Initialement publié le 30 janvier 2019 @ 20:21
L’article (1) date du 21 avril 1951, soit avant que la machine à ré-écrire l’histoire ne soit activée. Le récit fidèle que le Monde publiait alors est bien différent de ce qu’il écrit aujourd’hui. Les journalistes du quotidien du soir vont en broyer du noir.
E
n substance, ce que publie Le Monde en 1951 détruit ce que publie Le Monde et le reste de la presse depuis 40 ans.
L’article, rédigé par le journaliste de gauche Tibor Mende – à une époque disparue où les journalistes faisaient leur métier en tenant la déontologie en très haute estime – fait voler en éclat de nombreuses inexactitudes historiques à charge contre Israël. A commencer par le crime premier, impardonnable, selon lequel l’Etat juif a colonisé et chassé les Arabes de Palestine.
Là où Le Monde explique qu’Israël n’a pas chassé les Palestiniens, n’a pas volé leurs terres, et n’a pas colonisé la Palestine.
Grincez des dents : la source est impeccable, indiscutable, insoupçonnable de parti-pris sioniste. (J’ai mis en gras les parties importantes, et mes commentaires sont entre crochets).
Jéricho, avril. – La Jordanie est formée de montagnes arides et de déserts. Des routes en lacet gravissent les collines escarpées et rocailleuses et, à l’exception de quelques Bédouins nomades et de quelques villageois montés sur leurs mules, seules les jeeps de la Légion arabe sillonnent la campagne. En descendant au-dessous du niveau de la mer jusqu’au paysage étrange et lunaire de la mer Morte, on arrive à une vaste étendue sablonneuse qui précède Jéricho et où plus de vingt mille réfugiés, entassés sous des tentes, sont abandonnés sur le sable brûlant. Ils sont là depuis plus de deux ans.
Sans occupation utile, sans espoir pour l’avenir, ils font la queue trois fois par jour pour la soupe ou pour leurs rations, ils discutent autour des tentes et écoutent les tirades provocantes des vieux mukhtars de village ou des agitateurs professionnels. Déambulant sans but, entourés de ce paysage inhospitalier et nourris de la propagande incessante des notables du camp, leur nervosité croît de jour en jour, jusqu’au moment où leur amertume trouve un exutoire dans des violences dangereuses.
A Naplouse, parmi les olivaies de Samarie ; autour d’Ammam ; dans les grottes de Bethléem ; dans l’ombre de la mosquée d’Omar à Jérusalem, des centaines de milliers de réfugiés attendent, dans des campements infects et sous des tentes en lambeaux, le jour où, dans le sillage des armées vengeresses de la Ligue arabe, ils retourneront chez eux. C’est ce qu’on leur fait croire dans tous les camps qui parsèment la carte de la Jordanie et partout la tension monte à mesure que les jours passent sans apporter de changement à leur existence sans but.
Il y a quelques jours un fonctionnaire de district a été assassiné par des réfugiés surexcités. Pas loin d’ici, dans un autre camp, les magasins d’approvisionnement ont été mis au pillage par une foule furieuse et il circule de mauvaises rumeurs d’armes cachées dans les camps, de violences et d’agitation croissante.
Où qu’on aille dans ce pays c’est partout la même histoire. Les réfugiés groupés dans les villes et les villages connaissent souvent des conditions encore pires que ceux des camps, qui reçoivent du moins quelques soins médicaux et hygiéniques.
Pour comprendre les origines de ce problème terrifiant, il est nécessaire de se reporter à l’époque de la lutte, en 1948.
On peut poser mille fois la question de savoir pourquoi ces gens ont quitté leurs foyers de Palestine, on obtiendra mille réponses différentes. Certains ne voulaient pas vivre dans un État juif ; d’autres ont fui la bataille et, une fois celle-ci terminée, n’ont jamais trouvé l’occasion de rentrer chez eux. Beaucoup plus nombreux sont ceux qui sont partis parce qu’on leur avait dit que c’était pour quelques jours, quelques semaines au plus, et qu’ils reviendraient avec les armées arabes triomphantes pour retrouver plus qu’ils n’avaient jamais possédé.
[Cette mention est d’une grande importance. Les Arabes de Palestine disent aujourd’hui – et c’est le narratif que reprennent les médias – qu’ils ont été chassés de leurs terres par les Juifs colonisateurs. Mende dit qu’il n’en est rien. De nombreux historiens et commentateurs de premier plan, à qui les colonnes des journaux sont généralement interdites, confirment cette réalité que ce sont les nations arabes qui ont demandé aux habitants de Palestine partir pour laisser le champ libre à leurs armées afin d’exterminer les juifs. Et cette réalité détruit l’argument qu’Israël est un Etat colonisateur]
La plupart d’entre eux n’avaient rien à perdre de toute façon ; ils travaillaient comme ouvriers agricoles chez des propriétaires arabes, et n’avaient fait qu’obéir, comme toujours, aux ordres de leurs supérieurs. Lorsque le flot des réfugiés eut franchi la ligne qui devait devenir la frontière israélienne, les États arabes se trouvèrent débordés, et, avec la coopération d’organisations bénévoles, les Nations unies durent se mettre de la partie.
