue.
C’est donc avec un sens du timing particulièrement pointu que ceux qui nous gouvernent ont décidé de voter en bonne et due forme quelques modifications dans les textes de loi fiscale. Ces dernières ajoutent une fois encore une belle tranche de complexité à l’usine à gaz fiscale française qui n’en avait guère besoin, en plus d’introduire une révision assez inique du droit fiscal : en étendant de façon grotesque la notion d’abus de droit fiscal, l’administration fiscale va pouvoir tomber à bras raccourcis sur le contribuable français comme jamais, surtout s’il a tenté la moindre optimisation fiscale légale.
La notion n’est pas simple mais elle mérite d’être précisée : jusqu’à récemment, s’il vous venait l’idée saugrenue d’appliquer des dispositions fiscales légales afin de diminuer votre impôt, l’administration pouvait cependant vous redresser fiscalement si elle jugeait que cette opération était exclusivement fiscale. Autrement dit, mener une opération (immobilière, financière, sociale, que sais-je) ne devait en aucun cas être motivé pour des raisons exclusivement fiscales mais devait aussi remplir d’autres critères (aider son voisin, améliorer une situation familiale particulière, …) sous peine d’être disqualifiée. En somme, l’administration fiscale supportait éventuellement que vous bénéficiez d’une réduction d’impôts suite à une optimisation fiscale si cette dernière n’avait pas été réalisée exclusivement pour cette optimisation.
Las. La jurisprudence, déjà minée et particulièrement complexe pour le contribuable lambda, va se voir complètement chamboulée par le vote cette semaine à l’Assemblée d’un amendement modifiant cette définition de l’abus de droit. À partir du premier janvier 2020, l’abus de droit fiscal ne sera plus caractérisé si l’opération d’optimisation était exclusivement fiscale, mais seulement si elle était principalement fiscale, cette notion étant évidemment à l’appréciation de l’administration fiscale dont on se doute qu’elle ne sera pas du tout laxiste.
Oui, vous l’avez compris : l’administration va pouvoir lancer toute une flopée de nouveaux redressements au seul motif que les optimisations fiscales introduites sont « principalement » fiscale en bénéficiant de l’absence totale de jurisprudence sur cette notion. Jurisprudence qu’il faudra des années (et des milliers de contribuables poursuivis, extorqués et volés) pour établir, ce qui laissera autant de temps au fisc pour sucer tout ce qu’il pourra des contribuables français, notamment sur des opérations jusqu’à présent des plus classiques comme le démembrement de propriétés.
Si l’on peut espérer que le Conseil Constitutionnel censurera ces nouvelles dispositions, rien n’est certain et en attendant, le contribuable devra donc tout faire pour … maximiser son impôt sauf à se voir poursuivi pour ne l’avoir pas fait. Autrement dit, si vous échappez en partie à l’impôt et que ce n’est pas à votre corps défendant, les hordes fiscales seront lâchées sur vos comptes et votre vie privée, pour abus de droit fiscal. Pour un État démocratique avec une petite crise sociale sur les bras, ce n’est probablement pas très malin, mais pour un État dont les dépenses publiques explosent et les finances sont exsangues, c’est évidemment particulièrement efficace.
Et alors que la mobilisation des Gilets Jaunes, jacquerie au départ essentiellement fiscale, ne montre aucun signe d’essoufflement, on trouvera particulièrement piquant de constater que ces modifications dans les codes fiscaux interviennent au moment même où l’on apprend, moyennement goguenard, que la moralisation de la vie politique du côté de nos parlementaires (ceux-là même qui ont voté ces lois fiscales iniques) laisse proprement à désirer, une fois encore : 15 parlementaires ou ex-parlementaires (dont cinq sénateurs et deux députés actuellement en exercice) sont visés par plusieurs enquêtes préliminaires car soupçonnés d’usages illicites de leurs frais de mandat sur la période couvrant 2012 à 2017.
