Pour les soignants, l’ampleur des blessures physiques observées lors des manifestations des gilets jaunes est inédite.
Antoine et Frédéric ont chacun eu une main arrachée à Bordeaux. Jérôme, Fiorina, Patrick et Alexandre ont tous les quatre perdu un oeil. Quant à Florent et Geoffrey, ils sont désormais défigurés. Leur point commun, au-delà des sutures et des bandages : tous ont été blessés ces dernières semaines lors des manifestations des gilets jaunes. L’IGPN – la police des polices – a reçu 200 signalements sur sa plate-forme et a été saisie par la justice à 78 reprises.
Sur les réseaux sociaux, les vidéos de CRS en action se multiplient, tout comme les photos et témoignages de blessés. Aux premières loges de ce triste spectacle, les soignants, qui chaque week-end de manifestation pansent les plaies de dizaines de victimes. Les passages aux urgences s’intensifient régulièrement les samedis, jours de rassemblement de ce mouvement social inédit. Témoins d’une situation sans précédent, ils craignent, non pas d’être débordés, mais bien de devoir faire face à de plus en plus de cas graves.
Une centaine de blessés graves
Mi-décembre, Amnesty international alertait déjà contre un “usage excessif de la force lors des manifestations des gilets jaunes”. Selon l’Intérieur, 1800 manifestants et 1000 membres des forces de l’ordre ont été blessés au cours des neuf premiers actes de la révolte populaire. Le ministère ne distingue pas les cas graves des autres car “il est impossible de qualifier la nature des blessures”, assure-t-on à Beauvau.
Du côté des militants, une comptabilité non officielle est mise à jour. Sur sa page Twitter, le documentariste engagé David Dufresne relaie le signalement de plus de 300 blessés graves. Dans cet hospice 2.0, il répertorie mains arrachées, mâchoires brisées et yeux crevés. Sur les réseaux sociaux, des pontes de la médecine comme le Professeur Lantieri -spécialiste de la greffe de visage- dénoncent aussi cette vague de mutilation hors norme, toujours difficile à quantifier.
Selon le collectif “Désarmons-Les”, les forces de l’ordre auraient grièvement blessé 98 personnes ces deux derniers mois. Un ordre de grandeur proche de ce que constatent, sur le terrain ou dans les hôpitaux, les services d’urgence amenés à soigner ces manifestants.
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Le résultat “n’est pas beau à voir”
“Certaines journées ont provoqué un nombre de passages aux urgences supérieur à la moyenne, en particulier à Paris, notamment lors de l’acte IV [le 8 décembre 2018]”, souligne Christophe Prudhomme, urgentiste au SAMU 93. Pour faire face à l’afflux de blessés, l’hôpital Cochin, dans le 14e arrondissement, a ainsi mis en place des mesures d’exception, afin de permettre aux urgences de continuer à tourner malgré les épidémies et le manque de personnel.
“Nous devons rester disponibles en cas de besoin”, explique le docteur François Lecomte, qui précise qu’un plan d’urgence est également prévu en cas d’attaque terroriste, un jour de manifestation. “Nous avons renforcé le SAMU de Paris et les pompiers. Les associations de secouristes ont aussi multiplié leurs effectifs par deux, voire par trois”, complète Patrick Pelloux, président de l’association des médecins urgentistes de France. Malgré l’afflux, pas de panique au bloc. “Certains hôpitaux, à proximité des lieux de rassemblements, ont vu arriver un nombre conséquent de blessés. Mais ça n’a pas provoqué de catastrophe. Nous n’avons pas été totalement débordés, confirme son confrère, le Dr Prudhomme. En revanche, le nombre de blessés graves a augmenté au fil des semaines. Il commence à être très conséquent.” Et le résultat “n’est pas beau à voir”, assure le soignant.
“Il y a des lieux prévus pour manifester, avec des parcours protégés. Les rassemblements spontanés, eux, sont beaucoup plus violents”, observe François Lecomte. Mutilations, blessures à la tête, lésions fonctionnelles importantes – notamment intracrâniennes, comme à Bordeaux où un gilet jaune a été placé en coma artificiel la semaine dernière – et séquelles permanentes… Face à la gravité des cas, il est temps d’alerter sur les moyens de défense utilisés par la police, inappropriés selon lui. “En termes de santé publique, nous constatons un usage disproportionné de la force. La police doit s’adapter si on ne veut pas encore voir le nombre de blessés graves augmenter.”
Le Flash-Ball au coeur des préoccupations
Selon Libération, les tirs de Flash-Ball (ou “lanceur de balles de défense” dans leur dernière version) sont impliqués dans 60 des cas graves répertoriés au 11 janvier. Les grenades de désencerclement (9 cas) et les grenades lacrymogènes (2 cas), complétant le tableau. Face à “l’évidence” de la dangerosité des tirs de Flash-Ball, le Défenseur des droits, Jacques Toubon, réclame que le gouvernement prenne des dispositions et suspende son utilisation. Avant lui, dès 2016, des médecins du CHU Pellegrin de Bordeaux alertaient déjà sur la dangerosité de cette arme dite “non-létale”. Mais pour le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, il y aurait “beaucoup plus de blessés” si elle n’était pas utilisée.
D’autant que la tête est par ailleurs touchée – les enquêtes détermineront si elle était réellement visée – dans la majeure partie des cas (67 personnes) contre 8 personnes blessées à la main et une au pied. “La tête est tout de même quelque chose de très fragile. Au niveau de la face, des projectiles à haute vélocité ne peuvent que provoquer des dégâts”, confirme l’urgentiste Christophe Prudhomme. Les policiers ciblent-ils volontairement le visage des manifestants – ce qui est interdit – ou ne maîtrisent-ils que partiellement ces armes ? “Que ce soit volontaire ou un signe d’incompétence, ça pose problème”, tranche le médecin, qui voit défiler “des citoyens lambda, pas des délinquants” dans sa salle d’attente.
Les “street medics” en renfort
Pour lui, l’ampleur des dégâts physiques est inédite. “Je travaille depuis les années 1980 dans ce secteur et c’est la première fois que je vois autant de blessés graves lors d’un mouvement social.” Sur ce point, ni la loi Travail, pourtant perçue comme particulièrement violente à l’époque, ni les manifestations étudiantes de ces quarante dernières années n’égaleraient celles des gilets jaunes.
Sur le terrain, une aide informe s’est aussi organisée: les “street médics” – des manifestants secouristes souvent équipés de matériel d’urgence dont certains sont formés au secourisme – gèrent une partie des premiers soins ainsi que les blessures superficielles. Munis de désinfectant, bandages et sérum physiologique, ils parcourent les manifs un peu partout en France chaque samedi. “Cela évite que les patients dont les blessures sont les moins graves ne se rendent aux urgences, où ils craignent d’être fichés”, analyse l’urgentiste.
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Doit-on s’attendre à une aggravation de la situation ? Pour Patrick Pelloux, le plus inquiétant, ce ne sont pas les prochaines manifestations des gilets jaunes, mais la potentielle tenue d’une marche en soutien à Emmanuel Macron – annoncée fin décembre pour le 27 janvier. “Cela risque de rameuter ses opposants, les gilets jaunes notamment. Et si les gens commencent à se taper dessus, entre eux, là on risque d’être réellement débordés.”
Source : Lexpress
Et pendant ce temps on deal entre deux tournantes dans les cités…
Je ne me souviens pas avoir jamais lu pareil bilan de manifestations en Occident! Perdre des morceaux À CAUSE DE MACRON, c’est un scandale : qui sont les TIREURS FOUS à l’origine de ces MUTILATIONS “DÉFINITIVES”? (Que fait la police? Et la Presse? Il faut tous nous les faire connaître individuellement comme des victimes de CRIMES CONTRE L’HUMANITÉ!)
Nous allons nous battre entre nous au bénéfice d’envahisseurs inutiles!
Les Français ne le prendront pas et Macron va dégager. Des heures sombres attendent la France…
Voila comment le dictature en marche règle les problèmes:
En donnant des ordres aux gardes de la chiourme et prochainement en rétablissant le bagne pour tous les opposants.
Et oui un dictateur beau parleur , tout pour rester en place avec ses sbires , voici la réalité .
Je l’ai dit et redis
Les forces de polices ou si vous voulez les MERCENAIRES a la solde de l’État
ne sont pas lâ pour le peuple mais pour protéger les élites des gouvernements en place, c’est a eux qu’ils sont redevables de leurs loyautés et ils n’en ont rien a cirer des sans dents, des manants, des gueux et des cerfs.
Il faudrait qu’un équipementier fabrique des casques et des gants style “hockey” à prix raisonnable il y gagnerait.
Français, aux armes…C’est votre Marseillaise qui commence par ces mots. Ou alors fermez-la. Ce n’est pas avec vos manifestations pacifiques, ni en vous faisant rentrer dedans que vous vous ferez entendre et encore moins comprendre. Vos forces de police sont prêtes à vous bousiller. Le pouvoir socialo-étatiste qui a déjà confisqué vos vies est prêt à vous bousiller. Ils n’hésitent pas, eux. Ils se foutent de vous, de votre pacifisme et vos problèmes. Il n’y en a que pour leurs egos. Alors, faites de même. Combien de martyrs vous faut-il encore? Et tout ça pour un débat inutile que même les institutrices maternelles n’oseraient même pas commencer en classe de première (3-4 ans). Alors? A quand un printemps de Paris?
Oui, aux armes FRANCAIS pas “GL”!
On vous attend à Paris, brutes incultes
Meriamon Censuré historique par les nouveaux DREUZ
Meriamon
Vous aussi vous trouvez que Castaner est une brute ?
Épaisse selon moi. Inculte selon vous.
Ne chipotons pas. Nous sommes d’accord sur l’essentiel.
😁
Un Flash Ball peut être chargé de mitraille et là ça fait très mal en un tit vous blessez très grièvement 10 personnes
La manifestation de GJ devrait se faire au finisch s’ils veulent vaincre. Une tournante des effectifs est possible en leur sein tandis que les forces de l’ordre Macron sont limitées et finiraient par s’épuiser. En manifestant seulement le samedi, les forces de Macron ont le temps de se reconstituer et d’affiner leur tactique et les GJ s’épuisent lentement et sûrement. L’idéal serait qu’un militaire formé organise les forces du peuple.
Bien sur on y pense tous, mais le problème est qu’une grande majorité de GJ ont un job et e peuvent manifester que le samedi.
Un autre jour serait trop coûteux et contre productif rapporté a ce qu’ils réclament: “Juste un peu plus de fric en fin de mois.”
Alors que peut etre nous, les retraités on pourrait s’y mettre en semaine mais avec arthroses et autres bobos du quotidien d’un vieux, c’est pas gagné !
@ GB77930. Une ou deux semaines de bataille incessante devraient suffire pour renverser le régime de Macron. Ou alors le peuple français continuera à s’épuiser et crever lentement dans une grande souffrance. Au choix. Vu l’enjeu, il doit y avoir moyen de trouver des arrangements par rapport à son job. Il y a des moments dans notre vie ou le changement suppose une inévitable prise de risque.
gigobleu
A faire extrêmement attention car des militaires, il y en a des centaines parmi eux
qui ont délaissés le service et ont intégrés les forces de l’ordre et ce ne sont pas des doux. Ils sont capable de TUER s’ils en reçoivent l’ordre.
