Publié par Jean-Patrick Grumberg le 20 mars 2019

Google se voit à nouveau infliger une amende par l’UE pour abus de pouvoir (environ 90% des recherches sur Internet en Europe se font sur Google). Qu’est devenu le slogan de Google “ne rien faire de mal” ?

La société mère de Google, Alphabet, a été condamnée pour avoir bloqué les annonceurs concurrents pour la période de 2006 à 2016. C’est sa 3e amende en 2 ans. Le montant total des amendes à ce jour s’élève à 8,2 milliards d’euros – il ne s’agit pas d’infractions mineures !

La société est accusée d’avoir enfreint le droit européen de la concurrence entre 2006 et 2016, a déclaré Margrethe Vestager, commissaire européenne chargée de la concurrence, mercredi matin à Bruxelles.

Google a abusé de sa position dominante sur le marché de la publicité en imposant un certain nombre de clauses restrictives dans les contrats conclus avec des sites Web tiers, interdisant aux éditeurs de placer toute annonce de recherche de concurrents sur leurs pages de résultats de recherche.

La Commission européenne, qui a déclaré que l’amende représentait 1,29 pour cent du chiffre d’affaires de Google en 2018, a déclaré dans un communiqué que les pratiques anticoncurrentielles avaient duré une décennie.

Google a donc été condamné ce mercredi à une amende de 1,49 milliard d’euros (1,7 milliard de dollars) pour avoir bloqué des annonceurs de recherche en ligne concurrents. C’est la troisième grande sanction antitrust de l’Union européenne pour l’activité Alphabet en deux ans seulement.

Pourquoi c’est important

Il est à la fois étonnant et compréhensible que la sanction vienne de l’UE et non des Etats-Unis.

Etonnant, car les Etats-Unis ont de solides lois antitrust. Etonnant encore parce que les Etats-Unis sont un pays purement capitaliste qui encourage la concurrence, tandis que l’Europe est une sociale démocratie qui se mêle de tout et de rien dans les affaires privées.

Compréhensible, parce que le Congrès américain est arrosé par les lobbyistes d’Alphabet pour maintenir le statu quo et ne pas engager d’opération contre le géant du moteur de recherche.

Compréhensible parce qu’Alphabet, comme la quasi-totalité des entreprises de la Silicon Valley, penche fortement à gauche, près de la totalité des dons de l’entreprise, mais aussi des employés, vont au parti Démocrate, qui traditionnellement soutient la Silicon Valley sans restriction.

Compréhensible enfin, parce que YouTube et le moteur de recherche Google pénalisent, censurent ou font disparaître les pages et les vidéos de la droite et des conservateurs, ce qui fait bien les affaires des Démocrates, qui adorent la censure – celle d’en face surtout.

Ceux qui ont été exclus des plateformes de médias sociaux pour avoir partagé des contenus dissidents de l’orthodoxie progressiste dominante de la Silicon Valley savent de quoi Google et YouTube sont capables.

Jusqu’à présent, ils n’ont aucun recours contre cette police technologique de la pensée.

PragerU vient de déposer plainte contre Google et YouTube, propriété de Google, pour censure illégale et discrimination fondée sur le point de vue politique conservateur de PragerU dans ses vidéos éducatives. Selon la plainte, les idées conservatrices basiques sont constamment classées “inappropriées”, et censurées.

Google fait du mal à de nombreuses entreprises, y compris Dreuz.info, et de nombreuses voix conservatrices. Son amende est certes une pichenette. Mais c’est un début.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.


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