Cette moralisation particulièrement légère de notre vie politique s’accompagne du constat, renouvelé lui aussi avec un timing frisant la perfection aux petits fers, que ces impôts qui s’abattent en pluie toujours plus drue sur le commun des mortels ne semblent pas toucher ces parlementaires avec la même insistance : par d’habiles niches fiscales conçues à peu près seulement pour eux, certains élus parviennent même à ne plus payer d’impôts du tout, voire pour certains à se faire rembourser de coquettes sommes par Bercy pendant que, dans le même temps, la même administration poursuit de ses assiduités, amendes et emprisonnements les Français qui ont eu le mauvais goût de cocher les mauvaises cases de ses cerfas et autres applications internet pourris.
Et lorsqu’en fin d’année dernière, il a fallu revoir ces fameuses niches, au contraire des amendements fiscaux iniques qui sentent bon l’arme de destruction fiscale massive, nos députés y sont allés avec une précision chirurgicale (inventant au passage la niche fiscale de l’espace) en relevant le défi de ne surtout pas toucher à leurs propres avantages : retraite généreuse, chômage adouci et niches fiscales diverses, variées et bien étudiées, le parlementaire français est d’autant mieux choyé qu’il l’est … par lui-même.
À mesure que le mouvement des Gilets Jaunes s’installe durablement dans le paysage, le décalage s’accroît visiblement entre les actions de l’État, des élus et des gouvernants, leurs déclarations et leurs intentions affichées d’un côté et les états d’âme, les aspirations et les revendications des manifestants de l’autre. Tout se déroule comme si deux peuples se faisaient face, l’un persuadé d’agir pour le bien de tous malgré les protestations de plus en plus vives de l’autre, au milieu d’une incompréhension de plus en plus manifeste entre les deux camps.
Jusqu’à la fin de l’année dernière, on aurait pu imaginer donner un peu de crédit à Macron en lui accordant d’avoir tenté quelques réformettes et s’être à nouveau heurté au conservatisme français. Les semaines qui se sont écoulées depuis son allocution télévisuelle robotique retirent absolument tout doute sur la capacité réelle du chef de l’État et de tous ses suiveurs à correctement analyser la situation (et, a fortiori, à en tirer un plan d’action opérationnel), et les exemples consternants fournis dans ce billet l’illustrent fort bien : très manifestement, ce qui se passe actuellement dans le pays échappe complètement à l’entendement du gouvernement et des élus.
On sait qu’un remaniement ministériel est à l’étude. On imagine sans mal qu’une dissolution a été envisagée. Aucun de ces bricolages ne saura résoudre le problème : on est maintenant à court « d’argent des autres », i.e. il n’y a plus un rond dans les caisses, et plus aucun courage pour attaquer les causes de cette crise, à savoir une dépense publique délirante et une administration qui en bénéficie devenue complètement folle.
Dès lors, on se perd complètement en conjecture pour imaginer une sortie de crise « par le haut ».
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © H16. Publié avec l’aimable autorisation de l’auteur (son site)
Nouvelle suggestion pour les Gilets Jaunes et le Contribuable qui en a assez en général : plutôt que d’aller se geler les miches sur les ronds-points et se prendre du lacrymo et du flash-ball sur la tronche,
1. Sortez votre argent de la Banque et mettez-le dans les coffres
2. BOYCOTTEZ LE PAIEMENT DE VOS IMPOTS !
On verra bien comment MACRON et BERCY privés de leur Dope réagiront !
3. Investissez massivement à l’Etranger !
Et si cela vous effraie, le TROC et est un excellent kit de survie !
Le 2. n’est pas du tout un bon conseil car il revient à se donner en pâture aux bouledogues du régime !!!
Réduire sa consommation et mettre son argent dans une autre devise que l’euro… Je préfère cela comme attitude !!!
MK, vous avez une recette pour Boycotter l’impôt prélevè à la source ? Je suis preneur !
@ MK. « Sortez votre argent des banques … mettez-le dans des coffres « .
Les GJ vont sortir leurs découverts de la banque et ils ont acheté des coffres à cet effet.
Cessez de payer vos impôts
Avec le prélèvement à la source ?
Par contre, le troc est la bonne idée
Dans les années 70, pendant une période de grogne, un gars dont j’ai oublié le nom a conseillé aux travailleurs indépendants de ne plus payer leurs cotisations.
Ensuite, retour à la normale sans que personne ne réclame les cotisations dues.
Mais… à l’heure de la retraite, il manquait des trimestres, dont il a bien fallu s’acquitter.
