Publié par Jean-Patrick Grumberg le 30 mars 2019

Je suis en Israël pour couvrir les élections du 9 avril. J’aime Israël, et j’aime Tel-Aviv, la Ville qui ne dort jamais.

Ce samedi matin 30 mars, avant de sortir, je regarde sur mon iPhone le temps qu’il fera : pluie toute la journée. A 11h, 80 % de risque de pluie, à 12h, 60 % de risque de pluie, et ainsi de suite toute la journée.

Un homme averti en vaut deux, je me change et sors avec mon pépin.

  • 11h : plein soleil. Je regarde l’iPhone : la prévision a changé. Il annonce plein soleil à 11h. “Imbécile, il est 11h, j’ai pas besoin de toi pour me dire quel temps il fait !”.
  • L’iPhone annonce qu’à 12h, il y a toujours 60 % de risque de pluie. Je regarde d’autres sites réputés sur internet, pour vérifier. Des sites qui prennent leurs informations auprès de services météorologiques différents. Ils annoncent tous la pluie.
  • 12h : toujours du soleil.
  • L’iPhone a changé sa “prévision” pour 12h : il “annonce” des nuages. Il y a toujours du soleil. J’ai besoin d’un service météo pour me dire quel temps il fait maintenant ?
  • Il est 15h en Israël. Il n’a toujours pas plu de toute la journée.
L’iPhone continue d’annoncer la pluie…

Pourquoi la météo se trompe-t-elle si souvent ?

Le site National Geographic explique comment les météorologues prédisent le temps qu’il fera (1) :

Les météorologues utilisent des principes scientifiques pour observer, expliquer et prévoir notre climat. Ils se concentrent souvent sur la recherche atmosphérique ou les prévisions météorologiques opérationnelles. Les météorologues de recherche couvrent plusieurs sous-disciplines de la météorologie, notamment la modélisation du climat, la télédétection, la qualité de l’air, la physique atmosphérique et le changement climatique. Ils font également des recherches sur la relation entre l’atmosphère et les climats de la Terre, les océans et la vie biologique.

Je comprends que cela fait appel à de très nombreuses données, mais ça ne m’explique pas pourquoi ils se trompent.

Lee Falin, docteur en physique, me met sur la voie (2) :

Pour prédire le temps, le changement climatique ou même les résultats des élections, les scientifiques utilisent un outil appelé modèle mathématique.

Un modèle mathématique est un ensemble d’équations qui peuvent prédire un résultat à partir d’un ensemble d’entrées.

Voyons un exemple pour voir ce que cela signifie.

Imaginez que vous avez 5 enfants et que chaque matin, ils veulent tous du jus de fruit au petit déjeuner.

• Tous les jours du lundi au jeudi, vous recevez 3 demandes de jus de pomme et 2 demandes de jus d’orange. Sachant cela, vous pourriez écrire un ensemble d’équations mathématiques pour déterminer la quantité de jus dont vous avez besoin pour chaque type de jus un jour donné. Les équations pourraient dire :

Jus d’orange = 2/5 x nombre d’enfants
et
Jus de pomme = 3/5 x nombre d’enfants

• Puis, l’impensable arrive.

Un de mes enfants me regarde et me dit :

“Je ne veux pas de jus de pomme aujourd’hui. Puis-je avoir du jus d’orange ?”

Devrais-je abandonner le modèle mathématique incertain qui n’a pas été capable de prédire la consommation de jus de fruits ?

Il y a un dicton populaire dans les cercles de modélisation scientifique, qui veut que : “Tous les modèles sont faux….jusqu’à un certain point.”

Cela signifie que, peu importe le travail que vous consacrez à affiner les équations de votre modèle pour les rendre parfaites, il y a toujours un petit degré d’incertitude.

Revenons à la météo.

Les modèles météorologiques sont beaucoup plus compliqués que la prévision de la consommation de jus de fruits pour les enfants.

Les équations des modèles de prévision météorologique intègrent des éléments comme la vitesse du vent, la température, les caractéristiques géographiques et de nombreux autres facteurs. Les équations deviennent si compliquées qu’il faut des supercalculateurs pour les résoudre.

L’incertitude des résultats vient du fait que ni les équations elles-mêmes ni les données d’entrée ne sont parfaites.

Par exemple, chaque instrument qui mesure la température a une petite marge d’erreur. Toutes ces petites erreurs s’additionnent jusqu’à ce que vous vous retrouviez à la maison sous un orage à 15 h qui était censé n’être qu’une douche légère à 7 h.

Cela ne veut pas dire que nous ne nous améliorons pas. Chaque jour, les scientifiques recueillent plus de données, examinent les erreurs des modèles passés, affinent leurs équations et construisent des instruments plus précis afin d’essayer de réduire l’incertitude.

