Publié par Gaia - Dreuz le 12 février 2019

Cet article a été publié sur le site unicivi.org. Il s’agit d’un témoignage important sur l’état des banlieues souvent désignées “de non-droit”. Dreuz n’a pas été en mesure de vérifier de façon indépendante l’exactitude de toutes les allégations, et le soumet au discernement critique des lecteurs. Le voici.

Malgré la crainte de représailles, des habitants ont osé signaler des activités suspectes d’employés municipaux à la police municipale…

Réveillés plusieurs matins de suite aux premières lueurs du jour, des riverains ont filmé des scènes d’enlèvement de gravats pour un chantier au bénéfice d’un particulier… durant 20 jours: 4 camions-bennes de Plaine Commune remplis à ras-bord, 100 sacs par jour, plusieurs tonnes de gravats, 3 employés de Plaine commune à la manoeuvre…(selon nos sources, les employés auraient été sanctionnés…)

Mais voilà que quelques jours après avoir remis les vidéos confidentielles au chef de la police municipale, ces riverains se voient remerciés par une mesure malveillante: la mise en fourrière abusive de leur véhicule… les agents de la police municipale auraient-ils voulu faire comprendre aux donneurs d’alertes, que demander le respect de la bonne conduite sur la voie publique d’Aubervilliers n’était pas acceptable pour le quartier? Le scénario de l’enlèvement de leur véhicule était-il une invitation à tenir leur langue la prochaine fois? Les agents confirmeraient-ils ainsi leur loyauté aux margoulins des quartiers, où se déroulent petits et gros trafics?

Absence de contrôles des agents municipaux…

La police municipale (à ne pas confondre avec la Police Nationale !) est la police du maire. Sur le papier, les agents sont chargés d’améliorer la qualité de vie des personnes habitantes et présentes sur le territoire de la commune en travaillant en lien avec les administrés pour faire respecter les règles de bonne conduite, maintenir le bon ordre et réduire le sentiment d’insécurité. Ils participent à la lutte contre les incivilités mais aussi contre la petite et moyenne délinquance.

Sur le terrain d’Aubervilliers, c’est autre chose : la police municipale est loin de prendre en charge toutes ces missions. Les comportements de certains agents sont opaques, ils sembleraient agir à leur convenance… Comme il n’y a quasi pas de contrôle de l’État, ils prennent leurs aises… (le contrôle administratif du représentant de l’État, le Préfet, se limite à un contrôle administratif et de légalité, finalement assez peu contraignant).

On ne peut pas compter sur le maire Mme Derkaoui pour contrôler ses agents : elle se montre davantage au service de son idéologie politique communautaire qu’au service de l’ensemble des Albertivallariens, et de la légalité… On sait que c’est l’orientation politique donnée par les élus locaux qui détermine la façon dont travaille la police municipale et ses agents.

À Aubervilliers, qui demande de ne pas faire appliquer la loi ?

Quelle utilité ?

La police municipale ne semble pas être au service de l’ensemble des habitants. Elle ferme les yeux sur des agissements inciviques, illégaux voire dangereux, et sait faire preuve de malveillance envers les habitants consciencieux… Les administrés d’Aubervilliers sont donc abandonnés à leur sort, livrés aux plus obscures règles des petits arrangements et à l’inégalité des traitements.

Sectorisation et zones de stationnement payant ne semblent pas s’appliquer également sur toute la commune. Il y a des quartiers et des rues où la police municipale s’acharne à verbaliser des commerçants et des riverains et d’autres qu’elle ignore, malgré la présence de parcmètres.

Est-ce la concentration communautaire et l’économie parallèle qui empêcheraient les agents de verbaliser dans tous les quartiers ?

Question stationnement, ce n’est visiblement pas la police municipale qui maintient le bon ordre dans la ville, mais une certaine loi des quartiers…

Lutte contre les incivilités ?

