
Article initialement paru le 17.11.2011
Ce dimanche, je vous propose un billet qui a fort bien vieilli.
Il apparaît clair que la plupart des pays occidentaux, actuellement, traversent plus qu’une passe difficile et pour certains, il s’agit même d’une véritable remise en question de leur modèle de société. Je vais tenter ici de synthétiser les dix principales étapes qui ont conduit à cet effondrement. Il est certain que je vais en oublier et je vous encourage donc, dans les commentaires, à me donner votre propre classement…
Si la crise dans laquelle nous nous enfonçons a du bon, ce n’est certes pas par les catastrophes (sociales, familiales, humaines) qu’elle va entraîner, mais bien parce qu’elle permet de mettre en exergue certains des problèmes que les authentiques libéraux n’ont cessé de dénoncer depuis des années (des décennies, pour certains).
1-Accumuler de la dette
Ainsi, s’il y a bien une méthode pour ruiner un pays, c’est celle qui consiste à, systématiquement, vider ses caisses. C’est l’essence même de la ruine, quelque part.
Or, lorsqu’on regarde tous les pays qui, actuellement, prennent la crise de plein fouet et n’ont plus de marges de manœuvre pour y faire face, ce sont tous ces pays dans lesquels les états ont accumulé une dette colossale. La dette, au départ, c’était le moyen indolore pour distribuer les sucettes et les systèmes sociaux sans en payer le prix, ni économique (puisqu’on reporte aux générations suivantes le coût de ce qu’on a mis en place), ni politique (puisque chaque politicien qui l’a entérinée savait fort bien qu’il ne serait plus là pour gérer le trou lorsqu’il deviendrait trop gros).
Mais pour arriver à accumuler de la dette, il va falloir un élément essentiel.
2- Dévoyer le langage, les mots
En détournant le sens des mots, on rendra la dette acceptable, joyeuse, respectable et, par la suite, normale voire souhaitable. On a ainsi transformé, de façon répétée, un déficit un peu moindre en « cagnotte« .
On associera systématiquement la liberté avec l’absolue nécessité de l’encadrer, on étendra la notion d’égalité dans le seul but de favoriser ou désavantager des groupes spécifiques, des idées pourtant nécessaires mais qu’on taxera rapidement de nauséabondes, de poussiéreuses ou de rétrogrades.
On donnera carte blanche aux politiciens pour forger de nouveaux mots pour travestir et tordre la réalité. Ainsi, il n’arrive plus rien, seulement des impressions et des sentiments qu’il se passe quelque chose. Tout se vaut alors, tout peut s’échanger, tout peut se mêler dans un grand bain bouillonnant de joie naïve ; les petits heurts sur les angles du réels ne sont qu’un souvenir, une sensation vague.
Une fois les repères estompés, les mots tordus, mâchouillés, rendus mous et utilisables à toutes les sauces ou totalement bannis car porteur de trop de sens, on peut continuer à progresser vers une ruine totale en s’attaquant maintenant à ce qui fait l’essence même d’un pays, ses individus.
3- Rendre les gens ignorants
Je l’ai déjà évoqué il y a quelques jours, mais on comprend qu’il est indispensable, pour ruiner un pays en profondeur, d’inculquer à tous des notions bancales en économie.
C’est d’autant plus facile que les mots auront été préalablement passés en machine programme 90°, lavés plus blanc que blanc. Et en trois générations, les politiciens eux-mêmes finissent par croire dur comme fer aux énormes bêtises qu’ils profèrent, pour les avoir entendues de la bouche de ces « experts » qui proviennent de la même génération qu’eux ou de la précédente, et qui ont de toute façon déjà été confronté à la fuite des repères et du bon sens.
Moyennant quoi, mis à part une poignée de personnes qui passent au mieux pour des originaux, au pire pour de dangereux violeurs de chatons et autres dévoreurs d’enfants, tout le monde trouvera ensuite parfaitement normal de débattre sur des thèmes dont tout montre qu’ils sont anecdotiques, imposés par un agenda politicien ridicule et l’absence compacte de tout bon sens.
Le débat lancé sera d’autant plus excité et emporté qu’on aura appliqué l’étape suivante.
