Publié par Michelle d’Astier de la Vigerie le 15 janvier 2019

Son mélange subtil de flatterie, de semi-vérités, de chantage larvé, est, dans le genre, un chef-d’oeuvre de la réthorique énarque. Plus tordu que cette lettre, pour diviser les Gilets jaunes, et se faire passer pour un démocrate à l’écoute du peuple, tout en pratiquant l’esquive avec virtuosité, je n’avais jamais rien lu de si retors.

Ah, cela a dû fumer, chez les énarques au Pouvoir, pour pondre une telle entourloupe.

Alors, je vais reprendre certains passages.

« La France n’est pas un pays comme les autres. Le sens des injustices y est plus vif qu’ailleurs. »

La devise de la République porte le mot « égalité ». Pourtant l’abîme n’a cessé de se creuser entre la France qui travaille dur pour des rémunérations au ras des pâquerettes, et une France de profiteurs qui ne produisent rien, mais qui sont grassement payés à pondre des impôts et taxes pour dépouiller leurs « frères » (je rappelle que cela fait partie de la devise: « liberté, égalité, fraternité »). Je doute que les premiers ressentent les seconds comme étant des chers frères.

« L’exigence d’entraide et de solidarité plus forte » (en France).

L’entraide et la solidarité sont des actes volontaires, qui partent du coeur par empathie ou compassion. Si c’est pour justifier des impôts et des taxes, cela devient de l’extorsion de fonds, et cela ne fait pas appel au coeur, mais au portefeuille. Les Français n’exigent pas des impôts complémentaires pour accueillir des flots de migrants hostiles et dangereux ! On les leur impose sans leur avoir demandé leur avis et on les culpabilise s’ils osent râler. Montrez l’exemple, messieurs les ministres, députés, sénateurs et hauts fonctionnaires. Accueillez-en chez vous, de ces immigrés qui n’en ont rien à faire de s’intégrer, au lieu de vous barricader derrière vos hauts murs, entourés de policiers que nous payons de nos deniers, et nous verrons quel est votre degré de compassion pour ces “malheureux”. Vous avez dévoyé le mot « solidarité » et dans votre bouche, il est devenu nauséabond.

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« Chez nous, ceux qui travaillent financent les pensions des retraités. »

Vous avez raison ! Et comme il y a de plus en plus de chômeurs à cause de la manière dont le travail est taxé, vous estimez juste de rogner les retraites de gens qui ont travaillé souvent 42 ou 45 ans pour que les immigrés qui n’ont jamais cotisé puissent toucher une retraite au moins aussi conséquente ou nettement plus conséquente que celle de multiples autochtones. C’est cela que vous appelez justice ? Et si on parlait de la retraite de milliers de fonctionnaires qui ont pu la toucher, souvent, à partir de 32 annuités (ex SNCF), et dont le montant est calculé sur les toutes dernières années durant lesquelles, comme par enchantement, les salaires se retrouvent soudain amplement revalorisées. On aurait dû, pour la justice, faire une répartition par secteur d’activité. Aie !

Si tous les retraités d’aujourd’hui qui ont cotisé 40 ans et plus avaient bénéficié d’un régime par capitalisation, et non par répartition, la plupart d’entre eux n’en seraient pas à recevoir une aumône mensuelle ne dépassant pas parfois – et pour beaucoup plus qu’on le croit – 1000 euros/mois. Sans compter les retraites ponctionnées d’une CSG qui, de 1,1 % en 91 est passé à environ 9,8 % en 2018. Super, cet impôt qui taxe tout le monde « à égalité ». Il était urgent de le faire monter encore de 1,7% complémentaires, ce qui se serait produit si le GJ n’avaient montré les dents (hé oui, les « sans dents » ont des dents )

« Chez nous, un grand nombre de citoyens paie un impôt sur le revenu, parfois lourd, qui réduit les inégalités. »

Ah oui ? Les vraies fortunes se sont fait la malle à cause de l’ISF. Vous l’avez supprimée ? Les investisseurs ne reviendront pas, tant ils savent que c’est un impôt versatile : un coup je le mets, un coup je ne le mets pas. C’est l’impôt le plus imbécile qui soit puisqu’il fait fuir les investisseurs. Des milliers, voire des centaines de milliers d’emplois en moins, et des devises qui ne rentrent plus. Juste ? Gérard Depardieu avait fait le calcul. Avec la TVA en sus, c’est 84 % de ses revenus qui partaient dans une fumée étatique opaque. Ah oui, c’est vrai, des gens ont un patrimoine immobilier indécent. Parfois celui-ci a été constitué par des générations de gens qui travaillaient dur, en prenant des risques, qui donnaient du travail à beaucoup, et qui ont su économiser parfois durant des siècles. Mais ils ont de toute façon déjà été ponctionnés par les IR chaque année, par des taxes foncières proportionnelles à la valeur de leurs biens, par les mutations, par la CSG et par l’ISF pour beaucoup. De fait, ils n’arrêtent pas d’être ponctionnés et surtaxés. Ces “riches” français  sont les plus ponctionnés au monde. On se demande comment tous n’ont pas fui, écoeurés.

