Publié par Sidney Touati le 19 février 2019

Face au regain des actes antisémites en France, la classe politique dans son ensemble se mobilise.

Mais tout un chacun peut constater que les condamnations de la quasi-totalité des « élites » sont sans effet. L’antisémitisme est une réalité durablement inscrite dans le paysage sociétaire. 

Pourquoi ?

L’antisémitisme présente deux aspects distincts : les agressions contre les personnes et les biens Juifs, et le rejet des valeurs véhiculées par le judaïsme. 

Charles Maurras distinguait l’antisémitisme de « peau », et l’antisémitisme de « raison ». Pour lui, le premier était condamnable et le second légitime. 

La majorité des élites françaises et européennes partagent le point de vue de Charles Maurras. 

Toute la politique qu’elles mettent en œuvre sont la négation de l’humanisme prôné par le monothéisme juif dont la problématique de base s’articule autour des notions d’identité, de distinction, d’altérité. 

C’est le motif pour lequel elles condamnent systématiquement Israël. 

L’Union européenne, nous l’avons souligné dans un précédent article, fonctionne dans la thématique du « même », du tout est « égal », du non-différentié. Pour cette idéologie, l’homme idéal est le « migrant » et l’ennemi est le « national ». Or, dans la Bible la notion de nation est fondamentale.

L’homme libre est le citoyen. 

Les progressistes ont pour ennemi les valeurs de la Bible. Ils rejettent l’antisémitisme de « peau » mais alimentent l’antisémitisme de « raison ». 

A l’inverse, certains pays jugés conservateurs se réclament des valeurs issues de la Bible, donc des valeurs juives, mais pratiquent parfois l’antisémitisme de « peau », par tradition. 

C’est la raison pour laquelle Israël se sent des affinités avec la Hongrie de V. Orban. 

L’Islam radical, quant à lui, pratique les deux formes d’antisémitisme. 

Les Juifs qui participent de manière directe ou indirecte au pouvoir contribuent malgré eux à l’élaboration de l’antisémitisme d’Etat. 

Simone Veil est sans doute le meilleur exemple du drame juif. Pendant qu’elle dénonce l’antisémitisme nazi, elle est directement impliquée, en tant que ministre, à la fabrication du nouvel antisémitisme pro-arabe que pratiquent les gouvernements auxquels elle appartient. 

Les « progressistes » qui appellent à manifester contre l’antisémitisme jouent aux pompiers pyromanes. Ils alimentent en permanence le rejet des valeurs juives tout en condamnant la haine des Juifs que ce rejet induit. 

Arrive toujours un moment de crise dans l’Histoire où les deux antisémitismes se rejoignent. Les Juifs, quelles que soient leurs opinions, deviennent alors des cibles obsessionnelles et privilégiées. 

Ces grandes manifestations sont particulièrement perverses. Elles condamnent officiellement la haine des Juifs que les tenants du politiquement correct alimentent de manière permanente dans l’idéologie qu’ils diffusent. 

Les Juifs et les républicains ont intérêt à se tenir à l’écart de ces grandes messes que les tartuffes de la bien-pensance affectionnent pour se donner bonne conscience et poursuivre de plus belle leur ouvrage antisémite. 

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Sidney Touati pour Dreuz.info.



Inscrivez-vous gratuitement pour recevoir chaque jour notre newsletter dans votre boîte de réception

Si vous êtes chez Orange, Wanadoo, Free etc, ils bloquent notre newsletter. Prenez un compte chez Protonmail, qui protège votre anonymat

Dreuz ne spam pas ! Votre adresse email n'est ni vendue, louée ou confiée à quiconque. L'inscription est gratuite et ouverte à tous

En savoir plus sur Dreuz.info

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading