La lutte contre la financiarisation de la société, véritable priorité assumée de Jean-Luc Mélenchon et de tout son parti derrière lui, bat son plein… mais pas trop non plus : il ne faudrait pas que cette lutte soit à ce point virulente que le parti s’en trouverait financièrement dépourvu.
Que voulez-vous, les temps sont durs : malgré les financements de l’État, malgré les subventions diverses et variées, malgré les coquets émoluments des députés et autres élus de la France Insoumise dont une partie est normalement reversée au parti, ce dernier n’a pas réussi à suffisamment emprunter auprès des banques pour financer sa campagne pour les élections européennes au point d’obliger son lider marxismo Jean-Luc à lancer un appel à ses électeurs et sympathisants.
Logique implacable d’un parti dirigé de main de maître : après avoir expulsé avec colère et mépris tous les produits de son corps dans la direction générale des banques, après avoir expliqué urbi et orbi que la finance était une plaie immonde que la société ne devait plus supporter, après avoir bien fait comprendre que la richesse était une tare innommable et envisagé les pires sévices – notamment fiscaux – à l’encontre des impétrants ayant l’impudeur de gagner un peu trop d’argent, il fallait pourtant s’attendre à ce que les riches, les banques et la finance en général soient quelque peu réticents à prêter à ces gens dont le credo parfaitement assumé consiste à leur faire rendre gorge.
Mais voilà : la nature humaine étant ce qu’elle est et la cohérence d’ensemble d’un collectiviste étant généralement assez sommaire, Jean-Luc Mélenchon se retrouve donc à faire de la retape sur les intertubes et au-delà pour que le sympathisant, le militant ou le simple citoyen conscient de son devoir démocratique mettent quelques piécettes dans la (trop) petite tirelire du parti anticapitaliste.
Et même si le contribuable, habilement présent dans le sympathisant, le militant ou le simple citoyen a déjà participé, cela ne suffit pas.
Pour Jean-Luc, c’est l’occasion indispensable de lancer un « emprunt populaire » qui le sera d’autant plus qu’il demande à ceux qui versent du pognon de ne pas mégoter : le don minimum est de 400€, soit un bon tiers de SMIC. Il semble qu’être Insoumis se mérite et que ce parti n’entend pas fricoter avec ceux qui n’auraient que 100€ à mettre au pot (sans parler de la vile plèbe qui ne pourrait participer qu’à hauteur misérable de 5 ou 10€, les gueux).
Pour ce prix-là, on sera cependant étonné de n’avoir qu’un lider marxismo un peu usé et assez peu de goodies amusantes. Pas d’autocollant rigolo, pas même de mug Jean-Luc, ce qui est pourtant un classique des Patreons et autres cagnottes Kickstarter dont notre politicien aurait pu s’inspirer afin d’inciter son cœur de cible officiel (le prolétaire en pleine lutte des classes) à cracher au bassinet et rejoindre le cœur de cible réel (le bobo parisien, ventre plein, tête vide, qui croit dur comme fer à la bonne idée de forcer les classes moyennes modestes à payer pour les services publics utilisés par tout le monde sauf elles).
C’est vraiment dommage d’autant qu’il y avait là un intéressant développement marketing pour la France Insoumise en fonction de l’investissement consenti : pour un tiers de SMIC, un ouvrage du chef dédicacé ; pour un SMIC, un mug ; et pour 10.000€ de dons qui – à n’en pas douter – ouvrirait enfin la possibilité d’avoir Jean-Luc un jour président, un magnifique goulag à monter soi-même pour gagner du temps sur ce qui ne manquera pas d’arriver ensuite…
Mais non, décidément : pas de stickers, pas de mug, pas de jouets éducatifs sur les vertus de la rééducation citoyenne. On paye, cher, et on s’estime heureux si, un jour, un remboursement survient.
Parce qu’il faut bien le dire, si la question du « populaire » de l’emprunt se discute évidemment, l’aspect « emprunt » aussi : l’historique de nos Insoumis, en matière de bonne gestion des deniers qui leurs sont confiés, ne plaide guère en leur faveur. Ce n’est pas comme si les affres financières et salariales dans lesquelles se débat actuellement Le Média, pure-player entièrement dévoué à la cause mélenchoniste, indiquait une excellente maîtrise des coûts et des prestations de services des intervenants habituellement liés au parti… insoumis aux règles habituelles de bonne gestion rigoureuse.