Être haineux de la richesse d’autrui, celle des entrepreneurs, cela fait partie de l’esprit gauchiste qui a contaminé la France. LES GJ SE TROMPENT DE RICHES ! Le bouclier fiscal devrait être mis dans la Constitution, une fois pour toutes, pour que les investisseurs reviennent. La véritable inégalité est ailleurs, bien camouflée. Nous en reparlerons.

« Chez nous, l’éducation, la santé, la sécurité, la justice sont accessibles à tous indépendamment de la situation et de la fortune. Les aléas de la vie, comme le chômage, peuvent être surmontés, grâce à l’effort partagé par tous. »

De qui Macron se moque-t-il ? L’éducation ? On voit qu’il n’est pas passé par un lycée de banlieue, ceux où la drogue circule sans entrave et où la violence pullule, ceux où l’enseignement est nivelé par le bas pour que puissent y accéder les enfants d’immigrés qui ne parlent pas français chez eux, enfants dont la principale école est la rue. Evidemment, quand on est passé par Henri IV, on trouve l’égalité française super !

La santé ? Ah, c’est vrai, avec la CMU, les immigrés peuvent tout se payer, y compris faire venir gratuitement une ambulance pour un rhume. La majorité des Français en province doivent faire des kilomètres, parfois des dizaines, pour trouver un médecin, un hôpital, une maternité ou une infirmière. Être reçu par un spécialiste en urgence ? Entre six mois et un an. Monsieur Macron n’allez surtout pas vivre à la campagne si vous risquez une pneumonie. Neuf heures d’attentes dans les urgences, dans un couloir, vous connaissez ?

La sécurité ? L’insécurité a cru de manière si exponentielle que les médias ne font même plus état des quelque mille agressions annuelles, en nombre croissant. Ne parlons pas des vols : la police ne poursuit même plus. Sortez de vos murs calfeutrés, Monsieur Macron, sans garde du corps, vous ressentirez ce que des milliers de Français ressentent chaque jour quand ils doivent traverser leur cité ou rentrer tard le soir de leur travail, après avoir dû faire trois heures de transport dans des RER ou des métros où le danger rode. Ah oui ! On est vraiment tous égaux devant l’insécurité comme diraient les ressortissants des quartiers huppés et protégés, parce que quelque ministre ou haut fonctionnaire loge dans le coin.

La justice ? Je suppose, Monsieur Macron, que si vous aviez besoin d’un avocat, ce ne serait pas un commis d’office, au rabais, face à des ténors du barreau ! Mais depuis que les Tribunaux ont été dressés à relâcher les casseurs et à condamner le GJ, on cherche en vain en France ce qui reste de la Justice.

« Les aléas de la vie, comme le chômage, peuvent être surmontés, grâce à l’effort partagé par tous. »

Ben oui, vous l’avez dit, il n’y a qu’à traverser la rue ! Pour vous, c’est simple, vous traversez, vous tombez sur le restaurant Ledoyen, on vous y assoit tout de suite dans un salon privé, on vous sert une salade de truffes et quelques pauvres plats similaires. Vous aurez à faire l’effort de vous essuyer la bouche au cas où il y resterait de la chantilly maison à la fin du repas. Quel effort ! Beaucoup voudraient bien le partager avec vous.

Et vous osez dire, dans la foulée :

« C’est pourquoi la France est, de toutes les nations, une des plus fraternelles et des plus égalitaires. ». Hips !

Et d’ajouter :

« C’est aussi une des plus libres, puisque chacun est protégé dans ses droits et dans sa liberté d’opinion, de conscience, de croyance ou de philosophie. »

Je vais transmettre cela à Eric Zemmour. C’est le scoop de l’année : plus de censure !

Je pourrais continuer, phrase après phrase, tant cette lettre est perverse.

Je vais aller au plus sournois :

« Comment pourrait-on rendre notre fiscalité plus juste et plus efficace ? Quels impôts faut-il à vos yeux baisser en priorité ? »

Sous-entendu: « Vous voulez plus de services publics (Macron cite : professeurs, pompiers, policiers, militaires, magistrats, infirmières et tous les fonctionnaires qui œuvrent à votre service.) mais vous voulez moins d’impôts, c’est incohérent. Donc il faut choisir !”

Et d’ajouter :

« Quelles sont les économies qui vous semblent prioritaires à faire ?

Faut-il supprimer certains services publics qui seraient dépassés ou trop chers par rapport à leur utilité ? A l’inverse, voyez-vous des besoins nouveaux de services publics et comment les financer ? »

Non Monsieur Macron, ce n’est pas de ce choix dont nous voulons. Ce que la France vous réclame, c’est de faire le nettoyage de l’État et de supprimer tous les fonctionnaires inutiles (des millions !), pas les utiles souvent surchargés de travail et mal payés. Elle vous demande de DÉGRAISSER.