Ma mère faisait partie de ces indépendants.
A partir du moment où un mouvement génère des “martyrs” (ainsi ceux abîmés par les “Forces de l’Ordre Maç(r)oniste”), il a de moins en moins de raison de s’arrêter…
Sinon la grande question demeure : “Tout ceci, pour rien ?”
C’était prévisible et d’innombrables avertissements furent donnés (depuis des décennies, en fait, et par des personnes très diverses): on ne pouvait pas continuer ainsi à soutenir des millions de gens qui ne produisent rien, à vivre à crédit et à s’endetter. Pour ne rien dire des sommes d’argent tout à fait extravagantes qui sont distribuées aux élus et ex-élus (d’anciens présidents tels que Sarkozy ou Hollande) ou envoyées aux trous noirs que sont les nations subsahariennes.
La situation est pareille au niveau des ressources matérielles: une population donnée peut pas continuer à consommer plus qu’elle ne produit et plus rapidement que la nature ne reproduit les matières organiques (animales et végétales) que cette population consomme, c’est-à-dire ces matières dont la reproduction dépend essentiellement de l’énergie solaire (le cuivre, par exemple, est une quantité finie et non reproduisible sur terre). Tôt ou tard, on atteint un plafond au-delà duquel il n’y a tout simplement plus rien. (A moins bien sûr de s’adonner à la guerre et au pillage des ressources des autres, mais j’assume que cela ne sera pas le cas en l’occurrence.)
L’Etat français – et d’autres d’ailleurs – a atteint son plafond (ou se trouve au pied du mur – choisissez votre métaphore préférée), puisque sa dette dévore maintenant 100% du PIB du pays. Toutes ses manoeuvres autour de la fiscalité de son peuple sont maintenant tout simplement de l’ordre du désespoir. Un processus très dangereux est enclenché et les autorités de l’Etat ne veulent pas en prendre acte et prendre les mesures qui s’imposent pour éviter le pire (ce qui est encore faisable, mais ne le sera plus pour longtemps).
Correctifs:
‘une population donnée ne peut pas continuer …’ et non pas ‘une population donnée peut pas continuer …’
‘je suppose que cela ne sera pas le cas …’ et non pas ‘j’assume que cela ne sera pas le cas …’
Mes excuses
” Pour ne rien dire des sommes d’argent tout à fait extravagantes qui sont distribuées aux élus et ex-élus (d’anciens présidents tels que Sarkozy ou Hollande)”
Parce que le châtelain et le fromage coulant n’en font pas partie?
“Tout se déroule comme si deux peuples se faisaient face,”
Est-ce que ne se rejoue pas la conquête par les Celtes des gaulois, conquête d’il y a trois mille ans… Après un mélange apparent, un dé-mélange, les Celtes aux positions administratives pour mieux sucer les autochtones, Celtes ouvrant grande porte à l’immigration de même nature que ce qui coule dans leurs veines ?
Voir ce commentaire à propos du peuplement de la France https://www.dreuz.info/2019/01/15/immigration-identite-islamisation-pourquoi-le-debat-attendu-par-80-des-francais-naura-pas-lieu/comment-page-1/#comment-681548
JM Hermans cité conclut : « Donc la France n’est un mélange que depuis cinquante ans, pas depuis des siècles comme voudraient nous le faire croire tous les immigrationnistes. »
Je crois que si ces directives prennent effectivement le pas et sont appliquées, il va falloir passer à l’étape suivante: la chevrotine. Je soutiens la détention des armes comme aux USA, moins pour abattre un voleur éventuel que pour me défendre des agents de l’état et de leur arbitraire (z’wissiers, contrôleurs fiscaux et sociaux, flicailllons déchaînés, etc.). Je n’ai aucun problème moral avec cela car il s’agit de légitime défense. Sans aucun remord. Pourquoi en avoir? En ont-ils, eux, lorsqu’ils tuent les gens économiquement? Vous savez, si chacun d’entre nous léguait immédiatement 90% de son patrimoine et de ses comptes en banque quels qu’ils soient (il n’y a jamais de petits profits) à l’état, tous ces zozos n’auraient quand même jamais assez. C’est Milton Friedman qui disait ceci, je crois – de quoi donner la ministrose: “S’ils étaient ministres du Désert, après 2 semaines, il faudrait racheter du sable”. Encore trop bon, le Milton. Avec Macron, c’est après deux heures. Ca irait encore si cela pouvait arranger les choses. Mais c’est tout le contraire (y pas jeachez de moyens, il faut faire pluche*). Il est insupportable pour moi d’être forcé de regarder un pays aussi riche et aussi beau que la France dilapider son patrimoine et les fruits du travail et du génie de sa population avec tant d’incurie pour des imbécilités teintées de mensonges (justiche chochiale comme une Madeleine, réchauffisme, immigrassionnisme, étatisme conchtructivichte).
