Publié par Jean-Patrick Grumberg le 11 mars 2019
La famille de Nicholas Sandmann, 16 ans, poursuit le Washington Post et CNN, les accusant d’avoir ciblé l’élève du lycée catholique de Covington à des fins politiques. Sandmann, dans cette image qui a fait le tour du monde, est vu ici en face de l’activiste amérindien Nathan Phillips le 18 janvier dernier.

Nicholas Sandmann, l’étudiant de l’école catholique de Covington et sa famille, ont engagé un grand avocat spécialisé dans les poursuites en diffamation afin d’avertir les usines à Fake News (CNN, MSNBC, CBS, ABC, NBC, New York Times, Washington Post…) qu’ils ne peuvent continuer indéfiniment et en toute impunité à détruire la vie des gens sous couvert du 1er amendement.

“Quand vous écrivez dans un article que Nicholas Sandmann est un raciste, et vous décrivez sa conduite en disant qu’il s’est moqué, ou a bloqué, ou a frappé le natif indien en face de lui, alors qu’il ne s’est rien passé ; si la base de votre soi-disant opinion est fausse ou incomplète, vous n’êtes pas protégé par la liberté d’opinion, parce que les attaques contre Nicholas étaient des attaques décrivant une conduite qui n’a jamais eu lieu.”

Lin Wood, avocat de la famille Sandmann qui poursuit CNN et le Washington Post pour 250 millions de dollars chacun pour les dissuader de recommencer contre d’autres

Nicholas Sandmann est l’étudiant catholique qui a été insulté pendant plusieurs jours par l’ensemble des médias audiovisuels (sauf Fox News, qui a refusé de le critiquer tant que toute la lumière ne serait pas faite sur cette affaire), après qu’un extrait vidéo l’ait montré immobile et souriant face à un natif indien, Nathan Phillips, connu pour avoir souvent menti aux médias.

Trois groupes se retrouvaient face à face lors de ce que je pense avoir été un guet-apens : Nicholas, coiffé d’une casquette pro-Trump MAGA (Make America Great Again), se rendait avec des camarades de son école à une manifestation pro-vie. Un groupe d’Indiens spécialisés dans les actions militantes s’est planté en face d’eux, et a affirmé avoir été humilié par les lycéens. Un autre groupe, des “noirs hébreux israélites”, a également affirmé avoir été humilié, alors qu’en fait ils ont insulté à la fois les Indiens et les lycéens.

Mais la tentation de changer la réalité était trop forte : Nicholas avait toutes les “tares” que détestent les journalistes : il est blanc, il est catholique, il est conservateur, il est pro-Trump, et pro-vie.

Comment les médias se sont jetés sur un garçon de 16 ans pour le détruire

Les chaînes de télévision ont humilié, traîné dans la boue, déchiqueté, réduit en bouillie, traité de raciste, de bigot, d’extrémiste le jeune Nicholas.

Des artistes d’Hollywood ont incité les gens à le frapper.

Des journalistes de renom ont dit être “dégoûtés par son sourire”. (1)

  • Mark Harris a déclaré à la télévision que “le sourire suffisant, fixe et froid” de Nicholas Sandmann “était repoussant”.
  • Ruth Graham sur Slate a parlé du “visage de l’autosatisfaction et de la certitude, de la nervosité exprimée par la cruauté”. Elle alla jusqu’à dire que c’était “l’une des images les plus viscéralement dérangeantes d’une époque qui n’en manque pas.”
  • Christopher Mathias du Huffington Post, a tweeté une image de Sandmann aux côtés d’un ségrégationniste qui se moque des défenseurs des droits civiques.
  • Nicholas Frankovich, de la National Review, a écrit que les élèves avaient “momentanément assumé le rôle des soldats romains auprès du Christ [incarné par l’indien, Nathan Phillips]”.

Et ils l’ont tous accusé – à tort. Nicholas était en fait le seul à se conduire dignement, silencieux et impassible.

Lorsque les images vidéo plus complètes ont établi que c’est Phillips qui avait provoqué les jeunes catholiques, qui à leur tour s’étaient comportés avec retenue, les observateurs et quelques journalistes se sont demandé – en toute hypocrisie – comment “tant de gens bien intentionnés pouvaient en arriver là” – non seulement en se précipitant pour juger, mais en se délectant de cette frénésie.

Graham, loin de s’excuser, alla jusqu’à dire qu’il serait “malavisé de laisser la complexité de la scène… nous dissuader de dire la vérité sur qui est Trump et ce qu’il représente”.

