Publié par Guy Millière le 3 mars 2019

La décision prise par le procureur général Avichai Mandelblit de mettre en examen Binyamin Netanyahou est extrêmement grave.

Je ne reviendrai pas ici en détail sur les raisons pour lesquelles les accusations portées contre Binyamin Netanyahou sont spécieuses et infondées. Plusieurs articles l’ont fait. Je renverrai ici à celui de Caroline Glick, et à celui écrit par Alan Dershowitz, reproduit dans Israel Hayom

Caroline Glick voit en ce qui se passe une opération de l’Etat profond israélien, qui se comporte en Israël comme l’Etat profond américain se comporte aux Etats-Unis.

Alain Dershowitz note que la décision porte atteinte à la démocratie israélienne elle-même.

Avi Bell, professeur de droit à l’Université Bar Ilan, a publié dans Tablet un article qui va dans le même sens qu’Alan Dershowitz.

Binyamin Netanyahou a dit lui-même ce qu’il avait à dire: le texte en français de sa déclaration a été publié ici.

Disons qu’il est reproché à Binyamin Netanyahou d’avoir reçu des cadeaux d’un riche producteur de cinéma américain (Arnon Milchan), producteur qui a fait des cadeaux à de multiples autres politiciens israéliens qui, eux, ne sont pas inquiétés. Il lui est aussi reproché d’avoir parlé avec un propriétaire de journaux israélien (Noni Mozes) d’une loi visant à faire interdire ou à rendre payant un journal gratuit israélien (Israel Hayom), loi que Binyamin Netanyahou n’a pas soutenue. Il lui est reproché enfin d’avoir suggéré à une entreprise de communication (Bezeq) propriétaire d’un site internet (Walla) de demander aux rédacteurs du site internet se montrer moins critiques à l’égard du gouvernement qu’il dirige. L’accusation dans les trois cas est “abus de confiance” et ne tient pas debout, sauf si on a une conception léniniste de la justice.  

Il est nauséabond d’avoir à constater que partout dans le monde occidental, la gauche se dote d’un Etat profond qui la sert et qu’elle utilise pour abattre des dirigeants politiques par l’instrumentalisation de la justice.

Il est répugnant d’avoir à répéter que la gauche, toujours et partout, se conduit de manière totalitaire et absolument nuisible, en ennemie de la démocratie, de la liberté, du droit et du pays dans lequel elle agit.

La gauche française a infligé Mitterrand, Hollande et Macron au peuple français, avec les conséquences qu’on sait.

La gauche américaine a infligé Obama au peuple américain, aurait voulu lui infliger Hillary Clinton, et mène depuis trois ans une opération de destruction de Donald Trump.

La gauche israélienne incite à la haine envers Binyamin Netanyahou depuis des années. Elle ne peut le vaincre politiquement, car il est l’un des très grands hommes d’Etat de l’époque contemporaine (ce qu’il a accompli pour Israël sur tous les plans est immense, j’y reviendrai).

Faute de vaincre Binyamin Netanyahou politiquement, reste à la gauche israélienne la diffamation, la calomnie, la persécution et ce qui est en train de se passer, qui a des allures de coup d’Etat qui ne dit pas son nom.

C’est consternant pour l’image internationale d’Israël. C’est vomitif si l’on pense à Binyamin Netanyahou, qui ne mérite pas cette indignité, au vu de ce qu’il a fait pour son pays (et je pourrais parler aussi de ce que subit son épouse).

C’est d’une injustice qui ne peut que susciter l’indignation.

C’est potentiellement très délétère pour Israël.

Cela peut conduire à un gouvernement de gauche, et j’ai déjà écrit ailleurs que l’ombre de 1992 pesait sur les élections israéliennes. A l’époque Yitzhak Shamir avait été battu, Yitzhak Rabin était arrivé au pouvoir et avaient suivi les Accords d’Oslo, la création de l’Autorité Palestinienne, le retour d’Arafat, et des dizaines d’attentats atroces en Israël.

Le gouvernement de gauche serait conduit par les duettistes Gantz et Lapid. Et je ne suis pas étonné que cette perspective suscite l’enthousiasme des ennemis d’Israël en France et aux Etats-Unis.

Cette perspective ne peut que réjouir les dirigeants “palestiniens”.

Elle est à même de faire échouer le projet de paix préparé par l’administration Trump dont on ne connait pas les détails, mais dont on sait au moins, je le répète à l’attention de ceux qui se laissent intoxiquer par la désinformation, qu’il ne prévoit pas du tout la création d’un État palestinien.

Je consacre un article détaillé au sujet de ce que j’écris ici dans le prochain numéro d’Israël Magazine : “Les élections israéliennes vues des Etats-Unis”.

Binyamin Netanyahou est un homme essentiel pour que le projet avance. 

J’ose espérer parce que je suis attaché à Israël et au peuple israélien, qu’il gagnera, et formera le prochain gouvernement, malgré tout.

Si j’étais Israélien, je ferais tout pour que ce soit le cas, et je voterais Binyamin Netanyahou. Quitte à prendre l’avion spécialement depuis Las Vegas pour cela.

Je ne suis pas israélien et je ne peux pas voter en Israël.

Mais parce que je suis attaché à Israël et au peuple israélien, je suis très en colère, et très inquiet.  Et j’appelle ici à soutenir Binyamin Netanyahou.

© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.

PS : Je n’ai pas consacré d’article à ce sujet, mais je suis très en colère aussi en voyant comment la gauche s’en prend au parti Otzma Yehudit. La gauche ne se contente pas d’être en désaccord avec les gens qui ne partagent pas ses positions, elle les diabolise moralement. Otzma Yehudit n’est ni raciste ni “racialiste”. On peut être en désaccord avec un parti sans le diffamer. C’est impossible pour la gauche d’être en désaccord sans diffamer, je sais …

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