Publié par Abbé Alain René Arbez le 14 février 2019

La St Valentin, fête des amoureux, et parallèlement, des fleuristes…

A quoi correspond ce rituel qui revient chaque année et qui prétend s’adresser à tous les couples, qu’ils soient d’un jour ou d’une vie ?

Le paradoxe n’est pas si évident : Valentin était un évêque de l’Eglise de Rome au 3ème siècle. C’est une époque de persécution, alors, passant outre les édits impériaux, Valentin ose bénir par un mariage chrétien l’union de Serapia et Sabin, deux jeunes amoureux ayant décidé de s’engager l’un envers l’autre pour la vie.

Pour avoir osé commettre un acte « illégal », Valentin subit le martyre puis il est décapité sur ordre de l’empereur Claude en 268. A l’époque se déroule chaque printemps la fête des Lupercales, incitant les jeunes à tirer au sort leur partenaire d’un jour. Ces festivités orgiaques sont organisées sous le patronage de la déesse Junon et du dieu Pan.  Face à ces débordements, les chrétiens ont à cœur de mettre en lumière ce que représente un amour véritable entre un homme et une femme, en opposition avec les mœurs de l’opinion majoritaire ! Mais comment en est-on arrivé au fil du temps à transformer la fidélité évangélique de Valentin en la malice aléatoire d’un Cupidon décochant ses flèches sur des partenaires improbables ?

La Saint Valentin a donc d’abord été la fête des couples demandeurs de fidélité, mais cette éthique de respect mutuel durable a peu à peu cédé le pas à la banalisation populaire, pour aboutir à la journée moderne des amoureux que l’on connaît aujourd’hui. Certes toutes les formes de sentiments et de fréquentations coexistent, y compris dans notre société de marchandisation, mais il faut bien constater la perte du sens initial de la St Valentin avec les magnifiques valeurs de vie qu’il représente encore pour beaucoup de couples.

Valentin a autrefois payé de sa vie son courage de témoin du Christ pour avoir béni et consacré d’authentiques unions, et le voici à notre époque réduit à un logo publicitaire de rencontres sous l’égide de Cupidon.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Abbé Alain René Arbez, prêtre catholique, commission judéo-catholique de la conférence des évêques suisses et de la fédération suisse des communautés israélites, pour Dreuz.info.

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