Les efforts de l’U.N.R.W.A.
En 1950 l’Office de secours et de travaux pour les réfugiés de Palestine (U.N.R.W.A.), ayant à sa tête un Canadien, le général Kennedy, assisté du représentant de la Grande-Bretagne, Sir Henry Knight, prit l’affaire en main. La succession était lourde. La Jordanie à elle seule avait plus de 450 000 réfugiés, le Liban 120 000, et la Syrie 80 000. Dans le “couloir de Gaza” – bande de terre stérile de 40 kilomètres de long sur 6 kilomètres de large, attenante à l’Égypte – deux cent cinquante mille personnes sont entassées dans l’un des camps les plus sinistres que notre monde, pourtant si tourmenté, ait jamais connus.
Mais les secours matériels, lorsqu’ils viennent seuls, ne font que démoraliser et d’autres décisions s’imposaient. L’établissement définitif (re-settlement) des réfugiés semblait encore impossible étant donnée l’atmosphère générale. L’U.N.R.W.A. fut autorisé à organiser en même temps que les secours des travaux destinés à procurer une occupation utile aux malheureux habitants des camps. La construction des routes et quelques projets insignifiants mis à part, les “travaux” se heurtèrent à des difficultés. En 1950, 17 % seulement des fonds de l’U.N.R.W.A. ont été dépensés à créer des occupations utiles pour les réfugiés, contre 70 % consacrés aux rations ; et cependant les pays où vivent ces réfugiés ont un besoin criant de bonnes routes et de travaux publics de toute sorte.En novembre 1950 l’O.N.U. donnait son approbation à un projet d’installation définitive des réfugiés dans les pays arabes et en Israël, sans préjudice de leur droit de retourner chez eux ou de recevoir une compensation pour la perte de leurs biens. Encore une fois, des forces apparemment plus puissantes que l’U.N.R.W.A. s’opposèrent à ce progrès.
[Dès 1950, “des forces plus puissantes” que l’ONU sacrifient les réfugiés de Palestine pour en faire l’arme éternelle contre Israël qui dure jusqu’à aujourd’hui, en s’opposant à leur permettre de s’installer définitivement dans les pays arabes et en Israël]
Pour 1950-1951 l’U.N.R.W.A. avait demandé 54 millions de dollars, mais 43 millions seulement ont été souscrits, principalement par les U.S.A., la Grande-Bretagne et la France. Les pays du Moyen-Orient ont promis moins de 2 millions.
Pendant ce temps un certain nombre de choses se sont éclaircies.• Menacé chaque jour par la presse arabe d’un “second round” de la guerre, Israël ne tient pas, cela se comprend, à laisser rentrer un grand nombre d’Arabes qui pourraient former une cinquième colonne en puissance dans un État dont les Arabes se refusent à reconnaître les frontières.
• En second lieu, malgré leurs déclarations charitables, les États arabes n’ont pas bougé le petit doigt pour permettre aux réfugiés de s’établir chez eux.
• Troisièmement, l’U.N.R.W.A. s’est montré incapable de faire quoi que ce soit d’effectif pour l’intégration de ces malheureux dans un système nouveau et définitif.
Cependant la question des huit cent cinquante mille réfugiés prend les proportions d’un grave problème international. (Il faut noter toutefois qu’en face des chiffres cités à la Chambre des Communes le dernier rapport des Nations unies sur le Moyen-Orient ne mentionne que 726 000 réfugiés arabes.) C’est un brandon qu’il est dangereux de laisser traîner dans une région déjà explosive d’un monde livré à la guerre froide, et qui menace la stabilité de toute la Méditerranée Orientale.
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La seule solution : l’établissement des réfugiés
A l’heure actuelle tout le monde est d’accord pour reconnaître que l’établissement des réfugiés est la seule solution.
Les Nations unies ont proposé à cet effet une résolution ; le même principe a été accepté à la Chambre des communes. Le roi Abdullah a proclamé que la Jordanie était prête à accueillir les réfugiés comme citoyens permanents. L’ouest du royaume [c’est-à-dire la Judée Samarie, conquise, occupée et illégalement annexée par la Transjordanie, dans l’indifférence des Nations] comporte quantité de terres cultivables qui demandent des bras, et tous les pays arabes ont une population nettement insuffisante. Et pourtant, s’il est un mot qu’on ne prononce actuellement en Moyen-Orient qu’à voix basse et avec terreur, c’est bien celui d’ “intégration”. Aucun officiel n’ose s’en faire le champion ; nul politicien ne la soutiendrait, et, apparemment, nulle grande puissance n’a le courage de la reconnaître pour l’un de ses buts.
