Source : Orthodoxie
Le patriarche œcuménique Bartholomée I a prononcé un discours sur “la religion, élément clé du processus de paix” à l’occasion de la Conférence mondiale sur la paix d’al-Azhar qui s’est déroulée les 27 et 28 avril 2017 au Caire. Les médias refusant de publier quoi que ce soit qui puisse montrer la religion chrétienne sous un angle autre que négatif, Dreuz a choisi de diffuser son discours.
« Religions et paix »
Conférence mondiale de la paix du Conseil des Aînés d’Al-Azhar et des Musulmans
Le Caire, le 27 avril 2017
Vos Béatitudes, Éminences, Excellences,
Mesdames et Messieurs,
Chers amis,
C’est un honneur d’être invité à prendre la parole à cette Conférence sur la paix mondiale organisée par Al-Azhar et le Conseil musulman des Aînés. Nous félicitons sincèrement Son Eminence, M. Ahmad Al-Tayyeb, Grand Imam d’Al-Azhar, d’avoir eu le courage et la vision d’organiser cette initiative cruciale pour la promotion de la paix par les religions.
Au cours des deux dernières décennies, l’humanité a connu des attaques terroristes continues, qui sont à l’origine de la mort et des blessures de milliers de personnes, et qui deviennent la plus grande menace et source de peur pour les sociétés contemporaines. Depuis lors, les religions ont souvent été soupçonnées ou ouvertement accusées d’avoir inspiré le terrorisme et la violence. Notre vie quotidienne s’est remplie d’horribles nouvelles sur les attaques terroristes au nom de la religion.
Dans le même temps, nous constatons la volonté de notre monde de promouvoir le dialogue au lieu des conflits et la capacité à le faire. Cela est vrai non seulement pour les dirigeants politiques et les organisations laïques, mais aussi pour les dirigeants religieux et les institutions qui se sont montrés prêts à s’engager dans un dialogue de paix au niveau local et international, afin d’assurer une coexistence pacifique et une collaboration entre les gens.
Comment, après tant de conférences, de déclarations et d’initiatives pour la paix, pouvons-nous être témoins d’une augmentation de la violence, au lieu de remarquer un progrès dans la paix ? Comment la communauté mondiale peut-elle justifier les derniers actes terroristes de Paris, Bruxelles, Istanbul, Saint-Pétersbourg ou Stockholm ? Comment expliquer les guerres en cours, les conflits armés et les effusions de sang au Moyen-Orient ? Comment pouvons-nous accepter les attaques dans les églises coptes de Tanta et d’Alexandrie il y a environ deux semaines ? Permettez-nous d’exprimer encore une fois à la communauté copte et à tout le peuple égyptien nos sincères condoléances et les prières du Patriarcat œcuménique.
Afin de comprendre ce qui se passe dans notre monde d’aujourd’hui, réfléchissons sur le rôle de la religion dans l’humanité. Paradoxalement, au lieu de l’attente moderniste d’un ‘âge laïque post religieux’, notre époque devient en fait une ‘période post-laïque’ ou même une période d’ ‘explosion religieuse’. La religion apparaît comme une dimension centrale de la vie humaine, tant au niveau personnel que social. Elle revendique un rôle public et participe à tous les discours contemporains centraux.
Les fonctions cruciales de la religion sont évidentes dans les quatre domaines suivants de l’existence humaine et de la coexistence :
1 – La religion est liée aux préoccupations profondes de l’être humain. Elle fournit des réponses à des questions existentielles cruciales, donnant l’orientation et le sens de la vie. La religion ouvre aux êtres humains la dimension de l’éternité et la profondeur de la vérité.
2 – La religion est liée à l’identité des peuples et des civilisations. C’est pourquoi la connaissance de la croyance et de la religion de l’autre est une condition préalable indispensable à la compréhension de l’altérité et à l’établissement du dialogue.
3 – La religion a créé et conservé les plus grandes réalisations culturelles de l’humanité, les valeurs morales essentielles, la solidarité et la compassion, ainsi que le respect de toute la création.
4 – La religion est un facteur vital dans le processus de paix. Comme saint Paul l’a écrit autrefois : « Dieu n’est pas un dieu de désordre mais de la paix » (1 Co 14,33). La religion peut, bien sûr, diviser en provoquant l’intolérance et la violence. Mais c’est plutôt là son échec, et non son essence qui consiste en la protection de la dignité humaine.
Malheureusement, notre monde contemporain est marqué soit par le relativisme – profondément lié à la laïcité – soit par le fondamentalisme, que beaucoup considèrent comme une réaction au premier. En effet, le fondamentalisme se considère souvent comme menacé ou même persécuté par le relativisme. Alors que ce dernier nie l’existence de la vérité, l’intégrisme considère que sa propre vérité est unique et doit donc être imposée aux autres, ce qui rend impossible à la religion de servir de pont entre les êtres humains. Dans l’histoire récente, le phénomène du nationalisme et du post-colonialisme a transformé l’extrémisme et l’intégrisme religieux en une simple idéologie, utilisée à des fins politiques.
