Publié par Christian Larnet le 14 mars 2019

Près de quatorze conférences citoyennes doivent clore le grand débat national, qui se termine ce vendredi. Mais les Français, pourtant champions de la grogne, se font porter pales. 

Des appels et des textos qui restent sans réponse. Des invitations sont lancées pour trouver des citoyens qui veulent participer aux conférences citoyennes régionales, qui prennent la suite du grand débat nationale, rien n’y fait.

  • L’idée est de réunir 100 personnes dans chaque région métropolitaine et d’Outre-mer, les 15,16, 22 et 23 mars prochain.
  • Pour cela, près de 75.000 personnes ont déjà été contactées.
  • Problème, environ 9 Français sur 10 ont décliné la proposition.
  • Dans les régions moins peuplées, les organisateurs ont revu leurs chiffres à la baisse : seulement 70 citoyens au lieu des 100 initialement prévus. Sans succès.

Même la carotte ne fonctionne pas

Pour convaincre, des goodies ont été mises en place.

Gaspard Lancrey-Javal, de l’institut Harris Interactive, chargé d’appeler les gens explique : 

“Nous leur réservons une chambre d’hôtel.

Le déplacement est pris en charge.

Pour les personnes actives pour qui se libérer le vendredi après-midi constitue un enjeu, nous demandons à leur employeur via un courrier de la mission grand débat s’il peut libérer ses salariés”.

Et à deux jours des premières réunions, les invitations courent …. et les participants aussi. Mais pas dans la même direction. Et après les gens se plaignent qu’on ne les écoute pas, qu’ils ne peuvent pas participer à la vie du pays.

Conclusion

De deux choses l’une. Soit les gens sont tellement résignés par tant d’années de soumission, de ramollissement des cerveaux et de la volonté, et de lavage de cerveau, qu’ils sont trop essorés pour se bouger.

Soit ils ne croient pas à l’issue de ces réunions (il faut dire que le gouvernement n’a pas aidé, lorsqu’il a annoncé que, quelles que soient les réponses du public, la politique ne changerait pas : dans ce cas, pourquoi se bouger ? Pour parler dans le vide ? C’est le boulot des politiques, pas des gens honnêtes.

Soit encore, le fait d’être consulté de cette manière est si peu dans la culture française, que les gens ont besoin d’apprendre ce nouveau réflexe. Mais ce ne sera que pour une fois, et avec la garantie que l’issue est déjà discutée. Alors, à quoi bon ?

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Christian Larnet pour Dreuz.info.

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