Publié par Manuel Gomez le 13 mars 2019

Géographiquement oui, mais ce n’est plus la Marseille que nous avons aimé, celle à l’accent chantant, la Marseille des Fernandel, Andrex, Rellys, Charpin et même de Raimu, bien qu’il soit un « étranger » de Toulon, ou de Marcel Pagnol et ses « Marius, Fanny et César ».

La Marseille des chansons qui ensoleillaient la France : « Un petit cabanon pas plus grand qu’un mouchoir de poche », « Sur le plancher des vaches », Cane, Cane, Canebière », « Les pescadous », et j’en oublie.

J’ai collaboré un certain temps au quotidien « Le Méridional », cours d’Estienne d’Orves, dans les années 60/65.

Ce ne sont plus que des souvenirs d’un passé qui s’estompent, le Mistral les a emportés, comme il a emporté mon ami Georges Nguyen Van Loc « dit Le Chinois ». Il m’expliquait pourquoi il regrettait l’époque des « Frères Guérini », des Zampa, des Francis le Belge, des Venturi, ces « caïds » avec lesquels on pouvait discuter, s’arranger, et je ne comprenais pas pourquoi.

Aujourd’hui je comprends.

Il n’y a aucun « arrangement » avec les voyous de la pègre dont le seul verbe qu’ils connaissent c’est la « Kalachnikov ».

Depuis quelques décennies les « étrangers » ne viennent pas de Toulon, de La Ciotat, de Cassis ou de Carry-le-Rouet, ils sont nés à Marseille mais viennent d’ailleurs, de l’autre côté de la mer, cette Méditerranée et son vieux port, leur drapeau est vert et blanc et ils n’ont pas chanté « La marseillaise ».

Ce sont eux qui imposent leur volonté, aidés par des personnalités à leur solde  et leur maire, Jean-Claude Gaudin, n’est plus qu’un masque de carton pâte dans ce carnaval qui n’a même plus le droit de cité.

L’événement festif que devait être ce carnaval, ce 10 mars, ne leur convenait pas. Il se déroulait sur cette place Jean-Jaurès, la plus grande de la ville, qui depuis l’automne 2018 est livrée aux grands travaux qui devraient durer jusqu’en 2020 : plus de 13 millions d’euros, hors taxes, pour transformer, autour de son Arc de triomphe, cette place d’Aix, devenue un véritable dépotoir, une poubelle en plein vent livrée aux rats à quatre pattes.

Mais cela ne convient pas à la communauté qui l’occupe depuis plusieurs années, qui impose sa loi dans ce quartier, comme elle l’impose, par la force et par le sang, dans ces quartiers nord et périphériques que l’on ne reconnait plus.

Les affrontements n’ont pas tardé à éclater et les forces de l’ordre ont vite été débordées par la violence de quelques centaines de voyous : véhicules, scooters et poubelles incendiés, vitrines de magasins brisées, caméras de surveillance détruites, vols dans les boutiques, établissements bancaires vandalisés, jusqu’à 1 h du matin.

Bilan : 2 policiers blessés et 7 interpellations.

Depuis des mois les « anciens » du quartier, ceux qui n’ont pas pu partir faute de moyen, n’en peuvent plus : « Cela dure depuis des mois. Notre quartier est sous la coupe d’individus issus de la même communauté, radicalisés. Nous ne méritons pas ça. Nous vivons dans la peur. »

Marseille, une ville ensoleillée qui a l’apparence d’être heureuse le jour mais qui vit dans la peur, dès que la nuit tombe.

La ville a échappé aux marseillais et cela malgré tous les efforts et les milliards gaspillés pour la « relooker » et la rendre moderne, ouverte aux arts et à la culture.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Manuel Gomez pour Dreuz.info.

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