*A prononcer façon Isabelle Mergault.
C’est Coluche qui disait :
Donnez le Sahara à gérer aux énarques ; deux mois après, ils sont obligés d’importer du sable.
Il disait aussi :
La grande différence entre un politicien et un oiseau, c’est que de temps en temps l’oiseau s’arrete de voler.
Il disait aussi que les israéliens un mois après exporteraient du sable!Et que février était le mois où les politiques disaient le moins de bêtises…mois en 28 jours!
Délirant, en effet. Ou criminel.
Cela fait un moment que je le pense mais de plus en plus, je crois que la raison d’être même de certains fonctionnaires, notamment dans la haute fonction publique, est de nous détrousser en leur faveur.
Cela devient de plus en plus semblable à du racket en bande organisée, à des pratiques purement et simplement mafieuses.
Comment voulez-vous que les gens ne soient pas en colère ?
Les Français, et les Gilets Jaunes, devraient mieux orienter leur colère : en direction de ces cyniques profiteurs, ces parasites en col blanc. Bien entendu les politiciens sont inclus dans le lot, puisque beaucoup d’entre eux passent d’un statut (haut fonctionnaire) à l’autre (politicien) et vice versa au gré des élections.
Oui, la prise de Bercy ; mais aussi voire avant cela, le rétablissement des conditions d’une vraie démocratie dans ce pays. Si nous nous dotons d’une vraie démocratie, les caciques de Bercy ne seront plus intouchables, il sera loisible de les virer sans autre forme de procès (sinon les procès pour escroquerie en bande organisée).
Bonjour Jacques Ady,
Jette un coup d’oeil sur cet article transmis par un ami.
Qu’est-ce qu’on attend pour inculper tous ces voyous en col blanc ?
Tout commence le 25 août 1995 lorsque le Premier ministre de l’époque, Alain Juppé, sort du ministère des Finances le libéral Alain Madelin et le remplace par le centriste Jean Arthuis.
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> Deux ans plus tard, ce dernier quitte Bercy à son tour, puis écrit un livre de souvenirs : Dans les coulisses de Bercy. Le cinquième pouvoir(Albin Michel 1998), comportant quelques anecdotes savoureuses et grinçantes sur les hauts fonctionnaires des Finances, les vrais patrons de ce colossal coffre-fort « aux allures staliniennes ».
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Bernard Zimmern, fondateur et président d’honneur de l’IFRAP, qui a écrit également un essai, Changer Bercy pour changer la France(Tatamis, 2014), y rappelle que Jean Arthuis avait dû attendre six mois pour avoir le droit de consulter la liste des 200 plus hauts salaires de son ministère et encore, elle lui avait été fournie sur du papier chimique non photocopiable. Zimmern parle du livre d’Arthuis comme d’un « témoignage de première main, à la fois fascinant et terrifiant » sur une « chasse gardée très protégée ».
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> Vingt ans après son arrivée à Bercy, l’ancien ministre centriste, dans une interview à L’Opinion, parle encore et toujours de ce château fort très secret qui abrite « une vraie légion romaine, à la fois loyale et experte », mais qui « fonctionne en silo » et dont « la culture d’opacité est solidement ancrée ». Et on finit par comprendre que les occupants permanents de Bercy ont des choses importantes à cacher à leurs ministres et à leurs concitoyens.
