
Si vous regardez les images d’Afghanistan et d’Iran des années 70, filles en mini-jupes, rythme de vie occidentalisé, jeunesse heureuse, vous comprenez vite que l’islam ne tolère pas longtemps qu’on s’écarte de la soumission totale. Les jeunes turcs s’éloignent de la religion, faites confiance à l’islam pour les ramener par la force et la torture dans le droit chemin. Les idéologies totalitaires ne tolèrent aucun écart.
Source : Lemonde
Malgré la pression des islamo-conservateurs, une partie de la population, y compris les femmes, relâche sa pratique religieuse.
Les Turcs seraient-ils moins religieux ? Malgré la construction de nouvelles mosquées, l’accent mis sur les cours d’éducation religieuse, l’importance démesurée prise par la direction des affaires religieuses (Diyanet), dont le budget (2 milliards de dollars pour 2019) a quadruplé ces dernières années, une partie de la population semble avoir perdu la foi. Plusieurs signes attestent d’un léger relâchement de la pratique religieuse. Cela peut sembler paradoxal au moment même où l’islam, religion majoritaire en Turquie, a considérablement gagné en visibilité dans l’espace public sous la houlette des islamo-conservateurs du Parti de la justice et du développement (AKP), aux manettes du pays depuis 2002, qui ont fait de la religion un instrument de conquête de leur pouvoir politique.
Parmi les indices de cette récente désaffection, des centaines de femmes turques ont publié, en janvier, sur leurs comptes Facebook des photos d’elles-mêmes « avant/après » : voilées en 2009, dévoilées en 2019. S’étant emparées du hashtag #10yearschallenge, qui consiste à partager sur les réseaux sociaux une photo de soi-même prise il y a dix ans avec un cliché récent, ces femmes ont justifié leur décision de la façon suivante : « Nous sommes devenues nous-mêmes, plus belles, plus libres. » Une prise de parole courageuse dans un pays où n’importe qui peut recevoir des menaces de mort ou se retrouver en prison pour un mot, un article, un Tweet. Après avoir reçu des volées de bois vert de la part d’internautes ulcérés, plusieurs d’entre elles ont préféré fermer leurs comptes.
Des jeunes séduits par le « déisme »
Mal vu à l’époque kémaliste, le carré de tissu islamique, qui encadre le visage sans le cacher, a repris ses droits dans l’espace public depuis que le numéro un turc, Recep Tayyip Erdogan, l’a autorisé, à l’université, à l’école, dans l’administration et, tout récemment, dans l’armée. Pour autant, le foulard n’est pas obligatoire en Turquie. Son utilisation dépend du milieu familial, de l’origine sociale, de l’appartenance politique. Il se décline en plusieurs variantes, que seul un œil exercé parvient à déchiffrer. Cinquante-trois pour cent de la gent féminine turque le porte actuellement, soit seulement 1 % de plus qu’en 2008, selon un sondage publié, en janvier, par l’institut turc d’étude de l’opinion publique Konda. Dans le même temps, toujours selon Konda, le pourcentage des personnes se décrivant comme « pieuses » a tendance à diminuer. Elles étaient 55 % en 2008 et ne sont plus que 51 % dix ans plus tard. Réalisé fin 2018 sur 5 800 citoyens à travers 36 des 81 provinces du pays, le sondage indique aussi une légère augmentation des sondés se déclarant « athées » (3 % en 2018 contre 1 % en 2008).
Non évoqué par les sondages, il est un concept, le « déisme », qui donne bien des sueurs froides aux religieux conservateurs. Déçue par la religion officielle, une partie de la population se revendique « déiste », c’est-à-dire qu’elle reconnaît l’existence de Dieu tout en rejetant les rituels et les dogmes. Un phénomène qui concerne essentiellement la jeunesse, selon un constat dressé en avril 2018 à Konya, dans le centre du pays, à l’occasion d’un séminaire organisé par le ministère de l’éducation.