En revanche une bonne résistance passive pourrait etre engagée de manière réfléchie;
Genre:
– minimiser la consommation et ne s’en tenir qu’au nécessaire (ca fait 20 ans que je me l’applique pour d’autres raisons)
– sortir son fric des banques (quand on en a) et le mettre en sécurité (peut etre sous forme de bitcoin, mais je doute)
– payer en liquide et bannir carte bleue chèque et virements au maximun possible
– bannir par roulement un et un seul produit d’importation durant un mois (coca, mc do, huile, bagnole …)
– acheter moins de nourriture mais de la production strictement française (donc a périmètre financier égal)
– rouler en voiture le moins possible
– prendre les routes au lieu des autoroutes
– ne plus regarder la TV
etc…
Cher GB: vous en oubliez une: se gratter les couilles. C’est passif-ique, écologiquement propre, et surtout emmerdant, inoffensif et inopérant. Et surtout sans risque. Je suis curieux de connaître votre recette pour faire une omelette. J’espère que les œufs, vous osez les casser. A quand la douche sans eau, le peigne sans dent (sans rire) et le rasoir sans lame?
L’homme sage est celui qui connait ses limites.
Je ne me vois pas aller casser du robocop, franchement.
En revanche , faire jouer la courroie de transmission qui uni Macron et ses financiers, ca je peux faire, a mon modeste niveau.
Chacun fait ce qu’il peut.
Allez y, vous, castagner Castaner;
N’oubliez pas, rapportez nous des photos de vos actes.
D’accord avec vous, GB: la plupart des
“conseilleurs” sont installés à l’ étranger:
ils REGARDENT ce qui se passe en France.
Maintenant, organiser une “marche de
soutien” au criminel Macron, le 27, il fallait
y penser! Je sais, sans penser me tromper,
qui seront les initiateurs; et ils sont nom-
breux, les obligés de Macron!
La France, ils s’en fichent; les Français
tabassés par les brutes policières lâchées
sur eux par Macron, ils l’ont bien mérité:
tout le discours médiatique le dit; les
bandes de casseurs infiltrées parmi les GJ,
agissant, impunies, c’est NORMAL.
Quel spectacle divertissant , en tout cas,
pour les haineux de la France!
FB77930
Je peux cocher plusieurs points de votre liste.
Notamment, je retire de l’argent afin de payer en liquide. “On” veut nous encourager à oublier les espèces. Je dis NIET. Et cependant ma banque “récompense” les paiements électroniques.
Le problème, c’est que nous sommes très minoritaires. Donc, peu d’effet, je le crains.
Actualité neigeuse:
Pour faire un gros bonhomme de neige, j’ai toujours commencé par une simple boule.
Ca fait 65ans que je procède ainsi sans me soucier de savoir si c’est la meilleure méthode.
*****
Transposons, Fox, et croyons que nous ne sommes pas seuls a procéder ainsi; Possible qu’intuitivement, nous soyons beaucoup a envisager de faire la même choses et même à commencer à le faire sans savoir que d’autres font pareil.
dépassés par l’extrême-gauche ultra-violente et soutenue en couce par l’état pour décridibiliser les Gilets Jaunes.
Violences policières sur les Gilets Jaunes : Un secrétaire d’un syndicat de police dénonce les ordres du gouvernement (VIDEO)
https://www.youtube.com/watch?time_continue=2&v=S5CZkNZq7VE
Alexandre Langlois est policier. Menacé par sa hiérarchie pour « déloyauté », il dénonce la gestion du maintien de l’ordre par le gouvernement dans le cadre du mouvement des gilets jaunes, l’instrumentalisation des forces de l’ordre par le pouvoir, et les conditions de travail difficiles dans un contexte de hausse des cas de suicides chez les policiers.
imaginez le barouf qque ça aurait été si les vidéos prises chaque semaine par des giletjaunes avaient été filmées en pologne, en russie ou en hongrie!
Patphil
Même la brute épaisse de Castaner hurlerait avec les loups.
Autant que je me souvienne, la répression était nettement moins brutale en mai 68, alors que le mouvement était bien plus violent et irresponsable.