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Dans cette énorme caserne, la première règle est de ne « rien laisser filtrer à l’extérieur », raconte Bernard Zimmern, qui a vécu de près « le coup de tonnerre du 10 janvier 2000 » lorsque la Cour des comptes, dans un rapport spécial sur les rémunérations dans la fonction publique, découvre que « le ministère le moins scrupuleux dans l’application des règles des finances publiques est le ministère des Finances », dont les dignitaires s’attribuent des primes injustifiées.
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> Plus grave, alors qu’ils sont chargés d’édicter et de surveiller la régularité des dépenses de l’État, 70 % de leurs primes « n’ont aucune base légale et ce pourcentage atteint 100 % dans le service des impôts (hors cadastre), et une grande partie de ces primes ne sont pas déclarées dans les déclarations d’impôts ».Un énorme dossier de « corruption passive » selon Zimmern est ainsi révélé par la Cour des comptes grâce à la détermination sans faille de Pierre Joxe, son premier président.
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Après divers remous médiatiques et quelques décrets légalisant ces « indemnités » litigieuses au lieu de les supprimer, que croyez-vous qu’il arriva ? L’opacité l’emporta.
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> Mais la Cour des comptes veillait : après deux enquêtes successives en 2010 et 2011 qui avaient pointé de nouveau le caractère « irrégulier » de certains avantages salariaux, son énième rapport sur la question vient d’être rendu public juste avant Noël sous la forme d’un référé qui, cette fois, met vraiment les pieds dans le plat.Pour leur enquête, les juges de la rue Cambon ont décortiqué les salaires et revenus de plus de 750 hauts fonctionnaires de Bercy sur la période 2013-2015, et le bilan de leurs travaux est glacial.
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> Il y est question de la « persistance de pratiques indemnitaires irrégulières, notamment de dispositifs de rémunération sans base juridique » et d’indemnités « sans fondement légal », c’est-à-dire illégales en langage ordinaire.
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Ils ont aussi constaté que 104 des 150 plus hautes rémunérations de Bercy sont perçues par des cadres supérieurs de la Direction générale des finances publiques (DGFIP), lesquels touchent une moyenne de 202 000 euros par an, contre 175 000 pour ceux du contrôle budgétaire. S’agissant de moyennes, on peut aisément imaginer ce que peuvent être les sommets !
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> Il faut savoir que cette fameuse DGFIP, qualifiée parfois de « pieuvre », est l’entité la plus importante du ministère des Finances tout en étant la plus opaque, avec 115 000 agents sur les 145 000 qu’emploie Bercy. C’est elle qui gère les 4 200 « centres des finances publiques » disséminés à travers le pays.
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> On avait déjà eu quelques échos sur les abus de la DGFIP dans différents ouvrages dont les informations se recoupaient.
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> Olivier Babeau, le jeune professeur d’économie de Bordeaux, dans son dernier essai L’Horreur politique.
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>
L’État contre la société (Les Belles Lettres, 2017), nous avait appris que Bercy comptait « à lui seul 193 des 219 fonctionnaires les mieux payés de France », et que « les administrateurs des finances y gagnent entre 15 000 et 20 000 euros par mois ».
>
> De leur côté, Thomas Bronnec et Laurent Fargues, les auteurs de Bercy au cœur du pouvoir (Denoël, 2011), avaient pointé « des grilles de rémunération à Bercy plus intéressantes que dans d’autres ministères pour l’encadrement supérieur [avec] une fourchette entre 15 000 et 17 000 euros net en moyenne par mois pour les directeurs installés de longue date ».
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> Rappelons que les ministres émargent à 10 000 euros brut et que le Premier ministre ainsi que le président sont à 15 000.
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> Le cœur de Bercy est contrôlé par des super privilégiés qui s’attribuent à eux-mêmes les plus beaux salaires de la fonction publique, supérieurs à ceux de tous les ministres et du président lui-même à quoi certains ajoutent parfois des « indemnités sans fondement légal ».
>
>
Et on ne sait rien, bien entendu, de la part non imposable de leur rémunération globale et de leurs avantages en nature ! Le problème s’est encore aggravé en cette fin d’année avec la découverte par l’ancien député socialiste René Dosière, le « Monsieur Propre » des dépenses publiques, que les salaires des conseillers du gouvernement Philippe avaient augmenté de plus de 20 % par rapport à ceux du gouvernement Valls en 2016.