Conclusion

Vous savez maintenant comment les scientifiques utilisent les modèles pour prédire le temps et pourquoi ils se trompent si souvent. Ce même processus s’applique à toutes les prédictions faites par les scientifiques.

Je suis assez convaincu par cette explication. Et vous ?

Regardons ce que dit le blog Scientific American (3) :

De la synthèse des données de température, de la pression et de la vitesse du vent à l’interprétation des résultats imparfaits des modèles météorologiques, il y a beaucoup de choses qui peuvent mal tourner.

Il est donc utile de comprendre comment les ballons-volants, les calculs complexes et un peu de jugement humain jouent un rôle dans les prévisions que vous voyez à la télévision ou dans votre nouvelle iWatch.

La météorologie est loin d’être un jeu de devinettes.

Lorsque les météorologistes regardent une carte météorologique avec des symboles d’apparence étrange ou, de façon plus moderne, un écran d’ordinateur avec un tourbillon de couleurs, ils ne lisent pas dans les feuilles de thé – ils analysent les produits de données des modèles informatiques sophistiqués.

Pour déterminer le temps, nous commençons par ce que nous savons.

Avant de penser à l’avenir, nous devons savoir à quoi ressemble l’atmosphère actuelle.

En fait, la majorité des compétences en prévision météorologique proviennent de l’interprétation des conditions initiales, c’est-à-dire de l’information dont disposent les modèles météorologiques sur l’atmosphère actuelle.

Facile, n’est-ce pas ?

N’importe qui avec un thermomètre et un bon sens de l’orientation peut vous dire la température, s’il pleut ou non, et d’où vient le vent.

Mais les seules conditions de surface ne suffisent pas pour faire de bonnes prévisions.

L’action réelle – surtout celle à laquelle s’intéressent les météorologistes – commence à 10 km dans le ciel.

Ici, vous pouvez imaginer le problème : il n’y a aucun moyen de savoir ce qui se passe chaque minute et à chaque point entre ici et le sommet de l’atmosphère.

Pourquoi il est impossible de prévoir quoi que ce soit de façon sûre

C’est là que j’ai commencé à avoir de sérieux doutes sur la fiabilité des prévisions du chaos annoncé pour dans 10 ans.

Il y a une autre variable importante quand il s’agit de la météo : elle bouge.

Le même système météorologique dans l’est des États-Unis à l’heure actuelle se trouvait peut-être au-dessus de l’océan Pacifique il y a une semaine. Comme vous pouvez l’imaginer, il n’y a pas beaucoup d’observations disponibles au-dessus du Pacifique, et les météorologues doivent donc attendre que les tempêtes atteignent la côte Ouest avant de pouvoir se fier entièrement aux résultats du modèle.

Les météorologistes adorent se vanter de leurs modèles.

Mais quels sont ces modèles et qu’est-ce qu’ils ont à voir avec la météo ?

Les modèles météorologiques représentent une autre couche du processus de prévision.

Ils calculent comment les changements du vent et de la chaleur se répercuteront dans l’atmosphère pour former des systèmes orageux.

Les observations servent de point de départ et le modèle prédit les tendances météorologiques futures.

Mais ce n’est pas si simple.

L’atmosphère est dynamique et intrinsèquement chaotique. Cela signifie qu’il se déplace et change constamment de façon imprévisible, et même de petites perturbations peuvent entraîner de grands changements dans la façon dont les masses d’air se déplacent et les tempêtes se forment.

Même avec un meilleur réseau d’observation et des modèles impeccables, le chaos limiterait la précision des prévisions météorologiques dans l’avenir.

Là, j’ai pris peur :

Edward Lorenz a décrit ce phénomène comme “l’effet papillon” lorsqu’il a dit que le battement de l’aile d’un papillon pouvait causer une tornade à l’autre bout du monde.

Aussi fantastique que cela puisse paraître, c’est théoriquement vrai et cela explique pourquoi il est difficile de prévoir le temps plus d’une semaine à l’avance. De légers changements dans les conditions initiales peuvent entraîner des prévisions très différentes.

C’est pourquoi vous ne devriez pas planifier vos vacances en fonction des prévisions à 25 jours annoncées par Accuweather (leader de la prévision du temps, Accuweather est considéré comme la source la plus fiable) (4).

Je dois faire confiance au modèle du GIEC, oui mais pourquoi ?

Je suis un homme simple.

J’aimerais comprendre pourquoi je ne dois pas faire confiance aux prévisions météo sur 25 jours, mais je dois croire celles pour dans 10 ans.

