Olivier Marleix, député LR d’Eure-et-Loir, a écrit au procureur de la République de Paris pour lui demander l’ouverture d’une enquête concernant la vente du pôle énergie d’Alstom en 2014. Il nous explique pourquoi.
Que va décider la justice ? Dans une lettre au procureur de la République de Paris, révélée la semaine dernière, le député Olivier Marleix (LR) demande la mise en œuvre d’une enquête sur les circonstances de la vente en 2014 du pôle énergie d’Alstom à l’Américain General Electric (GE), qui vient d’annoncer qu’il envisageait de supprimer jusqu’à 470 postes en France.
À l’époque, l’entreprise française était poursuivie pour des faits de corruption en Indonésie, par la justice américaine. Dans son courrier, le député rappelle que le candidat Macron, qui était au moment de la vente ministre de l’Économie, a bénéficié d’un « montant de dons records pour sa campagne ». Dans une interview exclusive pour Le Parisien – Aujourd’hui en France, il s’interroge sur le lien de cette vente avec le financement de la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron.
Qu’attendez-vous de la justice ?
OLIVIER MARLEIX. Déjà, qu’elle vérifie les faits qui sont signalés. De quoi parle-t-on ? De personnes qui avaient intérêt à obtenir du ministre de l’Économie de l’époque (NDLR : Emmanuel Macron) des décisions d’autorisation de vente d’entreprises stratégiques, et qui se seraient par la suite mobilisées pour financer sa campagne électorale. Or je rappelle que notre droit pénal réprime le fait qu’une autorité publique puisse recevoir des avantages, sous quelque forme que ce soit. J’ai donc fait un signalement, dans le cadre de l’article 40 du code de procédure pénale. Il ne m’appartient ensuite ni de les vérifier, ni de les qualifier. C’est le travail de la justice.
Pourquoi mettez en cause Emmanuel Macron ?
Il agissait à l’époque en tant que secrétaire général adjoint de l’Élysée de François Hollande, puis comme ministre de l’Économie. Et c’est en tant que tel qu’il a pris des décisions administratives, et au final signé les autorisations de vente d’Alstom, Alcatel, Technip, etc. Des entreprises dont l’avenir est parfois mal engagé. Or il faut bien comprendre que toutes ces affaires s’inscrivaient dans un régime juridique spécifique du code du commerce, dicté par la protection des intérêts nationaux. Toutes nécessitaient des autorisations du ministre de l’Économie.
Dans la Commission d’enquête créée en 2017 sur « les décisions de l’État en matière de politique industrielle », que j’ai présidée, nous n’étions pas forcément unanimes sur l’interprétation du rôle joué par Emmanuel Macron dans la vente d’Alstom. En revanche, nous l’étions pour dire que le processus manquait de transparence. Quant à la fusion Alstom-Siemens, elle semble de son côté tourner au fiasco.
Ces ventes ont-elles pu servir à des intérêts personnels ?
Elles n’ont en tout cas servi ni les intérêts nationaux, ni ceux des salariés. Je m’interroge donc sur ces ventes. Ont-elles pu aider au financement de la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron ? Aucune promesse de l’époque n’a été tenue. À commencer par l’emploi. Rien que pour Alstom Power, on nous annonçait une création nette de 1000 emplois. Or c’est tout le contraire qui est arrivé. General Electric se trouve dans une situation de déconfiture, avec un endettement colossal.
Que faudrait-il faire ?
Alstom Power doit redevenir français. Je ne parle pas d’une nationalisation, qui constituerait une prise de contrôle. Il n’est pas nécessaire d’aller jusque-là. Mais l’État pourrait participer à un tour de table, via par exemple la BPI (NDLR : la Banque publique d’investissement). J’ai donc proposé au gouvernement de lancer une offre de rachat, notamment de la branche nucléaire, par exemple avec EDF. Cela permettrait ainsi de retrouver une souveraineté sur l’atome, que nous avons perdue depuis la vente. Je rappelle l’enjeu, à savoir l’entretien de nos 58 réacteurs nucléaires et la capacité de la France à vendre des centrales 100 % clé en main.
La France pourrait-elle en supporter le coût ?
Ce n’est pas à moi de le dire. Mais Alstom Power ne vaut plus les 13 milliards d’euros auxquelles elle a été vendue. D’autant qu’il ne s’agit que d’une partie des activités. À mon sens, c’est tout à fait réalisable.
Souhaitez-vous que la justice se penche sur le rôle de l’ancien PDG d’Alstom, Patrick Kron, dans cette affaire ?
