Publié par Jean-Patrick Grumberg le 6 avril 2019

Depuis quelques jours, alors que sa candidature à la présidentielle 2020 se rapproche d’une confirmation, certains se souviennent de “Creepy Uncle Joe”, le surnom donné à Joe Biden suite à ses comportements “équivoques”.

Les médias se réveillent parce qu’ils ont misé sur d’autres chevaux. Plusieurs femmes accusent Biden d’avoir eu des gestes déplacés. Ce que les médias ne disent pas, c’est que 1) cela dure depuis des années, 2) ça ne les dérangeait pas lorsqu’il était le vice-président d’Obama, et 3), ils n’ont jamais reproché au président d’avoir choisi ce pervers, et d’avoir fermé les yeux.

Donald Trump, sans doute le président le plus transparent qui ait jamais existé, est connu pour dire ce qu’il pense, et penser ce qu’il dit. Il vient de publier une vidéo sur son compte Twitter, vue par 20 millions de personnes, qui laisse imaginer ce qu’il se passerait si Biden se retrouvait devant lui lors d’un débat présidentiel !

L’une après l’autre, plusieurs femmes apportent leur témoignage sur les comportements inappropriés du vice-président.

Un jour après que M. Biden eut fait ses premières déclarations suite au nombre croissant de femmes affirmant qu’il avait agi d’une manière qui dépassait les bornes, le Washington Post a publié les accusations de trois autres femmes, portant à sept le nombre total de femmes qui se sont présentées en moins d’une semaine pour dénoncer des “attouchements inappropriés” contre le candidat à la présidence.

La dernière en date est une femme du Connecticut qui a déclaré que Joe Biden l’a touchée de façon inappropriée, et s’est frotté le nez avec elle lors d’une collecte de fonds politique en 2009 à Greenwich, alors qu’il était vice-président d’Obama, une autre étape de sa longue histoire de contacts malsains avec les femmes.

“Ce n’était pas sexuel, mais il m’a attrapée par la tête”, a dit Amy Lappos à The Courant lundi (1).

“Il a mis sa main autour de mon cou et m’a attiré le visage pour se frotter le nez avec moi. Quand il me tirait, j’ai cru qu’il allait m’embrasser sur la bouche.”

Lappos a ajouté qu’elle s’est alors sentie très mal à l’aise.

Pervers protégé par le “parrain” Obama

“Je n’ai jamais porté plainte, pour être honnête, parce qu’il était le vice-président [d’Obama]. Je n’étais personne, a dit Lappos.

“Il y a absolument une ligne de décence. Il y a une ligne de respect. Franchir cette ligne n’est pas un droit acquis. Ce n’est pas culturel. Ce n’est pas de l’affection. C’est du sexisme ou de la misogynie.”

Biden ne s’est pas excusé. Il a tenté une médiocre explication sur les réseaux sociaux, expliquant que les conventions ont changé, mais ne s’est pas excusé.

Paroxysme de l’hypocrisie de la gauche

L’une des plus grandes stars politiques de la gauche, Bill Maher, a défendu Joe Biden et ses contacts inappropriés avec les femmes et les enfants, déclarant que les femmes doivent dénoncer les mauvaises conduites des hommes “dans l’immédiat” et non pas “cinq ans plus tard”.

Le même Bill Maher, il y a seulement quelques semaines, exigeait que le candidat à la Cour suprême Brett Kavanaugh soit envoyé au bûcher pour les accusations d’abus sexuel portées contre lui par une femme… qui s’est réveillée 30 ans après.

Un sérieux problème électoral

Le parti Démocrate se trouve confronté à de nombreux problèmes majeurs, pour les prochaines élections :

  • Les deux politiciens qui arrivent en tête des sondages sont deux “vieux mâles blancs” (Joe Biden et Bernie Sanders), dans un contexte où le parti a résolument fait un virage très à gauche sous les pressions de sa base, vers une politique identitaire où la dénonciation de la domination des Blancs est devenue le prérequis incontournable. Il est d’ailleurs assez délicieux de voir de vrais privilégiés blancs comme Bernie Sanders ou encore Beto O’Rourke, issu d’une famille riche, dénoncer les privilèges des blancs !
  • Les cadres du parti et ses principaux donateurs ne veulent pas d’une politique socialiste. Mais ils craignent les foudres des gangs de Twitter qui terrorisent les membres du Congrès, et se taisent. Et les idées socialistes sont poussées par les candidats les plus en vue, Bernie Sanders d’abord, qui se présente ouvertement comme socialiste et n’est même pas membre du parti Démocrate, puis Kamala Harris soutenue par les Clinton, “Beto” O’Rourke soutenu par les Obama, et encore Corey Booker. La vieille garde, comme Elisabath Warren (surnommée Pocahontas par Trump car elle s’était fait acceptée à l’université en trichant et prétendant être indienne d’origine), est à la retape.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

  1. The courant

Inscrivez-vous gratuitement pour recevoir chaque jour notre newsletter dans votre boîte de réception

Si vous êtes chez Orange, Wanadoo, Free etc, ils bloquent notre newsletter. Prenez un compte chez Protonmail, qui protège votre anonymat

Dreuz ne spam pas ! Votre adresse email n'est ni vendue, louée ou confiée à quiconque. L'inscription est gratuite et ouverte à tous

En savoir plus sur Dreuz.info

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading