Publié par Albert Soued le 23 février 2019

La période de retenue fut relativement brève, une à deux générations. Pourtant la catastrophe de la Shoah, au cours de laquelle un peuple perdit un tiers de ses effectifs dans des conditions effroyables, avait frappé les imaginations et suscité une certaine pitié.

Alors les nations ont restitué à ce peuple son ancien territoire, mais bien amputé en superficie, et un état, renommé état d’Israël». Mais les nations ont bien pris moult précautions, nommant «réfugiés ad vitam eternam», les quelques arabes avec lesquels les juifs devaient partager ce mince territoire, et qui ont cru devoir se déplacer de quelques km pour devenir réfugiés et pouvoir bénéficier des largesses des nations. (1)

Dès ce moment le vieil antisémitisme chrétien, ancré dans l’inconscient des peuples, a refait surface sous l’impulsion de l’Islam pur et dur qui a retrouvé force et vigueur, à la fin de la 2ème guerre mondiale, après avoir jeté l’éponge du califat à la fin de la 1ère guerre mondiale. Et les 2 comparses, bien qu’hostiles l’un à l’autre, vont s’entendre, le pétrole coulant à flot et les dollars aidant avec.

Et voilà nos élites occidentales, politiques et médiatiques, progressivement «qatarisées», qui vont s’en prendre à ce minuscule état qui semble les gêner outre mesure, sous l’instigation de la Ligue arabe et des ONG alimentées par l’argent arabe. Et l’état d’Israël est devenu le bouc émissaire de toutes les frustrations arabes ou occidentales, le nouveau «palestinien» devenant la nouvelle victime d’une occupation israélienne de territoire arabe… et la justification de la renaissance du vieil antisémitisme trop longtemps refoulé !

Comble de déception et de déconvenue, ce minuscule état est devenu en 70 ans une puissance mondiale dans de nombreux domaines, parfois même incontournable dans certains d’entre eux.

Comble de désillusion, voilà que vient à la tête de la plus grande puissance mondiale un nouveau président qui sort de l’ordinaire et en dehors du sérail administratif du département d’Etat américain. De plus, ce président a une fille devenue juive, ayant épousé un juif orthodoxe et fondé un foyer juif…

Et voilà que ce même président transporte son ambassade en Israël, de Tel Aviv à Jérusalem, geste éminemment symbolique, qui concourt à la pérennité de l’état juif et confirme celle-ci. Et dire que les nations, avec leur hostilité antisémite et leur état fantôme de Palestine, espéraient voir disparaître un jour ce minuscule état d’Israël. Cette perspective s’éloignant, l’antisémitisme de tout bord redouble de vigueur.

Le commandant de l’armée de l’air iranienne Aziz Nasirzadeh ne vient-il pas de pérorer des propos apocalyptiques: «L’Iran n’en peut plus d’attendre une guerre décisive avec Israël qui mènera à sa fin. Les forces iraniennes sont fin prêtes pour le jour de la destruction d’Israël». Cet Iran qui a profité des largesses de l’Europe qui lui a débloqué récemment un capital de 150 milliards $…

Monika Schwarz-Friesel, Centre BESA : «Tous les stéréotypes de la judéophobie classique sont projetés sur l’État juif. Sa population juive est diabolisée et son droit d’exister contesté…. Comme par le passé, l’antisémitisme actuel reproduit et multiplie les tendances à la haine des Juifs, profondément enracinées dans la conscience occidentale. Il suit le modèle séculaire qui attribue aux Juifs toutes les misères du monde. La rancoeur antisémite est toujours dirigée contre l’existence juive en soi – et aujourd’hui, c’est le symbole le plus important de l’existence juive, l’État d’Israël. L’opposition à Israël est maintenant le point de rencontre des haïsseurs de Juifs aux couleurs politiques et idéologiques les plus diverses, le terrain d’entente de l’antisémitisme actuel. La vieille judéophobie est projetée sur l’État juif».

En dehors de l’Iran et de ses milices subordonnées qui encerclent Israël, les menaces les plus importantes visant l’état juif sont d’ordre politique. Elles proviennent essentiellement des partis d’opposition de gauche en Europe, aux Etats-Unis et en Israël et, dans une moindre mesure, des majorités automatiques des instances internationales inféodées par l’Islam réactionnaire.

Albert Soued

(1) Les nations n’on fait que confirmer partiellement le territoire attribué à la nation juive par la déclaration Balfour de 1917 (Palestine + Jordanie) et la conférence de San Remo de 1922

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