Du reste, soyons fair play : il semble bien que les banquiers, quelque peu réticents à prêter de l’argent aux insoumis prêts à les pendre avec leurs tripes, aient autant de scrupules à ouvrir les vannes du crédit pour l’autre parti de l’extrême. Marine Le Pen en est, elle aussi, réduite aux mêmes expédients et doit lancer à son tour un emprunt auprès des Français.
On comprendra que ces derniers, comme les banquiers, hésitent, tant pour Marine que pour Jean-Luc. Les faits d’armes du FN devenu RN en matière de gestion concrète de ses deniers laisse un peu à désirer là encore.
En fait, c’est toujours le même constat : ça veut gérer nos vies, gérer un gros budget (qu’il soit français ou européen), mais c’est globalement assez peu capable de fonctionner sans les subventions de l’État ni l’argent des autres. Pire encore : il leur faut faire, en dernier recours, appel à des cagnottes Leetchi et autres emprunts de la dernière chance alors que le don des individus intéressés par leurs programmes devrait normalement être leur unique moyen de subsistance, pour eux comme pour tous les autres partis.
Très clairement, tout en conservant une « auditabilité » totale de leurs comptes pour s’assurer l’absence de corruptions et de magouilles diverses, la restriction des moyens financiers des partis politiques aux seuls ressources provenant des adhérents et des sympathisants ramènerait ces partis à une plus grande et bien nécessaire humilité, indispensable pour ces gens qui entendent, in fine, régler nos vies et piocher dans nos porte-monnaies. Leurs budgets de campagne seraient plus petits, leurs moyens plus modestes, mais on gagnerait en sérénité : occupant enfin la place (très modeste) qu’ils devraient dans les campagnes politiques, dans les médias et dans nos esprits, ils auraient au moins l’expérience de vivre chichement à budgets tendus ce qui les entraînerait pour la phase suivante, au manettes d’un État exsangue où la recherche de toute économie devrait primer sur toute autre activité.
Au lieu de quoi nous avons des partis enflés de leur propre importance, baignant dans l’argent des autres pris de force, nous imposant leurs agendas idéologiques et politiques avec notre argent même lorsqu’on n’a aucune envie de les soutenir (eh oui, on oblige ignoblement certains à financer les idées de ceux qui veulent les passer par la corde), et, pire que tout, suant tellement de la dette par tous les pores qu’ils n’arrivent même plus à boucler leurs budgets.
Tout cela est tellement cohérent, rassurant et promet des lendemains tellement vénézuéliens !
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en ce qui me concerne, je trouve anormal, révoltant que l’état puisse disposer de nos impots pour donner tant d’argent aux partis (syndicats, journaux etc)
je trouve normal et sain que les partis soient financés par leurs adhérents. et seulement par eux
les sites de réinformation parviennent (avec difficulté) à le faire, le canard enchainé vit depuis plus d’un siècle sans publicité
ceci dit mélanchon et le pognon, c’est bien vu dans l’article
Le Pen anticapitaliste ?!?
“l’autre parti de l’extrême”
Selon vous le RN est donc un parti d’extrême droite communiste. Intéressant.
Pourquoi pas libéral étatiste, ça serait encore plus drôle !
Le RN a mis 5% d’intérêts sur son emprunt pour les européennes, très communiste …
Petit rappel : LR est tout aussi endetté, ce qui ne l’empêche pas d’emprunter.
Article très précis et impartial, on croirait le boulot d’un éditorialiste d’un “grand journal”.
“Votez Macron” aurait été une merveilleuse conclusion.
@ Potus : le RN de MLP a un programme économique très marqué à gauche, on ne peut pas le nier.
https://www.dreuz.info/2016/11/29/pourquoi-dreuz-ne-soutiendra-pas-le-front-national/
En 2011, MLP parlait de nationaliser les banques : https://rassemblementnational.fr/communiques/chute-de-dexia-les-propositions-de-marine-le-pen-pour-sortir-du-marasme-bancaire/
On ne compte plus ses sorties hostiles au libéralisme, sous couvert d’ “ultralibéralisme”.
Dans le programme du RN (qui apparemment a disparu du site), et que j’ai regardé plusieurs fois jusqu’à assez récemment, il est question de maintien de la retraite à 60 ans pour tous, de Sécu littéralement sanctifiée ; on ne voit aucune remise en question des 35 heures ; et bien sûr l’État à toutes les sauces.
Il y a bien quelques propos favorables aux PME, mais on voit mal comment ces mesures pourraient être appliquées vu le flot de mesures de type socialiste (dans la droite ligne de ce qu’ont fait les présidents depuis Mitterrand, en fait).
Ce n’est pas un hasard si tous les analystes sérieux parlent non pas de libéralisme (ce qui serait logique pour un parti se disant de droite), mais d’étatisme, s’agissant du RN.
Je crois que l’auteur de ce billet (H16, bien connu sur Dreuz pour ses positions libérales et pour son style sarcastique) a juste voulu pointer la contradiction entre le discours (et le programme économique) et la réalité, à la fois dans la gestion de leur budget, et dans le recours à l’emprunt auprès de banques très maltraitées – verbalement, en attendant plus – par ces deux candidats à la fonction présidentielle.
@Jacques Ady
Le capitalisme c’est avant tout la libre entreprise, le financement des entreprises par des capitaux privés.
Où le RN est-il contre cela ?
Il s’oppose à la concurrence déloyale des pays à faible niveau économique et qui produisent dans des conditions déplorables ou avec des subventions, comme Trump d’ailleurs. Cela n’en fait pas un anticapitaliste, juste protectionniste, ce qui est normal, mais c’est cela qu’on appelle l’anti-libéralisme (on met n’importe quoi dans ce mot).
La retraite à 60 ans ? oui, avec 40 ans annuités de cotisation, ce qui change tout !
La CQ sanctifiée ? pas du tout, juste prise en compte comme un système plébiscité par une grande majorité de Français, qui a rendu de grands service et qui mérite juste d’être remis à jour et dépoussiéré. Des candidats qui prôneraient sa suppression n’auraient actuellement aucune chance d’être élus.
Les nationalisation ? oui, provisoirement lorsqu’il s’agit de sauver une entreprise.
L’étatisme ? pas plus que nécessaire, c’est ce qui est appelé l’état stratège qui justement n’intervient que quand c’est nécessaire là où c’est nécessaire. Rien que du normal dans la conduite d’un pays où l’anarchie ne règne pas.
Il n’y a pas du tout de “flot de mesure socialistes”.
Le RN est favorable aux services publics, les Français aussi. Leur démantèlement progressif fait partie d’ailleurs des reproches faits par les Français, à cause de ses conséquences de désertification des campagnes.
@ Pimpin : nous avons déjà échangé plusieurs fois sur le sujet, je ne vais pas recommencer.
Moi je crois qu’un parti qui prône les nationalisations (plutôt qu’une loi anti-trusts, par exemple), même à titre “provisoire” – je ne crois pas au “provisoire” – ; qui met de l’État “stratège” partout ; qui glorifie les services publics (en s’appuyant de façon démagogique sur “ce que souhaitent les Français” au lieu de faire de la pédagogie) et la Sécu, tout comme la retraite à 60 ans “avec 40 ans de cotisations”, est un parti dont le projet est socialiste par nature – comme ses prédécesseurs certes. Car les sommes démentielles qu’il faudra prélever pour faire tourner un tel système, très gourmand en fonctionnaires et assimilés par dessus le marché, pèseront tellement sur les entreprises et les ménages que la croissance ne décollera pas plus que sous Sarkozy ou Macron ; avec toutes les conséquences que cela peut avoir.
PS : je ne parle pas ici de protectionnisme, car c’est un sujet complètement à part ; ce que Trump a parfaitement démontré, lui qui libéralise en interne – avec un programme quand même très éloigné de celui du RN – tout en étant très pragmatique en matières d’échanges commerciaux avec les pays tiers.
PPs : il me semblait que le programme du RN était auparavant beaucoup plus complet que ce qui figure aujourd’hui sur le site… me trompé-je ?
@ Jacques Ady
Tout le programme économique de MLP repose sur une réduction drastique des dépenses liées à l’immigration qu’elle compte en partie réinjecter auprès des Français les plus pauvres ou vulnérables.
Mais oui, cela reste d’inspiration socialiste. Elle s’est laissée porter par Philippot (ex chevenementiste) Marion est sur une autre tendance, plus libérale et catholique. Tout peut changer avec elle. Déjà, au temps du grand père, on était sur un Fn plus libéral.
