Cette visite fait suite à la visite surprise de Déby à Jérusalem il y a deux mois. Les deux dirigeants devraient annoncer l’établissement de liens diplomatiques officiels.
L’Iran et l’Autorité palestinienne ont tenté d’arrêter le voyage de Benjamin Netanyahou au Tchad mais ont échoué, a révélé le Premier ministre avant d’atterrir dans le pays africain tôt dimanche matin pour une visite diplomatique historique visant à renouveler les liens diplomatiques entre les pays.
Dimanche matin, à l’atterrissage de la toute première visite d’un Premier ministre israélien dans ce pays d’Afrique centrale, M. Netanyahou a été accueilli à l’aéroport par le ministre tchadien des affaires étrangères et s’est entretenu avec lui avant de se rendre au Palais présidentiel pour une rencontre avec le président Idriss Deby.
Elle sera suivie de déclarations à la presse et d’un déjeuner. Netanyahu doit retourner en Israël vers 15 heures, soit environ 7 heures après l’atterrissage.
“Les Iraniens et les Palestiniens étaient contrariés par ce voyage et ont essayé de l’arrêter mais ont échoué”, a déclaré M. Netanyahou, ajoutant qu’il y aurait d’autres voyages dans les États musulmans à l’avenir.
Après son arrivée dans la capitale tchadienne, Netanyahou est parti immédiatement pour le palais présidentiel à la rencontre du président Idriss Déby.
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Ce voyage fait suite à la visite surprise de Déby à Jérusalem, il y a deux mois, et les deux dirigeants devraient annoncer l’établissement de liens diplomatiques officiels.
L’établissement de liens plus étroits avec l’Afrique est l’un des principaux objectifs de la politique étrangère de M. Netanyahou. Cette visite est sa quatrième visite sur le continent depuis juillet 2016, date à laquelle il est devenu le premier Premier ministre israélien à se rendre en Afrique depuis Yitzhak Shamir, 29 ans auparavant.
Comme il l’a fait lors de ses précédents voyages au Libéria en juin 2017 et au Kenya pour la prestation de serment du Président Uhuru Kenyatta en novembre de l’année, Netanyahu ne devrait passer que quelques heures sur place, sans y passer la nuit pour des raisons de sécurité. Seule sa visite de juillet 2016, lorsqu’il a passé cinq jours en Ouganda, au Kenya, au Rwanda et en Éthiopie, l’a vu passer la nuit sur place
Le Tchad a rompu ses liens avec Israël il y a 46 ans sous la pression du dirigeant de son voisin du nord, le dictateur libyen Muammar Kadhafi.
Dès son arrivée à Jérusalem en novembre, Déby a déclaré que sa visite permettrait d’ouvrir un “nouveau chapitre” dans les relations entre les deux pays.
“Le Tchad est un pays très important en Afrique, et un pays très important pour Israël“, avait dit M. Netanyahou à l’époque. “Je suis heureux que nous reprenions notre amitié“, avait-il ajouté, déclarant que bien que les relations diplomatiques aient été coupées en 1972, la coopération – qui, selon lui, va maintenant s’étendre – se poursuivait toujours “sous le radar“.
Bien que le Tchad soit un pays extrêmement pauvre, dictatorial et enclavé que l’organisation non gouvernementale Freedom House qualifie de 18e nation la moins libre du monde, il revêt une importance stratégique pour Israël car il est un État à majorité musulmane qui borde la Libye et le Soudan. Des liens avec ce pays d’Afrique centrale pourraient donner à Israël l’occasion de surveiller ce qui sort au sud de la Libye, un important terrain propice au terrorisme, de l’État islamique à Al-Qaïda et même Boko Haram.
Et en ce qui concerne le Tchad, Israël peut l’aider à faire face à son cocktail de problèmes, de la pénurie d’eau à la sécurisation de ses frontières et à la menace de la terreur islamique.
Lors de sa visite en novembre, Déby a qualifié le terrorisme de “maladie de l’humanité” qui nécessite sa défaite par la coopération de tous les pays.
Fait révélateur, quelques semaines à peine après sa visite en novembre, le Tchad a rompu une série d’années de votes automatiques contre Israël aux Nations Unies, s’abstenant lors du vote d’une résolution parrainée par les États-Unis à l’Assemblée générale qui condamnait le Hamas pour la violence à Gaza.
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Le Tchad sera le deuxième État musulman africain avec lequel Israël a renoué des liens depuis la visite de Netanyahou en Afrique en 2016. Deux semaines seulement après cette visite, Israël a établi des liens avec l’État ouest-africain de Guinée.
Il ne restera donc que sept autres États à prédominance musulmane en Afrique subsaharienne avec lesquels Israël n’a pas de liens : Mali, Niger, Soudan, Mauritanie, Somalie, Djibouti et Comores.
Israël a eu des relations diplomatiques avec la Mauritanie de 1999 à 2009, et y a même eu une ambassade, jusqu’à ce que la Mauritanie – membre de la Ligue arabe – rompe ses liens après l’opération Plomb durci contre le Hamas en 2009.
Le Tchad, membre de l’Organisation de coopération islamique, qui compte 57 pays, a une population de 16 millions d’habitants, dont 52 % de musulmans et 44 % de chrétiens.
Source : Jpost
La Palestine c’est quoi ???????????????
En tout cas ce n’est pas un pays ni un état
La Palestine sous mandat britannique a été divisée en 1948 en une Palestine juive appelée Israël et une Palestine arabo-musulmane appelée Jordanie.
Qui sont les ennemies qui ont décidé de surnommer Palestina (apatride en Grec) la terre d’Israel?
Hadrien, l’empereur romain.
Le même que Marguerite Yourcenar a raconté dans un magnifique (quand même) roman.
C’est une bonne chose qu’Israel normalise ses
relations avec les pays africains.
Le Tchad, qui a une réputation de corruption
aussi bien établie que le Mali (entre autres) est
donc un terrain de jeu très attirant pour les
djihadistes.
Depuis des décennies, la France coopère,
militairement et économiquement avec le
Tchad. La dernière opération en date est
Barkhane.
Au fait, je n’ai pas vu, dans les medias fran-
çais, de compte-rendu de la visite de Benalla
flanqué d’un homme d’affaires franco-israé-
lien au Tchad. Macron choisit des envoyés
dont les compétences diplomatiques inter-
rogent.
Vous rappelez, à juste titre, qu’Israël a entre-
tenu des relations diplomatiques avec la Mauri-
tanie pendant une dizaine d’années: l’ambassa-
deur était un journaliste (qui parlait français,
du reste).