Publié par Dreuz Info le 23 mars 2019

« L’amour véritable ne se dépense point, plus tu donnes, plus il te reste ». Antoine de Saint-Exupery.

Aujourd’hui, la mort dans l’âme, nous avons dû accompagner notre cher Labrador Filou chez le vétérinaire pour le délivrer des souffrances dues aux infirmités de sa vieillesse et d’une insuffisance rénale détectée il y a un an. Il repose maintenant dans un jardin paisible au soleil d’Italie. Il laisse un grand vide dans nos cœurs remplis des souvenirs heureux des 3677 jours qu’il a passé en compagnie de sa meute, d’abord en Belgique et, depuis deux ans et demi, en Italie.

Filou partageait notre vie depuis le 27 février 2009, bientôt rejoint par notre petite Bouledogue Lola devenue aujourd’hui orpheline de son compagnon de jeu et d’amour. Il était né le 6 novembre 2007 et nous n’oublierons jamais le jour où Laurence et moi l’avons adopté et où, sans la connaître, il a foncé directement du chenil vers notre voiture et a compris immédiatement qu’il était intégré dans sa nouvelle famille, délivré du refuge où il avait été abandonné. Ce jour là, il faisait des bonds de joie dans notre jardin et nous a gratifiés tout au long de sa vie d’une reconnaissance, fidélité et respect sans failles qu’aucun humain n’a jamais été capable de nous prodiguer.

Filou, c’était une leçon de vie. Il est venu sans rien sur la terre et est reparti sans avoir accumulé aucun de ces objets qui encombrent souvent nos existences. Il est venu sans rien mais il a tout donné car il était rempli d’amour et de reconnaissance. Il aimait particulièrement les enfants et était devenu célèbre auprès de tout le voisinage. Notre jardin est rapidement devenu le quartier général des jeux de nos chiens avec les enfants. Il a certainement contribué à façonner le cœur et la sensibilité de nombreux enfants. Il a réussi à gagner l’affection de tous ceux qui ont pris la peine de le connaître et il a aussi apporté sa joie de vivre, sa générosité et sa sensibilité naturelle à mes vieux parents qui l’ont immédiatement adopté, et qui partagent aujourd’hui notre chagrin.

La perte de ce membre spécial de la famille m’inspire aussi quelques réflexions spirituelles que j’aimerais partager en toute simplicité avec vous. En voici quelques-unes :

  1. L’ami des animaux qui nous a gentiment proposé d’inhumer notre chien nous a demandé si nous désirions mettre une croix sur sa sépulture. Mais, un chien (ou un chat) n’est pas un humain. C’est une créature de Dieu certes, mais, à la différence d’un humain, il n’a pas reçu la pensée de l’éternité et est, lui, sans péché. Il n’a donc pas besoin de devoir se repentir de quoi que ce soit. En outre, je ne crois pas qu’il ait conscience de sa mort. Par contre, il était devenu évident qu’il souffrait des infirmités dues à son âge. Chacun d’entre nous, qui a eu le privilège d’être aimé par son animal domestique préféré, aimerait le voir partir de mort naturelle mais ce n’est pas toujours le cas et nous sommes alors obligés de prendre cette décision douloureuse et déchirante de mettre fin à ses souffrances.
  2. Dans la Bible, Dieu a confié à l’homme la gestion et la domination sur sa création. Au premier chapitre du livre de la Genèse, nous lisons ceci : « Puis Dieu dit : Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu’il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre ». Genèse 1 : 26.
  3. Par analogie, en rapport avec cette parole, pour mon chien Filou, son dieu, c’était moi. Il savait instinctivement qu’il dépendait entièrement de moi pour la satisfaction de ses besoins essentiels en nourriture et soins. Il m’incombait donc aussi la responsabilité de devoir décider de mettre fin à ses jours pour abréger ses souffrances.
  4. Si nous sommes créés à l’image de Dieu et capables d’éprouver une telle tristesse lors de la séparation d’avec notre animal favori (nous qui sommes mauvais par rapport à la sainteté de Dieu), quelle ne doit pas être la tristesse de Dieu lorsqu’il doit mettre fin à la vie d’une de ses créatures !

Enfin, ceux qui sont déjà passés par ces moments de deuil ressentent un besoin de consolation face à la perte d’un être cher, que ce soit un humain ou un animal qui nous a été cher. Même Jésus pleura face à la mort de Lazare, alors qu’il allait le ressusciter. Durant notre vie, ce n’est pas la quantité mais la qualité de nos relations qui sont celles qui comptent.

Pour ma part, voici un texte qui m’apporte consolation dans ce moment difficile : 

« Or, nous savons que, jusqu’à ce jour, la création toute entière soupire et souffre les douleurs de l’enfantement. Et ce n’est pas elle seulement ; mais nous aussi, qui avons les prémices de l’Esprit, nous aussi nous soupirons en nous-mêmes, en attendant l’adoption, la rédemption de notre corps ». Épître aux Romains 8 : 22-23..

Mon chien Filou gardera dans mon souvenir tout mon respect et ma reconnaissance infinie pour toute l’affection qu’il nous a donné sans compter, et une attitude bien plus digne que certains humains au comportement réellement bestial …Pour finir, je vous laisse ces quelques notes de musique qui me remplissent d’émotion lorsque je pense à mon regretté Filou et que je lui dédie de tout mon cœur :

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Gianni Inglese pour Dreuz.info.

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