Je souhaite surtout qu’elle étudie le décalage entre le gouvernement américain, qui se vante d’avoir mis un terme à la plus importante opération de corruption qu’ils ont eu à traiter, avec un certain nombre de contrats pour lesquels Alstom a plaidé coupable (NDLR : et soldé les poursuites en acceptant de payer une amende record de 772 millions de dollars, soit 680 millions d’euros). Et de l’autre, une justice française qui n’a mené aucune investigation. Pourquoi ? Parce que les faits se sont déroulés hors de France ? Certes, mais je note quand même une grande injustice dans le sort réservé aux uns et aux autres. Il y a quand même un cadre d’Alstom qui a fait près de deux ans de prison aux États-Unis, quand d’autres n’ont jamais été inquiétés.
Croyez-vous à la théorie selon laquelle Alstom Power a été vendu pour éviter la prison à plusieurs de ses cadres ?
On peut raisonnablement estimer que ça a pu jouer.
Les entreprises françaises sont-elles suffisamment protégées contre les procédures judiciaires américaines ?
Depuis le traumatisme Alstom, nous avons fait des progrès. Sur le renseignement tout d’abord, qui nous permet aujourd’hui d’être plus attentifs et plus protecteurs vis-à-vis de nos entreprises. Le gouvernement a également commandé un rapport parlementaire au député de Saône-et-Loire Raphaël Gauvain (LREM). Cela montre qu’une vraie réflexion est menée dans ce sens, avec la possibilité dans certains cas d’invoquer une loi de blocage qui permettrait de ne pas transmettre des éléments estimés stratégiques demandés par une autorité judiciaire étrangère.
Est-ce suffisant ?
Non. Il faut une réponse européenne. La culture américaine est extrêmement patriotique. J’ai halluciné d’entendre le patron des affaires internationales, au ministère de la justice américaine, déclarer : dans l’affaire de corruption qui concerne Alstom, nous défendons les intérêts des actionnaires américains. En clair, cela voulait dire qu’il défendait les entreprises américaines concurrentes d’Alstom qui avaient été flouées. Et pour cela, ils ne lésinent pas sur les moyens. Même la NSA (NDLR : l’Agence nationale de la sécurité, rattachée au département de la Défense, et en charge du renseignement dans les systèmes informatiques) traque des informations sur nos entreprises françaises pour les transmettre à la justice. Les Américains chassent en meute quand de notre côté, nos administrations travaillent chacune de leur côté.
LA RÉPONSE DE L’ÉLYSEE
Pas question à l’Élysée de prêter un quelconque intérêt à toute cette histoire. « C’est de la pure communication politique, s’insurge-t-on rue du Faubourg-Saint-Honoré. Le député Olivier Marleix essaye de faire du buzz et ne montre que peu de considération pour le rôle de parlementaire. » Et le cabinet du président de la République de rappeler que la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) a « tout épluché » et considéré que « tout était transparent et conforme ».
« Une enquête judiciaire menée sur une partie des comptes de campagne d’Emmanuel Macron a rendu ses conclusions et classé le dossier en septembre 2018. » Les règles sont effectivement strictes. Si les noms des donateurs sont couverts par le secret fiscal, le nombre de donateurs ainsi que le montant total des dons sont en revanche connus : 74 702 personnes, pour un pactole de 14 millions d’euros, pour la campagne de l’actuel président de la République. « Pour chaque donateur, la limite légale d’un don est de 7000 €, précise-t-on encore à l’Élysée. Comment voulez-vous que quiconque ait une influence sur une campagne ou sur le candidat avec des sommes aussi limitées ? »
Source : Leparisien
la politique de D. comme G. ont vendu avec Macron la belle technologie du monde qui est la chaufferie nucléaire mie au point par la FRANCE
Je ne parle pas dans vide !!!!!!!
les politique qui ont vendu se savoir ; leur seul lieux de promenade est la PRISON
@Pierrot
“la politique de D. comme G. ”
De quoi s’agit-il ?
Merci.
LA politique de GAUCHE comme de DROITE
“Comment voulez-vous que quiconque ait une influence sur une campagne ou sur le candidat avec des sommes aussi limitées ? ”
c’est simple : en ayant beaucoup d’amis ( facebook, réels , etc… )
Que va décider la justice? ou plus exactement que va décider le procureur de la république qui vient d’être nommé par Manu et la sorcière Belloubet? RIEN !!! Classement vertical ! poubelle ! Manu est “protégé” par son statut.