Malheureusement, l’éclatement continu du fondamentalisme religieux et des actes de violence terribles au nom de la religion, donnent aux critiques modernes de la foi religieuse des arguments contre la foi et appuient l’identification de la religion avec ses aspects négatifs. La vérité est que la violence est la négation des croyances religieuses fondamentales et de la doctrine. La vraie foi ne libère pas les humains d’être responsables du monde, de respecter la dignité humaine et de lutter pour la justice et la paix. Au contraire, elle renforce l’engagement de l’action humaine, elle élargit notre témoignage pour la liberté et les valeurs fondamentales humaines.
La région méditerranéenne a connu dans le passé, pendant plusieurs siècles, une cohabitation pacifique de juifs, de chrétiens et de musulmans. Cette expérience démontre que les personnes de différentes religions peuvent vivre ensemble, en trouvant le message le plus fondamental pour l’humanité qui unit, au lieu d’être une source de division. Cela montre que les religions peuvent servir de ponts entre les gens, d’instruments de paix et de compréhension mutuelle, de tolérance entre les êtres humains et de dialogue interreligieux.
Pour cette raison, le dialogue interreligieux reconnaît les différences des traditions religieuses et favorise la coexistence pacifique et la coopération entre les personnes et les cultures. Le dialogue interreligieux ne veut pas nier sa propre foi, mais plutôt changer son esprit ou son attitude envers l’autre. Il peut aussi guérir et balayer les préjugés et contribuer à une compréhension mutuelle et à la résolution pacifique des conflits. Les partis pris et les préjugés proviennent d’une fausse représentation de la religion. Par notre présence aujourd’hui, lors de cette importante conférence, nous voulons nous opposer à au moins un préjugé : l’islam n’est pas égal au terrorisme, car le terrorisme est étranger à toute religion. C’est pourquoi le dialogue interreligieux peut chasser la peur et le soupçon. Il est central pour la paix, mais seulement dans un esprit de confiance et de respect mutuels.
En juin dernier, nous avons eu le privilège de présider le Saint et Grand Conseil de l’Église orthodoxe à travers le monde, réunis en Grèce, sur l’île de Crète. Parmi plusieurs questions, le Conseil a rejeté et condamné l’intégrisme. Son encyclique souligne que, malheureusement, nous faisons aujourd’hui l’expérience d’une augmentation de la violence au nom de Dieu. Les explosions du fondamentalisme au sein des communautés religieuses menacent de faire penser que le fondamentalisme appartient à l’essence du phénomène de la religion.
La vérité, cependant, est que le fondamentalisme, comme « zèle que n’éclaire pas la pleine connaissance » (Rom 10.2), constitue l’expression d’une religiosité morbide ». En outre, le Conseil a souligné qu’ « un dialogue interreligieux honnête contribue au développement de la confiance mutuelle et à la promotion de la paix et de la réconciliation. (…) La vraie paix n’est pas atteinte par la force des armes, mais seulement par l’amour qui « ne recherche pas son intérêt » (1 Cor 13,5). L’huile de foi doit être utilisée pour calmer et soigner les blessures des autres, et non pour rallumer de nouveaux feux de haine » (Encyclique, 17).
La crédibilité des religions dépend aujourd’hui de leur attitude à l’égard de la protection de la liberté et de la dignité de l’homme, ainsi que de leur contribution à la paix. C’est la présupposition non seulement de la coexistence pacifique, mais aussi de la survie pure de l’humanité. Nous ne pouvons affronter ces défis que tous ensemble. Personne – pas une nation, pas un État, pas une religion, ni la science ni la technologie – ne peut affronter les problèmes actuels. Nous avons besoin les uns des autres ; nous avons besoin d’une mobilisation commune, d’efforts communs, d’objectifs communs, d’un esprit commun.
Par conséquent, nous considérons la crise aux multiples facettes actuelle comme une opportunité pour pratiquer la solidarité, pour le dialogue et la coopération, pour l’ouverture et la confiance. Notre avenir est commun, et la voie vers cet avenir est un voyage commun. Comme il est écrit dans les psaumes : « Oui, il est bon, il est doux pour des frères de vivre ensemble et d’être unis ! » (Psaume 132,1).
Votre Éminence le Grand Imam,
Chers participants
Nous croyons profondément que la contribution des religions demeure cruciale dans notre recherche commune de la paix sur terre. Elle est précieuse car, pour les religions, la vraie paix dans le monde n’est pas simplement l’absence de guerre, mais essentiellement la présence de la liberté, de la justice et de la solidarité. Ce qui est nécessaire pour la religion, c’est de guider les gens à la profondeur de cette vérité, à un changement d’esprit et de vie et à la compréhension mutuelle. C’est en effet le cœur de nos traditions religieuses. Pour cette raison, l’humanité a le droit d’attendre de nous plus que ce que nous donnons effectivement. C’est le plus grand défi pour les religions : développer leurs propres potentiels d’amour, de solidarité et de compassion. C’est ce que l’humanité attend profondément de la religion aujourd’hui.
