Sans doute faut-il rappeler l’effroyable réalité et dire ce qu’est le régime vénézuélien. Avant Chavez, le Vénézuéla était, malgré l’existence de cas de corruption, un pays riche, prospère, disposant de nombreux atouts pour avoir un avenir fécond.
C’était un pays qui avait d’importantes réserves de pétrole, des industries de transformation, une classe moyenne. Le produit intérieur brut était équivalent à celui des pays d’Europe du Sud. Puis il y a eu Chavez. Celui-ci fut élu démocratiquement, en 1998. Il n’aurait jamais dû l’être : il avait mené deux tentatives de coup d’Etat auparavant, ce qui n’était pas bon signe. Mais les populations d’Amérique latine ont, hélas, eu souvent des penchants pour les hommes forts et le caudillisme. Il se disait socialiste et admirateur du régime castriste : un régime totalitaire qui a conduit Cuba vers la misère. C’était un moins bon signe encore. Mais les populations d’Amérique latine ont souvent montré des penchants pour ceux qui leur promettaient la lune socialiste. Hélas encore. Et nombre de pays d’Amérique latine sont passés du développement à une chute brutale dans le sous-développement parce qu’ils se sont dotés de dirigeants ineptes : c’est arrivé en Argentine, au Pérou, au Chili avec Salvador Allende, au Brésil avec Luiz Inacio Lula da Silva, puis Dilma Roussef.
Hugo Chavez a confisqué nombre d’entreprises privées pour en faire des entreprises d’Etat. Il a établi des contrôles de prix, levé des taxes confiscatoires qui ont provoqué une fuite des capitaux et des entrepreneurs, dilapidé l’argent du pétrole, subventionné massivement le régime cubain, opéré un rapprochement avec l’Iran, la Chine, la Russie. Il est tombé malade : cancer. Plutôt que se faire soigner dans des pays où existe une bonne médecine capitaliste, il a choisi la médecine socialiste cubaine et en est mort. Il a choisi son successeur, le léniniste Nicolas Maduro, élu en 2013 dans des conditions douteuses et réélu en 2018 de manière absolument frauduleuse. Entre-temps avaient eu lieu des élections législatives en 2015, et celles-ci, organisées de manière plus transparente et sous pression internationale, avaient vu la victoire d’une vaste coalition d’opposition, la Table de l’Unité Démocratique, qui a porté à la tête de l’Assemblée nationale Juan Guaido. Ce qui n’a eu aucune importance pour Maduro, qui, dans les faits, gouvernait depuis 2013 de manière dictatoriale et n’avait que faire de l’Assemblée nationale.
En 2013, le Vénézuéla était dans une situation économique proche du cataclysme. En 2015, le cataclysme était nettement enclenché. En 2018, le cataclysme était devenu un cataclysme absolu. L’inflation dépasse aujourd’hui un million pour cent, ce qui signifie que le gouvernement émet de la monnaie qui n’a pas même la valeur du papier sur lequel les billets sont imprimés. Plus aucun prix ne peut être établi. Plus aucun produit n’est disponible dans les commerces, qui sont tous en situation de faillite. La faim règne. Les animaux de compagnie et les rats sont mangés par les humains, plusieurs millions d’habitants ont fui vers les pays voisins, dans un désastre humanitaire sans précédent. Le régime ne tient plus que par la force militaire et la répression. Un soulèvement de la population qui n’a pas encore fui le pays est en cours. L’Assemblée nationale élue en 2015 a destitué Nicolas Maduro et proclamé Juan Guaido Président au nom d’une situation d’urgence. Et le moins qu’on puisse dire est qu’il y a effectivement une situation d’urgence. Le Vénézuela est en ruine et le désastre humanitaire ne peut que s’aggraver. Les pays voisins du Vénézuela ne peuvent accueillir au titre de réfugiés l’intégralité de la population d’un pays anéanti.
