Publié par Jean-Patrick Grumberg le 2 avril 2019
20 septembre 2016 : Hillary Clinton et le président ukrainien Petro Poroshenko

Après près de trois ans et des millions de dollars d’impôts gaspillés pour un coup monté par Hillary Clinton et le parti Démocrate, l’enquête sur la collusion entre Trump et la Russie est terminée. De nouvelles preuves viennent cependant d’émerger, qui complètent une information de Politico ignorée par les médias il y a plus d’un an, dont j’avais parlé (1), montrant que l’Ukraine avait tenté d’influencer les élections de 2016 – cette fois, en faveur des Démocrates.

Le principal procureur ukrainien a révélé dans une interview diffusée mercredi sur Hill.TV (2) qu’il a ouvert une enquête suite à des soupçons indiquant que son pays a intentionnellement divulgué des données financières pendant la campagne présidentielle américaine de 2016 concernant Paul Manafort, alors président de la campagne Trump, dans le but de faire pencher les élections en faveur de Hillary Clinton.

Manafort a démissionné de la campagne Trump et a été l’une des personnes clés visées par l’enquête sur la collusion avec la Russie qui a poursuivi Trump pendant deux ans et demi. Finalement, aucune charge n’a été retenue contre lui dans le dossier russe : ni collusion ni conspiration. En revanche, il a été condamné pour fraude fiscale et fausses déclarations concernant des affaires anciennes, que les fuites ukrainiennes ont révélées.

John Solomon, journaliste d’investigation, au micro de Mark Levin :

Il y a eu intrusion étrangère dans les élections, mais c’était au nom d’Hillary Clinton, et cela vient de juste un peu à l’est de la Russie, en Ukraine.

Nous commençons à voir des preuves significatives que la campagne Clinton et le gouvernement ukrainien collaboraient.

Ils ont tenté d’aider Hillary Clinton à se faire élire, et ils ont utilisé les pouvoirs officiels en Ukraine pour y parvenir.

Une enquête a été lancée en Ukraine pour tenter d’obtenir des informations qui seront transmises au procureur général américain Barr. Si cela se produit, il y a une toute nouvelle avenue et je pense que tout cela sera lié à Christopher Steele, le ressortissant étranger britannique qui a produit le fameux dossier Steele, le dossier russe, qui habite en Ukraine.

Flash-back – janvier 2017 Hillary et l’Ukraine

En janvier 2017, Politico (3) révélait que des dirigeants ukrainiens de l’ancien bloc soviétique ont collaboré avec la campagne d’Hillary Clinton pour saboter l’élection de Trump.

Politico expliquait :

«Des officiels du gouvernement ukrainien ont tenté d’aider Hillary Clinton et d’ébranler Trump en questionnant publiquement son aptitude à diriger le pays.

Ils ont également disséminé des documents qui impliquaient un proche collaborateur de Trump, et ont suggéré qu’ils enquêtaient sur le sujet, puis ont fait marche arrière après l’élection. Et ils ont aidé le camp Clinton à trouver des informations préjudiciables sur Trump et ses conseillers, a découvert une enquête de Politico.»

Politico poursuivait ainsi :

«Un Américano-Ukrainien qui était consultant pour le Comité national Démocrate a rencontré des dirigeants [de la campagne Clinton], à l’ambassade d’Ukraine de Washington.»

Pensant que Politico serait peut-être tenté de modifier son récit, nous avions pris soin de faire une capture d’écran. Voici le texte original, en anglais :

Mars 2019 – implication de l’Administration Obama

L’enquête du procureur général ukrainien Yurii Lutsenko a été déclenchée par la publication, par un parlementaire ukrainien, d’un enregistrement citant un haut responsable de l’application de la loi, qui affirme que son agence avait divulgué les dossiers financiers de Manafort pour aider Clinton dans sa campagne.

Le directeur du Bureau national anticorruption de l’Ukraine (NABU), Artem Sytnyk, travaillait au profit d’Hillary Clinton lors de l’élection présidentielle de 2016, accuse le parlementaire.