Circulez, il n’y a rien à voir !!!
C’est donc pour ça qu’il veut durer le plus possible, sinon, il risque le lynchage.
Concernant sa déclaration de patrimoine, je me souviens que, questionné sur ce qu’il avait bien pu faire du “pognon de dingue” gagné (sinon gagné, du moins encaissé) chez Rothschild, Macron avait répondu: “J’ai vécu”.
Parions qu’il a quelques économies planquées.
Le patrimoine français, le savoir faire français, la technologie française a été vendue éhontément aux étrangers. Le territoire français n’appartient presque plus aux français. Mais à l’Europe. Quand je vois des dirigeants qui aiment si peu le pays qui leur a été confié, qu’ils n’aiment même pas leur peuple, je me dis que les français ne sont pas un bon peuple. On a les dirigeants qu’on mérite. Les dirigeants représentent la mentalité des français. A part une poignée, qui sont intelligents, et qui ont l’intelligence du coeur, les autres sont mauvais. Commençons par nous même, à changer notre intérieur, notre façon de penser. Quand un jeune arrive avec des idées, du talent, du savoir faire, en France, il est très difficile de réussir. Allez parler aux jeunes, du parcours du combattant pour évoluer dans cette société sclérosée. Quand ce n’est pas les taxes, ce sont les barrages de l’administration, de la technocratie. Bref, un pays mal conçu, mal fichu, qui s’est compliqué la vie et la tâche dans des règles, des normes, des lois. Un méandre labyrinthique où tout le monde se perd. Dès le jeune âge, l’enfant au lieu d’être encouragé, porté, est rabaissé, humilié, les petits sont laissés pour compte. Les entreprises ont fait du management par le stress. Cette génération est une génération de veaux, de sans fierté, des chiens sans éducation, très égoistes. Les gilets jaunes sont un soubresseault salvateur d’un peuple qui ne veut pas mourir quand les autres, lobotomisés regardent tranquillement ailleurs la télé, les émissions de débiles, les infos tronquées. Bref, un pays divisé, mal dirigé, malheureux. Même les nantis ne sont plus à l’abri dans leur citadelle d’ivoire car le pays vacille. France, tu es en train de mourir. France,Tu vas mourir. Renaîtras-tu ?
Zanaroff
Je ne vous cacherai pas que si la France meurt, je n’ai aucune chance de la voir renaître. Ou alors, il faudrait qu’elle fasse fissa.
Le mieux serait que nous la défendions mieux.
Je ne compte plus guère sur l’opposition, sachant qu’elle aussi n’est pas forcément blanc-bleu.
“Le monde entier est un cactus…”
Il a raison, car c’est de la part de Macron de la malhonnêteté ou de la connerie.
Why not both?
Tout à fait d’accord avec vous Zanaroff. Le sursaut salvateur peut venir de la réussite des Gilets Jaunes à faire advenir leur “RIC” dans la gestion du pays : Référendum REVOCATOIRE permettant de sanctionner les élus coupables de trahison de l’interêt national comme en l’espèce les cessions industrielles effectuées dans des conditions plus que douteuses… Référendum ABROGATOIRE permettant de résilier les traités ou accords intervenus sous la pression de lobbies de quelque origine qu’ils soient mais qui mettent en péril notre indépendance sous tous ses aspects….
Remercions les pour clairvoyance et leur courage devant la vigueur de la riposte opposée par l’Etat.
Bien d’accord avec vous, Gisèle. Macron a vraiment mis les bouchées doubles en matière de coups bas portés à la nation.
Quant aux Gilets Jaunes, je crains qu’il n’y ait un fléchissement parmi les soutiens. Le mouvement doit se renouveler, je crois.
Il serait bon, il me semble, qu’ils lancent des appels à surtout ne pas céder au chant des sirènes et renoncer à TOUTE POLITISATION.
La mutilation de Jérôme Rodrigues va faire des remous. CASTANER DÉMISSION serait un premier pas positif.
Le GJ François Boulo, de Rouen, appelle à la grève générale. Mmouais…
on a pas forcement besoin de référendum ! si on avait des hommes politiques honnêtes ce serait déjà pas mal !! ensuite oui au référendum mais sur quoi ? l’immigration , la peine de mort , le choix d’un casier vierge pour les politiciens , la guerre en syrie, au mali , au tchad , en core d’ivoire, centralisation de l’information l’augmentation du smic , le prix de la baguette ……… on arrête où ?
et à quoi serviraient les politiciens ?