Publié par Jean-Patrick Grumberg le 17 février 2019
Le livre ‘l’invention du peuple juif”, de Shlomo Sand, est en vente dans toutes les bonnes librairies d’Iran

La première question qu’une personne sensible se posera à propos de la formation antisioniste de HEP Lausanne, c’est “quel besoin irrépressible le recteur Guillaume Vanhulst a-t-il de parrainer une entreprise clairement politique composée de virulents activistes anti-israéliens – plutôt que d’universitaires de renom – engagés dans des campagnes antisémites”.

Le Centre Simon Wiesenthal (CSW) se pose la même question, et il a conjuré, dans un courrier adressé à la Haute Ecole Pédagogique du Canton de Vaud (1) de Lausanne, en Suisse, de mettre un terme à sa “fête de la haine qui vise à répandre l’idéologie anti-israélienne parmi les lycéens et leurs professeurs”.

L’autre question que l’innocent auteur de ces lignes se posera sera de se demander pourquoi une école honorable, chargée de transmettre la connaissance, renonce-t-elle à cette noble mission en choisissant d’inviter des activistes antisionistes, maintenant que le consensus académique et politique a conclu que l’antisionisme est le nouvel habit de l’antisémitisme.

Le Centre Wiesenthal (2), dans sa demande faite à HEP Lausanne de “suspendre la formation des enseignants du lycée à la délégitimation d’Israël”, note que la formation est une “campagne en 3 étapes pour remplacer Israël par la Palestine et l’Holocauste par la Nakba”.

Pourquoi cette formation pose problème

La délégitimation d’Israël ne porte qu’un seul fruit : celui de la haine.

Haine des Israéliens, des Juifs évidemment, puisqu’Israël est l’Etat juif. Haine des citoyens européens de confession juive ensuite, en raison de leur émotionnel attachement à la terre de leurs ancêtres. Et le rôle d’un établissement d’enseignement n’est pas de transmettre la haine mais la tolérance et l’ouverture à l’autre au travers de la connaissance.

Déjà annulée, la formation a changé de titre pour tromper son monde

Le CSW a fait remarquer que la formation, qui devait initialement se dérouler en octobre, a été reportée en raison de l’intervention raisonnable des autorités vaudoises pour “déséquilibre pédagogique”.

Le titre initial était “1948 : connaître et enseigner la Nakba palestinienne” [Nakba veut dire catastrophe en arabe, et il fait référence au narratif mensonger que les Arabes auraient été chassés par les juifs, afin de fabriquer un équivalent moral de l’Holocauste juif].

Mais c’était sans compter avec l’obstination acharnée de Guillaume Vanhulst, qui insiste pour que cette œuvre de propagande “honore” l’école dont il a la charge.

Vanhulst s’est donc contenté de changer le titre de l’événement, qui s’appelle maintenant : “1948 : les origines du problème des réfugiés palestiniens”.

Comme le programme est exactement le même, qu’il a exactement le même but, délégitimer l’Etat d’Israël, le “déséquilibre pédagogique” relevé par les sages autorités vaudoises devrait en toute logique prévaloir.

Godard : « L’objectivité à la télévision, c’est 5 minutes pour Hitler, 5 minutes pour les Juifs »

Le choix des intervenants a de quoi surprendre, et il renvoie sourdement à la réflexion sur la fausse symétrie sordide évoquée par Godard.

Ce sont tous des activistes “qui nient le droit à l’autodétermination du peuple juif, et sont déterminés à détruire l’Etat juif”, précise le CSW.

Seuls des militants antisionistes sont invités à s’exprimer :

  • Elias Khoury, écrivain libanais qui a rejoint l’organisation terroriste du Fatah en 1967,
  • Ilan Pappe, activiste anti-israélien d’extrême gauche, qui a soutenu la thèse inventée d’un étudiant, Teddy Katz, du massacre par des juifs d’un village palestinien et continue à la soutenir bien qu’elle ait été rétractée par son auteur et démentie par un comité universitaire,
  • Elias Sanbar, actuel ambassadeur palestinien auprès de l’UNESCO,
  • et le fameux historien faussaire (de son propre aveu) Shlomo Sand.

M. le Recteur, termine le CSW dans son courrier, cette campagne en 3 étapes va semer les graines de la haine, et elle a des ramifications potentiellement violentes…”

J’ajoute car on l’oublie trop, en appelant HEP à la raison, que l’Holocauste a d’abord pris naissance dans la pensée et les paroles.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

  1. Facebook.com/hepvaud/
  2. Centre Simon Wiesenthal

Inscrivez-vous gratuitement pour recevoir chaque jour notre newsletter dans votre boîte de réception

Si vous êtes chez Orange, Wanadoo, Free etc, ils bloquent notre newsletter. Prenez un compte chez Protonmail, qui protège votre anonymat

Dreuz ne spam pas ! Votre adresse email n'est ni vendue, louée ou confiée à quiconque. L'inscription est gratuite et ouverte à tous