L’un des jeunes bureaucrates grassement payés que l’U.N.R.W.A. entretient à Beyrouth – un de ces fonctionnaires internationaux dont l’idéalisme s’accroche obstinément à des illusions – me racontait qu’il y a quelques mois il avait organisé dans un des camps de réfugiés la culture des légumes autour des tentes. Occuper ces gens tout en ajoutant à leurs maigres rations quelques légumes frais lui avait semblé une excellente idée. Quelques semaines plus tard arrivait du quartier général une sévère réprimande : “Arrêtez immédiatement opération carré légumes…”. “La raison ?”, demandai-je, désireux d’obtenir quelques éclaircissements. “Cela sentait l’intégration…”. Il haussa les épaules.Ce tout petit exemple, qui n’a rien d’exceptionnel, vient à l’appui de la thèse largement répandue selon laquelle les Nations unies dépenseraient de grosses sommes d’argent pour créer un problème des réfugiés plutôt que pour le résoudre. Ville après ville, camp après camp, j’ai demandé aux chefs de district et aux responsables des camps à combien de réfugiés ils avaient permis de s’établir au cours de l’année écoulée ; partout, sans exception, la réponse a été “aucun”.
La peur de l’ “intégration”
Un Arabe instruit, actuellement employé par l’U.N.R.W.A., m’a montré un dossier contenant des suggestions, toutes repoussées, pour l’établissement de ses frères.
Tout ce qui reste de son enthousiasme c’est le sourire cynique avec lequel il fait allusion à la “haute politique”, et qui s’accompagne d’un haussement des épaules contagieux. Sur les 800 600 dollars dépensés chaque mois pour les réfugiés, pas un n’a servi jusqu’à ce jour à engager un seul individu dans la voie d’une vie nouvelle. Comme pour montrer ce qu’il est possible de faire, même avec des fonds insignifiants mais avec une sincère bonne volonté, – et des moyens de fortune mendiés aux quatre coins du monde, – l’U.N.E.S.C.O. a créé dans les camps des écoles et des centres d’apprentissage dans lesquels, miraculeusement à l’abri de la bureaucratie de Beyrouth, on essaie d’enseigner le métier de charpentier, celui de cordonnier, et d’autres tout aussi utiles, à de jeunes Arabes au regard brillant d’intelligence. Sans cela ces enfants seraient condamnés à partager le désœuvrement et la décomposition morale de leurs aînés.
Où est l’explication ? Qui est responsable de cette curieuse impasse ?Richard Crossman, député travailliste, qui se trouvait ici il y a quelques jours, a essayé de donner une réponse à ces questions au cours du débat du 15 mars à la Chambre des communes.
“…Tant que nous compterons sur l’O.N.U. pour faire quelque chose de sérieux pour l’établissement des réfugiés, nous ne ferons que nous leurrer, car l’O.N.U. est une organisation politique”, a-t-il déclaré.
“Il y a la Ligue arabe et toute la politique de la Ligue arabe… La Ligue arabe a besoin du problème des réfugiés pour maintenir la cohésion contre Israël.. L’établissement des réfugiés la priverait de son sujet de plainte le plus important. En second lieu, une paix entre la Jordanie et Israël serait des plus embarrassantes, du point de vue de la Ligue arabe, en levant l’embargo sur Israël… Tel est, me semble-t-il, l’impasse à laquelle nous nous trouvons acculés…”
Loin de Westminster, à quelques kilomètres d’ici, un Arabe, personnage officiel de l’un dos camps, me disait la même chose en d’autres termes :“Si j’avais eu les millions que l’O.N.U. distribue ici, il y a longtemps que le problème serait résolu. Ce pays est immense, il ne manque pas de terre… Si seulement les pachas voulaient permettre aux réfugiés de s’y installer…”, et il fit un geste large de ses deux bras.
“Regardez ce qu’ils font de l’autre côté… Le problème qui se pose à eux est encore plus vaste, et ils arrivent à le résoudre…” – et il désignait du doigt, par delà les collines, la frontière israélienne.
Il nous fallut en rester là, car des camions bringuebalaient sur la route, chargés de caisses portant l’inscription O.N.U., et les enfants s’alignaient pour la distribution quotidienne de lait. La psalmodie du Coran se tut brusquement : c’était l’heure du repas… (A suivre.)
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.
Magnifique ! Les menteurs pris dans les filets de leur mensonge. Cela arrive tôt ou tard. J’espère que votre article va faire le buzz sur les réseaux sociaux, en espérant qu’il reste encore des gens aimant la vérité !!!!
On a, hélas, de quoi en douter, en voyant la désinfo systématique de médias qui, par le passé, étaient effectivement des références en matière d’information intègre.
LA VERITÉ vient de la couche des bébés…….
Pire encore mais dans un tout autre domaine, mais toujours les mensonges : les Djihatistes de retour d’Irak , qui ont combattu leur propre frères Français. Cela me remet en mémoire, les paroles de de Lattre de Tassigny face aux collabo Français de Vichy il a dit je le cite ” « Ces français ont portés l’uniforme de l’ennemi pour commettre des crimes Une seule sanction : la peine de mort »
Vous avez l’art de dénicher des perles ! Excellent.
Ceux qui se sont intéressés à l’histoire savent (je pense à Gurfinkiel et d’autres) – mais pour les autres un article comme celui peut aider à remettre en question le discours ambiant. La balle est dans leur camp.
l’histoire ne ment jamais et reste toujours inspirante …….