Je me souviens d’un cas particulièrement parlant, que j’ai vécu plusieurs fois dans la même préfecture alors que je voulais une carte grise. C’était alors le parcours obligé. Sept heures d’attente environ, deux guichets sur douze ouverts, les autres fermés. Quand j’ai pu parler avec la malheureuse fonctionnaire, harassée et n’en pouvant plus de devoir subir les insultes de gens exaspérés par l‘attente, je lui ai demandé pourquoi il y avait tant de guichets fermés. Réponse : « Parce que ceux qui sont assignés ici préfèrent être en haut, dans les bureaux ». Sous entendu, puisque je l’ai vu bien souvent, tant dans cette préfecture que dans des entreprises nationalisées, dans des organismes publics ou dans des ministères, là où les femmes peuvent tricoter à l’aise ou papoter au téléphone des heures durant, les hommes ayant un art consommé pour avoir de bonnes raisons de ne même pas se pointer au bureau.

Oui, il y a des fonctionnaires qui bossent vraiment, mais d’autres, tant de centaines de milliers d’autres ! Les fainéants, Monsieur Macron, sont dans vos murs, pas dans les nôtres !

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Au fait, puisque vous automatisez tout en contraignant les Français d’être équipés d’ordinateurs et de connexion internet (encore des « frais » obligatoires), puisque vous supprimez les services publics dans les petites communes, les hôpitaux, les écoles, les postes, les centres d’impôts… Que sont devenus tous les fonctionnaires qui étaient assignés à ces tâches ? C’était censé faire de grosses économies de main d’oeuvre, or le nombre de fonctionnaires ne cesse d’augmenter. Si donc vous sommiez Bercy d’expliquer ce paradoxe arithmétique, ce serait intéressant !

Oui, il y a des fonctionnaires, y compris des hauts fonctionnaires, remarquables et indispensables, mais qu’est-ce que cette pléthore de fonctionnaires ou élus payés 15.000 euros ou plus, avec souvent des primes au noir et hors impôts, siégeant dans des commissions ou sous-commissions que l’on invente au gré du besoin de placer les copains, ou détachés un peu partout dans les services publics ou la préfectorale, accablés par la tâche ardue d’inaugurer les chrysanthèmes et de participer à d’innombrables banquets, au risque d’en attraper des crises de foie (gras). Et si on commençait par les ramener au niveau moyen de rémunération des Français, exiger leurs factures de « frais de représentation », et vérifier tous ceux qui sont en surnombre, par dizaines de milliers, voire par centaines de milliers ?

Ce que la France vous demande, c’est de faire un inventaire des gabegies étatiques.

Ce que la France vous demande, c’est de cesser de voler le salaire des autochtones qui paient taxes, charges, imports, CSG, TVA, etc., pour loger, vêtir, nourrir et porter durant des années des immigrés dont la plupart de s’intègreront jamais car ils n’ont pas l’intention de s’intégrer, ils veulent juste manger au râtelier, en sus d’imposer leurs propres lois en piétinant les nôtres. Nous voulons d’une immigration filtrée, contrôlée, intelligente et productive. Là, oui, le coeur des Français depuis des siècles a toujours été ouvert, ils n’avaient pas besoin de vous pour cette immigration-là.

Monsieur Macron, vous ESQUIVEZ les vraies questions, celles dont l’avenir du pays dépend. Vous SURVOLEZ le problème de l’immigration et du remplacement de population. Vous VERROUILLEZ par avance toute interrogation quant à l’effacement de l’Histoire de France au profit d’un européanisme accommodé sauce sharia. Vous ESCAMOTEZ le désir des Français de vous voir ficher le camp, et vous tentez encore de leur faire croire que vous vous souciez d’eux, que vous respectez leurs maires, alors que jusqu’ici vous vous en souciiez comme d’une guigne.

Et vous osez menacer :

« Je n’accepte pas, et n’ai pas le droit d’accepter la pression et l’insulte, par exemple sur les élus du peuple, je n’accepte pas et n’ai pas le droit d’accepter la mise en accusation générale, par exemple des médias, des journalistes, des institutions et des fonctionnaires. Si tout le monde agresse tout le monde, la société se défait ! »

Vous n’acceptez pas ce que vous avez vous-même déclenché, justement par votre incapacité à écouter les Français et par vos multiples démonstrations de mépris à leur égard ?

Votre lettre est biaisée. Votre « grand débat » ? Une foire à neuneu, un bric-à-brac où l’on peut piocher tout et son contraire. C’est un piège de plus tendu aux Français pour leur faire porter la responsabilité d’un échec prévu d’avance, avec un référendum à la clé, tout aussi biaisé, parce qu’il ne pourra que déclencher une cacophonie, cacophonie que vous escomptez et que vous allez orchestrer, en pensant ainsi garder le contrôle.

ÇA NE MARCHE PLUS, MONSIEUR MACRON ! Gardez-la pour vous, cette « Commission nationale du débat public » (CNDP), cette farce où vous aviez déjà prévu de caser une de vos lèche-bottes à plus de 15.000 euros/mois.

En fait, vous faites tout pour pousser les Français à se poser les bonnes questions. Face à votre morgue et vos entourloupes, ils vont forcément se les poser !

Enfin !

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Michelle d’Astier de la Vigerie pour Dreuz.info.

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