Donald Trump a immédiatement reconnu Juan Guaido en tant que Président, suivi par les principaux pays d’Amérique latine : (Brésil, Argentine, Chili, Colombie, Costa Rica, Guatemala, Honduras, Panama, Paraguay et Pérou), et par le Canada. Les pays d’Europe ne prennent, pour l’heure, pas position : venant de pays tels que la France de Macron et l’Allemagne de Merkel, ce n’est pas surprenant.
Maduro peut compter sur le soutien du Mexique, de la Turquie d’Erdogan, et, surtout, sur celui de la Chine néo-communiste, de l’Iran des mollahs et de la Russie de Poutine, qui montre une fois de plus qu’elle n’est pas dans le camp des valeurs de démocratie et de liberté. Maduro a le soutien du Hamas, et celui du Hezbollah (ce qui est logique puisque le Hezbollah est financé par l‘Iran des mollahs), et Tareck El Aissami, «ministre de l’industrie», d’origine syrienne, est décrit par les services de renseignement américains comme un agent du Hezbollah, œuvrant à l’implantation de celui-ci en Amérique latine, et servant d’interface entre le Hezbollah et les réseaux de narcotrafiquants de la région. Maduro a aussi le soutien de Jean-Luc Mélenchon et de la France insoumise, ce qui montre sans ambiguïté que Mélenchon est un totalitaire qui soutient la ruine du Vénézuela et la misère infligée aux Vénézuéliens et que la France insoumise est elle-même un mouvement totalitaire soumis au léninisme et pratiquant un aveuglement complice devant l’action d’hommes tels que Tareck El Aissami. La gauche démocrate américaine a les mêmes positions que Mélenchon en France, elle est un danger pour la démocratie américaine, et des gens tels qu’Alexandria Ocasio-Cortez sont des monstres abjects. Qu’ils soient idiots et incultes en supplément n’excuse rien. La presse française traite de tout cela sur le ton aseptisé qui sied au totalitarisme soft qui règne en France. Les grands médias de gauche américains font de même et montrent que là où la gauche investit le journalisme, l’information meurt.
On peut espérer que les jours du régime Maduro sont comptés et que Maduro finira en exil dans un pays au régime répugnant, ou devant un peloton d’exécution.
Il n’y aura pas d’intervention militaire américaine pour opérer un changement de régime : une action américaine en Amérique latine serait contre-productive. Une intervention menée par les pays d’Amérique latine soutenant Juan Guaido est, par contre, très envisageable. L’accès de Jair Bolsonaro à la présidence du Brésil, principale puissance du continent, est un élément qui permet de l’envisager.
On clamera, le cas échéant que Jair Bolsonaro est un fasciste, je sais. Toute la presse française clame déjà qu’il est d’extrême droite.
Que dire d’une presse pleine de mansuétude pour des criminels tels que Hugo Chavez et Nicolas Maduro, complices de mouvements terroristes, mais emplie d’imprécations venimeuses à l’encontre d’un homme tel que Jair Bolsonaro, ami des Etats-Unis et d’Israël, attaché aux valeurs de liberté, et qui entreprend de redresser l’économie de son pays après des années de corruption et de gabegie ? Que dire vraiment…
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Je suis surpris par l’attitude du Mexique, pays pourtant tres democratique et impregne d’idees de progres (pas dans le sens politique de “progressiste”). Mais il semble que le Mexique se propose plutot d’aider a trouver une solution (elections libres), etant a l’evidence le mieux place, tant par sa position geographique que par son importance, pour le faire.
@ andre
Le Mexique, “pays pourtant très démocratique” ? Vous rêvez complètement ! Comment la démocratie pourrait-elle s’accommoder des tout-puissants cartels de drogue et autres gracieusetés qui font la loi – avec la collaboration d’un nombre non-négligeable de membres de la police et du gouvernement ? Pourquoi croyez-vous que les Mexicains abandonnent en masse un pays où ils ne trouvent ni sécurité, ni liberté, ni emploi ?