Honte aux médias et aux journaleux qui perpétuent le mensonge de l’occupation de la Palestine» par Israël!
@ Magali Marc,
Par votre commentaire, vous faites ma journée chère amie.
Avant quand les journalistes informaient vraiment au plus près des faits, Israël était le petit David qui se battait contre le Goliath arabe qui voulait le tuer. Depuis que les journalistes sont des militants -de
l’ideologie gauchiste évidemment – Israël est devenu le méchant colonisateur qui a volé les terres des palestiniens qui n’ont jamais existé auparavant et ont été inventé en tant que peuple pour faire passer la guerre genocidaire des arabes contre Israël comme une lutte d’independance d’un petit peuple opprimé contre le colonisateur sioniste! Quel tour de passe-passe! Je suis très contente de constater la défiance du public vis à vis des médias, ils n’ont que ce qu’ils méritent à cause de tous leurs mensonges !
On ne peut même pas parler de réfugiés puisque ces Arabes n’ont jamais été menacés ni dans leur vie, ni dans leurs biens, par les Israéliens. Au contraire, je me souviens d’un appel radiophonique de Golda Meïr suppliant les Arabes, qui formaient une main-d’œuvre indispensable à l’économie du pays, de rester chez eux. Comme le disait cette femme arabe dans une vidéo sur un de ces camps de ‘réfugiés’, “notre énorme erreur, c’est d’avoir obéi à nos leaders.”
Un Arabe israélien âgé de 15 ans en 1948 a témoigné en 2004 sur Standwithus: “Mon grand-père Mohammed était venu d’Irak à pied dans les années 1920 à la recherche de travail… Mon père, Ibrahim, était un homme sage et pacifique. Nous étions en bonnes relations avec tous nos voisins, Chrétiens, Juifs et Musulmans. [En 1948] il réunit toute la famille, et nous dit qu’il lui semblait déraisonnable de fuir, convaincu que les Juifs ne nous feraient pas de mal. Nous sommes restés. Nous sommes toujours là… Nous n’avons jamais été maltraités et notre situation est bien meilleure que celle de ceux qui ont choisi de partir et se sont retrouvés dans de misérables camps de réfugiés.”
Les témoignages à la source, c’est à dire de ceux qui ont contribué à répandre le mythe palestinien, ne manquent pas, entre autres celui-ci :
«Le peuple palestinien n’existe pas. La création d’un Etat palestinien n’est qu’un moyen de poursuivre notre lutte contre l’Etat d’Israël au bénéfice de l’unité arabe. En réalité, il n’y a aucune différence aujourd’hui entre les Jordaniens, les Palestiniens, les Syriens et les Libanais. Ce n’est que pour des raisons politiques et tactiques que nous parlons aujourd’hui de l’existence d’un peuple palestinien puisque les intérêts nationaux arabes exigent que nous introduisions l’idée d’un peuple palestinien distinct afin de combattre le sionisme. Pour des raisons tactiques, la Jordanie, un Etat souverain aux frontières bien définies, ne peut pas revendiquer Haifa et Jaffa ; par contre, en tant que Palestinien je peux exiger la possession de Haïfa, Jaffa, Beer Sheva et Jérusalem. Mais dès que nous aurons récupéré la totalité de la Palestine, nous n’attendrons pas une minute avant de l’intégrer à la Jordanie.»
(Zahir Muhsin, ancien membre du comité exécutif de l’OLP et ancien commandant militaire de cette organisation, au journal néerlandais Trouw, mars 1977)
Ça se passe à l’ONU. L’ambassadeur israélien se lève, et dit :
– Avant de démarrer cette séance, je tiens à rétablir une certaine vérité historique : Un jour où Moïse se baignait dans le Nil, un palestinien sur la rive lui a volé tous ses vêtements !”
– C’est impossible ! cria un délégué du Quai d’Orsay. À cette époque la Palestine d’existait pas !”
– Parfait, fit l’Ambassadeur. Cela dit, nous pouvons ouvrir la séance.”
🙂
Excellent
Revoir si vous avez le temps, le merveilleux film de Otto Preminger EXODUS et surtout le passage ou le jeune chef bédouin est crucifier, pour avoir aimer les Juifs….
L’ambassadeur s’appelait Abba Evan:
Bonjour
Je vois ” a suivre ” a la& fin de l’article. Allez vous publier cette suite ?
Lire et relire ” From Time Immemorial ” de Joan Peters , sur les registres ottomans de population et les registres anglais à l’ époque du mandat : La comparaison montre une augmentation de la population arabe par 4 ( multiplication par 4 ) en 20 ans de 1917 a 1937 . il ne s’ agit pas de croissance naturelle mais d’ IMMIGRATION ARABE ( d’Iraq, d’Egypte, du Soudan ) d’ouvriers agricoles à la recherche d’ emplois chez les juifs . Donc il est ridicule d’ accepter les yeux fermés la légende d’un peuple palestinien arabe originaire de l’ époque de l’ enclave philistine a Gaza ( -1200 av.jc ) , de meme qu’il est grotesque d’ annoncer qu’un tel peuple a existé ensuite . Les arabes se regroupent en groupes territoriaux distincts a partir de la fin de la conquete mahometane ( 700 ap.jc) . De l’ an 700 a 1964 , il n’ y a jamais eu le moindre peuple palestinien . Il y avait des villages arabes musulmans , des petites villes (Gaza – Naplouse – Hebron ) rien de plus , Jerusalem était a majorité juive a partir de 1870 . C’ est la charte de l’OLP qui ” sacralise ” cette mascarade politique .