Verbalisation à deux vitesses pour les stationnements irréguliers, comprenez « à la tête du client et du quartier ». Citons par exemple des adhérents de notre association, habitants d’un quartier sous la coupe de l’économie parallèle. Ils nous disent avoir renoncé à utiliser leur entrée carrossable depuis plus de 2 ans (abaissement de trottoir localisé payé par eux 2500€) car de nombreuses personnes y stationnent sans cesse leurs véhicules, pour participer à l’économie légale et illégale. Après 10 ans de cet incessant manège, la violence souvent, la gêne de ces adhérents qui doivent interpeler constamment les passants afin de trouver les propriétaire des voitures gênantes, les insultes parfois et l’absence totale de soutien des services de la mairie, de la police municipale, nos adhérents ont jeté l’éponge. Ils nous ont montré les 150 clichés de 150 voitures stationnées pour la période d’un mois (parfois des voitures ventouses jusqu’à 4 jours) et jamais la moindre verbalisation, malgré des parcmètres et leur entrée carrossable toujours illégalement occupée !… et ça continue encore !

Un manque à gagner de 60 000 euro par an et pour une seule entrée carossable…

Pourtant, nos membres ont appelé et appellent encore la police municipale, mais celle-ci ne verbalise pas et enlève encore moins les véhicules gênants. Pourquoi ?

On se demande vraiment à quoi sert la police municipale.  En un an, on peut estimer à 60.000€ le manque à gagner dans les caisses de la ville pour une seule entrée carrossable !

La mairie préfère-t-elle l’économie parallèle à l’économie réelle ? Il est sans doute plus facile de pleurnicher à l’État le manque d’argent !

Là encore, il n’existe aucun contrôle du travail effectué par les agents…

Tranquillité publique à l’abandon

La police municipale a le pouvoir de réprimer les atteintes à la tranquillité publique. Elle devrait intervenir lors de bagarres dans les rues, d’attroupements, de troubles du voisinage, de rassemblements nocturnes et d’autres actes qui nuisent à la tranquillité publique. Une adhérente nous dit que depuis 13 ans qu’elle habite la ville, elle n’a jamais vu la police municipale intervenir sur les attroupements de jour comme de nuit ainsi que les tapages qui vont avec.

Car il faut le savoir, la police municipale d’Aubervilliers ferme ses services à 18h. Or c’est justement à partir de cette heure que l’économie parallèle bat son plein, à laquelle s’ajoute, l’été, les rassemblements de type « chicha party », « barbecues party », etc. Ce qui est un comble, car c’est en soirée et durant la nuit que les habitants souffrent le plus et c’est à ce moment qu’ils ont vraiment besoin de l’aide des services de la ville. L’été la ville est tout simplement invivable. Combien passent des nuits blanches à cause du tapage nocturne ? Combien n’osent pas passer dans certaines rues à cause d’attroupements massifs ? La PM n’étant plus là, tout revient à la police nationale… une police nationale qui dit n’avoir qu’une seule voiture, pare au plus pressé et laisse les emmerdeurs hurler et faire beugler leurs hauts-parleurs de voiture toute la nuit…

Quand on sait que la police municipale est la troisième composante des forces de sécurité intérieure, avec la police nationale et la gendarmerie, on se demande à quoi elle sert…?

Non seulement elle ne semble pas coordonner ses actions, mais appliquerait une politique de la confusion voire de l’obstruction donnant un surcroît de travail, à la Police Nationale, qui se retrouve surchargée, par les affaires à traiter.

L’article 40

Au fil des années, les effectifs de la police municipale ont fondu… Pourtant il y a des postes à pouvoir. Les chefs de sécurité défilent, une véritable chaise musicale. 6 directeurs des services sont partis en quelques mois. Interrogés sur la raison de leur départ, ils préfèrent garder le silence, se drapant dans leur devoir de réserve alors qu’ils auraient pu se saisir de l’article 40. Ils partent, préférant leur « bonne conscience » à l’efficacité.

Disparition morale…

Les membres et témoins de notre association déplorent la disparition moraledu maire, de ses élus… Les Albertivillariens ne sont pas satisfaits de leur police municipale et s’en plaignent… Ce sont pourtant eux les payeurs ! A ce titre, ils ont le droit de demander des contrôles, des comptes et se défendre contre un laxisme probablement volontaire, les abus de pouvoir de la police municipale et de la maire. Unicivi est là pour les aider, s’ils le souhaitent.

Madame le maire refuse de faire quoi que ce soit. Madame le maire n’utilise pas ses pouvoirs de police… L’actualité, les faits, nous démontre son inaction…

Cette affaire, à suivre, sera portée devant les tribunaux, nos membres obtiendrons compensations à auteur des préjudices subits… Unicivi ne manquera pas de vous communiquer la conclusions de cette affaire…

Vidéo des gravats ramassé par les employés de plaine commune

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