Puis les médias sont très rapidement passés à autre chose. Indifférents au fait qu’il venait de détruire la vie d’un adolescent de 16 ans, qui serait marqué à jamais par cette Fake News.

Tendre l’autre joue n’est pas la solution

Nicholas n’a pas réagi comme ceux qui, avant lui, ont été victimes des médias. Il n’a pas accepté son sort, et il n’a pas cherché des excuses aux journalistes.

Sa famille a sollicité les services d’une importante société de relation publique, et recruté l’un des plus célèbres avocats spécialisés dans les affaires de diffamation.

Ils ont engagé des poursuites en justice contre CNN et le Washington Post – à qui ils réclament à chacun 250 millions de dollars – “et ce n’est que le début d’une longue liste”, a déclaré Lin Wood, l’avocat de la famille, qui veut obtenir réparation de leur “fausse attaque sur la réputation” de son client.

Les médias veulent obliger tout le monde à rendre des comptes sur leurs paroles et leurs actes, mais ils ne veulent rendre aucun compte sur les leurs. Absolument positivement aucun compte.

Lin Wood, avocat de Nicholas:

Je veux dire à Jeff Bezos [NDRL patron d’Amazon et récent propriétaire du Washington Post] et à Jeff Zucker de CNN qu’il ne faut plus jamais faire ça à un enfant, et que la seule façon d’attirer votre attention est de nommer une grosse somme que nous allons prendre dans votre poche pour vous donner cette leçon.

Je ne vois pas d’autre moyen dans notre système médiatique et juridique pour parvenir à leur donner une leçon.

Tenir quelqu’un responsable de ses actes ne viole pas le Premier Amendement, ça ne viole pas la liberté de la presse.

Il y a une décision de la Cour suprême qui dit que le droit d’un individu de demander réparation pour les fausses atteintes à sa réputation existe, et que ce droit est tout aussi précieux que les droits qui nous sont accordés en vertu de la Constitution.

Que faisons-nous en fin de compte dans notre vie autrement que de bâtir une réputation ? C’est la réalisation de notre vie.

Et quand vous êtes parti, ce dont les gens se souviennent, c’est de votre réputation.

Donc les médias peuvent arriver avec la furie de leurs mensonges, et détruire le travail de votre vie, parce que nous sommes arrivés à cette horrible idée que vous êtes coupables par accusation. La phase de recherche de la preuve a été jetée par la fenêtre. Dès que les accusations sont faites, votre réputation est détruite, votre travail, votre vie est détruite.

Et Nicholas n’a même pas commencé sa vie.

Il va maintenant parcourir son chemin pour bâtir sa vie, non pas sur son propre chemin, non pas sur le chemin qu’il voulait emprunter, mais sur le chemin qui lui a été imposé par les fausses attaques des médias contre lui. Ce garçon, pour le reste de sa vie, subira l’impact, y compris ses enfants, et les enfants de ses enfants.

Les médias veulent obliger tout le monde à rendre des comptes sur leurs paroles et leurs actes, mais ils ne veulent rendre aucun compte sur les leurs. Absolument positivement aucun compte.

Avec des mots très puissants, l’avocat de Nicholas accuse les médias

J’aimerais que les Américains examinent la situation à 30 000 pieds d’altitude.

C’était un événement simple.

Impliquant un garçon de 16 ans.

Il n’y a pas eu de coups de poing, pas de sang versé, il y a eu une rencontre, et de nombreuses personnes avaient des caméras vidéo, et malgré ça, les médias ont eu tout faux.

Ils ont converti la vérité en mensonge, et ils l’ont fait parce que la fausse histoire leur permettait de faire avancer leur conviction politique.

Si les médias ne peuvent pas rapporter fidèlement ce genre d’histoire simple, s’ils ne peuvent pas laisser leur militantisme politique en dehors d’une histoire comme celle-ci, alors nous parlons d’un problème sérieux.

Et ce problème est que vous ne pouvez pas faire confiance à une seule chose que les grands médias vous racontent.

C’est aussi simple.

Ne soyez pas seulement sceptique. Allez chercher ailleurs vos sources d’information.

Et je pense que s’ils peuvent s’en tirer ainsi, sans conséquence, contre un garçon de 16 ans, alors nous sommes tous en danger, car la réputation de personne ne peut plus être protégée.

Le fait est que s’ils peuvent faire ça à Nicholas, ils peuvent le faire à n’importe qui. Et pour y mettre fin, il faut qu’ils rendent des comptes. Il faut que cela prenne fin. Il faut que ça change.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

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