C’est drôle, en lisant cet article du Monde, je ne vois nulle part mentionné le terme “Palestiniens” pour parler des réfugiés de la guerre de 1948 ; plusieurs fois en revanche, je lis le terme “Arabes”.
On nous aurait menti ? Les “Palestiniens” seraient en réalité des Arabes ?
La cause palestinienne aurait été inventée de toutes pièces ?
https://www.europe-israel.org/2018/08/video-revelations-quand-arafat-avoue-quil-a-cree-le-peuple-palestinien-a-partir-de-refugies-apatrides/
Eh oui, c’est pour cela que je ne lis plus Le Monde depuis longtemps, avant c’était une vrais source d’information, maintenant je ne le mettrais plus même dans ma cabane au fond du jardin.
mais non JCML
Cela reste un journal a grand tirage. Parfait pour allumer la cheminé.
Mais avec des invendus aucun soutien financier a ces menteurs.
Une vrai presse libre doit vivre de la qualité de ces reportages, de son information
réelle, sans opinion, sans commentaire, des faits juste des faits.
Les lecteurs sont capable de faire leurs analyses.
il vous reste aussi à diffuser les appels de radio le caire , radio damas ou radio amman qui exhortait les gens à laisser la place libre aux armées arabes pour jeter les juifs à la mer.
Excellente rétrospective, et non moins excellente dénonciation du virage pris par le Journal Le Monde qui, depuis l’époque de cet article , s’est converti à la doxa islamo gauchiste actuellement en vogue.
Compliments cher JPG pour votre travail ayant permis ce témoignage.
Comme bien des lecteurs de Dreuz Info j’espère, je vais transférer et retransférer votre article afin de diffuser au maximum le rétablissement de la vérité sur le problème palestinien. MERCI.
“Au fond de la Méditerranée, entre le Liban et les sables de l’Arabie, sur la limite des trois continents connus des anciens, entre l’Afrique et l’Asie, en face de l’Europe (…) sans ports, sans montagnes élevées, mais couverte d’une infinité de collines entre lesquelles s’étendent parfois des lacs d’eaux stagnantes et épaisses où aucun poisson ne peut vivre.
Cette contrée si pauvre (…) est cependant une contrée célèbre entre tous les pays du monde. Son peuple impérissable vit encore aujourd’hui, dispersé, il est vrai, parmi les nations, mais conservant toujours ses livres religieux (…). Ce peuple qui devait régénérer le monde en lui donnant le christianisme, c’est le peuple juif.”
Précis d’histoire ancienne
Philippe Le Bas, maître de conférences à l’Ecole Normale
Editeur Firmin Didot Frères, 1838
L’islam, l’islam, l’islam, toujours et encore l’islam, cette doctrine mal inspirée d’origine bassement humaine cantonne ses adeptes à l’âge mental de l’enfance où mentir et “monter des bateaux” qui prennent l’eau (pendant qu’on martyrise des mouches) semble être “JOUABLE”.
DU MAROC JUSQU’À L’INDONÉSIE, LA TERRE EST PEUPLÉE D’ADULTES INFANTILISÉS COMME DES ANIMAUX DOMESTIQUES.
TRÈS GRAND MERCI pour cet article “sorti des boules à mites” que je partage nonobstant avec tous mes contacts et même au-delà.
“🙉🙈🙊?”
PS : https://www.youtube.com/watch?v=F_-pYVd6jHw&feature=share
Dans le Monde des Collabos, qu’à été et qu’est toujours , la France avec ses militants , comment voulez vous qu’une Charogne puisse se faire passer pour une Mésange ,
Aujourd’hui la France vote à tour de bras pour la disparition de l’État d’Israël , qu’à D….ne plaise.
Elle demeure ce qu’elle à toujours été.
Comme dit un proverbe oriental : “le mensonge n’a pas de jambes (ou : de pieds)”.
Autrement dit, il ne va pas loin et la vérité finit par s’imposer tôt ou tard.
Le Monde n’est plus un journal de référence depuis bien longtemps. Les lecteurs sérieux sont allé voir ailleurs et pour ne pas perdre leur temps en balivernes et manipulations propagandistes de ce quotidien orwellien qui ne fait plus dans le journalisme mais dans l’idéologie la plus exécrable.
Quant au monde dit “arabe” il est définitivement pris au piège de ses impostures.
L’information en temps réel, l’internet et les réseaux sociaux sont en train de ruiner le château de carte arabe et d’avoir raison de lui.
