Publié par Dreuz Info le 19 février 2019

Notre amie “Aschkel Lévi”, Rachel Alfanderi-Haddad, dans la vraie vie, militante sioniste, érudite bouillonnante, a été emportée par un AVC, une attaque cérébrale qui s’est déclarée mercredi 13 février. Elle aurait eu 54 ans le 17 février.

Nous nous associons à la douleur de son mari Meyer Haddad, qui souscrit à cet hommage. L’inhumation aura lieu jeudi 21 février à 11h 30, au cimetière local d’Ashkelon en Israël.

Aschkel, sur le net, était une militante comme il y en a peu, une collaboratrice et conseillère hors-pair pour son cercle d’amis. Elle était officier de l’armée israélienne, une soldate au sens propre du terme, sans que l’on s’étale ici sur ses états de service.

Son amour pour son pays et sa ville étaient sans borne. Revendiquant fièrement son statut de résidente aux frontières, celle de Gaza, elle aimait se perdre sur ses plages en solitaire, scrutant l’horizon.

Rachel était donc devenue Aschkel, une contraction de son prénom et de sa ville, qu’elle adorait. Elle faisait une nette différence entre les Shimshonites (ou Samsonites, habitants d’Ashkelon) bâtis à l’image de la force de leur glorieux ancêtre, Samson, et les autres régions d’Israël qui ne partagent pas ce patrimoine de la lutte contre les “Peuples venus de la Mer” (et ne sont pas les ancêtres des actuels “Filistiniens”).

Ashkel Lévi et Jean-Marc Moskowicz, président d’Europe Israël, distribuant du matériel aux soldats à Gaza en juillet 2014

Orpheline trop tôt dans son existence, Tsahal a constitué, en dehors de ses proches, sa vraie famille. Puis, lors de la Seconde Intifada, il est devenu clair que le “Nouvel Antisémitisme” prenait les traits de la propagation de la haine d’Israël sur internet et elle s’est mise à constituer son réseau de correspondants.

Ashkel Lévi, son nom de «guerre», a d’abord créé son blog militant «ashkel.blog». Attentionnée aux moindres détails, elle s’est mise à constituer une plate-forme audio qui reprenait avec son intonation hébraïque inimitable, des éditoriaux, que nous avions nommés “Editov”.

C’est à ce moment qu’elle a remarqué les interventions radio de Jean-Patrick Grumberg, l’a invité à participer à ses émissions, et à écrire pour elle. Nous étions en 2008.

En 2009, Ashkel a aidé à la création de l’ONG Europe Israël par ses articles et analyses. Elle a toujours soutenu les actions militantes pour la défense de l’Etat d’Israël et le combat contre l’antisémitisme.

Puis, avec Jean-Marc Moskowicz, elle a créé le site d’information “Israël-Flash”, un grand projet qui lui tenait tant à cœur et qui aurait mérité un vrai soutien. Rachel était fondue de géopolitique, d’alliances et de dés-alliances paradoxales au Moyen-Orient et ailleurs dans le monde, voyant des conséquences inédites à des cheminements souterrains, faisant des relations improbables entre les événements a priori éloignés, découvreuse de terrain.

Elle était aussi une archéologue de tout premier plan, aimant fouiller, fouiner, refaire le monde depuis ses plus lointaines origines et en retrouver le plan posé dans les versets de la Torah. Le texte religieux disait tout, pour elle, de ce qui était en train de nous arriver, il suffisait d’avoir confiance et d’ouvrir les yeux.

Ashkel avec un partie de l'équipe d'Europe Israël sur le front à Gaza en juillet 2014
Ashkel avec une partie de l’équipe d’Europe Israël sur le front à Gaza en juillet 2014

Ashkel, de son vrai nom Rachel, passionnée, souvent truculente, ambitieuse, hypersensible, parfois démesurée, scrupuleuse, avide d’apprendre ou de ré-apprendre le français que parlait parfaitement sa mère venue de Lituanie, tandis que son père, héros de la guerre de 1973 (comme son mari Meyer) était issu du monde ottoman.

D’avoir vécu de façon intrépide, comme l’armée des Anges, peut-être  aurait-il fallu qu’elle se repose. Elle dormait très peu ou par intermittence, habitude prise à l’armée, pour opérer les quarts de surveillance.

Vigilante parmi les vigilants, Rachel z’l continuera ce qu’elle a toujours fait, combattre et plaider de là où elle est pour veiller sur le Am Yisrael.

A toi, notre amie et notre petite sœur, que nous avons aimée et qui nous a tant aimés.

© Marc Brzustowski et Jean-Marc Moskowicz

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