Je vous remercie de votre aimable attention ! »
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Abbé Alain René Arbez, prêtre catholique, commission judéo-catholique de la conférence des évêques suisses et de la fédération suisse des communautés israélites, pour Dreuz.info.
le patriarche lui aussi fait un amalgame lorsqu’il dit :”les religions ont souvent été soupçonnées ou ouvertement accusées d’avoir inspiré le terrorisme et la violence”
quelles religions? je n’en voit qu’une seule l’islam et ses 96 versets coraniques pronant le meurtre des mécréants!
Cet imam est plein de bonne foi sans doute mais, comme Patphil, je constate que cet imam fait l’amalgame : toutes les religions ont du bon : ce en quoi il suit Vatican II. Il se garde bien de dire que c’est l’islam la source de presque tous nos maux et de ceux de la planète ! à cause de certains extrémistes qui entraînent tous les musulmans à sa suite, en respectant scrupuleusement le coran. Lorsqu’il n’y avait pas ces extrémistes, en effet, juifs, chrétiens et musulmans vivaient en très bonne intelligence ! Il n’y a qu’une religion qui est “soupçonnée ou ouvertement accusée d’avoir inspiré le terrorisme et la violence” c’est l’islam. Le catholicisme est la seule vraie religion. Il y a eu des pages peu glorieuses dans cette religion mais c’est la vraie, c’est la bonne, c’est Jésus, Fils de Dieu, qui nous guide par ses évangiles. Et c’est justement parce que nous rejetons Dieu depuis des décennies qu’il arrive toutes les calamités qui se passent … Dieu nous rappelle à l’ordre mais nous ne l’entendons pas. La Grande Tribulation va arriver … Le document que le pape a signé n’a, pour moi, aucune valeur. On ne traite pas avec les païens : oh ! j’ai écrit un gros mot ! Nous devons les enseigner et les convertir … C’est Jésus qui l’a dit : “Allez, enseignez toutes les nations et baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit”. Je préfère suivre Jésus et non notre Eglise bien malade à son plus haut niveau …
ce patriarche n’est pas en communion avec Vatican 2! Il n’est pas catholique romain et n’a pas reconnu Nostra Aetate!
madame, vous êtes dans la confusion: il ne s’agit pas de pape et de catholicisme ici!
nous sommes au sommet de l’orthodoxie…vous constaterez que les discours se ressemblent, mais cet article ne traite pas de catholicisme, c’est une obsession?
+1000
J’allais aussi épingler cette phrase de l’introduction. Déplorable relativisme.
Les Juifs comme les Chrétiens
Sont bien sur des gens de bien
Ils respectent les Dix commandements
Cela sans aucun amendement
De ce fait ils propagent la lumière
De la plus belle des manière
Mais si nous parlons d’Islam
Ce ne sont que des pleurs et des larmes
Sur notre belle terre, ce nuage, se propage
Chargé de beaucoup de haine et de rage
Qui obscurcie cette belle lumière
Et cela bien sur nous désespère
Joli l’artiste !
Ouille ouille ouille…
C’est fort de dénoncer le relativisme d’un côté, et de verser autant dans le relativisme religieux de l’autre.
Puis vint la déclaration qui tue (la crédibilité de celui qui la fait ) : “l’islam n’est pas égal au terrorisme, car le terrorisme est étranger à toute religion.”
Misère…
Moi aussi, aïe aïe aïe…
Le discours du patriarche était impeccable jusqu’à cette regrettable assertion. Même motivé par le contexte de cette conférence pour la paix, en terre d’islam, il n’était sans doute pas obligé d’aller jusque là.
Et moi aussi…
J’ai effectivement apprécié que soient renvoyés dos à dos relativisme et fondamentalisme, mais la chute, avec cette citation, nous précipite une fois de plus dans cette fâcheuse tendance à traiter l’islam à égalité.
Quelle hypocrisie !
En fait on ne parle que de paix et d’amour et on relativise la vérité mais on ne parle pas de Dieu lui-même et de l’après-vie de l’humain !!! Vous percutez ? Ce n’est une fois de plus que de l’humanisme à la sauce religieuse, la nouvelle religion mondiale.
Par ailleurs j’admire la faculté de manipulation de ce patriarche : trois versets cités hors contexte et dont le sens présumé a été tordu pour servir le propos.