Et toutes ces manipulations arabes sont à l’origine le fait des Frères musulmans qui ont imprégné l’idéologie de la Ligue arabe et commandé toutes ses actions politico-religieuses depuis 1945… avant, dans les années 1930-1940, c’était le mufti Mohammed Amin al-Husseini qui pilotait la propagande arabo-islamique. D’où l’urgence à cette époque de créer la Ligue arabe.
L’excellent article publié par Pierre Lurçat le 27 janvier 2019, fort bien documenté, retrace l’origine du mal (il s’agit également du rôle des Frères musulmans d’Égypte) :
Hitler et le Mufti: retour sur l’alliance occultée entre le nazisme et le mouvement national palestinien
https://www.dreuz.info/2019/01/27/hitler-et-le-mufti-retour-sur-lalliance-occultee-entre-le-nazisme-et-le-mouvement-national-palestinien/
Merci JPG !
Bien à vous
FS
___________
Merci et bravo JP Grumberg pour cet article du Monde que vous faites sortir de l’oubli.
J’ai été journaliste il y a bien longtemps — quand c’était un métier honorable — et au cours de nombreux séjours et reportages au Moyen- Orient, j’ai été témoin de la lente dérive du Monde et d’autres organes de presse.
Je crois qu’il faut chercher très loin l’origine de cette maladie infectieuse qui a touché ce qui fut au début” le quotidien de référence”.
De Gaulle est à mon avis le premier responsable: lors de son voyage à Moscou à la fin de la guerre 39-45, il a passé un accord scélérat avec Staline: en échange d’une place à la table des vainqueurs, il abandonnerait à la gauche et aux communistes Français de larges pans de notre société: l’éducation et la culture en particulier. C’est sous de Gaulle que des communistes sont entrés pour la première fois au gouvernement. Ils ont investi l’Education Nationale et l’Université. Des jeunes gens formatés à la doxa gauchiste ont commencé à arriver dans la Presse. On a vu le résultat.
Le second responsable est extérieur à la France. Vaincus en 48, les états Arabes ont simplement attendu des jours meilleurs, en préparant leur revanche. Comme le remarque François Sweydan dans son commentaire, en citant le récent article de Pierre Lurçat dans Dreuz, il ne faut pas oublier le rôle crucial joué dans l’ombre par les Frères Musulmans. A cette époque le Grand Mufti Al- Husseini, l’ami d’Hitler, était aux manettes au Caire et dans les autres capitales Arabes.
Comme l’explique très bien Bat Yeor dans ses livres, la diplomatie parallèlle islamiste était en plein essor. Les hommes politiques Européens et les “élites” du Continent, ont été séduits, ou achetés par les petro-dollars . Les accords passés avec les pays Arabes après 1973 en font foi.
Dans les milieux dirigeants européens, la nouvelle mode est vite devenue : “soutenons les pauvres Palestiniens contre ces méchants Israéliens”. Même Le Monde a cédé a cette mode infecte. Cette mode pro- palestinienne et anti- Israel est devenue si puissante qu’elle allait jusqu’au Quai d’Orsay et qu’un correspondant du Monde au Moyen-Orient est par la suite devenu Ambassadeur de France…!!!. Dans la profession, il était connu pour son infatigable prosélytisme pro-palestinien.
Aujour’hui, les choses ont encore empiré. l’Islamo-gauchisme pro-palestinien a à présent gagné l’Elysée.
Du haut du Paradis d’Allah, le Grand Mufti Al-Husseini et son acolyte Hassan Al-Banna, fondateur des Frères Musulmans doivent se frotter les mains. Quels idiots ces Kouffars!
“Ils ont investi l’Education Nationale et l’Université.” Ô combien !
dernièrement, en recevant le Président Rivlin, Macron a parlé de colonisation…L’immonde est toujours le journal de l’elite
A-t’il parlé de la colonisation de la france?
A moins qu’une fois de plus, ce traître-collabo n’ait fait de ‘l’aplaventrisme”.
” Beaucoup plus nombreux sont ceux qui sont partis parce qu’on leur avait dit que c’était pour quelques jours, quelques semaines au plus, et qu’ils reviendraient avec les armées arabes triomphantes pour retrouver plus qu’ils n’avaient jamais possédé”.
Voleurs, pillards…. comme d’hab.
Par contre: à cette époque, ils courraient très vite dans le sable du désert, tellement vite qu’ils en laissaient les godillots sur place.
Magnifique article qui explique la vérité ; merci Monsieur Grumberg ; c’ est toujours un plaisir de vous lire ;
1951 – ‘Le Monde’ – Le problème des réfugiés de Palestine, Tibor Mende
http://www.debriefing.org/0061.html
Super exhumation !!! Merci Tibor Mende et JPG
La suite :
Le Monde lundi 23 avril 1951
La paix avec Israël désir secret des jordaniens et seul espoir de stabilité au Moyen-Orient
TIBOR MENDE
Ammam, …avril. – Entouré du confort inattendu du Philadelphia Hotel on se sent porté à reconnaître les effets bénéfiques de l’influence anglaise sur la Jordanie. En fait c’est probablement le mieux administré des États arabes, étant donné surtout qu’un grand nombre d’Arabes possédant une solide instruction et une grande expérience sont venus de Palestine et se sont fait une place dans l’appareil administratif.