4- Déconnecter ceux qui touchent de l’argent de ceux qui en produisent.
Si les étapes précédentes constituent à elles seules les clauses à mon avis nécessaires pour la ruine d’un pays, elles n’en sont pas suffisantes pour autant.
Car on peut encore imaginer que, par différents moyens (dont le hasard n’est pas à écarter), certains finissent par dessiller et, comprenant la situation, tentent de redresser le pays. Afin d’éviter une telle — fâcheuse — occurrence, on aura donc soin de bien séparer dans des classes quasiment hermétiques ceux qui touchent de l’argent distribué généreusement et au prix d’un effort minimal de ceux qui le produisent, généralement avec pas mal plus de travail.
Cette scission peut s’opérer assez naturellement sur l’âge (avec le vieillissement des populations), avec des empilements de législation fiscale et un code du travail foisonnant, avec, bien sûr, des systèmes de redistribution de plus en plus complexe, des taxations incompréhensibles et des maquis impénétrables de passe-droits, de privilèges, aussi petits que nombreux.
Une fois l’agglomération d’usines-à-gaz réalisée, plus personne ne sait exactement qui est débiteur ou créditeur net du système. Et même s’il y a des gagnants très visibles, ils ne seront pas inquiétés parce qu’ils sont au milieu de millions de perdants qui s’ignorent. Chacun croyant sa situation un peu meilleure que celle du voisin ne voudra pas même voir le seul grand gagnant ultime de l’opération, celui qui aura franchi toutes les étapes précédentes…
Les autres étapes confinent ensuite à l’oeuvre d’art. La ruine est maintenant non seulement grandiose, elle devient inéluctable.
5- Décourager l’épargne
Crédit à gogo, envie frénétique de consommer maintenant ce qu’on ne voudra pas ou pourra pas rembourser plus tard, volonté de profiter largement d’un système en misant tout sur sa bonne santé future … Moyennant quelques hypothèses plus qu’hardies, on va faire comprendre qu’économiser avant d’acheter, avant de prendre sa retraite, garder une poire pour la soif, tout ça, c’est du passé.
On s’occupera de vous quoi qu’il arrive. En attendant, donnez maintenant, l’Etat vous le rendra, peut-être au centuple (peut-être pas du tout, mais chut).
Et pour les réfractaires, on va injecter de l’inflation dans l’équation. On peut : on a le monopole de la monnaie.
Dès lors, comme épargner devient un gros mot, hériter est une injure.
6- Honnir l’héritage
Ainsi, même si, lorsqu’on constate objectivement que ce ne sont pas les héritiers qui s’enrichissent le plus, loin s’en faut, on fera attention à bien ancrer dans les esprits de tous que le travailleur qui a épargné (oh, le gros mot) et qui aura légué le fruit de son travail à sa descendance est le dernier des salopards.
On comprend ici que l’étape 2 est indispensable puisque l’héritage est l’essence même de la civilisation humaine et ce qui différencie précisément l’homme de l’animal. Et pour ruiner un pays, quoi de plus efficace que de ramener sa population au rang le plus bestial possible ?
Evidemment, on procédera par étapes, hein.
Ruiner un pays efficacement, ça ne se fait pas à la hussarde. Les soviétiques ont tenté cette approche ouverte, mais même après 70 ans de pillages, de viols, de massacres et de vols, les rescapés se sont remis à accumuler dès qu’ils ont pu et à transmettre leur héritage à leur progéniture.
Tsk tsk. Les cons.
On n’insistera donc jamais assez sur l’étape 2.
Enfin, les quatre dernières étapes permettent de ferrer le poisson et de ne plus le lâcher.
7- Élire des vieux croûtons
Afin de scléroser le pays, on s’assurera d’une dynastie de politiciens qui, eux, n’hésiteront pas à capitaliser sur l’héritage des générations précédentes, et à s’accrocher à tous les postes de pouvoir. C’est vrai dans pas mal de pays occidentaux où le politicien moyen est rarement, très rarement jeune, et c’est particulièrement vrai dans les pays où le travail de sape aura été le plus vigoureux.
Ainsi, en France, l’âge moyen au Sénat est de 65 ans. On ne s’étonnera pas que la retraite à 62 ans ne les concerne pas.