A propos de 1 Cor 14, 33 :
29 Pour les prophètes, que deux ou trois parlent, et que les autres jugent.
30 Un autre assistant a-t-il une révélation, que le premier se taise.
31 Car vous pouvez tous prophétiser successivement, afin que tous soient instruits et que tous soient exhortés.
32 Les esprits des prophètes sont soumis aux prophètes ;
33 car Dieu n’est pas un Dieu de désordre, mais de paix. Comme dans toutes les Églises des saints,
34 que les femmes se taisent dans les assemblées, car il ne leur est pas permis d’y parler ; mais qu’elles soient soumises, comme le dit aussi la loi.
>>> Cela concerne l’emploi du don prophétique dans l’assemblée, rien à voir !
A propos de Rom 10, 2 :
1 Frères et sœurs, le vœu de mon cœur et ma prière à Dieu pour les Israélites, c’est qu’ils soient sauvés.
2 En effet, je leur rends ce témoignage : ils ont du zèle pour Dieu, mais pas conformément à la vraie connaissance.
3 Ils ignorent la justice de Dieu et cherchent à établir la leur propre ; ils ne se sont donc pas soumis à la justice de Dieu,
4 car Christ est la fin de la loi pour que tous ceux qui croient reçoivent la justice.
>>> Cela concerne les Israélites uniquement, merci pour eux !
A propos du Psaume 133, 1 (et non 132) :
1 Chant des montées, de David. Oh ! Qu’il est agréable, qu’il est doux pour des frères de demeurer ensemble !
2 C’est comme l’huile précieuse versée sur la tête qui descend sur la barbe, sur la barbe d’Aaron, et sur le col de ses vêtements.
3 C’est comme la rosée de l’Hermon qui descend sur les hauteurs de Sion. En effet, c’est là que l’Éternel envoie la bénédiction, la vie, pour l’éternité.
>>> Cela concerne les frères prêtres de la classe sacerdotale israélite !
Je dois dire qu’en matière de théologie du remplacement, ce patriarche fait très fort…
S’il y a des Chrétiens tentés par ce charabia œcuménique au sujet de la paix (du monde, pas celle de Dieu) et de l’amour (qui fait peu de cas de la vérité et de la justice de Dieu), je vous ramène au comportement de Jésus qui a offensé malgré lui tant de religieux (nous sommes tous plus ou moins légalistes) en proclamant la vérité et je vous pose une seule question : quel est l’unique chemin pour venir au Père, càd hériter de la vie éternelle ?
Votre réponse déterminera si vous êtes Chrétien ou non et quel dieu vous servez en réalité. Beaucoup se disent Chrétiens mais une partie seulement déclarent que Jésus est Dieu et qu’Il est concrètement leur Sauveur et Seigneur personnel. Le reste c’est justement de la religion, voire juste une couleur philosophique, une adhésion mentale cloîtrée dans la cervelle. Les vrais Chrétiens (qui proclament la vérité) doivent s’attendre à souffrir une partie de ce que Jésus a souffert ; nul n’est plus grand que son maître. Paul parlait même d’être esclave de Christ dans son contexte, de ne plus vivre lui-même mais de vivre la vie de Christ en lui (voir Galates sur 220V).
@ Zayith. Rien que pour lire votre commentaire excellent, cet article méritait d’être publié. Le discours du patriarche en lui-même s’inscrit au milieu des blabla sans consistance et qui ne change rien aux réalités des persécutions sur le terrain. Comme vous dites c’est de l’humanisme à la sauce religieuse.
Le problème, c’est que dans la mentalité arabo-musulmane, c’est le vaincu qui demande la paix. Ils vont en tirer les conséquences.
Il faut placer les choses dans leur contexte.
1- Bartholomée 1er est l’archevêque orthodoxe de Constantinople, il est grec mais de nationalité turque, il est né en Turquie, une nation musulmane à plus de 98%, il a même au cours de sa jeunesse servi comme officier dans l’armée turque, donc à une époque où la laïcité était strictement appliquée en Turquie, l’armée turque était d’ailleurs garante de cette laïcité. Le titre d’archevêque de Constantinople et non d’Istanbul souligne clairement les origines chrétiennes de cette métropole.
2- Le Patriarche œcuménique Bartholomée n’exerce aucune autorité réelle sur les dirigeants religieux orthodoxes, premier parmi ses pairs, il se contente d’un rôle largement honorifique. Les églises orthodoxes sont en majorité autocéphales, la chute de l’URSS a vu l’émergence de plusieurs Églises orthodoxes nationales indépendantes à la fois de Moscou et de Constantinople.
3- Archevêque d’une Église ultra-minoritaire, Bartholomée ne se fait pas d’illusions sur son poids politique réel. L’islamisation galopante de la Turquie ne peut faire autrement que l’inquiéter, c’est pourquoi il n’a d’autres choix que de diriger ses regards vers l’Occident, espérant un appui tangible garantissant la survie de l’Église orthodoxe de Turquie. C’est ainsi qu’il a noué et entretenu des relations suivies avec le Saint-Siège et les dirigeants occidentaux.
