Source : Lefigaro
Spécialiste de la communication d’Emmanuel Macron, Arnaud Benedetti fait le bilan du «grand débat». Selon lui, le chef de l’État n’a fait que confondre son public et l’ensemble des Français. Et ce grand débat servait essentiellement à sauver «la pensée conforme des élites gagnantes de la globalisation».
Le grand débat agonise. Il vit ses derniers instants, coincé entre une mobilisation giletiste qui perdure, une drôle de campagne européenne, un prurit des égos marcheurs et parisiens en vue des municipales et une scène européenne où se convulse une Union européenne qui ne parvient pas à convaincre, encore moins à se faire aimer.
La fonction première de l’exercice proposé par le Président en réponse à la crise des Gilets jaunes était d’abord de restaurer l’image présidentielle, dans la singularité de sa personnalité et dans la spécificité du statut. Après le K0 technique de décembre, le chef de l’État a retrouvé l’énergie combative qui avait fait sa marque. Les longues heures de débat atteste de cette résurrection personnelle. Mais cette dernière n’est pas une rédemption. La rencontre avec les Français avait pour objectif aussi de les rassembler à nouveau, de les réunir, de cautériser les plaies et de réactiver la thaumaturgie propre au monarque. Les corps intermédiaires, les élus notamment, ont été réintégrés, tout au moins symboliquement par la scénarisation souvent municipale de cette agora de circonstance réinventée pour les besoins de la cause présidentielle. Nonobstant cette entreprise de réparation des traits les plus controversés du Président, l’image demeure clivante, prédatrice du modèle social français, alignée sur les intérêts de Bruxelles, des lobbys constitutifs de ce qu’Alain Minc appela en son temps «le cercle de la raison».
Pour le Président, tout se passe comme si l’enjeu n’était pas de rompre avec sa trajectoire mais de s’efforcer d’y acculturer une opinion qui n’y serait rétive que par manque de… pédagogie.
La seconde fonction, mutadis mutandis, visait à éteindre le feu giletiste, à hacker en quelque sorte la colère pour la ramener dans le sillon de l’espace public normé et balisé par les corps intermédiaires. Les actes des gilets n’ont pas cessé, parfois avec un soutien moindre de l’opinion, mais avec un étiage qui reste néanmoins conséquent. L’initiative, loin d’absorber le prurit contestataire et de le reconvertir en contrainte positive, n’a pu éponger la crise qui, latente ou explicite, continue de sourdre dans les veines du corps social. Sans doute faut-il voir dans le prolongement, au-delà de ses bornes initiales, d’un grand débat qui n’en finirait pas le constat de l’impossible garrottage d’une mobilisation qui a fini par «hacker», elle , le rendez-vous du Président avec son peuple.
La troisième fonction consistait à substituer la communication au refus qu’exprime une large partie de l’opinion à l’encontre de la politique et du style Macron. Toute l’entreprise tendait à vouloir restaurer la promesse participative du «nouveau monde», mais en ne changeant rien à la programmation du macronisme, à sa doctrine intrinsèque empreinte de foi en la globalisation, de réduction du périmètre de l’État social, d’exaltation de l’individualisme comme outil de mobilité. Pour le Président, tout se passe comme si l’enjeu n’était pas de rompre avec sa trajectoire mais de s’efforcer d’y acculturer une opinion qui n’y serait rétive que par manque de… pédagogie. In fine l’offre de débat est d’abord communicante, tour de passe-passe dont l’objet est d’accréditer l’idée que l’on débat de tout, alors que l’on ne se confronte qu’à l’épreuve des moyens et non des finalités qui restent inchangées.
À l’horizon immédiat, le risque du rendez-vous raté est grand, voire inéluctable. Le Prince active la com’, la pressure, l’emballe comme jamais, multipliant une ubiquité irréfrénée, des jeux de scène sans fin à usage des réseaux et du tout-info. Il parle d’abord aux miroirs de l’entre-soi politico-médiatique, s’efforçant de réveiller l’enthousiasme pour son personnage et son texte. Or le personnage confond son public et le peuple, s’aveugle aussi et surtout sur l’attrait pour sa partition.
Le personnage confond son public et le peuple, s’aveugle aussi et surtout sur l’attrait pour sa partition.