Quant à l’Assemblée Nationale, avec ses 59 ans de moyenne, elle n’en est plus très loin.
8- Être fort avec les faibles et faibles avec les forts
Un Etat juste sera soutenu par sa population. Un état qui vise la ruine du pays qui le supporte a tout intérêt à se montrer aussi injuste que possible. Il n’aura de cesse de cogner sur les petits, les sans-grades, ceux qui ne sont pour lui qu’un porte-monnaie (en voiture, au travail, à la maison). Et il ne s’épargnera aucune obséquiosité avec les puissants, après desquels il s’endette d’ailleurs autant que possible (étape 1 oblige).
Enfin, et puisqu’on s’est lourdement endetté, autant claquer le produit de la dette contractée dans les opérations les plus inutiles.
9- Subventionner ce qui ne fonctionne pas
… Parce que ça ne fonctionne pas, on subventionnera, on utilisera l’argent des autres pour continuer le rêve. Et on fera bien comprendre que si on ne le fait pas, c’est la fin pour ceux qui en vivent. On choisit donc ouvertement de créer des trous.
10- Subventionner tout ce qui fonctionne
… Parce que ça fonctionne trop bien, on va mettre y de l’argent public, celui qui est gratuit, qui ne coûte à personne (enfin, pas tout de suite). Et lorsque les efforts nécessaires à ce que ça fonctionne se seront évaporés à mesure que la douce gratuité de l’argent des autres arrivait, ce qu’on subventionnait parce que ça marchait … ne marche plus.
Et là, magie de la recette : on subventionnera encore plus (étape 9) précisément parce que ça ne marche plus (Les exemples de marchés, de sociétés, de domaines où cela s’est passé exactement comme ça sont foison, je vous laisse les trouver).
…
Et lorsque ces 10 étapes sont correctement appliquées, le résultat est aussi parfait qu’inéluctable : une ruine totale.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © H16. Publié avec l’aimable autorisation de l’auteur (son site)
Abonnez-vous sans tarder à notre chaîne Telegram, pour le cas où Dreuz soit censuré, ou son accès coupé. Cliquez ici : Dreuz.Info.Telegram.
“Pour triompher, le mal n’a besoin que de l’inaction des gens de bien” (Edmund Burke)
Bonjour,
Bon, je n’ai pas tout lu parce que dès les premières phrases, vous nous parlez de dette. Hors, il n’y a pas de dette… Il n’y a de dette que si on s’obstine à le dire, pour apporter aux banques de l’argent.
Relisez l’histoire, je n’ai plus les dates en têtes, mais vers la fin de Moyen âge, le roi d’Angleterre, un Georges, n’a plus voulu rembourser les banques qui lui dictaient ce qu’il devait faire dans son pays, mal lui en a pris qu’il c’est fâché avec les banquiers vénitiens et, que ceux-ci ont fait faillites.
La dette du monde n’existe qu’écrit sur du vent pour asservir les peuples, rien d’autres.
Ben voyons… et si votre banque décidait de ne pas vous rendre l’argent que vous lui avez confié, au motif qu’il “n’y a pas de dette”, je serais curieux de voir la tête que vous feriez…
Rembourser ses dettes est le B.A. BA de toute organisation humaine. Ne pas les rembourser, en commençant par nier qu’elles existent, est le B.A. BA du communisme le plus ravageur. Vous parlez d’Histoire : vous voulez des exemples de ce que le communisme prédateur, menteur et voleur a fait comme dégâts, humains comme économiques ?
Les dirigeants qui effacent la dette qu’ils ont contractée auprès des banques ruinent les épargnants, autrement dit vous et moi.
Quant à votre conclusion, elle est digne d’un Mélenchon. Plus démago que ça, c’est difficile de faire.
A oui, digne d’un Mélenchon ce Alain…Par ignorance car il suffit de voir dans l’histoire à quoi mène de renier ses engagements ou peut-être pour créer une situation à la vénézuélienne et s’emparer du pouvoir.Et pourquoi on s’endette ? Pas pour les riches mais pour assurer l’assistanat dont les français sont totalement dépendants . Comment on fait pour payer les avantages concédés aux GL et la casse ? La dette !
