Publié par Jean-Patrick Grumberg le 1 février 2019
Nancy Pelosi, chef de file de la majorité Démocrate à la Chambre des représentants, dont la rigidité des positions laisse à penser qu’elle s’incline devant les idées de la frange extrême de son parti

Les élections de 2020 approchent rapidement, et une étude du Pew Research Center nous apprend une chose qui surprendra bien des observateurs : dans les deux camps, les électeurs veulent que leur parti se déplace un peu plus à droite.

Ce qui ressort du sondage du Pew Research Center effectué sur un échantillon de 1500 personnes (1) est intéressant à plus d’un titre, mis à part le fait qu’une telle étude a de quoi fortement déplaire aux médias.

  • 53 % des Démocrates veulent que leur parti soit un peu plus modéré. 58 % des Républicains disent qu’ils aimeraient voir leur parti être plus à droite.
  • Une grosse majorité de 58% des Démocrates s’identifie comme modérés – alors que vous aurez du mal à trouver encore deux ou trois politiciens modérés dans le parti, qui ne ressemble plus du tout à celui de John F. Kennedy.
  • Une minorité de 40% d’entre eux se considère comme gauchistes et veulent que la politique de leur parti reflète leur vision.
  • De l’autre bord, seulement 38% des Républicains se considèrent comme modérés.
  • Et la majorité d’entre eux, 58%, se considère comme conservateur.

Glissement sensible vers la droite

  • “Pour l’avenir, la plupart des Républicains veulent voir leur parti aller dans une direction plus conservatrice”, remarque Pew.
  • “Près de six électeurs Républicains et personnes à tendance Républicaine sur dix (58 %) ont déclaré qu’ils veulent que le parti aille dans une direction plus conservatrice, comparativement à 38 % qui veulent qu’il aille dans une direction plus modérée.
  • Dans le même temps, “parmi les électeurs Démocrates et ceux qui penchent Démocrate, un peu plus disent qu’ils veulent que le Parti démocrate prenne une direction plus modérée (53%) que plus à gauche (40%)”.

Des résultats qui déplairont beaucoup aux médias

Les journalistes penchent fortement à gauche. C’est à celui qui sera le plus progressiste, car dans le milieu, plus quelqu’un épouse les idées extrêmes des activistes ultra-minoritaires (LGBT ; Frères musulmans ; pro-mariage homosexuel ; dictature écologiste ; globalistes ; islamo-gauchistes ; pro-avortements ; végétaliens ; anti-nucléaire, anti gaz naturel et anti pétrole ; antisionistes ; taxation à 70% des plus riches ; interdiction des armes à feu ; limitation de la liberté d’expression ; taxation du patrimoine [équivalent de l’ISF] christianophobes, communistes etc.) plus il est considéré comme supérieurement évolué.

Les médias cherchent à faire croire aux gens que les idées progressistes sont devenues la norme. Ils jouent la carte conformiste : “si ces idées hier scandaleuses sont acceptées par mon voisin, alors c’est qu’elles ne sont plus scandaleuses, et si je les rejette, je vais passer pour un attardé”. Le but est de faire évoluer la façon de penser des gens dans une direction qui n’est pas la leur.

Confirmation à droite, surprise à gauche ? Pas si sûr…

  • Daily Wire (2) s’étonne de ces résultats, expliquant que “les opinions des Démocrates sont peut-être un peu surprenantes étant donné la popularité de certains des nouveaux visages du parti, en particulier la représentante Alexandria Ocasio-Cortez (AOC), dont l’idéologie “socialiste démocratique” se décrit elle-même comme étant de gauche radicale”.
  • A l’inverse, Investor’s Business Daily (3) les considère comme cohérents, car, explique le site économique, “c’est un correctif bienvenu pour le parti Démocrate qui glisse de plus en plus à gauche.”
  • Les données montrent encore autre chose : elles confirment que beaucoup d’Américains ont constaté que le parti Démocrate s’est déplacé loin vers la gauche tandis que les Républicains ne se sont déplacés que marginalement vers la droite, voire même ont épousé des vues appartenant à la culture de la gauche.

Les observations du Daily Wire et d’investor’s sont exactes mais elles ne prennent en compte qu’une partie du sujet. Elles omettent, selon moi, le principal, à savoir l’influence des médias sur l’opinion des gens – même dans le contexte ou 70% ne leur font plus confiance.

Mon analyse est que les journalistes créent artificiellement des visions qui ne correspondent pas à la réalité.

Alexandria Ocasio-Cortez (AOC), élue Démocrate, socialiste, extrémiste de gauche, égérie des médias, repoussoir de l’intelligence

En invitant la nouvelle star montant du parti Démocrate, la charmante Alexandria Ocasio-Cortez, à diffuser à longueur de journées sur tous les plateaux des chaînes câblée ses idées socialistes extrêmes, les opérateurs audiovisuels font passer le message subliminal que ses positions sont raisonnables, acceptables, alors qu’elles sont en réalité démentes, utopiques et dangereuses. Sa prestation explique le sondage de Pew

  • Ocasio-Cortez veut par exemple “interdire d’utiliser l’énergie fossile d’ici 10 ans”. Aucun journaliste ne lui apporte la réplique pour lui dire que la science n’a même pas encore inventé de solution de rechange.
  • Elle envisage d’imposer à “70% les riches pour financer le Green New Deal” alors que les Etats-Unis sont allés plus loin que les Accords de Paris sur le Climat en terme de réduction des gaz à effets de serre, et font plus pour lutter contre le CO2 – sans aucune taxe – que les pays comme la France avec leurs taxes, et les journalistes ne disent rien parce qu’ils rêvent d’un Etat centralisateur et puissant qui prend en charge la vie des gens, avec des impôts très élevés qui appauvrissent la classe moyenne et la fait dépendre de ses aides et ses subsides – comme en France – qui détruit progressivement la colonne vertébrale et la capacité de se prendre en charge l’individu – comme en France.
  • Ocasio-Cortez demande que la police des frontières soit supprimée parce que la violence des migrants illégaux permet de faire monter le ressentiment et la division, mamelles de la gauche.
  • Elle a récemment affirmé – avec le plus grand sérieux et sans être contredite – que si l’on ne fait rien d’urgence contre le réchauffement climatique, le monde va disparaître d’ici 12 ans. Cette jeune femme en vue qui fait la une de tous les journaux est le miroir de ce que le journalisme a de pire : aucun de mes confrères ne relève que cette donneuse de leçons a zéro connaissances, zéro compétence, zéro autorité pour dicter au reste de la population ce qu’il doit faire.

Et laissant parler AOC, les militants-journalistes font croire que tout cela est moral, normal, et que toute opposition est diabolique et antisociale. Et subitement, une étude de Pew nous dit qu’en réalité, les électeurs Démocrates ne sont pas très content de ça et veulent que leur parti se déplace vers la droite…

Conclusion

J’affirme que le 21e siècle verra la fin des idées progressistes et du socialisme. Je ne sais pas si la surprenante tendance révélée par Pew me donnera raison sur le moyen terme. Elle me donne raison sur le court terme, même s’il me paraît évident que le président Trump, à sa façon flamboyante de tirer à vue sur le politiquement correct, de se moquer des médias sans être dérangé par leurs attaques, de faire valoir les intérêts du peuple américain avant les siens et ceux des élites, et son acharnement à tenir ses promesses de campagne, ont certainement beaucoup fait pour ramener la population – même celle qui le déteste – vers le bon sens et la raison.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

  1. People Press.org
  2. Daily Wire
  3. Investors

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