Publié par Salem Ben Ammar le 21 février 2019

Les représentants de l’islam en France auront-ils le courage de reconnaître publiquement que plusieurs versets coraniques sont incompatibles avec les lois de la Républiques, colonne vertébrale du vivre ensemble et du respect mutuel entre les citoyens de ce pays sans distinction de religion,de culture et d’origines ?

Il est à douter qu’ils aient l’honnêteté intellectuelle de le faire et ils vont nous sortir de leur manche leur litanie favorite : il faut replacer ces versets dans leur contexte. Pourquoi pas mais à condition qu’ils déclarent officiellement que lesdits versets sont obsolètes et inadaptés à leur siècle. Mais s’ils le font, ils risquent de se voir accusés d’apostasie et d’être des de renégats. En effet,archiver la “parole” d’Allah est un crime passible du pire châtiment. 

Beaucoup de voix se sont élevées dans le monde musulman, sauf en Occident, dont celle du Maréchal Sissi, pour appeler aux reformes en profondeur l’enseignement de l’islam, voire du Coran, comme au Maroc où l’on a fait l’impasse sur les verstes violents dans l’apprentissage du Coran dans les milieux scolaires, seul moyen à leurs yeux pour couper l’herbe sous les pieds des tenants d’une interprétation rigoriste et extrémiste du Coran.

Est-ce que c’est le début du réveil des consciences dans le monde musulman où l’on commence à comprendre que ledit monde musulman a une image exécrable et court à sa perte et qu’il doit engager une lutte sans concession contre l’islamisme et ses corollaires : terrorisme, haine du non-musulman, sclérose intellectuelle et sociale des musulmans, immobilisme, refus de la modernité et de l’émancipation des femmes, ultra-conservatisme, obscurantisme, fanatisme.

Feu Habib Bourguiba l’avait compris avant tout le monde : pour lutter contre l’islam du retour à ses sources bédouines au nom de sa pureté originelle, telle qu’elles sont dessinées par certaines sourates et la sunna mahométane, intolérantes et violentes envers les Juifs, les chrétiens, les apostats et la critique, seule l’éducation en rupture avec la religion peut libérer les musulmans du fardeau de l’islam.

Une éducation qui fait la part belle à l’enseignement de l’islam n’est que le linceul de l’homme et sa tombe.

Sortir l’islam de l’école pour dégager l’horizon des musulmans. Eduquer c’est projeter les hommes vers l’avenir mais ce n’est concevable et réalisable que dans une vision matérialiste et rationaliste de la vie humaine.

Tant que l’on enseigne à l’homme les mécanismes d’assujettissement aux dogmes, il n’y a pour lui comme perspectives que la néantisation de soi et l’obsession maladive du passé. Oublier qui on est pour s’identifier à ce que l’on est pas ; vivre dans le mythe du passé pour occulter les réalités du présent.

Réformer les mentalités pour forger des personnalités adaptées à leur temps qui s’acceptent elles-mêmes pour accepter autrui.

Les textes religieux ne peuvent pas codifier la vie des hommes dans toutes les sphères de la vie. L’éducation a pour rôle d’en réduire et relativiser la portée et non pas de les exalter pour en faire un gouffre abyssal entre les hommes.

Les représentants de l’islam en France, et pas l’islam de France, portent une lourde responsabilité historique dans la montée du péril islamiste en France et la défiance des Français envers l’islam. Ce n’est pas aux enseignants français d’y remédier, c’est à eux de sensibiliser leurs coreligionnaires aux questions d’adaptation aux lois de la République plutôt que de continuer à revendiquer plus de lieux de culte. Ce sont des lieux d’éducation civique et à la citoyenneté dont les enfants ont le plus besoin.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Salem Ben Ammar pour Dreuz.info.

Inscrivez-vous gratuitement pour recevoir chaque jour notre newsletter dans votre boîte de réception

Si vous êtes chez Orange, Wanadoo, Free etc, ils bloquent notre newsletter. Prenez un compte chez Protonmail, qui protège votre anonymat

Dreuz ne spam pas ! Votre adresse email n'est ni vendue, louée ou confiée à quiconque. L'inscription est gratuite et ouverte à tous