Le sénateur Bernie Sanders était en campagne électorale à San Diego en Californie ce vendredi 22 mars pour la présidentielle 2020 (l’espoir fait vivre, et à 77 ans, je lui souhaite longue vie).

Lors de son apparition publique devant un petit groupe (Trump attire toujours des foules de plusieurs dizaines de milliers de personnes), Sanders a bien entendu a fait allusion à la fin de l’enquête sur la collusion russe et la remise du rapport Mueller au Secrétaire d’Etat à la Justice.

Ce week-end, c’est le sujet politique le plus chaud et qui anime tous les débats.

Mais Sanders en a parlé d’une telle façon, que même une personne attentive aurait pu tomber dans le piège, et croire le président Trump coupable, alors que Mueller vient de totalement l’innocenter.

Afin d’empêcher les gauchistes – j’inclus les journalistes – de réécrire l’histoire, rappelons quelle était la mission de l’enquêteur spécial Robert Mueller :

” Le but de l’enquête Mueller était de chercher s’il existait une conspiration avec la Russie pour influencer les élections de 2016.”

Sanders n’a pas du tout abordé le sujet avec honnêteté ! Il a déclaré :

Je ne sais pas ce qu’il y a dans ce rapport, mais je sais que Mueller a fini par inculper 36 personnes, dont six responsables de la campagne Trump. Je sais aussi qu’il est absolument impératif que l’administration Trump rende le dossier public aussi vite que possible.

1- Sanders a passé sous silence la conclusion essentielle du rapport Mueller. S’il n’avait qu’une chose à dire sur ce rapport, et il a lamentablement échoué, c’est de dire qu’il a innocenté Donald Trump.

Résultat de l’enquête Mueller : Pas un seul Américain n’a été accusé, inculpé ou condamné pour avoir conspiré avec la Russie pour influencer les élections de 2016 – pas même un volontaire de bas niveau. Le chiffre est zéro.

Je cite le journaliste Glenn Greenwald qui l’exprime avec les mots qui conviennent :

L’enquête Mueller est terminée, et il y a un fait simple qui ne disparaîtra jamais :

• Pas un seul Américain n’a été accusé, inculpé ou condamné pour avoir conspiré avec la Russie pour influencer les élections de 2016 – pas même un volontaire de bas niveau. Le chiffre est zéro.

@ggreenwald

2- Sanders ne s’est pas arrêté là, il a trompé tout le monde avec des informations tronquées et totalement hors sujet.

Reprenons pas à pas

1- Mueller n’a pas inculpé des “personnes”, mais des Russes. La différence est essentielle.

• Que des Russes aient tenté de se mêler de la campagne, tout le monde est à peu près d’accord qu’ils le font en permanence, et depuis des décennies. Ce n’est ni une nouveauté, ni la dernière fois.
• Leur inculpation n’a rien à voir avec l’enquête de Mueller, qui consistait à déterminer si Trump avait volé l’élection avec l’aide des Russes.
• Enfin, les magouilles électorales – essentiellement des campagnes de désinformation menées sur Facebook et Twitter afin non pas de faire gagner un candidat, mais de saper la confiance des Américains dans leurs institutions, et l’organisation de manifestations, se sont passées sous la présidence Obama, qui n’a rien fait.
• Sanders est resté vague afin que les gens peu informés pensent que si 34 personnes ont baigné dans l’affaire, Trump est forcément coupable.

2- Six responsables de la campagne Trump ont été inculpés : aucun ne l’a été en rapport avec l’enquête de Mueller. Les mises en accusation ne concernent ni le dossier russe, ni l’élection présidentielle de 2016.

• Paul Manafort et Michael Cohen ont été inculpés pour fraude fiscale et information fausse pour des demandes des prêts bancaires,
• George Papadopoulos pour avoir menti sur la date où il a rencontré un diplomate européen à Londres,
• Pour le général Flynn, c’est encore plus flou : il n’a toujours pas été jugé, car il a plaidé coupable auprès de Mueller d’avoir menti aux agents du FBI, lesquels ont plus tard affirmé qu’en fait, Flynn ne leur a pas menti : Flynn a reconnu un crime qu’il n’a pas commis, raison pour lequel il n’est toujours pas passé devant les juges.
• Roger Stone, un proche de Trump, est inculpé d’avoir menti au juge et tenté d’influencer un témoin sur le fait de savoir s’il savait à l’avance ou pas que Wikileaks allait publier les emails piratés de John Podesta, le directeur de la campagne d’Hillary Clinton – c’est sans rapport avec la Russie.

3- Sanders demande que “l’administration Trump rende le dossier public le plus vite possible”, en laissant sous-entendre que ce dernier voudrait peut-être en diffuser la publication.

Il est important de rappeler que Donald Trump s’est immédiatement exprimé pour la publication intégrale et rapide – si possible – du dossier.

Le président Trump a expliqué, mercredi dernier :

“Laissez-le sortir. Laissons les gens le voir”.

Le président a ajouté que ses partisans veulent également voir le rapport.

“Je veux voir le rapport. Vous savez qui veut le voir ? Les dizaines de millions de personnes qui aiment le fait que nous avons la meilleure économie que nous ayons jamais eue, a-t-il dit. “J’ai hâte de voir le rapport.”

Et cela tombe sous le sens ! Plus vite le dossier est publié, plus vite les gens indécis, et ceux qui ont été influencés par les médias à croire que Trump est coupable, constateront qu’il est innocent, ce qu’il clame depuis le début de l’enquête il y a deux ans.

Plus le dossier tarde, plus les gens penseront qu’il y a anguille sous roche. C’est la même chose pour les Chuck Schumer et autre Démocrates qui réclament la publication intégrale du dossier : c’est Trump qui a le plus intérêt à ce que la totalité soit publiée. Chaque partie caviardée nourrira le doute, alimentera les conspirationnistes.

Et tout cela, le paresseux et incompétent socialiste Sanders n’est pas assez honnête pour le dire au public réuni devant lui.

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