Musulman fervent, Mohamed Sezgin, la cinquantaine, ne sait plus à quel saint se vouer depuis que son fils aîné, Mustafa, lui a confié être « déiste ». « Il ne veut pas aller à la mosquée, ne reconnaît pas nos rites sacrés, notre héritage islamique… J’essaie de le convaincre, mais rien n’y fait », se désole ce père de deux grands adolescents qui exerce comme médecin généraliste dans le quartier de Sisli, sur la rive européenne d’Istanbul. Derrière le refus de son fils, il croit flairer une « manipulation ». Une inquiétude partagée par Ali Erbas, à la tête de la Diyanet. « Alertez vos amis afin qu’ils ne tombent pas dans le piège de ce concept », a-t-il mis en garde lors d’une rencontre avec les étudiants de l’université Uludag, à Bursa, le 1er novembre 2018. Preuve que le pouvoir en place commence à s’inquiéter.
peux importe le pourcentage de jeune qui pratique …. je prédit a la mort de erdogan un changement radical de la jeunesse qui sera fatiguer des supposé espions partout , de l’arrestation de tout les opposants politique surtout les journalistes et les enseignants donc il y aura dans les rues de turquie les même persécution que présentement en iran
Connaissant les turcs les % que vous annoncez ne m’étonnent pas du tout: 53% de croyants donc 47% de non croyants! A ce niveau le % ne va pas tarder à s’inverser et les non croyants seront majoritaires et l’islam disparaitra en Turquie. D’ailleurs il disparaitra de tous les pays mus mais dans les pays où il est plus ancré cela prendra plus de temps.Pour la Turquie à mon avis c’est l’affaire de 20 ou 30 ans seulement.
C est tout même long 20 ou 30 ans!
Oh, que vous êtes optimiste ! Ce n’est pas le nombre ou la proportion des croyants qui compte, mais la façon dont les théocrates islamistes verrouillent le pouvoir. La règle de la majorité ne peut rien contre une dictature totalitaire bien organisée. Croyez-vous qu’une majorité de personnes soutiennent au fond de leur coeur les mollahs en Iran, Maduro au Venezuela, Kim Jong Un en Corée ou Xi Jiping en Chine ? Ça ne les empêche pas de tenir, car les outils modernes du totalitarisme sont bien plus efficaces que la voix de la rue. Vous rêvez… hélas !
Ce n’est pas que les Turcs soient moins ‘religieux’, simplement ils sont moins c… que les Arabes.
Les changements radicaux imposés en Turquie par Mustapha Kémal Atatürk au siècle dernier et ses commentaire concernant cette idéologie totalitaire maquillée en religion qu’est l’islam :
“L’islam, cette théologie absurde d’un bédouin immoral, est un cadavre putréfié qui empoisonne nos vies.”
“Sachez bien que la République turque ne peut pas être le pays des cheiks, des derviches, des disciples, des adeptes. Le chemin le plus droit est celui de la civilisation.”
n’auraient jamais pu être acceptés dans l’oummah ailleurs qu’en Turquie. Et ce n’est pas le retour en arrière imposé par M. Erdogan depuis quelques décennies qui fera régresser la Turquie au rang de l’Afghanistan ou de la Libye.
Atatürk a vu juste à propos de l’islam et de son fondateur, le fameux pédophile.
Que j’aimerais que vous ayez raison ! Je n’y crois pas une seule seconde, malheureusement
“Déistes” ?
https://fr.wikipedia.org/wiki/Déisme
En islam, cela reviendrait carrément et ouvertement à apostasier.
On sait ce que cela signifie en islam.
Donc je me permets d’avoir quelques doutes sur la pertinence du terme…
C’est normal …. lorsque l’on fait “fausse route” tôt ou tard …..
Comment peut-on se laisser embrigader, enfermer, soumettre dans une telle idéologie ….. issue de textes, de turpitudes du ….. 7ème siècle !
Ce n’est DONC qu’une question de temps …. tôt ou tard le ridicule ridiculisera !
Vous avez vu comment la “femme du grand homme” (!) est habillée (par exemple à côté des autres femmes de chef d’Etats ! )
C’est risible ….. “ils” se ridiculisent ET ils n’ont même pas le simple bon sens … de s’en apercevoir !
L’Histoire jugera ET s’en souviendra …. la “mode”(et le manque de goût !) se démode toujours !
Regardez (que dis-je, admirez !) ….leurs “réalisations” …. par exemple “mudurnu” ……vraiment “surréaliste” ……n’est-il pas ?
Comment peut-on croire en un tel projet ? (et manquer à ce point de…… )
En france il n’est pas prévu qu’il disparaisse, au contraire il va en augmentation