Les Gilets jaunes ne sont très certainement pas majoritaires mais ils expriment d’abord un sentiment prégnant, mélange de doute pour les plus bienveillants et de refus pour les plus réfractaires. Quoi qu’en pensent bien des observateurs et autres acteurs de la sphère décisionnelle, la France, pour partie, est entrée en objection de conscience. Elle ne se reconnaît plus dans le miroir du pouvoir que lui tend le chef de l’État, elle se braque à l’idée d’une mondialisation qui détricoterait sa façon et sa raison d’être, elle ne voit plus dans les institutions le pré carré de sa représentation et de sa protection. L’ode au progressisme qu’en vain Emmanuel Macron s’efforce d’infuser comme représentation de l’avenir reproduit la pensée conforme des élites gagnantes de la globalisation. Le grand débat n’a d’autre objet que de sauver au Royaume de France cette doxa. Faute de s’élever à la hauteur de la crise par un aggiornamento de sa doctrine techno-libérale, le Président sera le Necker d’avant la révolution ou le Paul Reynaud d’avant la débâcle, des hommes de bonne volonté, certes, mais néanmoins dépassés par la force irrépressible des événements…
Je sais ce que j’ai mis dans le registre du débat dans ma commune, et croyez moi, il y en a des pages et des pages !
Je sais aussi que ce ne sera pas abordé et qu’il n’y aura pas de réponse …
Bien sur que les VRAIS sujets sont évités ! Immigration massive encouragée , et sécurité inexistante dans les cités !!
A Marseillle , ils ont trouvé des hotels pour des soit disant migrants mineurs , alors que des gens qui ont du mal à payer leur loyers se font éjecter manu militari , et que des centaines de sdf’s dorment sur les trottoirs des grandes villes , ou reclus sous des porches d’immeubles ??????!!!!!!!!!
Les migrants ont PRIORITE ; pas mal non ??……………
Il y aurait, sans rigoler, des gens qui auraient gobé la manoeuvre ?
Je ne crois pas.
Macron se repose sur un électorat de bobos, de coupe-jarrets qui vont à la gamelle (des “mormons” à Bayrou, Ferrand et autres Juppé et Castaner en passant par tous les Benalla) et de légitimistes pour lesquels l’autorité a toujours raison, ceux qui soutiendraient Maduro au Vénézuela.
Ca fait environ le quart de la population et représente ses projections pour gagner les Européennes et les Municipales à Paris.
Et ça laisse les 3/4 du pays dans la mouise…
michel_m,
Macron a son électorat les gibiers de potence , les collabo , les roumis cela suffit amplement
@ Blackburn : cela pouvait suffire tant que les français étaient dispersés car ils ne comprenaient rien comme d’habitude! Si les français se réveillent et finissent par comprendre qu’ils sont systématiquement roulés par la gauche et la proto gauche, l’UMPS, celle-ci a du souci à se faire.
Enfumage de Macron et ses sbires pour gagner du temps , jusqu’aux européennes !!!!!!!
Le mec est aux abois ! Il faut qu’il prenne cher aux élections , car ce type a été élu par fourberie médiatique !
C’était couru d’avance. Quand ce maître du Perlimpinpin vient vendre un “débat”, c’est comme un organisme de crédit qui vient vous bouffer votre temps et votre argent pour vous vendre, à crédit, un machin dont vous n’avez aucune utilité.
Au final, c’est cet organisme qui décidera de la façon de vous plumer, et à quelle sauce vous serez mangé.
et le Bel Attardé comique , quelqu’un a de ses nouvelles ?
“Pourquoi le «grand débat» était une imposture”?
Parce que Macron est un imposteur.
L’imposture expliquée :
https://www.youtube.com/watch?v=P5hv1QUghis
Macron un imposteur ?… c’est un euphémisme !!!!
Le “grand débat” est une véritable fumisterie, les Français veulent des actes et non du baratin . Les Français ont trés bien compris qu’avec ce triste individu “ils” n’auront RIEN , et qu’ils vont continuer a tirer la langue ………….
il suffit d’observer les nouveaux radars qui sont mis et seront mis en place !!!!
il ne feras plus bon rouler en France ………..Et pas seulement rouler , y vivre aussi !!!!
La France est devenu un pays liberticide…………
Si j’avais eu 40 années de moins j’aurai quitté ce pays ! C’est le conseil que je donne aux jeunes ………..