4- Bartholomée est un politique habile, il sait gratter les occidentaux là où ça leur démange. Par conviction mais encore plus par opportunisme il s’érige en champion de la cause de l’environnement et du climat, ce faisant il fait d’une pierre plusieurs coups: il redore l’image de l’orthodoxie jusque là perçue comme immobiliste et pétrifiée, il se donne un accès privilégié à la sphère mondialiste, il augmente son prestige et son soft power face aux dirigeants islamistes de la Turquie.
5- Vu son extrême faiblesse face à l’islam, Bartholomée doit éviter de se retrouver isolé, sa situation précaire le contraint à la prudence et ne lui laisse pour tout moyen que la diplomatie. Il a appuyé la candidature de la Turquie pour l’Union Européenne, non parce qu’il veut que l’Europe soit envahie par les turcs musulmans, mais parce que l’Europe garantit la liberté de culte et les droits des minorités.
6- Bartholomée n’est pas du genre à offrir aux musulmans des églises désaffectées pour en faire des mosquées. Il célèbre régulièrement la messe dans des Églises du Pont et de Cappadoce, soit dans des régions qui ont été vidées de leurs chrétiens par la persécution, la purification ethnique et le génocide perpétrés par les turcs. C’est pour lui une façon de rappeler que ces terres sont toujours chrétiennes.
6- Bartholomée fait preuve de courage et de perspicacité. Il sait jusqu’où il peut aller dans sa critique de l’islam, quand il parle en public il n’oublie pas l’objectif qu’il s’est donné, soit de marquer des points tout en laissant à l’adversaire musulman une porte de sortie. J’en veux pour exemples les passages suivants de son discours:
“…nous voulons nous opposer à au moins un préjugé : l’islam n’est pas égal au terrorisme, car le terrorisme est étranger à toute religion… nous faisons aujourd’hui l’expérience d’une augmentation de la violence au nom de Dieu. Les explosions du fondamentalisme au sein des communautés religieuses menacent de faire penser que le fondamentalisme appartient à l’essence du phénomène de la religion.”
“… pour les religions, la vraie paix dans le monde n’est pas simplement l’absence de guerre, mais essentiellement la présence de la liberté, de la justice et de la solidarité.”
Exercice magistral de subtilité orientale, je traduis:
“nous aimerions tant vous croire quand vous niez l’équation islam = terrorisme, cependant nous faisons aujourd’hui l’expérience d’une augmentation de la violence au nom d’Allah. Les explosions du fondamentalisme au sein des communautés musulmanes nous indique que le fondamentalisme appartient à l’essence de l’islam.”
” pour les chrétiens qui vivent dans les pays à majorité islamique, la vraie paix n’est pas simplement l’absence de guerre et la vie dans la dhimmitude (la pax islamica), mais essentiellement la présence de la liberté, de la justice et de la solidarité.”
Tenant compte de ce qui précède il n’est pas approprié de le comparer au Pape de Rome, d’ailleurs dans le discours ci-dessus il ne se prive pas d’énumérer les atrocités commises par les jihadistes, ce que le Pape de Rome s’interdit de faire.
Et Bartholomée ne passe pas son temps à plaider en faveur de l’invasion islamique de l’Europe.
Autrement dit l’hypothèse Bartholomée = le Pape François ne tient pas la route.
les discours se ressemblent tout de même fortement, étant donné la conjoncture sensible qui est celle des chrétiens menacés.
afin d’éviter des représailles contre leurs communautés, les deux prennent des précautions et affirment que l’islamisme n’est pas le véritable islam, dans un but purement rhétorique, mais ni l’un ni l’autre n’est dupe de la problématique.
j’ajoute que soutenir autant l’entrée de la Turquie dans l’Europe n’est tout même pas étranger au fait d’encourager l’islamisation des pays de culture judéo-chrétienne, ne jouons pas sur les mots.
le vatican, lui, a clairement pris la position inverse.
Vérification faites le Vatican ne s’est pas opposé à l’entrée de la Turquie dans l’UE. C’est le Cardinal Joseph Ratzinger, futur Pape Benoît XVI, qui en 2004 s’était prononcé contre son adhésion. Les turcs ont piqué une colère et le Saint-Siège s’est laissé intimider. En 2006 Benoît XVI s’est fait tordre le bras par son secrétaire d’État et a fini par céder.
Je vous ai recopié cet article.
Bonne lecture.
https://www.lemonde.fr/europe/article/2007/05/30/le-vatican-favorable-a-l-entree-de-la-turquie-dans-l-ue_916913_3214.html
Le Vatican favorable à l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne
Le Monde avec AFP Publié le 30 mai 2007 à 17h59 – Mis à jour le 18 mars 2009 à 12h14
Le secrétaire d’Etat du Saint-Siège a estimé mercredi que le pays ottoman a “parcouru un long chemin” et “respecte les règles fondamentales de la vie commune”, permettant “une entrée dans l’Europe”.
