Publié par Guy Millière le 20 février 2019

Il a fallu longtemps pour que la presse française se décide à parler de la situation réelle au Venezuela.

Elle le fait peu à peu, et encore, de manière très partielle. Et, bien sûr, le soutien que les États-Unis sous la présidence de Donald Trump apportent à l’opposition et à Juan Guaido, président de l’Assemblée nationale qui s’est proclamé président du pays voici peu, conformément à la Constitution du pays (que Maduro traite comme un chiffon de papier), s’est trouvé souvent dépeint sous un jour sombre.

Les propos les plus odieux ont circulé, jusque dans des journaux censés être de droite.

Les États-Unis auraient voulu et voudraient encore, ont dit certains (qui ignorent apparemment que les États-Unis sont aujourd’hui les premiers producteurs de pétrole au monde), “mettre la main” sur le pétrole vénézuélien.

Il y a là une “volonté impérialiste” flagrante, ont dit d’autres (qui se gardent bien de dire, sinon en passant, que Maduro bloque à la frontière l’aide humanitaire offerte par les Etats-Unis).

La détestation soigneusement cultivée qui accompagne en France tout ce que dit et fait le Président Trump fait le reste.

On peut comprendre l’embarras qui a été celui de tant de journalistes.

Hugo Chavez a été présenté en France pendant des années comme un authentique socialiste, dès lors digne de tous les éloges et superlatifs. Les articles vantant ses mérites ont été innombrables.

Nicolas Maduro été décrit comme son digne successeur et dépeint lui aussi sous le meilleur jour.

Toute la gauche française, voici quelques années à peine, couvrait de louanges le merveilleux “socialisme vénézuélien”.

Devoir reconnaître que le socialisme vénézuélien est un échec sordide, effroyable et criminel est difficile dans ces conditions.

C’est pourtant un fait : l’échec est là. Et il est sordide, effroyable, criminel.

Un pays disposant de ressources pétrolières immenses n’a plus même les moyens matériels de procéder à l’extraction et à l’exportation de son propre pétrole.

L’alimentation, qui devait pour l’essentiel être importée, est absente, et la faim règne.

Les commerces sont en faillite et leurs étals sont vides. Les produits non alimentaires sont eux-mêmes absents.

Pour l’essentiel, les véhicules ne circulent plus faute de carburant.

Un peu plus de trois millions de Vénézuéliens ont quitté le pays et demandé asile aux pays voisins (Colombie, Brésil), et l’exode ne cesse pas.

Ceux qui s’émeuvent de drames humanitaires survenant ailleurs sur la planète pourraient s’émouvoir, car c’est un réel drame humanitaire de très grande ampleur qui a lieu.

Ils s’émeuvent fort peu, voire pas du tout.

Il en est ainsi parce que le drame est un résultat du socialisme et montre de manière obscène ce qui arrive quand des idées délétères qui séduisent encore en France un électeur sur cinq (et qui reçoivent le soutien ou, pour le moins, la sympathie d’une grande majorité de journalistes) sont mises en œuvre.

Il en est ainsi, de fait, parce que la vie d’êtres humains leur importe moins que la survie du socialisme lui-même.

La détestation de ces gens ont de Trump les conduit à occulter que celui-ci réagit humainement à un drame humanitaire et répond à un appel à l’aide des pays de la région, qui discernent qu’ils ne peuvent faire face seuls au drame, et savent que celui-ci ne peut que s’amplifier démesurément si rien n’est fait.

Mais ce n’est pas seulement Trump que détestent ces gens.

Leur détestation s’est aussi déversée, ces derniers mois, sur Jair Bolsonaro, Président du Brésil, qu’ils ont qualifié de “fasciste” parce qu’il n’est pas socialiste et vient de remplacer Dilma Roussef qui, elle, était socialiste et qui, prenant la suite d’un autre socialiste, Lula da Silva, aujourd’hui en prison pour corruption, achevait d’entraîner son pays vers la ruine. (Jair Bolsonaro est en supplément ami des Etats-Unis et d’Israël, ce qui n’arrange rien aux yeux de ceux qui l’insultent)

Leur détestation de Trump leur fait omettre que les États-Unis sous Trump sont en croissance et en situation de plein-emploi et connaissent une prospérité sans précédent depuis les années Reagan.

Leur détestation de Bolsonaro leur fait occulter ce qu’était la situation du Brésil avant lui, et les raisons qui font que les Brésiliens se sont tournés vers lui.

Elle leur fait occulter ce qui fait que des millions de Vénézuéliens veulent aujourd’hui échapper à la misère et à l’oppression.

Préférer un dogme aux êtres humains est monstrueux. La gauche est monstrueuse.

Que des gens de droite se rallient parfois à la monstruosité de la gauche est affligeant, et révoltant.

Les dirigeants des pays européens, peu à peu, rejoignent le camp de la démocratie et de la liberté au Venezuela. Mieux vaut tard que jamais. Mais ils le font avec beaucoup trop de modération.

Nombre de journalistes français continuent, eux, à maquiller les faits. Une phrase publiée voici peu dans Le Nouvel Observateur est éloquente : Juan Guaido tente d’ “asphyxier économiquement le gouvernement du président Nicolas Maduro”. C’est donc Juan Guaido le responsable ! Et c’est le gouvernement Maduro qui risque d’être asphyxié économiquement ! Ce n’est pas la population du pays qui souffre de l’asphyxie économique provoquée par la gestion de Maduro. Non… L’article n’est pas signé. Le journaliste qui l’a écrit a dû avoir un moment de honte…

Donald Trump a prononcé lundi à Miami un superbe discours, humain, émouvant, noble, puissant, digne des plus grands discours de Ronald Reagan. Il y appelle l’armée vénézuélienne à pratiquer la désobéissance au nom de la dignité humaine et dit aux généraux du pays que le régime Maduro va tomber, que le peuple vénézuélien va retrouver la liberté et échapper à la misère et à l’oppression et qu’à ce moment les généraux qui seront restés du côté de ceux qui infligent misère et oppression n’auront nulle part où aller. Il y explique remarquablement pourquoi le socialisme conduit toujours à la destruction et à la tyrannie.

J’en parle ici, car je doute fort qu’un seul journal ou magazine français parlera de ce discours.

© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.

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