@Jacques Ady
Votre vision du RN est toujours aussi caricaturale … Son programme est toujours le même. Je crois que vous n’arrivez pas à comprendre que la France n’est pas les US, et qu’il y a bien d’autres sujets bien plus graves et plus importants que de s’attaquer à la CQ, ce que les Français n’accepteraient pas. Quant à l’état stratège c’est justement l’utilisation de l’état quand il faut, sur ce qu’il faut, c’est le contraire de l’étatisme.
Le socialisme ne se résume pas à quelques mesures dont vous parlez, c’est un ensemble cohérent, c’est une idéologie, ce n’est pas du tout la politique du RN.
@ Pimpin : et vous, vous continuez de faire dans la désinformation : comme vous l’a dit Gally plus bas, citations du site RN à l’appui, vous vous crevez les yeux volontairement pour ne pas voir. Libre à vous ! Quant à moi, je refuse d’échanger plus longuement avec vous : vous êtes en mode perroquet autiste, et menteur par dessus le marché.
@ Jacques Ady
Le programme de MLP (2017) en matière économique est plutôt à gauche, en effet mais pas que. Je me souviens de tout un pan du programme sur l’aide au développement des TPE/PME principalement par la baisse des charges et la simplification administrative. La mise en avant de l’auto entreprise en faisait également partie. Ça parlait de développement économique du pays, pas de décroissance.
On est quand même loin des anticapitalistes qui méprisent l’entreprenariat et vénèrent les ouvriers comme Méluche (quoi que lui c’est plus les chômeurs).
On en a déjà parlé mais le niveau économique au RN est pareil que dans les autres partis, zéro pointé. C’est bien pour cela que les Gave chez DLF auraient pu représenter une révolution dans la politique française.
Ce qu’on attend du RN (sauf si Marion revient) ce n’est pas son programme économique (hélas). Attendre un parti qui fera tout comme il faut peut durer longtemps en France, certains problèmes urgents peuvent être résolus avec le RN et c’est mieux que chez les autres partis qui n’en résoudront aucun.
Amener plus de démocratie, mettre de l’ordre dans les cités, mettre l’islam au pas, stopper l’immigration de masse et se battre contre l’UE me parait un bon départ. C’est pas parfait mais on a que ça pour le moment. Les comparer avec les rouges quand on partage leurs avis sur les sujets que je viens d’énoncer … à croire que H16 ne voit la politique que par le prisme économique ou veut faire gagner des voix à En Marche.
Pour finir, j’ai vu une longue interview de Charles Gave dans laquelle il n’est pas spécialement tendre avec les banques non plus. On est là au cœur du capitalisme de connivence. Les banques ont tendance, selon lui, à faire un peu n’importe quoi puisqu’ils sont toujours gagnants. S’ils perdent, l’État arrose.
Il parle d’ailleurs aussi du pouvoir qu’ils ont en France sur les politiques en ne prêtant qu’aux partis qui leurs conviennent. Laisser des intérêts privés s’immiscer dans le processus démocratique est quand même assez dangereux.
A quand l’article de H16 intitulé Charles Gave et Philippe Poutou : les cryptocommunistes !
H16 dézingue tout le monde, y compris et surtout macron ; ce n’est pas demain la veille qu’il appellera à voter LREM. À ce niveau il est comme Dreuz, il ne prend parti pour personne.
Je rappelle que le principe de ce billet était clair dès le départ : dénoncer le décalage entre le discours (socialisant et anticapitaliste, anti-libéralisme) et les actes.
Pour en revenir à Marine Le Pen : au mieux, elle est incohérente au plan économique.
MLP fustige “les libéraux” : https://www.cnews.fr/videos/france/2019-02-28/salon-de-lagriculture-marine-le-pen-denonce-la-politique-liberale-menee-par
“Nicolas Hulot, […], “met le doigt où ça fait mal” quand il dénonce “la soumission du gouvernement (…) au modèle économique ultra-libéral” a estimé Marine Le Pen. https://www.publicsenat.fr/article/politique/hulot-met-le-doigt-ou-ca-fait-mal-sur-l-ultra-liberalisme-selon-marine-le-pen
Pourquoi parle-t-elle de (ultra) libéralisme, au lieu de parler de capitalisme de connivence ?
Sinon parce que dans son esprit le libéralisme est mauvais ? Ou alors, elle a l’esprit très embrouillé… (ce qui ne serait pas étonnant, quand on connaît son parcours personnel)
Robert Ménard (2018) : “Il faut qu’elle évolue que le terrain économique, qu’elle soit moins gauchiste” https://www.rtl.fr/actu/politique/marine-le-pen-robert-menard-souhaite-qu-elle-soit-moins-gauchiste-sur-l-economie-7793602562
Même Médiapart n’est pas dupe : “Elle pourra rassembler derrière elle les très importantes minorités de militants et de citoyens qui, ouvertement ou non, se revendiquent comme anti-capitalistes, défenseurs des droits des travailleurs, favorables à des investissements publics dans les secteurs industriels.” https://blogs.mediapart.fr/jean-paul-baquiast/blog/050517/marine-le-pen-deviendra-t-elle-definivement-la-championne-de-lanti-capitalisme
J’entends bien mais je n’arrive quand même pas à comprendre comment un anticapitaliste peut défendre les PME, il y a un truc qui me gène.
Quand j’entends les politiques français (de Melenchon à Le Pen) parler de libéralisme, il est clair que pour eux c’est une simple doctrine économique. Pas un pour rattraper l’autre.
De ce que j’en comprends aujourd’hui, le pendant économique du libéralisme est très insuffisant pour comprendre la chose dans son ensemble.
Le concept se trouve donc diminué en ne s’adressant qu’à une partie de la population, les entrepreneurs. Ce qui amène à la caricature du libéral, haut de forme, monocle et cigare (l’image de JP Morgan sur le plateau de monopoly) et crée l’antilibéralisme qu’on voit en France.
Un authentique politique ne peut de toute façon pas être libéral puisque aucun ne souhaite diminuer le pouvoir de l’État, ce qui diminuerait le leur. Il est beaucoup plus intéressant pour eux de ne voir que la partie économique.
Si les citoyens s’emparaient du concept libéral, ce serait une catastrophe pour tous les politiques et l’État tentaculaire.
Désolé, je suis parti un peu loin dans mes réflexions mais je pense que vous voyez ou je veux en venir.
Le problème du RN, c’est qu’il est divisé sur la question.
Historiquement, le FN était libéral économiquement. C’est quand MLP a pris les rênes du part que le virage à gauche s’est opéré. MLP elle-même n’a aucune formation en économie – et bien sûr, aucune expérience de chef d’entreprise.
Elle s’est rapidement entourée de gens comme Philippot, lequel est un transfuge de la gauche (c’est archi connu et documenté), et a fortement influencé le programme économique du FN dans ce sens.
Aujourd’hui, il y a les deux tendances au RN (ce qui rapproche tous ces gens est l’opposition à l’immigration et à la chienlit qui en résulte) : une libérale, tendance petits patrons ; une autre clairement interventionniste, étatiste, dans la droite ligne de tout ce qu’ont fait les gouvernements depuis Giscard, au-delà des étiquettes politiques et des coups de menton.
C’est la deuxième tendance qui reste majoritaire, quand on lit le programme ou qu’on écoute MLP. Et c’est elle qui l’emportera, dans les faits, car les dépenses seront telles que les entreprises ne pourront qu’être écrasées de prélèvements… comme aujourd’hui, peu ou prou.
On nous dit : oui mais l’immigration, qui nous coûte si cher, ne nous coûtera plus rien. Dans la pratique, c’est tellement compliqué que nous n’y gagnerons pas grand-chose – rien que les moyens beaucoup plus importants qu’il faudra mettre que la justice, qui est littéralement sinistrée (tribunaux mais aussi prisons !), dans la police, l’armée, mais aussi les frontières (douanes à remettre au goût du jour), font que ce que nous gagnerons d’un côté, nous le perdrons de l’autre – au moins, nous serons chez nous, me répondra-t-on. C’est vrai, mais cela ne résoudra pas le problème économique.
Vous savez, même des pays non soumis à l’immigration et à l’islamisation se sont ruinés par une politique socialiste : ex-URSS, Chine avant le virage opéré dans les années 80, Cuba ! Vénézuéla… pas mal de pays africains, etc etc.
Non, la seule résolution du problème de l’immigration (qu’il faut résoudre, entendons-nous bien) ne suffira pas à remettre les finances de la France à flot, loin de là.
MLP a manifestement plusieurs fois parlé de ne pas rembourser la dette de l’État, comme… Mélenchon. Encore un point commun, encore une énormité (nous avons déjà parlé de ce sujet) ; encore un appel du pied aux gens de gauche excédés par l’immigration – mais amateurs de mesures démagogiques.
Ne pas rembourser la dette ne peut que faire peur aux banques ; car elles seraient les premières à en faire les frais – et elles répercuteraient évidemment les pertes à leurs clients, c’est-à-dire NOUS, les épargants. Si les banques ne veulent pas prêter au RN, en dehors du fait que ce parti ne gère pas très bien ses finances, c’est peut-être aussi à cause de ce discours globalement très hostile aux banques – sans parler de la menace de nationalisation “temporaire”.
H16 force peut-être un peu le trait en traitant le RN d’anticapitaliste, mais il y a beaucoup de vrai là-dedans quand même : il y a de sérieuses incohérences au RN en matière économique, et un côté gauchiste très marqué.
Même si je trouve la comparaison avec l’URSS un peu excessive, je ne peux qu’être d’accord.
Tout ce qu’elle pense savoir en économie vient clairement de l’influence Philippot.
Par contre je ne suis pas sûr que ce courant soit majoritaire au RN. Je connais quelques militants RN, ils penchent nettement du coté de Marion Marechal et observent avec envie les USA de Trump. Mais tant qu’elle ne revient pas, la seule personnalité qui tient à peu près la route pour tenir le parti c’est Marine.
À suivre …
Bien sur les partis ont besoin d’argent et il y a différentes façon de s’en procurer ! ! !
Soit en sollicitant un prêt auprès des banques à conditions d’être L.R auquel cas cela ne pose aucun problème malgré un déficit de plusieurs milliers d’euros ou ne pas vouloir dévoiler le financement d’un candidat à l’élection Présidentiel ( cela reste un mystère )LREM ! ! ! ! Quand au rassemblement National et la France insoumise pas question , il font de l’ombre au système ? ? !!!!!!!..Je ne comprend le sens de votre article et suis surpris de votre attitude …Allez vous décevoir par ce revirement vos lecteurs? ? ?. ….Pourquoi aussi ne pas leur demander de voter pour la liste macron à l’occasion des Européennes ! ! ! Je pense que votre poisson d’Avril arrive un peu tard …A bon entendeur
Deuz vous me décevez vraiment beaucoup aujourd’hui. sincèrement comment faites vous pour arriver a écrire un tel article dégueulasse et aussi anti démocratique .si je comprend bien pour vous seulement les candidats a qui les banques sans étique consente un prêt auraient le droit de présenter leurs candidature aux élections . VOUS vous avez la une bien triste façon de concevoir la vraie démocratie des peuples libres . cordialement
et oui …..vous Aussi vous nous demandez de l argent §§§ BIZARRE ,,,,?????
Les Poisson, Dupont-Aignan font aussi la retape tous les jours par emails interposés
@Françoise Giraud
L’idée de l’article était quand même, il me semble, de pointer du doigt Mélanchon qui, quand ça l’arrange, fait fi de ses grandes théories sur le capital.
C’est en tout cas ainsi que je l’ai lu et compris.
NDA m’inquiète, voire me déçoit. Je ne comprends pas sa démarche. Par exemple, en fonçant bille en tête sur Patrick Cohen (que je méprise profondément) en tout début d’émission, il s’est fait virer et aucune discussion n’a pu avoir lieu.
Pourquoi aller sur ce plateau de gauchos si d’emblée il fait ce qu’il faut pour couper court à tout débat ?
avec ce type de journaleux/journalopes, le débat ne peut jamais être comme il le devrait car ces prétentieux(ses) se croient tout permis, coupent la parole, harcèlent l’invité de façon à l’empêcher de développer ce qu’il a à dire,etc…. ces charognards se sentent forts et soutenus. Quant au reste, l’article met dans le même sac, Mélenchon et Madame Le Pen, qui ne peut emprunter puisque aucune banque ne veut lui prêter, alors que beaucoup prêtent aux autres. Pour en revenir à NDA, il n’est pas normal que ces merdeux de journaleux(euses) aient tout pouvoir pour le virer, il est tout de même député !
Et oui, l’argent, l’argent, on en revient toujours au même point. On l’appelle comme on veut ; un appel, du pouvoir d’achat etc…
Seuls des utopistes ou des menteurs proposent d’abolir la chose. Mais on a rien trouvé de mieux depuis l’antiquité.