Pauvre FRANCE !
Conclusion:
On ne transforme pas un âne en cheval de course d’un coup de baguette magique, même si c’est sur Merdia-cron.
J’ai animé 8 heures de débat dans ma commune. Détaché des questionnaires fermés, ouvert et sans restrictions. J’ai été frappé par la lucidité désabusée des participants, leur analyse et leur compréhension “du système”, vous avez raison…. on ne la leur fait plus ! On assiste, j’en suis sûr, à la fin d’un monde politique… qui va être violente.Car il restait un peu d’espoir chez les participants, lorsqu’ils vont se rendre compte, ce sera terrifiant. Je redoute le mois de Mai et en même temps nos compatriotes sont capables d’un sursaut libérateur majeur comme tant d’autres fois dans notre histoire. Ils en ont assez de se laisser faire…
Bien vu : toute cette comédie du “grand débat” (sic) n’a été qu’un pretexte à faire de la pr!!!micron veut faire croire que si on n’est pas d’accord avec lui c’est que…on n’a rien compris et qu’on a besoin de…pédagogie autrement dit de sa pr!
Il est inapproprié d’appeler “débat” ou “grand
débat” ce que les gens de médias rapportent
comme étant d’interminables logorrhées à la
soviétique, devant des parterres de maires
qui n’en peuvent mais.
Macron se fait même amener des enfants à
embrigader, sans vergogne.
Il n’y a aucun débat: l’on ne voit que Macron,
quelques semaines avant les européennes.
Aucune question vitale ne sera soulevée:
ses auxiliaires veillent à annihiler la pensée.
“le Paul Reynaud d’avant la débâcle” j’aime bien cette comparaison, mais il ne faut pas oublié que cette débâcle à déjà commencée avant, avec les socialistes et communistes. Ils y ont largement contribué. http://www.enquete-debat.fr/archives/la-gauche-de-2012-commet-elle-la-meme-erreur-quen-1936-face-au-totalitarisme-82318
Dès septembre 1933, l’année d’Hitler à la chancellerie, Léon Blum affirmait : « Du moment qu’on démolit l’armée, j’en suis ». Et un an après, son complice du futur « Front populaire » Maurice Thorez, proclamait à la Chambre des Députés : « Nous ne croyons pas un seul instant à la défense nationale… les prolétaires n’ont pas de patrie ». Il ajoutera devant le même auditoire « Nous invitons nos adhérents à pénétrer dans l’armée afin d’y accomplir la besogne de la classe ouvrière qui est de désagréger cette armée ». Thorez confirmait ainsi les positions qu’il avait prises avant qu’Hitler n’accède au pouvoir, mais après la publication de Mein Kampf : le 3 juillet 1932 il menait, à la tribune, une campagne pacifiste : « Nous sommes contre la défense nationale. Nous sommes les partisans de Lénine et du défaitisme révolutionnaire »
dès le début, tout le monde savait que ce n’était qu’un moyen pour gagner du temps, de l’enfumage, les participants (comme moi) ne se sont fait aucune illusion puisque certains sujets étaient tabous et qu’on se doutaient bien qu’à la fin il serait décrété que “les français ont décidé que…” vous verrez que ce sera le cas!
mais les giletsjaunes ne comprennent toujours pas …
Attention pour les retardataires, une dernière représentation aura lieu demain. Ne ratez pas cette occasion unique d’admirer et applaudir une oeuvre exceptionnelle. Ce sera en Corse face à un public conquis et adorateur.
Voulez-vous dire: enfin un débat retentissant,
avec des arguments-chocs?
Sera-ce en langue corse, avec un interprète,
pour Macron?
J’ai lu, ce matin, sur Atlantico, que diverses
revendications étaient à l’ordre du jour, là-
bas: sur la fiscalité, la langue… Et que certaines
personnalités corses refusaient déjà le scénario
pensé par Macron.
Qu’en est-il ?
Peu importe toutes ces questions, je disais seulement de ne pas manquer d’aller applaudir l’acteur dont on voit que la formation théâtrale a donné de très bons résultats.
Normal, les cours particuliers certainement ? Pour le thêatre😋
Le grand débat à été une imposture mais, ça on le savait et, face à un IMPOSTEUR, vous vous attendiez à QUOI ????????