Pourquoi devrais changer mon mode de vie, arrêter de prendre la voiture, l’avion, arrêter de me chauffer au gaz, et mettre la main au portefeuille pour éviter la catastrophe que le GIEC promet avec certitude absolue pour dans 10 ans, puisqu’en 1990, ils ont fait une prédiction qui était fausse.

Qui me dit que la prédiction actuelle est juste ? Eux ? Mais en 1990, ils disaient que leur prédiction était juste… et ils ont été contraints de la réviser quand elle s’est avérée fausse.

1960-70 : une catastrophe glacière se prépare

Je suis assez âgé pour me souvenir que les écologistes et les scientifiques annonçaient dans les années 60 à 70, que l’activité humaine était en train de causer une catastrophe et nous renvoyer vers l’âge de glace : la terre se refroidissait dangereusement disaient les alarmistes, et il fallait de toute urgence renoncer aux activités industrielles.

Je me souviens des articles catastrophiques dans National Geographic et Newsweek.

“Si les tendances actuelles se poursuivent, la température moyenne mondiale sera d’environ quatre degrés plus froide en 1990, mais de 11 degrés plus froide d’ici l’an 2000″, affirmait le professeur d’écologie Kenneth E.F. Watt à l’Université de Californie en 1970.”

En 1971, Paul Ehrlich, professeur à l’Université de Stanford, prononçait un discours au British Institute for Biology.

“D’ici l’an 2000, le Royaume-Uni ne sera plus qu’un petit groupe d’îles appauvries, habitées par quelque 70 millions de personnes souffrant de la faim.

Il ajoutait que “l’Angleterre n’existera pas en l’an 2000”.

J’étais prié de les croire sur le champ. Parce qu’eux savent. Parce que je suis un rien du tout, et parce qu’il faut toujours écouter les experts. Et si je ne le croyais pas, j’étais dangereusement complice de la catastrophe qui arrive. Mon comportement antisocial à nier l’évidence était inacceptable.

Il se dit ici et là que l’Angleterre existe toujours, et qu’ils ne manquent pas de nourriture… sans doute de la propagande.

1989 : l’effet de Serre va effacer plusieurs pays des cartes (5)

Le 30 juin 1989, Associated Press a publié un article intitulé : “L’effet de serre pourrait effacer certaines nations de la carte.”

Dans l’article, Noel Brown, le directeur du bureau du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (UNEP) de New York affirme que :

“Des nations entières pourraient disparaître de la surface de la Terre en raison de l’élévation du niveau de la mer si le réchauffement de la planète n’est pas inversé d’ici l’an 2000”.

Il a également prédit “des inondations côtières et des mauvaises récoltes” qui “créeraient un exode d’ “éco-réfugiés”, menaçant le chaos politique.

Brown ajouta :

Les gouvernements ont une fenêtre de 10 ans pour résoudre l’effet de serre avant qu’il ne soit trop tard…

Les gouvernements n’ont rien fait. Je suis toujours là. Mais je ne sais pas combien d’êtres humains sont encore en vie. Je n’ai pas eu de communication avec un seul d’entre eux depuis la catastrophe.

2005 : 50 millions de réfugiés climatiques d’ici 2010 selon l’ONU (6)

En 2005, le Programme des Nations Unies pour l’environnement (UNEP) a averti que l’élévation imminente du niveau de la mer, l’augmentation des ouragans et la désertification provoquée par le “réchauffement planétaire d’origine humaine” entraîneraient des perturbations massives de la population.

L’organisation nommait les zones particulièrement vulnérables en termes de production de “réfugiés climatiques”. Les régions menacées étaient les Caraïbes et les îles basses du Pacifique, ainsi que les zones côtières.

D’ici 2010, quelque 50 millions de “réfugiés climatiques” fuiraient frénétiquement ces régions du monde.

Non seulement les régions en question n’ont pas produit un seul “réfugié climatique”, mais en 2010, la population de ces régions était en fait en forte hausse.

Dans de nombreux cas, les régions qui étaient censées produire des vagues de “réfugiés climatiques” et devenir inhabitables se sont avérées être parmi les régions de la planète qui connaissaient la croissance la plus rapide.

  • Aux Bahamas, selon le recensement de 2010, la population est passée d’environ 300 000 habitants en 2000 à plus de 350 000 en 2010.
  • La population de Sainte-Lucie a augmenté de 5 % au cours de la même période.
  • Les Seychelles ont connu une croissance d’environ 10 %.
  • Les Îles Salomon ont connu un boom démographique, avec un gain supplémentaire de 100 000 personnes, soit une augmentation d’environ 25 %.
  • En Chine, les six villes qui connaissent la croissance la plus rapide sont celles qui, selon l’ONU, étaient les plus susceptibles de produire des “réfugiés climatiques”.
  • Bon nombre des villes américaines dont la croissance est la plus rapide se trouvaient également à l’intérieur ou à proximité de zones dangereuses de “réfugiés climatiques”.