Les régimes gauchistes qui se succèdent (le dernier Président socialiste en date vient d’être élu il y a 8 mois) sont impuissants à se débarrasser de la corruption qui règne dans le pays.
Je vais souvent a Mexico et suis temoin de l’augmentation massive de la criminalite depuis dix ans: celle-ci est, on le sait, principalement d’origine maffieuse (cartels de la drogue); qu’il y ait de la corruption est indeniable egalement. Mais on ne peut evaluer le Mexique en se basant sur ce qu’y font les cartels de la drogue: il faudrait alors juger de la France, globalement, en fonction de la vie dans les “territoires perdus de la republique” et au nombre de voitures brulees les week-ends. Mais les Mexicains sont un peuple aimable et chaleureux: vous souvenez-vous que, il y a quelques mois, l’equipe de sauveteurs israeliens (tremblement de terre) qui avait si bien fait son travail a ete applaudie tout au long de son parcours de retour ? Quant a savoir si les Mexicains abandonnent en masse le pays, on ne m’a rien dit de tel les dernieres fois (nombreuses depuis 25 ans) ou j’y suis alle.: mais on m’a en effet beaucoup parle de la criminalite.
@ andre
Les Mexicains expatriés étaient à ma porte en masse – littéralement – du temps où je vivais en Californie. Et bien entendu, j’en ai rencontré de parfaitement honorables, vivant de leur travail, entrés légalement ou non, et d’autres beaucoup moins, vivant depuis des années de mes impôts et de ceux de mes concitoyens (le fardeau financier qui en est résulté m’a poussée à aller m’installer dans un autre Etat).
Tous avouaient qu’il était impossible désormais de vivre au Mexique, et il faut qu’en effet les conditions de vie soient devenues vraiment affreuses pour qu’ils abandonnent “nuestra tierra” comme ils disent, car ils sont tous très patriotiques.
Leur nombre n’a fait que croître depuis, à tel point que le gouvernement mexicain offre maintenant une aide financière et légale aux illégaux menacés d’expulsion, quitte à encourir les foudres de notre gouvernement américain actuel.
Un gouvernement qui soutient et encourage ses citoyens à émigrer en masse parce que les fonds que les émigrés envoient d’Amérique à leurs familles restées au Mexique contribuent de manière non négligeable à son économie et permettent d’éviter que la population descende dans la rue, vous trouvez que c’est un gouvernement honnête dans un pays en bonne santé ?
La question n’est pas de savoir s’ils sont aimables ou chaleureux, ou si on apprécie (comme je le fais) ou non, leurs superbes troupes de ballets folkloriques lorsqu’ils se produisent chez nous.
La question est de savoir si oui ou non la loi est obligatoire pour tous, de sorte que le mot “frontière” garde encore un sens, ou simplement facultative, de sorte que chacun puisse s’inviter impunément dans votre maison, votre jardin, ou votre lit lorsqu’il lui en prend l’envie.
Je laisse de côté l’aspect politique de la question, mais le but avoué de certaines ONGs gauchistes très puissantes telles que La Raza est de ‘récupérer’ les Etats de Californie, d’Utah, d’Arizona, de Colorado, New Mexico, Nevada.., soit tout le Sud-Ouest des USA, et de nous en chasser.
Je n’ai pas la prétention de faire un parallèle avec la situation en France, que j’ai quittée il y a longtemps et qui est devenue lamentable.
J’ai oublie un point: 98 pour cent des emigres mexicains vivent (legalement ou non) aux Etats-Unis. Si les Etats-Unis commencaient la ou se trouve la Belgique, combien resterait-il de monde en France ?
Pour y avoir vécu un an, je peux vous affirmer que la corruption règne à tous les étages.
Quand vous avez un parti qui monopolise le pouvoir des dizaines d’années durant et qui s’appelle le PRI (Parti Révolutionnaire INSTITUTIONNEL) vous avez tout compris du niveau de démocratie.