Mériamon
En lisant le commentaire d’@Alain je me suis dit : “Si @Jacques Ady lit ça, ça va clasher !” … c’est chose faite.
Quelque part ce n’est pas complètement faux.
Si on part du principe que la valeur de la monnaie est basée sur la confiance dans cette valeur, alors elle n’existe, comme la dette, que s’il y a cette confiance.
Le seul problème c’est que si cette confiance disparait, il n’y aura plus de dette mais il n’y aura plus rien … pour personne, banquier comme ouvrier.
On pourra joyeusement revenir au monde de celui qui a le plus gros gourdin !
@Mériamon
Arrêtez un peu avec votre obsession des GJ qui veulent voler votre pain et vous empêchent apparemment de dormir .
Je vous le répète parce que ça a du mal à rentrer, LA SEULE REVENDICATION QUI FAIT CONSENSUS CHEZ LES GJ EST LE R.I.C.
Les 10 milliards que Macron a donné ne sont pas ce que le mouvement attendait.
Les gens demandent de la démocratie (concept qui, à l’évidence vous dégoute) et Macron donne de l’argent aux smicards.
Le message est limpide et le fautif est Macron que vous aimez tant défendre.
Meriamon est un macronien qui s’ignore. il a autant que lui le mépris de la France qui bosse, souffre, et vers à l’État quatre à dix fois plus qu’elle n’en reçoit …
Il devrait aller trimer sur les marchés, ou chez un éleveur, ou chez un boulanger… histoire de se remettre quelques neurones en place.
Mais je crois bien plus que sur Dreuz, c’est un sous-marin qui vient jeter le discrédit partout et sur tous les auteurs, sauf, sauf … mais chut ! Moi j’ai compris, d’autres aussi, peut-être
Je voulais dire: “verse à l’État”
Comment avez-vous devinez que j’étais de mèche avec les russes ? Même le procureur Mueller ne m’avait pas encore démasqué ! Pas à dire, vous êtres forte ! On s’ennuyait sur Dreuz avant votre arrivée. Votre sens du comique est parfait, mais gardez-en un peu pour le 1 avril. Ça marche bien vos prêches sur internet ? C’est imposable ?
Mériamon
Verse quatre fois à dix fois plus à l’état qu’elle n’en reçoit….La France qui ” bosse”, c’est des “riches” dont vous voulez parler ?
Allez, toujours le mot pour rire !
Mériamon
@ Alain et Jacques Ady. Fondamentalement, l’argent n’a que la valeur qu’on lui accorde et ne sert que lors de notre parcours terrestre. Le millionnaire mort est plus pauvre qu’un chien vivant. Lorsque l’on parle fric, j’aime bien rappeler quelques fondamentaux qui aident à relativiser.
D’un coté tu as raison. si les etats ne remboursent plus, les banques font faillites et la dette disparait…. MAIS plus de banque….
– si plus de banque, bon nombres d ‘entreprises vont fermer , beaucoup survivent grace aux prets…
– Si plus de banque, le marché de l’immobilier s’effondre. Plus personne ne peut plus devenir prorpietaire ( qui a 150 000€ au moins sur ses comptes en epargne ? )
– Le marche de l’automobile s’effondre aussi ( la majorité des achat de voiture passent pas le pret
– si plus de banques, les fonctionnaires ne sont plus payés… les recettes de l’etat ne sont pas suffisantes pour couvrirent la totalité des salaires de toute le monde.
– Si tout ca disparait, l’effet domino fera que tout le pays s’effondrera.
Si encore tout l’economie ne serait pas basé uniquement sur l’argent, la finance et les banques, peut etre que ta solution fonctionnerait…. mais on est pas au pays de Oui Oui…
Bonjour.
N’oubliez pas que si les banques font faillite, seuls ceux qui ont des liquidités ou des valeurs matérielles se débrouilleront.
Effectivement, mais comme on n’enseigne plus l’économie à l’école, les français sont totalement incultes en cette matière, ce qui laisse la place aux Mélenchon et autre Michelle.