L’Eglise catholique s’est déclarée favorable à l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne par la voix de Mgr Tarcisio Bertone, numéro deux du Vatican. “En Europe, on exalte la laïcité en tant que telle et même plus encore le ‘laïcisme’.Et au nom de ce ‘laïcisme’, on rejette toute référence aux racines judéo-chrétiennes (de l’Europe)”. “Mais la Turquie aussi a parcouru un long chemin et marche encore. (…) Avec les peuples et les gouvernements qui respectent les règles fondamentales de la vie en commun, on peut dialoguer et construire ensemble un bien commun dans la sphère européenne et dans la sphère de la communauté mondiale”, a déclaré Mgr Bertone, le secrétaire d’Etat du Saint-Siège, en marge d’une conférence sur le thème “Christianisme et Sécularisme”. “Y compris jusqu’à une entrée dans l’Europe”, a-t-il estimé, interrogé par une journaliste du quotidien italien La Stampa sur la question de l’entrée du pays ottoman dans l’Union européenne.
DES RELATIONS TUMULTUEUSES
Une prise de position qui intervient alors que les relations entre le Vatican et la Turquie sont devenues houleuses après qu’en 2004, le pape Benoît XVI – qui n’était alors que le cardinal Joseph Ratzinger – s’était prononcé précisément contre l’entrée de la Turquie dans l’UE. Le Vatican avait alors précisé que le cardinal s’était exprimé à titre personnel uniquement.
Nouveau rebondissement en septembre 2006, avec la violente polémique déclenchée par le discours du pape à Ratisbonne, en Allemagne, dans lequel il semblait associer l’islam à la violence. Benoît XVI avait ensuite réussi à apaiser les tensions, en effectuant en décembre un voyage historique en Turquie, puis en rendant hommage en janvier à “l’engagement de la Turquie en faveur de la paix”, rappelant son “rôle de pont” entre l’Asie et l’Europe et de “carrefour entre les cultures et les religions”.
oui le rôle de pont entre Orient et Occident est réel, mais ce constat n’est pas en soi une invitation à faire partie de l’Union européenne.
J’ai relu les dernières déclarations de Mgr Bertone à la “Documentation catholique”, où il précise que selon lui la place de la Turquie n’est pas synonyme d’intégration à l’Union mais plutôt une sorte de partenariat économique et de relations interculturelles.
Bartholomée n’est certes pas dupe, comment pourrait-il l’être suite au génocide des chrétiens d’Asie Mineure?
Concernant le Pape François il est plus approprié de parler d’aveuglement volontaire et même d’obstination dans l’aveuglement, face aux faits qui parlent d’eux-mêmes.
Bartholomée doit manœuvrer prudemment sa barque. L’environnement hostile dans lequel il évolue ne lui laisse que très peu d’espace, il n’a pas droit à l’erreur, d’où la nécessité de doser ses interventions et de mesurer ses paroles. Malgré ces contraintes, il en dit bien plus dans son discours, que le pape n’en a dit depuis le début de son pontificat.
Mais il est plus approprié de juger les actes que d’analyser les discours. Par rapport à l’islam le pape François a adopté une ligne diamétralement opposée à celle de son prédécesseur, son élection a signalé la victoire du camp du défaitisme et de la collaboration.
Magdi Cristiano Allam, le journaliste égypto-italien, ex-musulman et baptisé publiquement par Benoît XVI, ne s’y est pas trompé. Lui dont la tête a été mis à prix et qui lutte contre le fondamentalisme islamique, a dénoncé ouvertement le virage islamique de l’Église catholique. Se disant toujours chrétien mais profondément déçu de l’Église catholique, il a décidé de couper les amarres. La raison en est que durant le pontificat de Benoît XVI il était au courant du grenouillage qui avait cours au Vatican. À peu près tous les cardinaux ont exercé des pressions pour que Benoît XVI ne baptise pas Allam, de peur de heurter les musulmans! Benoît XVI a résisté et a baptisé Allam mais le grenouillage s’est poursuivi et a fini par avoir Benoît XVI à l’usure. Allam a compris et claqué la porte.
Le nouveau pape n’a pas mis de temps à afficher ses couleurs et sa politique immigrationiste ouvertement pro-islamique. Mais il a fait pire, en août 2013, lors des émeutes provoquées par les Frères Musulmans en Égypte, au-delà de 80 églises et monastères ont été incendiés par les islamistes, des dizaines de coptes ont été lynchés, plusieurs ont été chassés de leurs maisons et de leurs terres, des femmes coptes ont été enlevées, violées ou mariées de force. Comme il fallait s’y attendre les émeutes ont été violemment réprimées par les forces de sécurité. À cette occasion le pape François est intervenu, non pour souligner et déplorer le martyr des coptes et la destruction des édifices religieux chrétiens, mais pour dénoncer la répression des islamistes.