La “France insoumise” s’y soumet comme elle se soumet à l’islam.
Enfin, si ça peut servir d’exutoire à quelques demeurés, faut voir si ça ne coûte pas plus cher qu’un ntraitement médical !
Mériamon
Nos anticapitalistes ont besoin de l’argent des autres.
Faut dire que les capitalistes nous le volent en toute légalité.
“la propriété, c’est du vol” : le slogan communiste est bien connu.
Si donc ceux qui sont propriétaires sont des voleurs, leur prendre ce qu’ils possèdent n’est pas du vol : c’est de la justice. Raisonnement communiste imparable.
Pareil pour les capitalistes, qui ne sont jamais que des gens possédant de l’argent et l’investissant dans l’économie. Ce sont des voleurs, donc le communiste que vous êtes trouve normal de le leur reprendre. J’ai bon ?
Moi communiste, pété de rire ! 40 ans d’armée dont une bonne partie avant la chute du mur et je vote FN depuis ma majorité.
En fait, vous avez très bien compris mon propos.
Quand je dis capitaliste, je ne parle pas des chefs d’entreprises (quoique certains…), je parle de ceux qui capitalisent sur notre dos, sénateurs, députés, élus, etc.
“En fait, vous avez très bien compris mon propos.
Quand je dis capitaliste, je ne parle pas des chefs d’entreprises…”
Euh… moi, quand je lis “capitaliste”, je comprends “capitaliste”, pas ” ceux qui capitalisent sur notre dos, sénateurs, députés, élus, etc.”
Excusez-moi de prendre les gens au sérieux quand ils parlent !
Rappel de la définition du capitalisme : “Le capitalisme désigne un système politique et économique reposant sur la propriété privée, notamment des moyens de production, du libre échange sur des marchés et de la libre concurrence” cf https://fr.wikipedia.org/wiki/Capitalisme
J’aurai donc appris une chose, ici : à ne pas vous prendre au sérieux.
PS : comment se fait-il que venant d’un inconditionnel du RN, je ne sois pas étonné de lire ce genre d’énormité ?
La démocratie est viciée dès que les partis sont financés par d’autres que leurs adhérents. Exemple : comment voulez vous qu’un parti obtienne de l’argent des banques s’il s’oppose à leur connivence avec le pouvoir ? Tous tiennent debout uniquement par le financement public,les prêts bancaires,et les “généreux et discrets donateurs” pour certains. Vous parlez d’une indépendance politique !!! Vous parlez d’une réelle opposition !!!
Premièrement, Mélanchon a une lettre superflue dans son nom.
Le H, bien entendu.
Deuxièmement, la mise en place d’un hologramme ou autre artifice sorti de la tête de Sophia Chikirou coûte un pognon de dingue.
Donc…
Le RN n’est pas du tout anticapitaliste ! arrêtez la désinformation !
@Jacques Ady
Le programme du RN est toujours sur son site !
https://rassemblementnational.fr
En haut à gauche : Le projet.
“Mettre en place un plan de ré-industrialisation”
“État-stratège”
“protectionnisme”
” en maintenant l’ISF”
“Dégeler et revaloriser le point d’indice pour les fonctionnaires. Préserver le
statut de la fonction publique.”
“Refuser les traités de libre-échange”
Tout est copier directement dudit programme. Comme on dit, il n’y a de pire aveugle que celui qui se crève les yeux pour ne pas voir (et celui qui se lobotomise pour oublier que toutes les “promesses” pseudo pro-entrepreneuriat dont est tapissé le programme ont déjà été tentées mille fois et qu’elles n’ont aucune chance d’aboutir tant que le reste du programme promet une explosion des prélèvements obligatoires)
Le programme de MLP, ce n’est pas du capitalisme, c’est du colbertisme. Si vous n’avez pas les connaissances minimales pour comprendre la différence, c’est bien dommage, mais bon, dans un pays où l’on peut beugler sans honte que Macron serait un libéral, rien n’étonne plus.
Article qui se moque d’effets délétères mais ne s’offusque guère des causes: pourquoi des partis politiques voient -ils les portes des banques se fermer les unes après les autres ? Autant imprimer des bulletins de vote avec un seul nom, LREM, ce sera plus simple.
La cause, elle est là, ne vous déplaise, et est clairement dénoncée. Maintenant, vous pouvez continuer à refuser de lire ce qu’on vous met sous les yeux.