
Les Libéraux ont repris Outremont (au Québec), les Conservateurs conservent York-Simcoe (en Ontario) et le NPD conserve Burnaby South (en Colombie Britannique) tout en permettant à son chef, Jagmeet Singh, de siéger enfin au Parlement à Ottawa.
Une forteresse libérale récupérée
Rachel Bendayan en recueillant 40,4 % des voix exprimées, loin devant les 26,1 % de la candidate néo-démocrate Julia Sanchez, a permis aux Libéraux de récupérer une circonscription qu’ils avaient conservée jusq’en 2007 lors de l’élection de l’ex-ministre provincial de l’environnement, Thomas Mulcair, devenu chef du NPD en 2012.
Le candidat du Parti vert, Daniel Green, a terminé au troisième rang avec 12,5 % des voix, tandis que le candidat du Bloc québécois, Michel Duchesne, a obtenu 11,2% des votes.
La candidate conservatrice Jasmine Louras a recueilli 7,3 % des voix exprimées.
La circonscription montréalaise était vacante depuis le départ en juin 2017 de Thomas Mulcair, ex-leader du NPD, remplacé par Jagmeet Singh, après sa défaite de 2015.
Le taux de participation dans Outremont a été de 20,7% seulement.
Une forteresse conservatrice préservée
Dans York–Simcoe, le Conservateur Scot Davidson a récolté 54 % du vote. Il a largement devancé la candidate libérale Shaun Tanaka (29 %) et la candidate du NPD, Jessa McLean (7,5 %).
Dans cette circonscription ontarienne située au nord de Toronto, le conservateur Peter Van Loan avait facilement remporté son siège , avec plus de 50 % des voix lors des élections générales de 2015.
Cette victoire de Scot Davidson n’est donc pas une surprise.
Jagmeet Singh, leader du NPD, peut respirer
Jagmeet Singh a sauvé sa peau en recueillant 39 % des voix exprimées, tandis que son adversaire libéral, Richard T. Lee, est arrivé deuxième n’obtenant que 26 % des votes. Le candidat conservateur Jay Shin a suivi avec 22,5 % des voix.
En fait, Jagmeet Singh n’a fait que récupérer un siège détenu par Kennedy Stewart du NPD depuis 2011. Stewart a démissionné l’été dernier et s’est présenté avec succès à la Mairie de Vancouver.
Le Parti Populaire de Bernier fait chou blanc
Dans les trois élections partielles, le Parti Populaire du Canada (PCC) la nouvelle formation politique de Maxime Bernier, a pris une dégelée.
Dans Outremont, James Seale, le candidat du PPC, a reçu 2,1 % des voix.
Dans York-Simcoe, Robert Geurts a obtenu 1,9 % des voix.
Dans Burnaby South, Laura-Lynn Thompson a récolté 10,6 % des votes, arrivant en quatrième place, loin derrière les Conservateurs (22,5 %).
Les observateurs estiment que ces faibles résultats du PPC montrent qu’il ne sera pas un facteur en octobre prochain.
Conclusion
Le faible taux de participation n’a rien de surprenant. Lors des élections partielles, les gens ne se dérangent guère pour aller voter surtout en plein hiver, lorsque les trottoirs sont couverts de glace comme hier – du moins au Québec et en Ontario.
La victoire de Mme Bendayan dans Outremont rassure les Libéraux, leur montre qu’ils ont toujours de bonnes chances au Québec et ravive leur espoir de conserver le pouvoir en octobre prochain. On constate surtout, que l’Affaire SNC-Lavalin ne leur a pas fait perdre des appuis sur l’Île de Montréal.
Les Conservateurs, avec Mme Louras, n’ont eu que la cinquième place dans Outremont, alors qu’ils arrivent premier dans York Simcoe et deuxième dans Burnaby South. Ils ont donc encore des croûtes à manger et des efforts à faire pour rallier les votes au Québec dont ils ont besoin pour accéder au pouvoir. Visiblement, l’Affaire SNC-Lavalin ne leur a pas profité.
La victoire convaincante de Scot Davidson en Ontario, montre aux Conservateurs qu’ils peuvent continuer de grimper dans les sondages et les intentions de vote ailleurs au Canada. C’est de bon augure pour octobre prochain.
La bonne nouvelle pour les Conservateurs, c’est que le PPC de Maxime Bernier, ne leur a pas vraiment nui. Même dans Burnaby South où les Conservateurs dépassent largement Mme Thompson du PPC.
L’autre bonne nouvelle pour les Conservateurs, c’est que le NPD, avec Jagmeet Singh au Parlement, va probablement reprendre du poil de la bête et nuire aux chances des Libéraux qui portent à gauche dans les campagnes électorales, mais gouvernent au Centre, au grand dam des gauchistes.
(Cela dit, sous réserve que Singh se montre compétent et capable de mémoriser les positions du NPD sur les différents dossiers, ce qu’il n’a pas réussi à faire jusqu’à présent.)
La dégringolade du NPD en 2015 a permis aux Libéraux de prendre le pouvoir. Même si le NPD remonte, il n’a aucune chance de gouverner, donc il demeure une épine dans le pied des Libéraux.
Au même titre que les appuis au NPD, les votes pour le Parti Vert du Canada (gauche écolo, pro-palestinienne) et pour le Bloc Québécois (gauche nationaliste) divisent le vote gauchiste et vont nuire aux Libéraux.
À droite, le vote est relativement uni et le demeurera si les partisans de Maxime Bernier se découragent et reviennent vers le Parti Conservateur en octobre afin d’assurer la défaite des Libéraux, au lieu de voter en fonction de leurs « convictions » libertaires.
Pour les élections générales, alors que la participation sera plus forte, il est difficile de prédire ce qui se produira si tous les partis parviennent à mobiliser leurs électeurs. Qui vivra verra !
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.
Sources :
- https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1155178/elections-partielles-federales-outremont-york-simcoe
- http://enr.elections.ca/ElectoralDistricts.aspx?ed=1676&lang=f
Si Trudeau et “la grosse machine Libérale” n’avaient pas la main mise sur l’information via a Presse Canadienne, Radio Canada et TVA, tous trois par ailleurs anti-Trump primaires, on entendrait davantage parler du bilan extrêmement négatif des Libéraux.
Mais voilà, on est en démocratie… gauchiste. Il n’y aura de réforme électorale que lorsque les Libéraux seront sûr de perdre! Je vous épargne les détails qui, mis bout à bout font du Gouvernement canadien actuel, une clownerie internationale entre les mains des Frères musulmans ou comment des intérêts personnels et privés, la corruption… pervertissent le jeu démocratique.
Une habitude héréditaire chez les Trudeau.
Ce qui as fait élire Jagmett Singh en Colombie Britannique, c’est son opposition au pipeline Trans Mountain ..un projet impopulaire de Trudeau en C.B
Le NPD est contre les pipelines dans l’ouest mais Thomas Mulcair ancien chef du NPD était favorable a celui d’Enegy East au Québec …,un double discours typique de la gauche pan canadienne du NPD
Le NPD qui est au pouvoir en Alberta est favorable aux pipeline Trand Mountain et ceux de C. B. sont contre …ils sont dur a suivre au NPD dans leur croisade anti pipeline
pour les lecteurs français, il serait bien que l’on nous disent précisément l’orientation des partis, à part le parti québécois qui doit être indépendantiste;
au fait trudeau est il plus mal en point?
@Patphil:
À mon avis, Trudeau va conserver son avance au Québec malgré le témoignage hier de l’ex-ministre de la Justice et Procureure Générale, Mme Wilson-Raybould. Les Québécois auront remarqué son absence de loyauté envers le PM Trudeau et le fait qu’elle se fichait éperdument que la firme SNC-Lavalin coule et que les milliers d’emplois au Canada et le siège social à Montréal soient perdus.
En octobre, la poussière sera retombée sur les détails de cette affaire SNC-Lavalin et les Québécois se souviendront que le chef conservateur Andrew Scheer a demandé la démission de Trudeau! Sans compter le Québec «bashing» auquel se livrent joyeusement les médias anglophones en ce moment à cause de cette affaire.
Bien des commentateurs québécois maintiennent que Trudeau a voulu protéger son avance au Québec mais aussi qu’il a tenté de sauver des emplois. Ils ne sont pas dupes, mais l’agressivité des anglos-canadiens qui se lâchent en ce moment va coûter cher et ce sont Scheer et Singh qui vont payer pour ça.
Nota Bene: Le Parti Québécois est un parti provincial, supposément indépendantiste, qui a pratiquement renoncé à tenir un référendum sur la question. Les Partis dont je parle dans l’article sont des partis fédéraux: le Parti Libéral du Canada (PLC, centre-gauche), le Parti Conservateur du Canada (PCC, centre-droit), le Nouveau Parti Démocratique (NPD, gauche), le Parti Vert du Canada (PVC, écolo-gauchiste) et le Parti Populaire du Canada (PPC, droite libertaire).