Personnellement, je travaillais pour une chaine hôtelière qui était enregistrée comme coopérative agricole…. Pourquoi ? parce que les coopératives agricoles ne paient pas d’impôts.
La gauche aime tellement les pauvres qu’elle les fabrique !
Reviens Julien on a les mêmes à la maison…
Il fallait que j’en parle sur dreuz, mon père m’a sorti aujourd’hui la plus grosse ânerie du mois si ce n’est pour dire de l’année ! Et pourtant il a 62 ans.
Mon père disait qu’il s’inquiétait de la montée de l’islam (jusque là tout va bien) mais aussi qu’il avait peur du “populisme qui met la démocratie en danger” (c’est là où l’annerie commence)
Je lui dis que dans ce mot on entend justement “peuple” où est le problème ?
Il me sort : t’imagine si le pouvoir était au peuple ? Ce serait l’anarchie ! (pour lui populisme voulait dire évidemment extrême droite et… Communisme, parce qu’on entend peuple cherchez l’erreur…)
Et je lui dit que justement la démocratie c’est le pouvoir au peuple.
Et là le coup de grâce : “non la démocratie c’est le respect entre les peuples”
Pour en revenir à l’article c’est cette désinformation des gauchistes qui a lavé des cerveaux comme mon père et qui a permi que l’anormal devienne normal. Hélas tout le monde ne lit pas dreuz. Enfin bref du haut de mes 27 ans, j’apporte tout mon soutien au nouveau président et à la mise en boîte de Maduro !
Merci Mr Milliere pour ce nouvel article qui comme les autres est excellent !
Quel est votre avis sur le shutdown qui a pris fin à Washington ?
Je fais un article sur le sujet demain
@ Dansas
Bravo pour votre lucidité à 27 ans. Moi, il m’a fallu la maternité, la manif pour tous et Donald Trump pour ouvrir les yeux. J’avais jusque-là avalé sans broncher l’européisme béat, le palestianisme ambiant et le dogme droit de l’hommiste, reçus notamment à Sciences po, comme de nouveaux évangiles. Quand je vois l’initiative de Marion Maréchal qui a fondé l’Issep, justement en opposition à Sciences Po, je salue le courage de s’attaquer aux racines du mal: l’endoctrinement anti patriote, anti chrétien, anti enracinement du système éducatif.
chavez gouvernait par référendums, qu’il gagnait ! sauf un mais il a mis l’idée en question sous le boisseau
maduro gouverne en faisant tirer à balles réelles sur les manifestants
les vénézuéliens votent avec leurs pieds après quelques années de ce régime!
Je savais que Chavez avait ruiné le Venezuela, mais je ne savais pas à quel point.
@ Nicolas Carras
Oh la la, c’est ignoble, encore pire que j’imaginais ! Si seulement mon ancienne collègue vénézuélienne gauchiste à New York, mariée au ministre de l’éducation après son retour au Vénézuela (dans les années 1980) avait pu voir sur cette photo ce qui pendait au nez de son pays, ça l’aurait peut-être poussée à se poser certaines questions.
Excellent article de Guy Milliere comme toujours : maduro après chavez font plus pour notre pr que tous les mots! Quant à la démocratie bien sûr c’est le pouvoir au peuple mais encore faut-il que le peuple soit….intelligent!!!!!!!!!! Quand on voit comment les français votent qui sont censés être plus intelligents que les indiens de chavez à la noix on se dit qu’on n’est pas sortis de l’auberge…on a la démocratie qu’on mérite!
Et le jour où on peut lire cet article qui dépeint la folie socialiste communiste qui existe encore hélas dans le monde et au Venezuela en particulier,, on vient pleurer en France bobo sur les malheurs du journal l’Humanité qui ne trouve plus assez de lecteurs pour exister.
Quelle folie qui ne plait qu’à des fous type Mélenchon..