>
> Autant la machine gouvernementale obéit à des règles strictes, autant un flou artistique règne sur les conseillers ministériels, pour lesquels il n’existe pas de grille des salaires.
>
> Du coup, à Bercy, on se retrouve de nouveau en pleine opacité et on s’en donne à cœur joie : ainsi les jeunes hauts fonctionnaires, énarques ou pas, envoyés au charbon dans les cabinets ministériels peuvent-ils y profiter de ces indemnités de sujétions particulières (ISP) réservées aux fonctionnaires, qui leur permettent parfois de doubler leur rémunération.
>
Selon Michel Revol du Point, qui a réussi à obtenir des informations de première main, ces ISP pour les fonctionnaires de Bercy ont augmenté de 39 % par rapport à 2016, un record, et se montent à 5 484 euros par mois en moyenne, un autre record : s’ajoutant à leur salaire de base, cela leur donne un traitement brut moyen de 12 000 euros par mois, bien plus que celui de leur ministre !
>
> > On a vraiment le sentiment que ces gens vivent dans un autre monde, à de folles altitudes où tout est permis, même le pire, habités qu’ils sont d’un sentiment d’invulnérabilité, quoi que puisse en dire la Cour des comptes depuis une vingtaine d’années.
>
> Ces mêmes hauts fonctionnaires de Bercy, en outre, n’ont rien trouvé de mieux que de se réjouir, et de le faire savoir, des dernières rentrées fiscales de l’impôt sur les sociétés en décembre, supérieures d’un milliard d’euros à leurs prévisions.
>
> > Un racket indigne d’une économie ouverte sur le monde, orchestré par des hauts fonctionnaires et des ministres qui n’ont même pas commencé à préparer ne serait-ce que le début d’une réduction significative des dépenses publiques du mammouth hexagonal.
>
>
L’image fiscale de la France à l’étranger est, cette fois, atteinte pour longtemps. Comment des investisseurs internationaux pourraient-ils avoir confiance dans nos rapaces de Bercy ?
>
> Quant à nos hauts fonctionnaires de la DGFIP, ils seraient bien inspirés d’éviter à l’avenir ces inconvenantes réjouissances sur les « rendements » du matraquage fiscal qu’ils continuent d’imposer à l’économie française, tout en s’attribuant à eux-mêmes des largesses illégales. »
>
> Les adeptes du matraquage fiscal sont donc beaucoup plus laxistes en ce qui concerne leur propre situation; mais ça on le savait déjà !
>
> > Nous avons clairement affaire à une clique de privilégiés qui se croient tout permis, qui se pensent au-dessus des lois qu’ils appliquent durement au citoyen ordinaire et qui profitent impunément, de manière abusive, de l’argent gratuit extorqué au contribuable !
>
>
Les politiciens français ont créé, avec Bercy, un monstre administratif aussi nuisible qu’inutile, qui s’arroge illégalement des droits invraisemblables aux frais de la collectivité !
>
> > On a clairement l’impression d’être revenu au « bon vieux temps » des fermiers généraux de l’ancien régime ; ces collecteurs d’impôts, qui se faisaient affermer (d’où leur nom) le recouvrement de l’impôt.
>
> On estimait le montant de l’impôt recouvrable dans une région et ils avançaient au roi, moyennant commission, l’impôt à recouvrer à charge pour eux d’utiliser tous les moyens pour récupérer ensuite, sur la population, les sommes avancées.
> Ce qui a donné lieu à de nombreux abus (ils s’en mettaient plein les poches) !
>
> La Cour des Comptes a dénoncé ces abus mais quelles sanctions seront encourues par les contrevenants ?
> Aucune !
>
> La morale de cette histoire est que les bandits ne sont pas toujours où on vous dit qu’ils sont !
>
> On peut comprendre que les Français soient saturés de l’ INJUSTICE qui règne en France.
> Ailleurs, cela s’appellerait une REPUBLIQUE BANANIERE !…
RÉPONDRE
Merci pour ces informations @ moiftp, qui précisent bien les choses.
Il y a vraiment quelque chose de pourri dans le Royaume de France.
Avez-vous la source de cet article ?
