Publié par Gaia - Dreuz le 21 février 2019

Tout le monde l’a maintenant compris : l’affaire Benalla n’est pas une affaire Benalla mais une affaire Macron. Une affaire de magouille et de corruption au sommet de l’Etat.

Source : Lesoir

Alexandre Benalla a passé la nuit en prison pour ne pas avoir respecté son contrôle judiciaire, dans l’enquête sur les violences du 1er mai 2018 à Paris.

La commission d’enquête du Sénat, qui a rendu ses conclusions mercredi 20 février, a demandé au bureau de la chambre haute de saisir la justice pour « faux témoignages », contre l’ancien conseiller de l’Elysée, qui avait été auditionné à deux reprises sous serment, ainsi que contre son ami Vincent Crase.

Dans une lettre adressée au président du Sénat Gérard Larcher, la commission pointe également des « dysfonctionnements majeurs » au sommet de l’État, et met en cause le témoignage de trois hauts responsables à l’Elysée, Patrick Strzoda, Alexis Kohler et le général Lionel Lavergne, les soupçonnant d’« omissions, incohérences » et « contradictions ».

« Tout témoignage mensonger devant une commission d’enquête parlementaire est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 75.000 euros d’amende », rappellent dans leur lettre le président de la commission Philippe Bas et les deux corapporteurs, Jean-Pierre Sueur et Muriel Jourda.

Concernant M. Benalla, ancien chargé de mission à l’Elysée, ils estiment que « contrairement à ses affirmations, (il) assurait bien, dans les faits, une fonction de protection rapprochée du chef de l’État ». Ils épinglent aussi ses déclarations sous serment sur ses passeports diplomatiques.

D’autres mensonges

M. Benalla et Vincent Crase, ex-employé de LREM et ex-gendarme réserviste en fonction à la présidence de la République, sont aussi soupçonnés d’avoir menti sur le contrat de sécurité privé négocié avec un oligarque russe, Iskander Makhmudov.

Concernant Patrick Strzoda, directeur de cabinet d’Emmanuel Macron, Alexis Kohler, secrétaire général de l’Elysée, et le général Lionel Lavergne, chef du Groupe de Sécurité de la Présidence de la République (GSPR), la commission estime avoir « bénéficié d’utiles informations » de leur part mais elle a «  également mis au jour dans leurs déclarations un certain nombre d’omissions, d’incohérences et de contradictions », est-il indiqué dans la lettre.

Ces trois hauts responsables « ont retenu une part significative de la vérité à la commission », notamment « sur le périmètre de la mission de sécurité exercée par Alexandre Benalla », juge la commission, qui demande au Bureau du Sénat « de saisir le ministère public », qui pourra « procéder aux investigations qu’il jugera opportunes ».

La commission d’enquête sénatoriale française pointe également une série de « dysfonctionnements majeurs au sein des services de l’État », qui ont pu « affecter » la sécurité du président français et « les intérêts » du pays.

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