Au bar il n’est pas rare de rencontrer des Arabes qui ont fait leurs études dans les écoles françaises réputées du Liban, sont diplômés des universités de Londres ou de Beyrouth, et dont certains ont acquis, à l’époque où la Palestine était sous mandat anglais, une expérience administrative considérable. D’autre part grâce aux conseils pleins de tact de Sir Alec Kirkbride, ministre britannique à Ammam, la monarchie absolue du roi Abdullah était en train de s’orienter vers le climat plus doux d’un gouvernement constitutionnel stable. C’est à ce moment précis que la ” démocratie “, apportée par un demi-million de réfugiés exacerbés, pénétra d’une façon détournée dans cet étrange pays.
La ” démocratie ” fit son apparition en ce sens que l’opinion publique devint un facteur nouveau dont la politique jordanienne dut tenir compte. Il est regrettable que la ” démocratie ” ait dû emprunter pour pénétrer dans ce pays une voie aussi sinistre. Mais elle y est… et les conséquences sont lourdes de possibilités fatales.
Une fois terminée la lutte contre les Juifs, le roi Abdullah adopta à l’égard d’Israël une attitude essentiellement raisonnable. Son propre intérêt pour commencer, puis plus tard les conseils de Londres, convainquirent ce vieillard habituellement impulsif que l’État d’Israël était là pour y rester, et qu’il valait mieux traiter avec lui. Dès le printemps de 1950 il apposait sa signature sur une convention de paix négociée dans les coulisses. Mais les chefs de la Ligue arabe mobilisèrent immédiatement leur machine de propagande, invoquèrent la mystique arabe, et les ministres d’Abdullah – dont quelques-uns étaient fraîchement arrivés de Palestine – refusèrent d’exécuter ses ordres. Lorsqu’il les renvoya il eut quelque difficulté à les remplacer. L'” opinion publique ” triomphait pour la première fois en Jordanie, et le bon sens en souffrait. Depuis lors plusieurs tentatives nouvelles ont été faites, mais, intimidés par les réactions prévues d’un demi-million de réfugiés endoctrinés par la haine, aucun des politiciens n’a eu le courage de se lever pour défendre les intentions du roi.
Une revanche à laquelle on ne croit pas
Si vous bavardez tranquillement avec eux au bar ou au cours d’un dîner amical les personnages les plus haut placés de la Jordanie vous diront que la paix avec Israël est indispensable. Ces mêmes hommes prononceront volontiers, pour plaire à l’auditoire de leurs réunions politiques, les tirades les plus violentes contre les Juifs – avec quelques traits sarcastiques à l’adresse de l’O. N. U., – tandis qu’avec l’aimable cynisme qui les caractérise ils vous déclarent après le deuxième whisky que tôt ou tard il faudra faire la paix. Bien que dans leurs réunions publiques ils annoncent à grands cris la ” guerre sainte ” et ” le jour de la revanche “, aucun d’entre eux ne croit sérieusement à la reprise des hostilités. Ils savent aussi que la paix avec Israël apporterait ries bénéfices tangibles dont la Jordanie a le plus grand besoin. Le grondement de la bataille s’est éteint; les devises sterling ne durent pas toujours. Israël pourrait vendre à la Jordanie nombre de produits manufacturés qui viennent actuellement de Grande-Bretagne en empruntant un itinéraire long et coûteux qui passe par Beyrouth, Damas ou Derra. Tout espoir de trouver du pétrole s’est évanoui, et les pipe-lines qui franchissent la Jordanie ne fournissent qu’un maigre revenu.
Les riches, se souvenant du bon vieux temps, tournent leurs regards vers les possibilités de commercé avec les Juifs. En fait les casseroles d’aluminium (ainsi que d’autres objets manufacturés) ” made in Israël ” (mais non estampillées) arrivent mystérieusement jusqu’aux magasins jordaniens – et se vendent bien. On murmure même à mots couverts qu’une coopération mutuelle et fructueuse avec Israël serait possible, si seulement les Israéliens se montraient plus conciliants et voulaient reprendre une partie des réfugiés. La Jordanie, dit-on, serait en mesure de fournir des produits alimentaires aux Israéliens, sévèrement rationnés, et les Jordaniens pourraient offrir certains avantages en échange de l’accès tant convoité à la Méditerranée sous la forme d’accords leur permettant d’utiliser le port de Haïfa; et une collaboration aux ouvrages hydro-électriques sur le Jourdain et aux projets d’irrigation deviendrait possible. En fait il existe une admiration bien cachée pour l’énergie d’Israël et les miracles économiques réalisés par l’État naissant. Mais où est le maître qui sauvera l’apprenti sorcier des monstres de haine qu’il a libérés et qu’il ne peut plus contrôler ?… A cette question nul ne propose de réponse.
