Publié par Manuel Gomez le 14 mars 2019

Le Front Islamique du Salut (FIS), responsable de plusieurs dizaines de milliers de morts en Algérie au cours de ces terribles années 90, tente, et espère son retour sur la scène politique algérienne, profitant du vaudeville qui se joue actuellement avec pour acteurs principaux le FLN et son premier représentant, le président, toujours sur son trône roulant, Abdelaziz Bouteflika.

Rappelons que ce parti radical islamique a été dissous il y a quelques années mais qu’il n’a jamais disparu totalement, bien au contraire.Il a toujours œuvré dans l’ombre du pouvoir actuel, bénéficiant de son soutien, et de son argent, pour « se tenir tranquille » et permettre au clan du président de continuer à se servir copieusement des milliards à odeur de pétrole et de gaz.

Et cela continue mais, sans doute, ne lui suffit plus et on aperçoit déjà certaines figures du FIS réapparaître dans l’actualité, malgré l’interdiction qui leur en est faite, afin de jouer un rôle dans le nouveau casting qui se met en place dans cette parodie politico-religieuse « algéroise ».

Ce n’est plus « La famille Hernandez », qui nous avait tant fait rire, mais « La famille Bouteflika » qui nous a, et les a, tant fait pleurer ! Et ce n’est pas fini.

Un mouvement terroriste véritablement dissous devrait-il bénéficier de la tribune que lui offre la chaine satellitaire « Al Magharibia », dirigée par l’un des anciens leaders de ce parti islamique, Abassi Madani, sous prétexte de présenter l’actualité des manifestations populaires anti-5e mandat ?

Et aurait-il le droit de participer à certaines réunions organisées par l’opposition au pouvoir FLN ?

C’est pourtant ce qui se passe ouvertement.

Kamel Guenazi, ex dirigeant du FIS et représentant de celui qui en fut le numéro 2 (Sans doute l’est-il toujours !) Ali Benhadj, vient de participer à plusieurs réunions des partis d’opposition qui réunissaient à la même table Ali Benflis, Louisa Hanoune, Abdallah Djaballah, Abdelkader Makri ainsi que d’autres personnalités soi-disant opposantes mais probablement complices.

Qui autorisera demain Ali Benhadj, le véritable leader actuel du FIS algérien, à se présenter comme l’un des principaux protestataires de ce mouvement, populaire certes mais déjà encadré, car rien ne peut se faire en Algérie, comme d’ailleurs en Tunisie et dans toute l’Afrique du Nord, de l’Egypte jusqu’au Maroc, sans qu’il y ait une main politique et religieuse pour l’organiser et le diriger.

Il ne faudrait surtout pas qu’un « déséquilibré » issu d’on ne sait où, décide soudain, par un beau matin de printemps, que son pays pourrait évoluer vers une direction laïque, sinon démocratique, et tenter de la mettre en place, hors religion musulmane.

Une véritable « révolution », plutôt qu’une évolution, une sorte de séparation de « La mosquée et de l’Etat », une loi 1905 à l’algérienne, par exemple !

Pauvre fou ! Il serait immédiatement interné dans un hôpital psychiatrique ou, plus vraisemblablement éliminé physiquement car, d’un hôpital psychiatrique on en sort, que ce soit en Algérie, comme en France.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Manuel Gomez pour Dreuz.info.

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