Pour Jacques Ady,
Source sure controlé et vérifier avant diffusion.
Je vais essayer de retrouver la source.
De toutes façons, nous savons tous qu’il sont là pour s’en mettre plein les poches tout en nous montrant du doigt comme étant des vilains petits canards irresponsables, dépensiers et incultes. La cassure est profonde pour la majorité des Français qui ne croient plus en rien et surtout pas en nos politiques qui ne sont qu’une bande de voyous. Les lois sont faites par eux et pour eux. C’est le principe de la pub de Ripolin: je te blanchis, tu me blanchis, il nous blanchi, nous nous blanchissons, ect….Pour le reste des français, attention à ne pas franchir la ligne blanche! Je vous transmettrais sans faute les infos sur la source.
Cordialement.
C’est impressinnant. Macron et sees députés LREM n’avaient donc pas assez d’avoir exaspéré 70 % des Français ? Il lui manquait la classe bourgeoise et dirigante, celle qui le soutenait encore un peu car elle ne se sentait pas trop concernée par les taxes sur l’essence ou les 80 Km/h.
Ça y est: ils ont trouvé le moyen de cibler ceux-là aussi, en plein coeur (du portefeuille).
Quelles seront les prochaines victimes des zélés fonctionnaires de Bercy ? Il ne reste plus qu’eux-mêmes !
Dernière insulte de Macron envers les Français les plus pauvres, il veut les “responsabiliser” car ils “déconnent”, en résumé, les citoyens les plus démunis sont complétement cons et irresponsables. Quel fumier ce type ! http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/2019/01/15/25001-20190115ARTFIG00172-macron-veut-responsabiliser-les-pauvres-car-il-y-en-a-qui-font-bien-et-il-y-en-a-qui-deconnent.php
Ernest
Vous aurez peut-être remarqué que dans sa lettre, Emmanuel indique que tout le monde est invité à prendre part au débat, indépendamment de l’âge ou de la condition sociale.
Encore un coup bas pour les “petites gens”. Quel sale type.
Que croyez vous qu’il en découlera de ce “grand” débat ?????
RIEN !!! Car , tout ceci n’est qu’un nouvel enfumage de ce sale type de Macron …….
Rien ne changera , car il persiste dans sa connerie et refuse d’ouvrir les yeux ……
Un pychiatre avait dit qu’il était psychopathe ,il n’est pas dans l’erreur !
Macron est un individu dangereux .
Les vieux sont taxés puis oubliés.
Vous aussi vous oubliez les vieux.
– Notre président oublie volontairement les vieux et l’accompagnement des vieux en fin de vie.
Limiter le prix des EHPAD à 90% de la retraite du résident
Annuler la CSG des retraités.
Indexer les retraites sur le coût de la vie.
Certains vous diront que les caisses sont vides.
– Et en même temps suivant Charles Prats, magistrat spécialiste de la fraude fiscale et sociale :
Il y a 1,8 millions de numéros frauduleux à la Sécurité sociale. “C’est quand même potentiellement 14 milliards d’euros de perte”
https://rmc.bfmtv.com/mediaplayer/video/charles-prats-magistrat-specialiste-de-la-fraude-fiscale-et-sociale-c-est-quand-meme-potentiellement-14-milliards-d-euros-1126820.html
Et en même temps l’INTÉRÊT de la dette se monte à 44,4Md€ avec ses frais et qui serait nul si nous empruntions à la banque de France.
https://www.fipeco.fr/pdf/0.83543000%201524757478.pdf
bercy avant il y avait le pinard et maintenant il y a des conards en col blanc
avant de partir il faudrait le jeté en prison
ils ont vidé l or de la banque de FRANCE qui est au USA
IL QUITTE LE NAVIRE AVEC L ARGENT DES FRANCAIS
Il disait aussi que les israéliens un mois après exporteraient du sable!Et que février était le mois où les politiques disaient le moins de bêtises…mois en 28 jours!
“À partir du premier janvier 2020, l’abus de droit fiscal ne sera plus caractérisé si l’opération d’optimisation était EXCLUSIVEMENT fiscale, mais seulement si elle était PRINCIPALEMENT fiscale,…”
Il y a des abrutis payés pour sortir des âneries pareilles ?