Publié par Gaia - Dreuz le 5 avril 2019

Source : Huffingtonpost

“Le danger c’est l’individualisme. La réponse au grand débat, ce ne sont pas 66 millions de réponses”, plaide déjà Emmanuel Macron.

En Corse ce jeudi 4 avril pour son ultime déplacement en régions dans le cadre du grand débat, Emmanuel Macron n’a toujours pas annoncé quand il dévoilera ses arbitrages en réponse à la crise sociale que traverse le pays. La veille, devant des maires réunis en Bretagne, le président de la République a certes promis de répondre sans “reniement” ni “entêtement” aux souhaits exprimés par les Français. Mais il a aussi beaucoup insisté sur le fait que toutes les demandes ne pourraient être exaucées.

“Le danger c’est l’individualisme. La réponse au grand débat, ce ne sont pas 66 millions de réponses”, a-t-il mis en garde en indiquant qu’il privilégierait la défense d’un “projet national” aux divers intérêts catégoriels.

Comme vous pouvez le voir dans notre vidéo ci-dessus, le chef de l’État n’est pas le seul à tenter d’apaiser les ardeurs des Français, en attente d’une réponse politique forte après quatre mois de crise des gilets jaunes et plus de deux mois de débats partout sur le territoire.

Depuis plus d’un mois, ministres, cadres et députés LREM se relaient dans les médias pour prévenir que le gouvernement ne dispose pas d’une “baguette magique” en réponse à la crise. Beaucoup relèvent d’ailleurs que ce gouvernement a déjà investi 10 milliards d’euros de mesures en début d’année en réponse à la crise des gilets jaunes.

Scepticisme sur l’issue du grand débat

Objectif: éviter un effet de déception dans les médias mais aussi dans l’opinion publique, où Emmanuel Macron a retrouvé des couleurs depuis le début de l’année. Dans notre baromètre YouGov dévoilé ce jeudi, le chef de l’État a retrouvé son niveau de popularité du mois d’octobre dernier. 

“Le grand débat a fait baisser la température. Il a aussi permis à Emmanuel Macron de gagner du temps et reprendre la main et à des centaines de milliers de Français de s’exprimer. La vie politique s’est de nouveau organisée autour de l’agenda présidentiel. Tout cela n’est pas perdu. Mais la parenthèse grand débat se referme”, avertit le politologue Jérôme Fourquet.

“Les réponses à apporter comportent un risque de déception, surtout si les préoccupations se cristallisent sur la fiscalité et l’environnement. Les fractures existantes restent. Et la remontée du chef de l’État dans les sondages ces dernières semaines n’a pas été spectaculaire. Il n’a fait que retrouver son niveau octobre, déjà très bas”, poursuit-il.

Le scepticisme des Français à l’égard du grand débat demeure important. 61% des personnes interrogées par YouGov estiment que les propositions qui émaneront de la consultation nationale n’infléchiront pas la politique du gouvernement. Une tendance en progression de 2 points par rapport au mois de mars. 

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