Ce membre du Parlement “a obtenu la décision de la cour que le fonctionnaire de la NABU a mené une intrusion illégale dans la campagne électorale américaine”.

“Sytnyk, le directeur de la NABU, a officiellement parlé de l’enquête criminelle contre [Paul] Manafort, et en même temps, il a souligné que de cette façon, il voulait aider la campagne de Mme Clinton”.

Sara Carter

Le parlementaire a également obtenu une décision de justice selon laquelle la fuite constituait “une intrusion illégale dans la campagne électorale américaine”, m’a dit Lutsenko.

M. Lutsenko a déclaré que l’enregistrement est une allégation suffisamment grave pour justifier l’ouverture d’une enquête, et l’une de ses préoccupations est que l’organisme ukrainien chargé de l’application de la loi avait des contacts fréquents avec l’ambassade américaine de l’administration Obama à Kiev à ce moment-là.

Yuri Lutsenko, héros de l’Occident pour avoir combattu l’agression russe en Ukraine

Le procureur général ukrainien Yuri Lutsenko a été emprisonné pendant deux ans en tant que prisonnier politique (6) pour avoir combattu l’agression russe en Ukraine. Il est considéré comme un héros par l’Occident.

“Aujourd’hui, nous allons lancer une enquête criminelle à ce sujet”, a dit Lutsenko.

  • Avant de devenir procureur général, M. Lutsenko a été un militant important contre l’influence de la Russie dans son pays pendant le mandat de l’ancien président allié de Moscou Viktor Ianoukovitch.
  • Il est devenu procureur en 2016 dans le cadre des réformes anticorruption instituées par l’actuel président Petro Poroshenko, un allié des États-Unis et des pays occidentaux.
  • Ce procureur général semble avoir suffisamment de poids pour justifier un examen sérieux des allégations et une analyse de l’enregistrement audio.

Contrairement aux allégations de collusion avec la Russie qui ne reposaient sur aucun début de preuve – ce qui n’a pas empêché les Démocrates et les médias de déclarer qu’il s’agissait d’une crise de la taille de Watergate avant même que la moindre preuve ne soit présentée – les révélations sur l’Ukraine partent d’une preuve, la fuite d’un enregistrement et une enquête de Politico.

De plus, le mystère sur la façon dont les dossiers sur Manafort ont été divulgués aux médias américains n’a jamais été résolu. Ils ont fait surface deux ans après que le FBI ait enquêté sur Manafort au sujet de ses activités commerciales en Ukraine, alors qu’en 2014, ils avaient fermé le dossier faute de preuve.

Si les responsables ukrainiens de l’application de la loi qui ont travaillé fréquemment avec l’ambassade des États-Unis ont divulgué les documents Manafort dans le but d’influencer les élections américaines pour Clinton, le public mérite de savoir qui savait quoi, et quand.

Entrave à la justice de l’administration Obama – protection de Soros

Dans l’interview que M. Lutsenko a accordé au journaliste d’investigation John Solomon, qui avec Sara Carter a été le seul à enquêter sur la Fondation Clinton, sur la corruption du FBI dans l’affaire russe, et l’implication d’agents du FBI dans la tentative de coup d’Etat contre Trump, l’officiel ukrainien affirme que l’ambassade des États-Unis de l’administration Obama a fait obstruction à la justice de son pays, et lui a interdit, entre autres, d’enquêter sur une des ONG de George Soros, AntAC (Centre d’action anti-corruption) co-fondée par l’Administration Obama (7).