” Comment le roi pourrait-il faire la paix avec Israël et s’aliéner tous nos voisins de la Ligue arabe, alors qu’il ne peut être assuré d’une aide financière pour résoudre et désarmer le problème des réfugiés ? “. me demandait un ancien fonctionnaire de Jaffa. Arrivée à ce point, la discussion s’orienta inévitablement vers ta politique du Moyen-Orient dans son ensemble.
En voyageant à travers la Jordanie on se rend rapidement compte que la solution au problème des réfugiés réside dans une aide financière et une assistance technique. La création d’occupations utiles pour les réfugiés et des conditions sociales capables de faire échec à l’agitation extrémiste, telles sont les tâches primordiales. Pour en venir à bout il faut non seulement de l’argent, mais une politique stable des puissances occidentales à l’égard du Moyen-Orient, au lieu de la politique confuse d’opportunisme et d’apaisement qui par le passé ne s’est pas acquis de sympathies.
Le voyage récent de Sir Brian Robertson et de M. Mac Ghee doit les avoir convaincus que la Turquie, Israël et la Jordanie sont les seuls pays du Moyen-Orient pouvant jouer un rôle dans une guerre moderne. L’un d’entre eux, la Jordanie, a été créé expressément pour être l’État arabe sur lequel la Grande-Bretagne puisse compter avec certitude. Au point où en sont actuellement les choses, les gens les mieux informés ici croient que la légion arabe de Glubb pacha et les millions des contribuables britanniques par la même occasion pourraient servir plus utilement qu’à maintenir l’ordre dans la maison. Mais, quelque négatives que puissent être ces conclusions, elles contiennent les germes d’une solution.
La Jordanie est un pays arriéré; elle a besoin de routes, de ponts, de travaux publics, de maisons, d’industries, d’un port a Akaba. Au lieu de consacrer des millions à des rations distribuées à des oisifs parqués dans des camps on pourrait avec le même argent, ou un peu plus, procurer à ces gens un travail utile et faire de ce pays arriéré un modèle de modernisation pour les pays arabes. En dépit de ses idées conservatrices et de son entourage féodal, on croit que la sympathie du roi Abdullah serait acquise à un tel projet, ne serait-ce que parce qu’il verrait là un pas de plus vers son rêve d’une ” plus grande Syrie ” qui ressusciterait le grand empire arabe, et dont il serait le chef. Il est déjà le chaînon le moins résistant de cette chaîne usée qu’est la Ligue arabe; et il n’hésiterait pas à faire la paix avec Israël si on lui donnait les moyens de calmer les passions déchaînées chez ceux de ses sujets qui vivent sous la tente par les agents mêmes de la Ligue arabe.
Les conditions d’un ” New Deal ” oriental
Parmi les agriculteurs venus de Palestine, aussi bien que parmi les officiels, on est généralement persuadé que l’avenir économique de la Jordanie est lié à celui d’Israël. Loin du regard inquisiteur des ” mukhtars ” et autres notables des camps, plus d’un ancien Palestinien admet qu’il n’a rien contre le fait de travailler avec des Juifs et qu’il rentrerait volontiers, même s’il devait être payé par eux. Ces mêmes gens se montrent également prêts à s’installer là où ils se trouvent, si seulement on leur donnait une chance de refaire leur vie brisée.
C’est en 1945 qu’Ernest Bevin affirma audacieusement que si l’on voulait arriver à la stabilité en Moyen-Orient il fallait améliorer le niveau de vie du fellah. Cependant jusqu’à présent rien n’a été fait. Rois et pachas, grands propriétaires et politiciens se complaisent dans une orgie de projets peu sérieux, chacun s’efforçant d’enfourcher le cheval gagnant. Il se peut que la haine suscitée contre Israël soit un instrument utile pour détourner l’attention de problèmes plus immédiats. Elle peut aussi servir temporairement à dissimuler aux masses l’immense signification de l’apparition d’un État démocratique et égalitaire dans le pays des pachas, des Cadillac et des paysans faméliques. Cependant à la longue il faudra trouver autre chose…
Il devient plus clair chaque jour que l’installation et l’intégration des réfugiés pourraient marquer le commencement de ce ” New Deal ” tant attendu du Moyen-Orient, qui pourrait faire de la Jordanie un exemple pour tous les pays voisins. La paix avec Israël, suivie d’un progrès économique et d’une amélioration du niveau de vie, pourrait briser le maléfice jeté par la propagande de ceux dont les intérêts s’opposent à la conciliation et du même coup à la création d’un Moyen-Orient vraiment uni et effectif.
FIN
(1) Voir le Monde des 20 et 21 avril 1951.
un sujet intéressant, je voulais en savoir plus
Il me semble que Dreuz a aussi publié il y a quelques années un autre article du Monde de la même époque qui décrivait la vie des Israéliens, entre autres dans le désert du Neguev avec beaucoup de d’admiration et de bienveillance (!!!!!)
Il me semble très important de préciser que cet article de 1951 est en ligne sur le site de l’Immonde :
https://www.lemonde.fr/archives/article/1951/04/21/le-probleme-des-refugies-de-palestine-pese-lourdement-sur-le-royaume_2078645_1819218.html