Publié par Gaia - Dreuz le 22 janvier 2019

Le quadragénaire est également interdit d’exercer un métier de la fonction publique durant cinq ans.

Un agent des impôts a été condamné, ce lundi après-midi, par le tribunal correctionnel de Versailles, à une peine de douze mois de prison, dont six ferme, pour apologie du terrorisme. Employé à la perception des Mureaux (Yvelines), Ferat, 40 ans, avait tenu des propos menaçants, louant l’action de Daech, sur son lieu de travail, en juin et juillet 2016. Les magistrats ont assorti sa peine d’une interdiction d’exercer des métiers de la fonction publique durant cinq ans. Il est également interdit de séjour aux Mureaux pendant la même durée.

C’est le directeur des impôts du département qui avait alerté le parquet en août 2016, dénonçant le comportement de cet employé. Plusieurs de ses collègues l’auraient ainsi entendu dire, après l’assassinat du père Amel, égorgé par un terroriste dans son église à Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), qu’il « est allé rejoindre son Dieu, c’est une bonne chose ». « Daech, c’est bien » aurait-il ajouté. Quelques jours auparavant, il aurait aussi déclaré qu’« une femme mariée, il faudrait la marquer au fer rouge », et lancé une menace d’égorgement en ajoutant le geste à la parole.

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En fouillant les ordinateurs de cet ancien agent de nettoyage, entré aux impôts sur concours, les forces de l’ordre découvrent qu’il consulte des sites sur le djihad, des articles et des images de tueries. Il a aussi installé un logiciel qui permet d’échapper aux contrôles sur Internet. Mis en examen pour apologie du terrorisme, il passe cinq mois derrière les barreaux.

Son avocate compte faire appel

Lors de son procès, en novembre, Ferat avait parlé d’« un quiproquo », sur fond de mauvaise intégration dans son service et de peur de l’Islam. Se disant « autrefois fervent pratiquant », le quadragénaire avait d’ailleurs affirmé avoir perdu la foi. Son avocate, Me Julie Barrère, avait nié que son client ait tenu les propos incriminés et de toute façon, « il n’a jamais été confronté au public », avait-elle insisté.

En apprenant la décision du tribunal, ce lundi, elle a annoncé sa ferme intention de faire appel de cette condamnation, se disant prête à aller « jusqu’à la Cour de cassation ». « C’est un procès d’intention. On ne juge pas les gens sur des rumeurs, ni pour leurs positions lors d’un débat de société, sinon on ne débat plus », critique-t-elle.

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Source : Leparisien

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