Publié par Gaia - Dreuz le 20 janvier 2019

“M. le président, arrêtez de jeter en pâture les plus faibles”, s’est indigné Christian Venries, égrenant ses propos passés sur “ceux qui ne sont rien”.

Deuxième étape de son tour de France des doléances, Emmanuel Macron est ce vendredi 18 janvier au Palais des Congrès de Souillac, dans le Lot, face à plus de 600 élus locaux d’Occitanie. Parmi les premiers à prendre la parole, le maire de Saint-Cirgues, commune lotoise de 350 habitants près de Rocamadour, s’est distingué par sa franchise et sa gouaille. “Il ne faudrait pas que ce débat devienne un grand bluff”, a-t-il averti, annonçant la couleur.

“Je ne viens pas de Saint-Cyr, mais de Saint-Cirgues […]. Je n’ai pas de master option langue de bois et je ne compte pas le passer.”

“Nous ne jouerons pas les pompiers de service”

Christian Venries, également président de l’association des maires ruraux du Lot, a profité du déplacement du chef de l’Etat pour le confronter à diverses formules polémiques et jugées méprisantes. Première demande, donc (et très applaudie) : “Arrêtez de stigmatiser, de mépriser, d’opposer. Cela ne fait que générer de l’incompréhension et de la violence.”

“Nous avons eu M. Sarkozy : ‘Casse-toi, pauvre con’ ; nous avons eu M. Hollande et les ‘sans-dents’. Et vous maintenant : ‘les salariés de Gad, des illettrées qui n’ont même pas de permis’ ; ‘une gare c’est un lieu où l’on croise les gens qui réussissent et ceux qui ne sont rien.'”

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“Mais enfin, M. le président, il faut vraiment arrêter de jeter en pâture les plus faibles, les précaires, les plus démunis !”, s’est indigné Christian Venries, avant de détailler : “Suite à un accident de la vie, ils ont chuté et cela peut concerner chacun d’entre nous […] Redonnons-leur confiance.”

Regrettant des “lois déconnectées des réalités”, il a prévenu : “Monsieur le président, j’espère que vous n’êtes pas dans la posture du ‘dites-moi de quoi vous avez besoin, je vous expliquerai comment vous en passer’. Vous ne ferez que jeter un bidon d’essence sur un incendie qui n’est pas circonscrit. Rappelez-vous que nous ne jouerons pas les pompiers de service, d’autant plus que l’Etat nous a piqué le camion, la lance à incendie, et nous a coupé l’eau.”

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“Bon, et bien voilà la preuve que la parole est libre !”, a commenté le secrétaire d’Etat délégué aux territoires Sébastien Lecornu en récupérant le micro. La rencontre a débuté vers 15h30 et doit en principe durer trois heures. C’était également le cas mardi à Grand Bourgtheroulde dans l’Eure, où les débats se sont finalement étendus sur sept heures.

Source : Nouvelobs

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