Petite précision; les banques sont des intermédiaires et ce n’est pas leur argent qu’elles prêtent. Les “GJ” incultes pensent qu’en brûlant les banques ils vont annuler la dette , tout au moins symboliquement. Et de plus, c’est toi, moi, eux , qui prêtons à l’état même sans le savoir ( assurance-vie , caisses de retraite etc… ) Y a du boulot !
Mériamon ( agent infiltré )
Dixit : “Un Etat juste sera soutenu par sa population. Un état qui vise la ruine du pays qui le supporte a tout intérêt à se montrer aussi injuste que possible. Il n’aura de cesse de cogner sur les petits, les sans-grades, ceux qui ne sont pour lui qu’un porte-monnaie”
Ce que vous dîtes me rappelle l’histoire de Saül, choisi par Dieu pour régner sur Israël. Cet homme, après une erreur commise à cause de son orgueil qui l’a amené à désobéir à Dieu, a perdu sa royauté sur Israël (1 Samuel 13). Mais il en est pas resté là car plus tard, alors que Dieu demande à Saül de détruire Amalek (l’ennemi d’Israël) et tout ce qui lui appartient, Saül et le peuple épargnèrent Agag, les meilleurs brebis, les meilleurs bœufs, les bêtes grasses, les agneaux, ce qu’il y avait de meilleur….. détruisant seulement tout ce qui était chétif et méprisable” et Dieu se repentit d’avoir établi Saül, roi. (1 Samuel 15)
Joli, Alain
COMMENT RUINER UN PAYS EN UNE ETAPE :
Abandonner DIEU
et toute la ruine viendra , materialisme, corruption
décadence , guerres , invasion islamique par des
dirigeants athées ,fléaux naturel voir surnaturel ,
fléaux industriel ,pandémies , famines …..
Très bon résumé !
Ce qui ne change rien à la remarquable étude de H16. Même non chrétiens, il existe (existait ?) encore des hommes intègres en politique, et soucieux de l’avenir du pays. Mais la mafia politique les a écartés et tous les coups bas sont bons !
Je note que ce billet est paru en 2011, après 4 ans et demi de présidence Sarkozy ; ce qui montre bien que (fausse) droite comme gauche ont participé à la ruine de la France, depuis 45 ans.
En effet, ce texte de 2011 a fort bien vieilli, disons même qu’il n’a pas pris une ride en 8 ans ! Je pense tout de même qu’aujourd’hui il faudrait détacher un point qui est dans le texte, mais qui a pris beaucoup d’importance depuis : l’hystérie fiscale dont le quinquennat de Hollande ferait le nerf de sa politique. 2011 était la dernière année de Sarkozy, et la presse ne cessait de mettre en avant avec force éloges les thèses de Thomas Piketty, lu par Obama, donc pensez s’il est génial ! Cela prépara la folie fiscale qui allait suivre. Or pour ruiner un pays, la fiscalité excessive est l’un des leviers les plus importants. Vous le dites en plusieurs endroits, mais en 2011, on ne pouvait encore deviner jusqu’où cela irait sous Hollande et Macron.
Ce qui est très fort est le point sur la dénaturation du langage et l’organisation de l’ignorance. L’ère de la “com” à outrance façon Macron n’a pas commencé, mais elle est bien là dans votre texte. On ne peut ruiner un peuple sans lui faire croire que c’est pour son bien, il faut donc avilir sa pensée et l’empêcher d’accéder à la vérité.
Pour l’historien, il est amusant de constater que tout ceci a déjà existé en France. La dernière fois qu’en temps de paix le pays a été autant endetté (Point 1), c’était en 1788, quand tous les impôts arrachés au peuple ne parvenaient plus à payer le seul service de la dette colossale de l’Etat monarchique. La suite fut la Révolution, la guerre civile, 23 ans de guerre avec l’Europe et quelque 2 millions et demi de morts sur une population de 26-27 millions selon les estimations.
Mais le point n°2, la dénaturation du langage, ce règne du mensonge, a existé aussi et c’est moins connu, durant la Terreur. Il fut dénoncé par le poète André Chénier qui le paya de sa vie puisqu’il fut guillotiné quelques jours avant la fin de la Terreur.