Au lieu de reconnaître leur erreur, les scientifiques du Programme Environnemental des Nations Unies (UNEP) retirèrent la carte des “réfugiés climatiques” de leur site internet. Puis l’UNEP tenta de prendre ses distances avec les prédictions – bien qu’il fut l’auteur de ces prédictions.

  • James Hansen a dirigé l’Institut Goddard de la NASA pendant trois décennies avant de rejoindre l’Université Columbia. Il est l’un des “climatologues” les plus connus au monde. En 1988, le journaliste et auteur Rob Reiss lui a demandé comment l’ “effet de serre” affecterait le quartier devant sa fenêtre dans 20 ans (en 2008). “La West Side Highway [qui longe la rivière Hudson] sera sous l’eau”, dit Hansen. “Et il y aura du scotch aux fenêtres de l’autre côté de la rue à cause des vents violents. (J’ai pris le WSH récemment, sans masque et sans tuba).
  • En mars 2000, David Viner, “senior research scientist”, auprès du Climatic Research Unit (CRU) de l’Université d’East Anglia, déclarait au quotidien britannique The Independent que dans “quelques années”, les chutes de neige allaient devenir “un événement très rare” en Grande-Bretagne.
    • L’année suivante, il y eut des tempêtes de neige en Grande-Bretagne, et Londres connut la neige en octobre pour la première fois depuis 1934.
    • En 2009, il neigea à Londres comme jamais durant les 20 années précédentes.
    • 2010 fût l’hiver le plus froid d’Angleterre depuis un siècle.
  • En 2003, le Pentagone commandait une étude sur le réchauffement global, et annonçait que la sécurité des Etats-Unies était en danger immédiat en raison du réchauffement climatique.
  • En 2004, lorsque le rapport fit l’objet d’une fuite dans The Observer britannique, les journalistes Mark Townsend et Paul Harris écrivirent : “Un rapport secret met en garde : la Grande-Bretagne sera comme la “Sibérie” dans moins de 20 ans”.
  • En 2004, le professeur Viner de l’Unité de recherche sur le Climat et d’autres experts avertissaient que le ski en Ecosse deviendrait bientôt un simple souvenir, à cause du réchauffement climatique.
    • Pourtant, en 2013, il y eu trop de neige et de nombreuses stations écossaises ne purent ouvrir.
    • “Nevis Range, The Lecht, Cairngorm, Glenshee et Glencoe restent tous fermés aujourd’hui en raison de la neige abondante”, rapportait OnTheSnow.com le 4 janvier 2013.
    • Ironiquement, en 2014, la BBC, citant des experts, rapportait que les collines écossaises avaient plus de neige qu’à n’importe quel moment durant les sept décennies précédentes.
  • En 2007, 2008 et 2009, Al Gore, le grand prêtre du changement climatique, a averti que le pôle Nord serait “sans glace” pendant l’été vers 2013 en raison du réchauffement climatique dû à l’homme.
    • Contrairement aux prévisions de Gore, les données satellitaires ont montré que le volume de glace de l’Arctique à l’été 2013 avait en fait augmenté de plus de 50 % par rapport aux niveaux de 2012.
    • En octobre 2013, le niveau des glaces a augmenté au rythme le plus rapide depuis le début des records en 1979.

Et moi, pauvre va-nu-pied, j’étais prié de les croire sur le champ. Parce qu’eux savent. Parce que je suis un rien du tout, et parce qu’il faut toujours écouter les experts. Et si je ne les croyais pas, j’étais dangereusement complice de la catastrophe qui arrive. Mon comportement antisocial à nier l’évidence était inacceptable.

Conclusion

J’ai posé cet article pendant près de deux heures. Il ne pleut toujours pas à Tel-Aviv. Mais sur mon iPhone, il pleut à Tel-Aviv, et il y a 90 % de chances qu’il va pleuvoir le reste de la journée.

Pauvre de moi. Le 30 mars 2029 à 16h42, ce sera la fin du monde. A moins bien sûr que je ne mette la main à la poche et paye des taxes contre le carbone, que j’arrête de prendre ma voiture, de prendre l’avion, d’allumer l’air conditionné et de me chauffer au gaz. Ceci ne s’applique pas à Al Gore, qui a le droit de continuer de se déplacer en jet privé, et d’allumer l’air conditionné des 30 pièces de ses différentes résidences secondaires.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

  1. National Geographic
  2. Quick and dirty tips
  3. Blogs Scientific American
  4. Accuweather
  5. News Bank
  6. The New American

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