Et depuis ses gestes en faveur de l’islam et de l’immigration islamique se sont poursuivis sur une base régulière.
La charité chrétienne n’a rien à voir là-dedans, le Pape se sert des paroles de Jésus pour culpabiliser les catholiques et les amener à se laisser envahir. Le Cardinal Robert Sarah, une des rares voix discordantes à Rome, a lancé un avertissement aux européens, lors d’une interview télévisée, il leur a dit que l’Europe risque de connaître des changements profonds et irréversibles sur le plan démographique, culturel et religieux à cause de l’immigration incontrôlée. Comment se fait-il que le Cardinal Sarah exprime une opinion aussi négative au sujet de l’immigration, alors que le Pape s’acharne à la promouvoir? Est-ce à dire que le cardinal Sarah a de meilleurs yeux que le Pape? Ou que le pape tient mordicus à sa politique pro-islam et ce malgré les souffrances quotidiennes que subissent les européens à cause de l’immigration?
Se peut-il qu’aux yeux du pape les musulmans soient les seuls à mériter la charité?
En toute franchise je trouve que vous défendez une mauvaise cause. Je comprends votre attachement à la papauté et votre agacement quand on critique le Pape. Mais ce Pape est dangereux, il l’est autant pour l’Église catholique que pour l’Europe. les catholiques doivent prendre acte de sa dangerosité et prendre les moyens nécessaires afin d’y mettre un terme. Une saine révolte ne sera pas de trop.
je précise qu’il n’y a aucune papolâtrie de ma part, je suis plutôt critique.
mais mon souci est de présenter des défaillances (de façon équilibrée) de la part des diverses Eglises, car je crois que toutes ont besoin de revoir la clarté de leurs propos dans le contexte actuel.
le problème est hélas plus global que ciblé.
@ Abbé Alain René. Allez faire comprendre la rhétorique des discours feutrés des uns et des autres aux chrétiens persécutés. Ainsi que les silences coupables des responsables protestants qui se réfugient confortablement derrière le fait que le seul chef de l’Eglise est Jésus-Christ pour ne rien faire. Le vrai courage consisterait pour le christianisme à faire résolument front commun et dénoncer sans faiblesse les crimes de l’Islam. Exiger premièrement l’interdiction totale de toute manifestation de l’Islam chez nous ainsi que l’interdiction de son financement et enseignement (fermeture systématique des mosquées casernes et interdiction et destruction du Coran) tant que des personnes seront persécutées pour leur foi. Le seul langage que l’Islam comprend et respecte depuis 1400 ans est le langage de la force y compris militaire dans certains cas. Stop au sentimentalisme béa et suicidaire. Avant de négocier quoi que ce soit avec ce genre d’adversaire, il convient de poser des bases solides et intransigeantes.
Cher et respecté Abbé A.R.ARBEZ,
Revenons sur terre SVP : “Qui veut faire l’ange fait la bête” cette citation semble plus que jamais traduire l’aveuglement des religieux chrétiens “islamo-compatibles”.
En France le problème actuel posé par le retour des djihadistes de Syrie se situe aux confins du “comique involontaire” comme l’a très finement analysé l’article publié à la page 17 du Figaro des 9 et 10 février 2019 sous le titre “Djihadistes français : de la trahison”. Je vous invite à le lire, car, ici, nous vivons un réel état d’urgence. Et très franchement, toutes les dissertations d’inspirations psycho/philosophico/religieuses même prestigieuses, TOMBENT A COTE DE LA PLAQUE. Meilleures pensées.
Votre fidèle G. Marçu
Restons terre à terre et surtout concient de ce qui se passe autour de nous depuis la nuit des temps.
Dans toutes les Religions , il y a eu par le passé des guerres, mais en majorité ce n’était pas des guerres de Religions , je dirais plutôt de Domination et de Colonisation……
Or depuis l’arrivée de la Religion Musulmane ( 1400 ans+- ) on peut compter le nombre de guerres faites , le nombre de Pays Spoliés et Islamisés , l’islamisation tout azimut par tous les moyens , le départ a été de Médine , puisque tous les autres pays étaient soit idolâtres soit avec une Religion , aujourd’hui , la majorité des pays sont devenues de confession Musulmane de par la Spoliation et par la Soumission forcée , aucune autre Religion ne peut afficher ce fait à son actif , alors parler de Religion de Paix , je veux bien , mais si en 1400 ans on n’y est pas arrivé , ce n’est pas demain que ça risque de se réaliser.
Le but final étant la Soumission Totale des Terriens , à l’Islam , c’est ce qui se passe en ce moment , avec moins de guerres , mais beaucoup de Petros Dollars accompagnés par la Terreur par ci par là.
Osons regarder l’Histoire vécue et évitons la disparition des autres Religions……..
