Publié par Guy Millière le 26 janvier 2019

Sans doute faut-il rappeler l’effroyable réalité et dire ce qu’est le régime vénézuélien. Avant Chavez, le Vénézuéla était, malgré l’existence de cas de corruption, un pays riche, prospère, disposant de nombreux atouts pour avoir un avenir fécond.

C’était un pays qui avait d’importantes réserves de pétrole, des industries de transformation, une classe moyenne. Le produit intérieur brut était équivalent à celui des pays d’Europe du Sud. Puis il y a eu Chavez. Celui-ci fut élu démocratiquement, en 1998. Il n’aurait jamais dû l’être : il avait mené deux tentatives de coup d’Etat auparavant, ce qui n’était pas bon signe. Mais les populations d’Amérique latine ont, hélas, eu souvent des penchants pour les hommes forts et le caudillisme. Il se disait socialiste et admirateur du régime castriste : un régime totalitaire qui a conduit Cuba vers la misère. C’était un moins bon signe encore. Mais les populations d’Amérique latine ont souvent montré des penchants pour ceux qui leur promettaient la lune socialiste. Hélas encore. Et nombre de pays d’Amérique latine sont passés du développement à une chute brutale dans le sous-développement parce qu’ils se sont dotés de dirigeants ineptes : c’est arrivé en Argentine, au Pérou, au Chili avec Salvador Allende, au Brésil avec Luiz Inacio Lula da Silva, puis Dilma Roussef. 

Hugo Chavez a confisqué nombre d’entreprises privées pour en faire des entreprises d’Etat. Il a établi des contrôles de prix, levé des taxes confiscatoires qui ont provoqué une fuite des capitaux et des entrepreneurs, dilapidé l’argent du pétrole, subventionné massivement le régime cubain, opéré un rapprochement avec l’Iran, la Chine, la Russie. Il est tombé malade : cancer. Plutôt que se faire soigner dans des pays où existe une bonne médecine capitaliste, il a choisi la médecine socialiste cubaine et en est mort. Il a choisi son successeur, le léniniste Nicolas Maduro, élu en 2013 dans des conditions douteuses et réélu en 2018 de manière absolument frauduleuse. Entre-temps avaient eu lieu des élections législatives en 2015, et celles-ci, organisées de manière plus transparente et sous pression internationale, avaient vu la victoire d’une vaste coalition d’opposition, la Table de l’Unité Démocratique, qui a porté à la tête de l’Assemblée nationale Juan Guaido. Ce qui n’a eu aucune importance pour Maduro, qui, dans les faits, gouvernait depuis 2013 de manière dictatoriale et n’avait que faire de l’Assemblée nationale. 

En 2013, le Vénézuéla était dans une situation économique proche du cataclysme. En 2015, le cataclysme était nettement enclenché. En 2018, le cataclysme était devenu un cataclysme absolu. L’inflation dépasse aujourd’hui un million pour cent, ce qui signifie que le gouvernement émet de la monnaie qui n’a pas même la valeur du papier sur lequel les billets sont imprimés. Plus aucun prix ne peut être établi. Plus aucun produit n’est disponible dans les commerces, qui sont tous en situation de faillite. La faim règne. Les animaux de compagnie et les rats sont mangés par les humains, plusieurs millions d’habitants ont fui vers les pays voisins, dans un désastre humanitaire sans précédent. Le régime ne tient plus que par la force militaire et la répression. Un soulèvement de la population qui n’a pas encore fui le pays est en cours. L’Assemblée nationale élue en 2015 a destitué Nicolas Maduro et proclamé Juan Guaido Président au nom d’une situation d’urgence. Et le moins qu’on puisse dire est qu’il y a effectivement une situation d’urgence. Le Vénézuela est en ruine et le désastre humanitaire ne peut que s’aggraver. Les pays voisins du Vénézuela ne peuvent accueillir au titre de réfugiés l’intégralité de la population d’un pays anéanti. 

Donald Trump a immédiatement reconnu Juan Guaido en tant que Président, suivi par les principaux pays d’Amérique latine : (Brésil, Argentine, Chili, Colombie, Costa Rica, Guatemala, Honduras, Panama, Paraguay et Pérou), et par le Canada. Les pays d’Europe ne prennent, pour l’heure, pas position : venant de pays tels que la France de Macron et l’Allemagne de Merkel, ce n’est pas surprenant.

Maduro peut compter sur le soutien du Mexique, de la Turquie d’Erdogan, et, surtout, sur celui de la Chine néo-communiste, de l’Iran des mollahs et de la Russie de Poutine, qui montre une fois de plus qu’elle n’est pas dans le camp des valeurs de démocratie et de liberté. Maduro a le soutien du Hamas, et celui du Hezbollah (ce qui est logique puisque le Hezbollah est financé par l‘Iran des mollahs), et Tareck El Aissami, «ministre de l’industrie», d’origine syrienne, est décrit par les services de renseignement américains comme un agent du Hezbollah, œuvrant à l’implantation de celui-ci en Amérique latine, et servant d’interface entre le Hezbollah et les réseaux de narcotrafiquants de la région. Maduro a aussi le soutien de Jean-Luc Mélenchon et de la France insoumise, ce qui montre sans ambiguïté que Mélenchon est un totalitaire qui soutient la ruine du Vénézuela et la misère infligée aux Vénézuéliens et que la France insoumise est elle-même un mouvement totalitaire soumis au léninisme et pratiquant un aveuglement complice devant l’action d’hommes tels que Tareck El Aissami. La gauche démocrate américaine a les mêmes positions que Mélenchon en France, elle est un danger pour la démocratie américaine, et des gens tels qu’Alexandria Ocasio-Cortez sont des monstres abjects. Qu’ils soient idiots et incultes en supplément n’excuse rien. La presse française traite de tout cela sur le ton aseptisé qui sied au totalitarisme soft qui règne en France. Les grands médias de gauche américains font de même et montrent que là où la gauche investit le journalisme, l’information meurt.  

On peut espérer que les jours du régime Maduro sont comptés et que Maduro finira en exil dans un pays au régime répugnant, ou devant un peloton d’exécution. 

Il n’y aura pas d’intervention militaire américaine pour opérer un changement de régime : une action américaine en Amérique latine serait contre-productive. Une intervention menée par les pays d’Amérique latine soutenant Juan Guaido est, par contre, très envisageable. L’accès de Jair Bolsonaro à la présidence du Brésil, principale puissance du continent, est un élément qui permet de l’envisager. 

On clamera, le cas échéant que Jair Bolsonaro est un fasciste, je sais. Toute la presse française clame déjà qu’il est d’extrême droite. 

Que dire d’une presse pleine de mansuétude pour des criminels tels que Hugo Chavez et Nicolas Maduro, complices de mouvements terroristes, mais emplie d’imprécations venimeuses à l’encontre d’un homme tel que Jair Bolsonaro, ami des Etats-Unis et d’Israël, attaché aux valeurs de liberté, et qui entreprend de redresser l’économie de son pays après des années de corruption et de gabegie ? Que dire vraiment…

© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.

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