L’un des principaux partenaires américains, AntAC a reçu 59 % (soit 1 million de dollars) de son budget de près de 1,7 million de dollars depuis 2012, provenant des budgets américains liés à l’État et à la justice, et près de 290 000 dollars de la Soros’s International Renaissance Foundation

Zero Hedge
  • L’Administration Obama a bloqué les enquêtes sur les affaires de corruption, en lui remettant une liste d’accusés que Lutsenko n’était pas autorisé à poursuivre.
  • Puis elle a refusé de coopérer à une enquête sur le détournement présumé de l’aide américaine en Ukraine.
  • Lutsenko : “[l’ambassadrice des Etats-Unis Marie Yovanovitch m’a donné une liste de personnes qu’on ne devait pas poursuivre”. Elle comprenait un fondateur du groupe AntAC et deux membres du Parlement.”

Lutsenko a fourni à Solomon une lettre de l’ambassade qui corrobore une partie de son histoire, en montrant qu’un fonctionnaire américain lui avait en fait demandé de se retirer de l’affaire du détournement de fonds.

“Nous sommes très préoccupés par cette enquête, pour laquelle nous ne voyons aucun fondement”, a écrit un fonctionnaire de l’ambassade, George Kent, au bureau du procureur.

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l’Ukrainien Victor Pinchuk, principal donateur de la fondation Clinton (4)

Parmi les emails piratés du compte du directeur de la campagne Clinton John Podeta, et publiés par Wikileaks, figure un échange (5) qui montre les liens entre le milliardaire oligarque ukrainien Victor Pinchuk et la Fondation Clinton

Le département d’État a publié mercredi une déclaration disant qu’il ne soutenait plus financièrement le bureau de M. Lutsenko dans sa mission de lutte contre la corruption et considère son allégation concernant la liste des personnes qui ne sont pas poursuivies comme “une pure invention”.

Cependant, John Solomon a enquêté, et il affirme que Lutsenko n’est pas la seule personne à se plaindre du comportement étrange de l’ambassade des États-Unis à Kiev.

L’année dernière, alors qu’il était président de la Commission des règles de la Chambre, le représentant Pete Sessions a écrit une lettre privée demandant au secrétaire d’État Mike Pompeo de rappeler l’ambassadrice américaine, alléguant qu’elle avait fait des déclarations désobligeantes au sujet du président Trump.

Sessions Pompeo corresponde… by on Scribd

L’ambassadrice a “parlé en privé et à plusieurs reprises de son dédain pour l’administration actuelle d’une manière qui pourrait appeler à l’expulsion” du plus haut diplomate américain en Ukraine, écrit Sessions.

Alexandra Chalupa : celle par qui la collusion du parti Démocrate avec l’Ukraine est arrivée

Alexandra Chalupa, fille d’un immigrant ukrainien et qui a travaillé à la Maison-Blanche sous Clinton, a conspiré, avec des représentants du gouvernement ukrainien et des journalistes ukrainiens et américains, pour trouver des informations compromettantes sur Trump et Manafort. Elle a ensuite partagé les résultats de ses recherches anti-Trump avec le parti Démocrate et la campagne Hillary Clinton, selon Politico (3).

  • Chalupa a rencontré l’ambassadeur ukrainien Valeriy Chaly et l’un de ses collaborateurs, Oksara Shulyar, à l’ambassade d’Ukraine de Washington en mars 2016 pour parler des relations russes de Paul Manafort, a expliqué Chalupa à Politico.
  • Quatre jours plus tard, Trump engagea officiellement Manafort.
  • Politico explique également que le parti Démocrate a encouragé Chalupa à essayer d’organiser une interview avec le président ukrainien Petro Porochenko pour parler des liens de Manafort avec l’ancien président pro-russe d’Ukraine, Viktor Ianoukovitch, que Manafort avait précédemment conseillé.
  • Le parti Démocrate a versé à Chalupa 412 000 $ de 2004 à juin 2016, selon les dossiers de la Commission électorale fédérale, et elle a également été payée par des campagnes Démocrates et une des branches du parti pour avoir engagé des Démocrates expatriés dans le monde.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

  1. Dreuz
  2. The Hill
  3. Politico
  4. Global Research
  5. Wikileaks
  6. KHPG
  7. Antac.org

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