« Sous le nom d’ accaparements, de monopoles, écrivait-il, l’industrie et le commerce sont présentés comme des délits. Tout homme riche y passe pour un ennemi public. L’ambition et l’avarice n’épargnant ni honneur, ni réputation, les soupçons les plus odieux, la diffamation effrénée s’appellent liberté d’opinions. Qui demande des preuves d’une accusation est un homme suspect, un ennemi du peuple. »
Et aussi : « Mais ces messieurs se sont promis d’altérer toute la langue, comme ils ont déjà perverti le sens des mots patriotisme, civisme, liberté, égalité, république, etc. ; et, dans leur nouveau jargon, un ouvrage est infâme lorsqu’il dévoile des infamies. »
(Oeuvres complètes d’André Chénier, Gallimard).
Est-ce foutu comme vous l’écriviez ailleurs cette semaine ? La France pourra-t-elle s’épargner une de ces explosions ultra-violentes dont elle a le secret ? Votre texte de 8 ans incite à penser qu’elle y va tout droit. Merci, en tout cas, pour cette publication.
@ siloë : Bien vu ; très édifiant.
Les vieux croutons du Sénat sont des Sages ; ils connaissent les rouages de notre Constitution, heureusement qu’il nous reste des gens valables dans cette institution …
Excellent j habite en Belgique et le pays est ruiné par nos dirigeants incapable et incompétent depuis des générations la dette augmente chaque année reportant le montant astronomique sur la tète de ceux qui viendront après nous , ils s en foute car ceux qui ont foutu « la merde » seront décédés depuis belle lurette , les générations futur seront dans une merde pas possible , les migrants font 10 bébés qui a leur tour font 10 bébés et voila comment on vide les caisses sociales ..et la dette augmente a cause de l émigration et tous ces maux
Bonjour. Comme a écrit Siloë, c’est toujours d’actualité. C’est si facile de gaspiller l’argent des autres, surtout que l’on a fait aucun effort pour le gagner. Actuellement, ce ne sont pas les exemples concrets qui manquent ; par exemple, l’arnaque de l’éolien, celui du diesel, la braderie de l’aéroport de Paris, notre nucléaire soldé etc …etc
pa strop d’accord avec le n°10 ils préfèrent vendre à l’étranger tout ce qui rapporte un peu d’argent, les aéroports (comme ils l’ont fait avec les autoroutes, la française des jeux etc.
“…… l’héritage est l’essence même de la civilisation humaine et ce qui différencie précisément l’homme de l’animal.”
Ça, c’était avant Choupette Lagerfeld.
« La dette ».
1- tout le monde a abandonné l’histoire « la dette que nous laissons à nos enfants et à nos petits-enfants »
Pourquoi ?
– parce que « la dette » ne se rembourse pas.
On fait « rouler la dette »
Cad qu’on emprunte pour payer les intérêts de la dette et le système roule.
– grande partie de « la dette » est illégitime : elle n’a pas servi au bien de la population, à l’inverse , elle a servi à l’enrichissement personnel d’elus, gouvernants, hauts-fonctionnaires.
Cette dette n’a pas à être remboursée
Il faut donc faire un audit de la dette.
On a bien effacé la dette colossale de l’Allemagne , d’un trait de plume et ce, sans audit ni aucune justification.
2- faillite des banques
Elle est probable ou Hollande n’aurait pas signé le bail- in en catimini en décembre 2016.
Depuis, nous sommes les créanciers de notre banque, qui, en cas de difficulté , se servira sur nos comptes.
La garantie de 100000€ n’existe pas.
Le fond de garantie n’est pas abondé
Comment pallier ?
Retirer ses fonds
Réponse immédiate et d’ailleurs préalable , suppression du cash.
Viendront ensuite les taux d’interets négatifs qui ponctionneront toute épargne.
En conclusion, ruiner un pays permet de le vendre à la découpe.
La France est un pays sans industrie et bientôt sans agriculture .
Et ce n’est pas récent
Le mouvement est juste accéléré
L’Italie pallie en partie
La Russie est autonome , auto-suffisance alimentaire, 1 er exportateur de blé , gros exportateur de céréales, crédits pour les PME, sa dette est de … 7% du PIB
Trump se bat avec de beaux premiers résultats pour son peuple, mais une dette inassumable.