Ça ne tient qu’à l’Homme pour son choix , pas aux divers Gouvernement……
Ce patriarche est un rigolo…pas drôle:il est prêt à sacrifier toute l’Europe en y faisant entrer la turquie et ses 100 millions de mus pour essayer de sauver sa minuscule minorité de chrétiens de turquie condamnée d’avance…
En effet, Jésus n’a jamais prôné ce genre d’unité entre hommes adorant divers dieux mais il a appelé tout homme à s’unir à lui seul ! Et les Écritures nous enseignent de sortir du milieu des peuples idolâtres et de ne pas nous asseoir en compagnie des moqueurs (de notre Dieu).
Certains hauts responsables religieux font peu de cas de la vérité contenue dans les Écritures et n’ont aucun scrupule à les interpréter de manière extrapolée et hors contexte.
Oui et les disciples de Jésus ont osé s’élever contre les gouvernants et leurs dieux , au prix de leur vie.
Quasiment tous ont été martyrs.
Quid de grandes figures censées obéir au maître ?
Ou alors qui est réellement leur maître? “il ne faut pas choquer en annonçant la vérité de Dieu” est leur seul credo.
@ Zayith et Zacharie. Vous avez fondamentalement raison. La religion chrétienne devrait se préoccuper d’annoncer premièrement la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence au lieu de contribuer à préparer la paix des cimetières à venir. Se concentrer prioritairement sur l’évangélisation plutôt que la politique. C’est moins gratifiant évidemment pour le prestige de nos prélats.
@ Hélios :
Je vous trouve indulgent quand vous reprenez, plus haut, ce texte de Bartholomée :
« …nous voulons nous opposer à au moins un préjugé : l’islam n’est pas égal au terrorisme, car le terrorisme est étranger à toute religion… nous faisons aujourd’hui l’expérience d’une augmentation de la violence au nom de Dieu. Les explosions du fondamentalisme au sein des communautés religieuses menacent de faire penser que le fondamentalisme appartient à l’essence du phénomène de la religion. »
« … pour les religions, la vraie paix dans le monde n’est pas simplement l’absence de guerre, mais essentiellement la présence de la liberté, de la justice et de la solidarité. »
et que vous en faites l’interprétation que vous en faites.
Certes on peut le comprendre – subtilement – comme ça, mais on peut aussi – et surtout, chez les non-initiés, notamment occidentaux – le comprendre au premier degré.
M’est avis que cette interprétation littérale de beaucoup de gens y compris beaucoup de musulmans, va ravir les islamistes.
Je ne peux m’empêcher de préférer, de loin, le style direct d’un Benoît 16, par exemple.
Pour le reste, merci de la remise dans le contexte.
La religion ? Élément clé de l’abrutissement des masses et de leur asservissement !!
“la” religion, ça n’existe pas…
Merci de cette précision . C’est exactement la preuve de l’absurdité de cet outil d’abrutissement des peuples.
Bien d’accord, sachant que la religion n’est que la version spiritualisée de ce qui se passe dans la société en général ! Contrôle, domination, manipulation, idéologies, rituels, déresponsabilisation, exploitation matérielle, intimidation, etc.
L’homme “religieux” n’est pas différent de l’homme “moderne”, il a les mêmes vices et les mêmes peurs.
Il n’y a que la relation directe à Dieu pour nous démarquer, nous placer dans le concret, l’expérience vivante et nous transformer de l’intérieur. Tout le reste c’est du cosmétique pour se cacher et se rassurer.
La RELIGION et la POLITIQUE sont les deux fléaux de l’humanité.
Voilà comment cette déclaration commune du Caire est traduite dans les grands médias :
“Dépassant les conflits et les persécutions, ces deux leaders religieux sont parvenus à proclamer un socle de valeurs communes. Ce grand pas va bien au-delà du dialogue interreligieux. Car il ouvre un chemin nouveau, réveillant l’espérance d’un monde meilleur… Si des milliards d’enfants, de femmes et d’hommes se lèvent pour y répondre, alors cet appel traversera les déserts de la conscience et l’aridité des cœurs, alors se lèvera l’aube de la paix.”
https://www.ouest-france.fr/reflexion/editorial/editorial-la-fraternite-pour-la-paix-mondiale-6224951
Nulle part, aucune condamnation de l’islam (qui par la grâce de cette déclaration serait devenu immaculé, ne saurait plus ce qu’est le crime d’apostasie, le délit de blasphème, le statut de la dhimmitude, la violence pour la gloire d’Allah, etc etc etc.) ; nulle part la mention de l’Évangile ou de Jésus-Christ, pourtant fondamentaux pour le christianisme…
Que vont retenir les gens qui liront ce genre d’articles, sinon que l’islam se situe au même niveau que le christianisme ? Cette déclaration, loin de décourager les Occidentaux de s’intéresser à l’islam, ne va-t-elle pas au contraire en encourager un certain nombre à se convertir (en deux minutes) à Allah ?