
Source : Leparisien
Les cartes délivrées sont souvent détournées de leur usage par des conducteurs valides. Un phénomène massif qui porte préjudice aux personnes à mobilité réduite qui ne peuvent plus accéder aux places réservées.
Michèle est désolée. Seule au volant de sa Mercedes, cette automobiliste parisienne vient de se faire pincer par la police. Son infraction ? Usage indu d’une carte de stationnement pour personnes handicapées. « Je viens d’accompagner ma mère âgée à un rendez-vous… Je ne savais pas que je devais enlever la carte de mon pare-brise », se défend-elle, garée le long de la place du Châtelet (Paris, Ier). Des explications qui ne convainquent guère les agents de la préfecture de police, mobilisés sur cette opération dans le cadre de la Semaine nationale des personnes handicapées physiques. Les policiers lui confisquent la carte et dressent un procès-verbal, qui sera transmis au tribunal de police. Michèle risque gros : une contravention de 5e classe, sanctionnée par une amende pouvant aller jusqu’à 1 500 € !
À quelques mètres, Annie, une retraitée, a les larmes aux yeux. « Je me rends à un enterrement ce matin, dit-elle au volant de sa Citröen C1. Cette carte appartenait à ma mère… Je ne l’utilise que de temps en temps. » « Mais ce n’est pas une raison madame ! lui répond Franck Léger, de l’association de sensibilisation au handicap Odaas, depuis son fauteuil roulant. Vous n’avez pas le droit d’utiliser cette carte. En faisant ça, vous prenez les places des personnes handicapées ».
38 000 titres en circulation à Paris pour 4 500 places handicapés
Le bilan de la matinée montre qu’Annie et Michèle sont loin d’être des cas isolés. Sur 62 véhicules contrôlés arborant une carte, cinq infractions ont été constatées pour usage indu, dix copies de cartes ont été saisies et six PV ont été dressés pour stationnement sur emplacement handicapé (135 € d’amende). Des chiffres qui en disent long sur le caractère massif de la fraude.
Dans la capitale, 38 000 cartes sont en circulation, pour un parc de 4 500 places de stationnement gratuit réservées aux personnes à mobilité réduite. Alors que le coût du parking a fortement augmenté à Paris et ailleurs, les titres délivrés sur justificatif médical sont souvent utilisés abusivement par des conducteurs valides. « Beaucoup de personnes empruntent la carte d’un proche ou d’un voisin », confirme Franck Léger.
« La règle est pourtant simple : la carte ne peut être utilisée qu’en présence du titulaire, souligne la commissaire de police Ingrid Peyratout. Il y a bien sûr une tolérance quand un conducteur vient chercher ou déposer la personne handicapée. Mais si celle-ci n’est pas dans le véhicule quand on roule, il faut enlever la carte du pare-brise ».
Des fausses cartes pour 300 € sur Internet
Autre fléau : les fausses cartes, scannées ou photocopiées, sont nombreuses. « On peut en trouver pour 300 € sur Internet ou aux Puces », s’alarme Franck Léger. « Heureusement, ce phénomène a tendance à disparaître, grâce au remplacement progressif des anciennes cartes européennes de stationnement par les nouvelles cartes mobilité inclusion (CMI) », explique François Rohon, de la Maison départementale des personnes handicapées de Paris(MDPH 75), qui instruit les demandes.
Ces nouveaux documents, délivrés depuis 2017, sont dotés d’un code numérique qui permet aux policiers et aux gendarmes de savoir immédiatement si la carte est volée ou désactivée. Les ayants droit ont jusqu’à 2026 pour changer leur carte. 15 000 sur 38 000 ont déjà franchi le pas à Paris. Mais en attendant cette échéance, deux types de documents coexistent, semant la confusion et favorisant les abus.
La fraude c’est pas bien et elle doit être punie.
Mais il faut en contre partie augmenter le nombre des places disponibles et cesser
cette pratique qui consiste à annuler des places où il était possible de se garer.
Et bien sûr diminuer le coût du stationnement.
Les impôts, les taxes, la répression physique (ref: les GJ), la répression mentale par propagande (Ref: les médias) sont les pôles d’excellence de l’Etat Communiste Français.
L’ECF doit être combattu comme califat des Bobos.
PourTrump,
Tout à fait!
Votre commentaire me plaît bien: j’en souris encore.
Il est évident et juste qu’il y ait des places réservées aux handicapés, mais je suis toujours perplexe de voir des parkings ultra-pleins dans des zones où je vais souvent, avec une dizaine de places pour handicapés TOUJOURS VIDES.
Exact, Lusianthus.
Je me fais souvent la même remarque.
Cette fraude est bien sûr condamnable, mais un phénomène d’une telle ampleur ne relève plus d’une délinquance individuelle. Il est le produit inévitable de ce qui se passe à Paris devenu un enfer pour l’automobiliste. Mme Hidalgo ne cherche plus à sanctionner les possibles contrevenants, ni même à les chasser. C’est une véritable traque que nous subissons. Elle a confié, elle, la socialiste, paraît-il, le soin de procéder aux contraventions à des sociétés privées, car la police n’en faisait pas assez. L’argent n’a pas d’odeur, n’est-ce pas ? Tout ayant été informatisé avec soin, ce qui indique une longue préméditation, il suffit à ces agents qui circulent en voiture de photographier votre plaque d’immatriculation pour déclencher immédiatement la contravention. Il m’est arrivé de rentrer de la campagne, de me garer près de chez moi à Paris et de me faire verbaliser quelques minutes après mon arrêt, car le temps que vous alliez à la borne ou allumiez un portable ou un ordinateur pour payer, ces écorcheurs en voitures banalisées vous ont taxé de 50 euros. Quand j’ouvre mon coffre, je prends bien soin, si je n’ai pas encore payé, de masquer la plaque, des fois que… Il faut maintenant prendre soin de payer AVANT de stationner ! Ce système ubuesque est dû à une mairie socialiste qui a surendetté la ville et a un besoin d’argent toujours plus grand. Je précise qu’une fois déposée la voiture, je prends toujours les transports en commun ou les taxis tard la nuit. Les travaux dispendieux pour brider la circulation sont incessants, tandis que les rats qu’on chasse bien moins que les automobilistes s’en donnent à coeur joie dès la nuit tombée en circulant dans les rues et les avenues, et en batifolant boulevard Richard Lenoir. Pas à pas la France devient un pays totalitaire où le citoyen est d’office coupable et doit se sentir toujours en faute potentielle, comme je l’ai vu chez mes amis russes du temps de l’Union Soviétique. Si Anne Hidalgo est réélue, ou tout autre du même acabit, j’envisage de quitter la ville avec bien des regrets, mais comment faire autrement ?
Entièrement d’accord avec vous. cette fraude (inacceptable) est provoquée par la politique autophobe des faux écolos rouge-verts.
Ces gauchistes illuminés se fichent de la réalité. Ils ont un dogme : “La ville sans voiture”.
Une ville sans personne âgée ni personne handicapée, sans doute ?
Bjr, je suis handicapé a 90 % cela ne se vois pas, et certains se disent pourquoi il est considéré comme G.I.G ; Jeune, j’ai été enterré vivant sous trois etages lors d’un bombardement, j’ai été plusieurs jours dans le coma, des fractures un peu partout, je peut marcher, mais, un certain laps de temps, je n’ai jamais pu danser, il me manque un morceau du pied, mais, tout cela ne se voit pas, alors, peut on étre jugés par certains qui eux, ne sont pas invalides ?